Thread by @J_Haddane

#concours #prepaecg
Méthodologie 4 : La problématique, ou comment votre note est déjà (presque) définie à la fin de l’introduction.
1. Avoir une problématique problématique.
2. Avoir une problématique « éloignée » du sujet
3. Avoir une problématique qui se remarque sur la forme.

Votre copie n’est pas importante. C’est un grain de sable dans un tourbillon d’autres copies, le correcteur ne s’arrêtera pas longtemps dessus (cf. Méthodologie 2). Pour aller plus vite, il s’arrêtera sur des points fondamentaux de sa grille de notation.

Sans surprise, la problématique est en tête de ces points fondamentaux. Il faut donc lui consacrer plus de temps et d’énergie que pour d’autres éléments secondaires dans la notation de votre copie (le II/B) par exemple).

Les écoles diffèrent et les trois points qui suivent n’ont aucune prétention à la vérité absolue de la problématique. Mais si vous vérifiez scrupuleusement que votre PBL les valide, alors il se peut que cette dernière ne soit pas trop mauvaise.

1. Avoir une problématique problématique.
Le principe de la dissertation (en prépa EC du moins) pourrait être résumé en une phrase : « identifier un problème dans un sujet précis et y répondre en 3 parties ». Merci Captain Obvious ? Non. Gardez-le bien en tête.

Il ne suffit pas d’aligner 3 parties. Il faut que l’on sente très clairement que chaque moment de votre copie répond à une question qui résume une tension. Une tension. Cette tension, on doit la sentir dans votre question.

Si votre PBL prend une forme de ce type par exemple « X est-il vraiment … alors que … ? » ou encore « Peut-on affirmer que X… quand on sait que … ? », vous êtes sur la bonne voie. Faites vraiment en sorte que votre PBL soit PBL.

2. Avoir une problématique « éloignée » du sujet.
Imaginez que vous ayez à préparer un diner de famille dans une semaine. Vous lisez tous les livres de cuisine que vous pouvez trouver. Vous remplissez votre frigidaire de succulentes denrées brutes. Vous achetez une belle toque.

Puis, le jour J, vous servez des coquillettes jambon. C’est exactement l’effet que donne une PBL qui se contente de reprendre le sujet « tel quel » après avoir péroré sur deux pages d’introduction. Il faut que l’on sente que votre introduction n’a pas servi à rien.

Pour ce faire, vérifiez à tout prix que votre PBL ne se contente pas de « reprendre le sujet ». Parfois, notamment quand le sujet prend la forme d’une question ou d’une opposition de deux termes (« Monde et X »), le problème que contiendra votre PBL (cf. 1.)

sera très proche du sujet lui-même. Il faut quand même faire l’effort de « sortir du sujet », de montrer que la PBL s’en détache bien. Votre PBL peut parfaitement être PBL mais ne pas « convenir ».

Une astuce pour "s'éloigner du sujet" en 3 étapes. Étape 1 : aboutir à une première PBL « de niveau 1 », souvent très immédiate et simple dans sa formulation. Étape 2 : répondre à cette question « supposons que oui, et alors, qu’est-ce que ça implique ? ».

Étape 3 : intégrer la réponse à la question de l’Étape 2 dans votre PBL de niveau 1. Vous êtes alors sûrs d’avoir une PBL « de niveau 2 » qui « s’éloigne du sujet ». Le correcteur, en la lisant, est alors sûr que votre introduction a servi à quelque chose.

Attention : « s’éloigner » du sujet ne signifie pas « perdre de vue » le sujet. Vérifiez toujours que les termes principaux du sujet (« le monde » et « le deuxième terme »,voire le « 3ème » s’il y’en a) sont dans votre PBL.
Votre famille vous félicite pour votre excellent diner.

3. Avoir une problématique qui se remarque sur la forme.
Toujours dans une perspective de faciliter son travail à cette feignasse de correcteur, il ne faut surtout pas qu’il ait à chercher votre PBL dans votre copie.

C’est sûrement évident pour certains mais revenez à la ligne et laissez un alinéa avant de l’écrire, tout comme vous laissez un alinéa pour l’accroche, votre analyse du sujet, (la PBL donc) et l’annonce de plan.

Votre introduction devrait ressembler à un bloc où se distinguent 4 alinéas.

Montrez aussi par la longueur de votre PBL qu’elle est dense et que vous lui avez accordé du temps. Deux lignes de problématique, c’est tout à fait acceptable et ça se détache bien visuellement.

Voilà, normalement ces trois points vous permettent de maximiser vos chances de satisfaire le correcteur qui s’attardera forcément sur votre PBL. Les ¾ de la note sont joués dès l’introduction et la PBL est la moelle de votre introduction. Ne l’oubliez pas.

Il ne vous reste plus qu’à (c’est vite dit) répondre constamment à votre PBL dans votre développement. Toute idée, toute partie, toute sous-partie doit « servir » la PBL. Demandez-vous constamment « est-ce que cette phrase que j’écris est liée à/sert une idée liée à ma PBL ? »

Algorithme INOUI :
Si la réponse est non, ajustez-vous (parfois il faut juste transformer un peu ses formulations) pour que la réponse devienne oui.
Si la réponse est oui, passez à la phrase suivante. Vous êtes sur le TGV du 20, terminus en conclusion (cf. Méthodologie 5).