[Transition] La mission d’évaluation des impacts macroéconomiques de la transition écologique, confiée à @pisaniferry par le Première ministre, publie son rapport de synthèse, accompagné de 11 rapports thématiques. Les principaux messages👇#Thread 1/17
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La neutralité climatique est atteignable. C’est une grande transformation, d’ampleur comparable aux révolutions industrielles du passé. Elle sera pilotée d’abord par les politiques publiques et non par les innovations technologiques et les marchés. 2/17
Elle repose sur la réorientation du progrès technologique vers des technologies vertes, la sobriété (réduction de la consommation d’énergie au-delà des gains d’efficacité énergétique) et, surtout, la substitution de capital aux énergie fossile. 3/17
Nous ne sommes pas durablement condamnés à choisir entre croissance et climat. À long terme, la réorientation du progrès technique peut conduire à une croissance verte plus forte que ne l’était ou que ne l’aurait été la croissance brune. 4/17
Atteindre nos objectifs pour 2030 et viser ainsi la neutralité en 2050 suppose de faire en dix ans ce que nous avons peiné à faire en trente ans. Tous les secteurs vont devoir y prendre leur part. 5/17
À l’horizon 2030, la transformation reposera principalement sur la substitution de capital aux énergies fossiles : la sobriété contribuera à la réduction des émissions, mais pour 15 % à 20 % au plus. 6/17
A l’horizon 2030, la décarbonation va appeler un supplément d’investissements de plus de 2 points de PIB par an (par rapport à un scénario sans action climatique). 7/17
Le financement de ces investissements va probablement induire un coût économique et social : un ralentissement temporaire de la productivité de l’ordre d’1/4 de point par an et des réallocations sur le marché du travail. 8/17
#ànoter Plus largement, la transition induira un coût que les indicateurs usuels (PIB) mesurent mal. Il faut continuer à investir dans l’amélioration des outils utilisés pour mieux apprécier les incidences économiques de l’action climatique. 9/17
La transition est spontanément inégalitaire. Son coût pour les individus appellera des soutiens publics. La juste répartition des efforts, et des sacrifices, est une condition de son succès. 10/17
Pour soutenir les ménages et les entreprises, les finances publiques vont être appelées à contribuer substantiellement. Le risque sur la dette publique est de l’ordre de 10 points de PIB en 2030, 15 points en 2035, 25 points en 2040. 11/17
Il ne sert à rien de retarder les efforts au nom de la maîtrise de la dette publique. Sauf à parier sur la technologie, ce ne pourrait qu’accroître le coût pour les finances publiques et l’effort nécessaire les années suivantes pour atteindre nos objectifs climatiques. 12/17
Pour financer la transition, un accroissement des prélèvements obligatoires sera probablement nécessaire. Celui-ci pourrait notamment prendre la forme d’un prélèvement exceptionnel, explicitement temporaire, sur le patrimoine financier des ménages les plus aisés. 13/17
Pour les dix ans qui viennent, la transition crée un risque de configuration inflationniste. Les banques centrales doivent au minimum conduire la politique monétaire avec doigté, et sans doute même opérer un relèvement temporaire de leur cible d’inflation. 14/17
L’🇪🇺 a un sérieux problème de compétitivité : prix élevé de l’énergie, Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières imparfait, concurrence de l’Inflation Reduction Act 🇺🇸. Elle ne peut pas être à la fois championne du climat, du multilatéralisme et de la vertu budgétaire. 15/17
L’articulation entre politique européenne et politiques nationales doit être repensée. L'Europe ne peut pas se permettre d'afficher une grande stratégie climatique tout en restant dans le flou quant à sa mise en œuvre effective. 16/17
La méthode proposée par 🇪🇺 et 🇫🇷- un équilibre entre subventions, réglementation et tarification du carbone - est la bonne. En dépit des difficultés politiques et sociales, il ne faut pas renoncer au signal-prix, qui permet d’orienter les décisions de façon décentralisée. 17/17
[Transition climatique] Au-delà des évaluations du @IPCC_CH à l’échelle internationale, nous proposons un état des connaissances sur les évaluations d’impact du changement climatique en France, portant sur les principaux secteurs affectés.🧶1/7
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Notre document de travail analyse les domaines de la ressource en eau, de l’agriculture, de la forêt, des risques littoraux, de la biodiversité, de l’énergie (électricité), des infrastructures et réseaux, des bâtiments, du tourisme et de la santé. 2/7
Il constitue une large vision à date de l’état des connaissances quantitatives sur les risques climatiques en France. On constate une forte hétérogénéité dans les objets d’études, la méthode employée ou encore les types de résultats (monétaires ou non). 3/7
Les inégalités environnementales et sociales se superposent-elles ? Pour répondre à cette question, nous avons conduit une analyse géographique croisée de 6 types de pollutions en fonction de caractéristiques socioéconomiques des populations. 1/9
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#Méthodologie Nous avons construit un indice d’exposition multiple #IEM aux différents types de pollution étudiés (sols, SO2, NOX, particules fines et ammoniac). Il permet d’avoir une vision synthétique des combinaisons de facteurs de risques sanitaires. 2/9
⚠️#Ànoter Les données disponibles sont très disparate selon les territoires et la nature des pollutions. Notre analyse reste donc à l’échelle communale ou intercommunale, alors qu’une analyse infracommunale permettrait de préciser les corrélations. 3/9
« Cette transition écologique, c’est l’affaire de tous. Il y a un sujet à clarifier sur la trajectoire, là où on veut aller. Il faut un esprit de décentralisation, de responsabilité avec une organisation au niveau des collectivités, des territoires. »
Antoine Pellion
« Si je n’avais qu’un message à faire passer, c’est de penser une planification avec une méthode radicalement nouvelle, ascendante, pensée depuis les territoires et pas plaquée sur les territoires. » @Chantal_Jouanno
[Société] Pour expliquer le décrochage constaté depuis 2000 entre pouvoir d’achat mesuré et perçu, nous nous sommes penchés sur le poids des dépenses pré-engagées. Leur part est passée de 27 à 32% du budget de ménages entre 2001 et 2017. 1/4 #Thread
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#définition Les dépenses pré-engagées correspondent à des dépenses engagées par contrat, difficilement renégociables à court terme - et faisant souvent l’objet d’un débit automatique : assurances, abonnements téléphone et Internet, loyers, remboursements d’emprunts, etc. 2/4
⚠️Les inégalités en termes de revenu arbitrable, c’est-à-dire en termes de budget disponible après paiement des dépenses pré-engagées, sont presque deux fois plus fortes que les inégalités en termes de niveau de vie. 3/4