L'un des témoignages iconographiques les plus célèbres de l'activité manufacturière du XVIIIe siècle : les cinq panneaux de Gabriel Maria Rossetti réalisés en 1764-1765 pour le salon de la maison de Pierre Pignet, directeur de la manufacture d'indiennes Wetter à Orange. 1/7
Aujourd'hui conservés au Musée d'histoire de @VilledOrange, ces panneaux fourmillent de détails techniques (outils, gestes) sur la fabrique des indiennes, les toiles de coton imprimées. Active de 1757 à 1802, la manufacture emploie près de 500 ouvriers au milieu des an. 1760. 2/7
Panneau 1. Les abords de la fabrique. Les frères Wetter, fondateurs de l'entreprise, au coeur de l'activité de leurs ouvriers : confection des baquets, préparation des toiles avant impression, séchage.
On distingue le Mont Ventoux à l'arrière-plan. 3/7
Panneau 2. L'atelier de gravure.
Dessin des motifs, qui sont ensuite gravés sur des planches servant à l'impression. 4/7
Panneau 3. L'atelier de pinceautage.
Pose des couleurs à la main après impression. Oeuvre emblématique du travail ouvrier féminin pendant le XVIIIe siècle. 5/7
Panneau 4. L'atelier d'impression.
Au centre, Pierre Pignet (perruque blanche), commanditaire de l'œuvre, et Jean-Rodolphe Wetter (avec son chapeau). Les imprimeurs sont aidés par des enfants, les "tireurs". 6/7
Panneau 5. L'atelier de satinage.
Après avoir été enduites de cire, les toiles sont lustrées au moyen d'une roulette en verre épais. Et on n'oublie pas d'employer le chat pour chasser les souris ! 7/7
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📢 C'est demain que sort en librairie "Égalité. Livre 1", le 2e volet de "Révolution", l'ambitieuse saga BD de Florent Grouazel et Younn Locard (ActesSud).
Paris, 1791. L'histoire, haletante, au ras du sol, un énorme travail de documentation, des planches à couper le souffle. 👌
Et toujours les impressionnantes double-pages, marque de fabrique de la série. Un régal.
Plaisir également de voir s'animer des sources bien connues des historiens, comme les rapports du gardien Federici, chargé du maintien de l'ordre diurne et nocturne sur la promenade des Champs-Elysées.
À l'origine, une fête religieuse : depuis 1852, les catholiques lyonnais célèbrent la fête de l'Immaculée Conception et les voeux mariaux du XVIIe réactivés. Arrivée de la procession, conduite par l'archevêque de Lyon, primat des Gaules, à la basilique Notre-Dame de Fourvière. ⤵️
En 1999, la Fête des Lumières, profane, a été instituée : elle attire des touristes venus du monde entier admirer des spectacles de lumières sur 4 jours. Mais le soir du 8 décembre, les lumignons posés par les particuliers ajoutent un supplément d'âme à la manifestation.
À ne pas manquer à la @BibLyon (site Part-Dieu), l'exposition "Dans les marges" consacrée à l'extraordinaire fonds Michel Chomarat. Personnalité incontournable du monde culturel lyonnais, humaniste engagé, défenseur du patrimoine, un homme à qui la bibliothèque doit beaucoup. 1/4
Les objets sélectionnés par les commissaires de l'exposition, Pierre Guinard et Antoine Idier, témoignent des centres d'intérêt de Michel Chomarat : histoire des luttes ouvrières, imagerie catholique, histoire politique de Lyon,... 2/4
Deux nouvelles tribunes ont été publiées hier, dimanche 9 octobre, dans Libération au sujet du enjeux mémoriaux autour du classement comme Monument historique de la basilique du Sacré-Cœur de Paris.
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Je ne partage pas la position trop irénique de Pierre Nora qui estime que le Bicentenaire de 1989 a pacifié les esprits après la longue séquence de guerre civile de 1789-1871 dont la basilique est un des principaux emblèmes. Il me semble que c'est encore un sujet "chaud".
2/11
La guerre des deux France n'est pas terminée. Dans les réponses que j'ai reçues ces derniers jours au sujet de la polémique sur les usages politiques des mythes historiques autour de la Révolution française, quelqu'un parlait de morts à venger...
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Comme des soutiens de Jean-Luc Mélenchon croient bon de me qualifier ici d'historien macroniste ou de polémiste, je me permets de préciser ma position et d'expliquer pourquoi je réagis à son instrumentalisation, après celle de @Paris2024, des journées des 5-6 octobre 1789.
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J'assume un positionnement politique d'historien citoyen, attaché à la démocratie et à la démarche scientifique comme outil d'émancipation collective. C'est à ce titre que j'exerce ma fonction d'enseignant-chercheur du service public. Et que je m'exprime ici.
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Mais ce n'est pas polémiquer que de signaler, sans invectives, qu'un dirigeant politique trompe le public en donnant une interprétation tronquée ou biaisée d'un événement du passé sur lequel il existe des savoirs scientifiquement construits.
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Il y a 230 ans, dans la nuit du 20 au 21 septembre, l'Assemblée nationale législative, réunie dans la salle des Cent-Suisses du palais des Tuileries, passait le pouvoir à la Convention, qui n'est encore composée que de 371 députés (dont 183 anciens Législateurs) sur 749. 1/8
Tous ne sont pas encore arrivés à Paris. Les nouveaux élus l'ont été dans un contexte de forte abstention et de graves tensions (invasion, massacres de septembre). Point commun : ils sont partisans de la suspension du roi après l'insurrection parisienne du 10 août.
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Les royalistes ne comptent aucun élu : sans organisation politique structurée, ils n'ont pu opposer de résistance coordonnée face à l'insurrection et surtout ils préfèrent attendre leur heure, persuadés de la victoire prochaine de l'armée austro-prussienne.
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