On en parle moins donc c’est le moment de faire un point sur la situation de la centrale #nucléaire de #Zaporijjia.
Point de situation au 6 mai 2023
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1/ Tout d’abord, les 6 réacteurs ne produisent plus d’électricité. Au moins 5 sur 6 sont même en « arrêt à froid ». Jusqu’alors, un ou deux des réacteurs étaient maintenus en « arrêt à chaud » pour alimenter en chaleur le site et la ville voisine d’Enerhodar.
2/ Si les réacteurs ne produisent pas d’électricité, ils ont toutefois besoin d’être refroidis pour des raisons de sûreté et donc d’être alimentés en électricité. Une seule ligne électrique de 750 kV fonctionne actuellement sur les 4 disponibles avant le conflit.
3/ La situation reste donc précaire. En cas de perte des alimentations électriques externes, des diesels prennent le relai. C’est arrivé plusieurs fois mais ça reste une mode de fonctionnement très délicat…
Voir cette note de l’@IRSNFrance sur le sujet : irsn.fr/actualites/ukr…
4/ Concernant l’activité militaire, elle reste soutenue autour du site (bombardements, mines…). Du matériel militaire russe est stocké sur le site (récemment dans la salle des machines du réacteur 4). Des sacs de sable sont disposés sur les toits des bâtiments des réacteurs.
5/ Le gros sujet du moment c’est une possible contre-attaque ukrainienne dans le secteur. Les russes ont décidé le 5 mai d’évacuer les civils de 18 villes au sud de la ville de Zaporijjia pour des raisons de sécurité, dont Enerhodar, la ville qui accueille la centrale.
6/ Cette carte d’août 2022 représente la situation de l’oblast de Zaporijjia. On y voit la ville d’Enerhodar (territoire contrôlé par les russes en rose) qui accueille la centrale. A 56 km au nord-est, on trouve la ville de Zaporijjia en territoire ukrainien (jaune).
7/ Concernant l’organisation du site c’est un sujet majeur mais les informations sont rares. On sait qu’une partie du personnel est encore en contrat avec l’opérateur ukrainien Energoatom et qu’une autre partie est en contrat avec le nouvel opérateur russe du site.
8/ On imagine évidemment la pression sur le personnel ukrainien pour signer un contrat avec la nouvelle entité russe et les multiples tensions sur le site. On sait également que du personnel de centrales nucléaires en Russie est débauché pour venir travailler à Zaporijjia.
9/ La maintenance du site est également fortement impactée par le manque de personnel, l’absence de sous-traitants et le manque de pièces de rechange. Les maintenances sont réduites/décalées, tout comme les inspections.
10/ Sur le site, des spécialistes de l’AIEA sont présents et effectuent des rotations. Ils peuvent obtenir des informations en direct. Néanmoins l’AIEA a abandonné l’idée d’une zone de sécurité/sûreté autour du site. Les négociations se poursuivent mais c’est un échec à ce stade.
11/ Pour conclure, la situation est donc encore très compliquée et nous allons sans doute bientôt entendre reparler de la centrale de Zaporijjia. Évidemment, il faut rester prudent sur les informations. Le mieux c’est de suivre l’ @iaeaorg et en France, l’@IRSNFrance .
19 octobre au 18 décembre 1964 : Le réacteur #nucléaire PAT (prototype à terre) du CEA Cadarache) « prend la mer » pour une croisière fictive autour du monde.
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Tous les jours, sur la base d'un rendement de propulsion supposé, l'énergie produite est transformée en milles marins et la position du « bateau » reportée sur la carte.
En réalité, le réacteur ne bouge pas, au fond de sa « piscine ».
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Ce type de réacteur sera installé à partir de 1971 sur les sous marin nucléaires lanceurs d'engin français (SNLE), dont le premier sera le Redoutable.
A la suite du "débat explosif" d'hier à Lyon, petit fil personnel avec un éclairage historique sur le débat « Programme nouveaux réacteurs nucléaires et projet de deux réacteurs EPR 2 à Penly ».
1/ Avant-propos : Je vais aller un peu vite en utilisant de manière (trop) simplifiée les qualificatifs « pros » et « antis » alors qu’il y a 50 nuances entre opposants/neutres/pro-nucléaires. De +, je n’ai pas assisté à toutes les réunions publiques (environ 50%).
C’est parti.
2/ Revenons sur les objectifs du débat explicités par la CNDP (@DebatPenly). Le débat doit se dérouler en amont et alimenter le processus législatif avec 10 questions posées, des réunions publiques et d’autres outils (plateforme participative, panel citoyen, cahiers d'acteurs...)
On parle moins de la centrale #nucléaire ukrainienne de Zaporijia en ce moment…ce qui ne veut pas dire que la situation est stabilisée.
Petit point de situation au 3 janvier 2023 dans ce fil.
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1/ Pour rappel, la centrale nucléaire de Zaporijia est toujours sous contrôle militaire russe mais est exploitée par l’opérateur ukrainien Energoatom. Dans les faits, la situation est un peu plus complexe…
2/ La centrale est bien contrôlée militairement par les russes, qui stockent sur le site du matériel militaire (ce qu’a comfirmé l’Agence internationale de l'énergie atomique-AIEA) et qui, selon les ukrainiens, bombardent des positions ukrainiennes depuis le site.
Savez-vous qu’au milieu des années 1960, un projet de centrale #nucléaire franco-allemande voit le jour à #Fessenheim en Alsace ?
La genèse de cette pionnière et ultra médiatisée centrale reste méconnue…
Thread : La genèse de Fessenheim (1965-1978) avec @MathiasRoger6.
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1/ Avant-propos : Cette histoire, dans un autre format, est également à lire dans le dernier numéro de la Revue générale Nucléaire (RGN) co-écrit avec @MathiasRoger6 : sfen.org/rgn/fessenheim…
2/ L’histoire de la centrale nucléaire de Fessenheim débute en novembre 1963 lorsque le CEA (en tant que concepteur) et EDF (en tant qu’exploitant) envisage la construction de la première centrale nucléaire de production d’électricité « rentable » du programme français.
Sous l’illustration, une interview de Louis Armand, président du conseil d’administration de la SNCF qui reste très réservé sur ce projet. Il indique que la production d’une électricité #nucléaire rentable sera plus utile pour la SNCF.
Savez-vous qu’en 1978, un satellite espion de l’Union soviétique équipé d’un réacteur #nucléaire s’écrase au Canada, entraînant un accident nucléaire ?
2/ En pleine guerre froide, les États-Unis et l’URSS mobilisent massivement des avions et satellites espions/de renseignements divers et variés. Voici par exemple les sites nucléaires français de Marcoule et Pierrelatte photographiés par le satellite US KH-7/GAMBIT en 1967.