30 minutes pour rassembler ses affaires.
À 3h du matin, le 18 mai 1944, commença la déportation la plus rapide de l’histoire :
accusés, déjà, de collusion avec les nazis, Staline organisa le ce que les Tatars de Crimée nomment leur « Sürgünlik », l’exil. #thread ⬇️
Carrefour commercial et porte des mers chaudes, la Crimée restera indépendante de la Rus’, fera partie de l’empire mongol, puis de l'Empire ottoman, où elle jouira d’une autonomie importante.
Elle ne sera conquise par la Russie qu’en 1783.
Les Tatars, communauté musulmane issue d’une lente agglomération de peuples présents au cours des siècles, sont alors majoritaires dans la péninsule.
En 1917, profitant de la confusion qui suit la révolution d’octobre, ils créent même une éphémère « république populaire de Crimée ».
Qui sera balayée dès le début de l'année 1918 par les bolcheviks.
Comme toutes les populations ukrainiennes et kazakhs, ils ne sont pas épargnés par la collectivisation forcée et l'Holodomor.
Un certain nombre d’entre eux sont déportés en Sibérie et dans l'Oural.
Les autres subissent la famine de plein fouet.
En 1941, les forces armées allemandes et roumaines prennent le contrôle de la péninsule.
Le gouvernement allemand crée l’année suivante des « bataillons d'autodéfense ». 2.000 Tatars de Crimée les rejoignent, quand 15% de leurs hommes adultes restent dans l’armée rouge.
Mais cela suffit à Staline.
Lorsqu’elle est libérée par l'armée soviétique en mai 1944, il invoque une allégeance nazie pour « nettoyer le territoire de la République autonome de Crimée des éléments antisoviétiques ».
32.000 hommes du NKVD, le « Commissariat du peuple aux affaires intérieures », sont dépêchés sur place.
La déportation ne prendra que 3 jours.
238.500 personnes, dont 205.000 femmes et enfants, doivent absolument tout quitter.
6.000, accusées de collaboration, sont arrêtées et envoyées aux goulags.
Les autres sont envoyées au Kazakhstan et dans des régions de Russie, y compris l'Oural et la Sibérie.
Ceux qui combattent dans les rangs de l'Armée rouge sont démobilisés et envoyés dans des camps de travail.
La déportation est mal planifiée et les autorités locales des régions d'accueil, qui ne sont pas informées de l'importance du mouvement de masse, n’ont pas suffisamment de ressources pour l’accueillir.
45% meurent de faim, de soif et de maladie.
Les autres ne seront libérés qu'en 1956 des « camps de peuplement spéciaux ».
Leur interdiction de retour ne sera levée qu’en 1988.
La plupart de ceux qui rentreront ne le feront qu’après la chute de l’URSS.
Les documents officiels alors révélés restent très vagues et ne montrent pas de preuves de collaboration avec le régime nazi.
Renforçant la certitude que tout ceci ne fut que prétexte pour effacer des "éléments anti-soviétiques".
Staline considérait alors la Turquie comme un adversaire militaire potentiel.
Et voulait se débarrasser d’une population lui étant traditionnellement fidèle.
Le conflit militaire n'a pourtant jamais eu lieu.
En 91, une assemblée des Tatars de Crimée est constituée, le Majlis.
Son statut représentatif est confirmé après la révolution ukrainienne de 2014.
Mais ses activités sont criminalisées avec l’annexion russe.
Car la déportation n’a jamais été reconnue par la Russie. Un monument à Staline a même été inauguré sur la péninsule.
Depuis, les médias tatars de Crimée ont été interdits et plusieurs militants ont été arrêtés.
Sûrement des sympathisants nazis 🙄… #fin
En cette date commémorative, Mustafa Djemilev, ancien président du Majlis, a accompagné Zelensky en Arabie Saoudite.
Ne devrions-nous pas enseigner l’histoire des sciences, plutôt que celle des guerres et des révolutions ; déboulonner les statues, pour moins de François 1er et plus de Steve Jobs ou de Marie Curie ?
Notre croissance risque t’elle d’entraîner une pénurie de ressources ?
En réalité, les 50 principales ressources mondiales sont 5,2 fois plus abondantes aujourd’hui qu’en 1980.
Et en moyenne, il faut travailler 2,9 fois moins longtemps pour pouvoir les acheter.
1/4
Par exemple, le sucre est 6,28 fois plus abondant aujourd’hui qu’en 1980, le riz 5 fois, l’uranium 4,2 fois, l’aluminium 3,54 fois, les engrais 1,37 fois…
Seuls le charbon et, en Europe, le gaz naturel, le sont moins.
2/4
À chaque fois que la population mondiale augmente d’1%, l'abondance des ressources croît de 2,39%.
Elles sont 2 fois plus accessibles tous les 17 ans !
Cette haine d'Amazon, c'est l'acmé de la bien-pensance bobo & réac.
Qui serait plutôt comique, si elle ne démontrait pas une totale incompréhension du monde :
grâce à Amazon, ce monde est plus écologique, les peuples s'enrichissent et les campagnes prospèrent. #thread ⬇️⬇️⬇️
Les français aiment la mondialisation, mais pas la globalisation : ils adorent des couteaux japonais, mais préfèreraient se les faire déposer en main propre par un maître shokunin.
C'est très paradoxal : comme tout le monde, ils aiment satisfaire leurs besoins, et aimeraient que ceux de l'artisan le soient tout autant.
Pourtant, ils méprisent les mécanismes qui rendent cela possible, et le moteur fondamental de tout cela : l'intérêt personnel.
Il y a 2 ans, l'Argentine bloquait le prix de la viande.
Les éleveurs ont alors préféré exporter.
Quand le gouvernement interdit les exportations, la viande revînt dans les rayons. Mais le gras avait remplacé le muscle...
Ce qui n'est pas dans le prix, l'est dans la qualité.
L'Irlande, de son côté, a bloqué le prix des loyers et interdit les d'expulsions.
Résultat, en août dernier, il n'y avait que 716 maisons disponibles à la location dans tout le pays. Les visiteurs étaient sélectionnés par loterie.
Oui, c'est eux qui font la queue.
Les réacteurs nucléaires sont-ils trop longs à construire ?
Le temps moyen de construction n’est que de 6 à 8 ans, et 1 réacteur sur 5 s’est même construit en moins de 5 ans.
🧵1/4
L’exception française de Flamanville nous induit en erreur : depuis les années 90, ce temps s’est même raccourci.
En moyenne, il faut désormais moins de 6 ans. 2/4
Pourtant, la France fut parmi les pays les plus efficaces :
si le Japon construit ses réacteurs en moins de 5 ans, il ne nous a fallu que 7 ans en moyenne. 3/4
Les infos sont de + en + anxiogènes, sans corrélation avec la réalité.
Car les bad news nous attirent, par instinct de survie.
Mais si pour les médias, c’est le jackpot à court terme, ça peut être leur tombeau : nombreux arrêtent de les suivre. vox.com/the-highlight/…
Le graph est tiré d’une étude américaine.
Mais je crois qu’on a tous le même sentiment pour la France. journals.plos.org/plosone/articl…
Les médias orientés à gauche sont les plus pessimistes, mais ceux orientés à droite suivent la même voie.
Seuls les centristes restent globalement positifs.