Je lis l'étude d'impact du #PJLSREN, c'est assez stupéfiant pour un informaticien. Étude purement juridique par des juristes, le volet économique n'existe pas, le volet technique encore moins. On a ce genre d'affirmation mode Coué : "le marché va trouver une solution c'est sûr".
Je devrais ouvrir un cabinet de voyance. "On n'a pas étudié la question mais tkt crois-moi, il n'y a rien à dire."
Ici, "ok ça va leur coûter de l'argent [non évalué] et de l'audience [non évalué, même si des acteurs fr ont donné des chiffres OSEF] mais ils gagnent plein d'argent alors ça va bien hein".
"Pas de budget pour ça donc pas de problème budgétaire, alors oui ça va donner plus de boulot aux administrations mais on n'a pas chiffré ça non plus, qu'ils se débrouillent".
"L'Arcom va devoir embaucher mais on n'a pas calculé non plus, oui il faudra quelques ETP de plus, la belle affaire" [cf offres d'emploi Arcom pour le nouveau service qui se prépare]
Volet "selon une étude, cétrétrégrave". Aucune évaluation non plus d'ordre de grandeur, les seuls chiffres sont le n° du rapport et son année de publication (😂).
Volet "pour les particuliers c'est génial, et comme on prétend que la vie privée sera protégée, c'est la preuve qu'elle le sera". Pas un mot sur l'incitation à installer des VPN pour contourner (l'acronyme ne figure même pas dans les 307 pages du document). C'est très léger.
Sur le retrait en 24h des contenus pédo. "Ça va donner du boulot aux entreprises et aux administrations pour réagir vite, coût non évalué, mais on a eu une idée : pas de budget pour ça alors pas de problème, ça ne coûtera rien".
Sur la censure des médias étrangers. "Tkt ça coûtera presque rien, ça n'arrive presque jamais d'ailleurs". Le CO2eq émis par la procédure de blocage DNS est considéré insignifiant, ainsi que celui économisé par la non-visibilité des pages.
Sur le bannissement (prononcé par le juge en peine complémentaire) : "alors oui il y a une obligation d'empêcher la re-création d'un compte, ça va coûter aux entreprises, on suppose que techniquement ça va le faire magiquement et que c'est même déjà fait partout = osef ça passe".
On arrive au fameux filtre national contre les arnaques. 🍿🍿🍿. J'apprends à ce propos l'existence du GIP ACYMA. Rappel aussi du dispositif existant de censure par la DGCCRF.
Rappel de la neutralité d'Internet et des (rares) raisons légitimes d'y déroger.
Les 3 procédés techniques étudiés : filtre dans le navigateur, blocage DNS, scan du terminal. "On propose comme les belges mais mieux [traduction : plus dangereux encore]". C'est envisagé en filtrage DNS, et là 🍿 en masse (cause chiffrement partout).
Petit volet marxiste, "les cybercriminels s'organisent en entreprises et ça, c'est vraiment la quintessence de la gravité absolue, quand même".
"Comme c'est très très grave tout ça, avec des entreprises derrière, on va faire sauter toute procédure devant le juge". "Et on va bloquer direct mais ça sera un blocage gentil, pendant lequel il y a recours, avant le grand blocage DNS national qui tache, alors ça va".
PS on note plus haut, et ce n'est pas DU TOUT anodin, que le projet envisage d'enjoindre les fournisseurs de résolveurs ouverts à appliquer les blocages. Alors gros bisous aux gens qui pensent pouvoir contourner avec 8.8.8.8 ou 9.9.9.9, c'est pas gagné.
*enjoindre aux ... d'appliquer
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Le CE rappelle que l'Arcom ne serait pas juste là pour censurer/fliquer, mais aussi pour protéger la vie privée des utilisateurs.
Ici un argument "intéressant", légèrement circulaire, qui explicite que le contournement passé du pouvoir du juge valide d'autres contournements. Aka dilution de l'État de droit.
Passion passer en agence bancaire à l'ouverture, en urgence. Ouverture 9h00, pas ouvert à 9h07, je n'ai que jusqu'à 9h15. J'appuie sur le bouton de l'interphone de l'entrée, au cas où. On me répond : "ici la sécurité, il y a un problème ?"
C'était un interphone d'urgence. "Non, on ne peut pas contacter l'agence". "Ok, excusez-moi". La porte de l'agence s'ouvre pour m'engueuler : "monsieur, vous ne devez pas utiliser l'appel de sécurité" (effectivement il y avait un tout petit logo, que je n'ai vu qu'après).
La banque à la française, se mettre en faute mais c'est le client qui se fait enguirlander, par défaut, toujours.
En fait... non. Le bidule pisse des petits bouts de code, c'est impressionnant et ça fait rêver surtout les gens qui n'ont jamais codé un service complet... mais c'est à une application ce qu'une roue de charrue est à une voiture. Faut tout repenser/refaire derrière.
Si on lui demande de faire une table, il va pondre une étagère avec 2 pieds.
Par contre pour un dév qui rame un peu sur un environnement de dév qu'il connaît mal, ça "peut" aider/accélérer, parce que le dév qui connaît et comprend son boulot est là pour piger l'exemple et identifier des manques.
Cas juridiquement intéressant sur la toxicité de la propriété intellectuelle (droits voisins) appliquée, non comme ayant un sens consensuel, mais uniquement dans le but de gratter des revenus. ⤵️
Déjà, la position de Wikipédia est simplifiée par les licences type communs : "c'est fait pour servir, servez-vous en, on ne demande pas de rémunération". Par contre les conditions de partage à l'identique peuvent être matière à discussion.
Ensuite, les LLM comme GPT-* sont des modèles probabilistes. Autrement dit, d'une certaine façon on peut les considérer par analogie avec des études statistiques de l'INSEE (ou autres) réalisées sur des corpus publics.
Des nouvelles de la petite dystopie. Et, également en cours de discussion au niveau législatif mais quasi personne n'en parle, l'obligation quasi généralisée de preuve d'âge en ligne.
Ça couinera inévitablement quand il faudra sortir sa carte d'identité pour créer des comptes Twitter, Youtube, Facebook ou Instagram, voire contribuer sur Wikipédia, mais il sera trop tard.
Entre les délires dont on parle en France, flicage JO, et ceux qui sont sous le radar en France et UE parce que la gauche autoproclamée s'en fout voire soutient -- majorité en ligne, #chatcontrol --, on se prépare -- à la quasi unanimité parlementaire -- des lendemains sinistres.
On vit quand même une époque fantastique sur ces histoires d'AI/LLM. Un concept largement développé par une bonne part de français, démarré largement en recherche et publié en open source pour les mécanismes fondamentaux...
D'un côté les travaux à Facebook menés par un grand pionnier français du domaine. De l'autre OpenAI qui part sur une idée d'open source. De 3e part HuggingFace & al trusté de chercheurs et dévs français.
OpenAI finalement n'ouvrant pas son code en raison des résultats très prometteurs, Facebook du coup se faisant cramer la vedette et ouvrant le sien pour les contrecarrer, et HuggingFace qui en profite pour améliorer sa visibilité.