Le 18 mai 1833, le retour de chevauchée dans la pampa uruguayenne se poursuit. Toujours accompagné de ses deux guides gauchos, Darwin a traversé Las Minas et font halte dans la demeure du señor Sebastian de Pimiento. #VoyageDarwinBeagle
Dans cette charmante propriété que Darwin juge bien mieux meublées que les précédentes visitées, les jeunes filles de leur hôte lui font un chaleureux accueil. Ne vous y trompez pas, nous parlons ici de bonne éducation !
La coutume, lorsqu'une jeune fille souhaite vous complimenter à table, consiste à vous donner la plus belle part de viande depuis leur assiette. Darwin doit être bien vu parce qu'elles le resservent sans interruption ! Et hors de question de refuser, ce serait très malpoli.
Aussi Darwin doit prendre son mal en patience, et attendre que vienne l'heure du coucher. Demain, c'est randonnée naturaliste à la Sierra de las Animas !
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Le 19 mai 1833, Darwin entreprend l'ascension de la Sierra de las Animas. Cette colline de 501 m d'altitude surplombe la pampa uruguayenne alentours. Un site géologique également chargé d'histoire et de légendes. #VoyageDarwinBeagle
Levés tôt, Darwin et son guide local entament une randonnée qui va les mener jusqu'au somment de ce relief. S'il est imposant, il le doit surtout à la pénéplaine environnante du craton de Rio de la Plata. Mais géologiquement parlant, cette colline dénote aussi dans le paysage.
En effet, la Sierra de las Ánimas est sillonnée de roches volcaniques intrusives, datant probablement du Protérozoïque et témoignant d'une intense activité volcanique passée : basaltes, trachytes, porphyres, rhyolites.
Les jachères peuvent rendre de précieux services pour lutter contre le déclin des #oiseaux ! Encore faut-il correctement les intégrer dans le paysage agricole. Pour cela, une étude 🇩🇪 propose une méthode alliant statistiques spatiales et données #ornitho.
Si ce n'est pas la première étude à se pencher sur les services écosystémiques des jachères, cet article de Klimek et al. (2023) apporte quelques éléments de réponse à la mise en relation récente entre déclin des oiseaux et intensification agricole.
On notera aussi - bien que ce thread ne soit pas un état de l'art - que concilier pratiques agricoles et biodiversité aviaire est un sujet fréquemment abordé dans la littérature scientifique. Ici Barbaro et al. (2021) dans "Journal of Applied Ecology" :
Au cours de son séjour à Maldonado en mai-juin 1833, Charles Darwin explora aussi bien la pampa et les ripisylves de l'arrière-pays que la côte sauvage. Parmi ses observations figurent de nombreux reptiles. Ophiophobes, s'abstenir ! #VoyageDarwinBeagle
Commençons tout d'abord avec un lézard qui évoque furieusement l'orvet. Mais attention, il s'agit de Ophiodes vertebralis, qui appartient quant à lui à la famille des Diploglossidae.
Philodryas patagoniensis est un serpent venimeux que Darwin annote d'un simple "Coluber", ancien nom de genre de ce reptile qu'il ne parvient pas à identifier. Un rendez-vous manqué, puisque l'espèce sera décrite pour la première fois par le zoologiste Charles Girard en 1858 !
Le déclin des populations d'oiseaux européens serait lié aux pratiques agricoles, facteurs majeurs selon Rigal et al. (2023) dans un article parue dans #PNAS. Un coup de tonnerre en pleine polémique de #pause des normes environnementales 🇪🇺 #Macron#ornitho#biodiversité (1/n)
Ce papier relance une vieille polémique autour de la quantification des facteurs anthropiques responsables du déclin des oiseaux européens. En suivant 170 espèces différentes sur 20.000 sites européens (28 pays), les chercheurs se sont intéressés à 4 pressions différentes : (2/n)
1. L'intensification des pratiques agricoles 2. L'augmentation de la couverture forestière 3. L'urbanisation / artificialisation des milieux 4. Le réchauffement climatique
Hier soir, je poursuivais la chevauchée de Darwin et ses deux guides gauchos à travers l'arrière-pays de Maldonado. Mais je ne vous ai que trop peu parlé de l'avifaune rencontrée.
Nous avions déjà parlé de ses fameuses "autruches" qui firent sensation dans ses récits de voyage ! Bien entendu, il ne s'agissait pas d'autruches mais de troupeaux de nandous d'amérique.
Nous avons mentionné hier soir la surprenante technique de chasse à cheval de la Perdrix des gauchos. Dans ses "Notes zoologiques" Darwin décrit leurs comportements avec un regard naturaliste et cynégétique : elles courent plus qu'en 🇬🇧 et ne se cachent pas à portée de fusil.
Les 12-13 mai 1833, itinéraire depuis Las Minas en traversant le Rio Marmaraga puis le Rio Tapes. Enfin, arrivée dans une pulperia au nord du Rio Polanco. C'est le point le plus éloigné du périple, à 70 miles en ligne droite de Maldonado. #VoyageDarwinBeagle
Chemin faisant, les deux guides gauchos démontrent leur redoutable agilité en capturant à cheval des perdrix à l'aide d'un nœud coulant au bout d'un bâton ! La technique consiste à décrire des spirales autour de la perdrix, et la capturer quand elle s'accroupit pour se cacher.
Darwin, pour sa part, réalise des relevés géologiques dans la région. Il y note des affleurements de roches en ardoises bleues et pâles, de marbres blancs et fins, et de gneiss imparfaits. Darwin est bel et bien en train de géologiser sur le craton précambrien du Rio de la Plata.