Les rapports du GIEC fournissent une évaluation rigoureuse d’indicateurs clés du climat planétaire et de l’influence humaine, mais tous les 5 à 10 ans.
Cet article scientifique, qui a mobilisé une cinquantaine de scientifiques, notamment auteurs de récents rapports du GIEC,
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et s’appuie sur la réactualisation des jeux de données et méthodes les plus proches possibles de celles mises en œuvre dans le rapport du groupe I du GIEC de 2021. Celui-ci fournissait une évaluation de l’état des lieux jusqu’en 2020 ou 2019.
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En s’appuyant sur des jeux de données et méthodes traçables aux évaluations du rapport du GIEC de 2021, ils constituent une source d’informations fiable pour les parties impliquées dans les négociations internationales (coucou @UNFCCC et le bilan mondial #COP28)
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Cette synthèse ne serait pas possible sans l’effort mondial d’observation de la Terre @WMO et les réactualisations et améliorations des inventaires d'émissions
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Suivant une approche de données ouvertes et science ouverte, les résultats sont mis à disposition en annexe de l’étude et prochainement via un site de visualisation de données (à venir, climatechangetracker.org/igcc)
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Quels sont les résultats clés ? (7)
Les émissions mondiales de gaz à effet de serre ont atteint 55 GtCO2-equivalent en 2021, avec une moyenne de 54 GtCO2-equivalent pour la décennie 2012-202 (8)
Ces estimations comportent des révisions des estimations des émission de gaz à effet de serre, notamment liées au secteur des terres, entre les jeux de données de 2020 (6,6 GtCO2e, utilisés dans le rapport du groupe III du GIEC de 2022) et de 2022 (4,4 GtCO2e, utilisés ici).
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Les émissions mondiales de CO2 liées aux énergies fossiles semblent se stabiliser - le cumul des émissions de CO2 continue donc à augmenter (facteur dominant du réchauffement). (10)
Il est + délicat de réactualiser l’estimation des émissions des composés à courte durée de vie (hors méthane) – y compris pour tenir compte de la réduction des émissions de SO2 du secteur du transport maritime. Les incertitudes sont difficiles à quantifier. (11)
Les concentrations des gaz à effet de serre dits « bien mélangés » continuent à augmenter dans l’atmosphère. La partie de la figure en couleur foncé souligne la réactualisation par rapport aux estimations de l’AR6. (12)
Les estimations du forçage radiatif effectif ont été réactualisées. Cette table explique les raisons de changements pour les estimations 1750-2022 par rapport à l’AR6. (13)
Poursuite de l’⬆️ des concentrations de gaz à effet de serre, et de la de l’effet net refroidissant des aérosols (particules de pollution) : le forçage radiatif net résultant des activités humaines est réactualisé de 2,7 W/m2 pour 1750-2019 à 2,9 W/m2 en 2022. (14)
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Le réchauffement planétaire atteint, pour la période 2013-2022, par rapport à 1850-1900, 1,15°C – la réactualisation par rapport à l’estimation du GIEC pour 2011-2020 (+1,09°C) est cohérente avec le rythme moyen du réchauffement obs. & projeté, 0,2°C de plus par décennie). (15)
Le réchauffement observé est toujours plus important au-dessus des continents où il atteint en moyenne 1,65°C (1,8°C en France), par rapport à la surface de l’océan et la moyenne planétaire. (16)
Ce réchauffement de surface est l’un des indicateurs du déséquilibre du bilan énergétique de la Terre, qui se poursuit (17)
Ce déséquilibre du bilan énergétique s’accentue pour chaque période successive de 20 ans depuis 1973 : 0,44 W/m2 en 1973-1992 et maintenant 0,82 W/m2 en 2003-2022 (18)
Enfin, notre étude réactualise les évaluations des rapports de 2018 (SR15) et 2021 du GIEC concernant le réchauffement planétaire attribué à l’influence humaine. (19)
Les conclusions du rapport du GIEC de 2021 restent valables : la meilleure estimation est que l’intégralité du réchauffement observé est dû aux activités humaines, les facteurs naturels (activité du soleil et des volcans, variabilité interne) ayant un effet négligeable. (20)
Enfin, nous avons réactualisé l’estimation du budget carbone résiduel compatible avec une limitation du réchauffement à 1,5°C (avec différentes probabilités).
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Sans surprise, du fait des émissions récentes, et de la réactualisation du réchauffement dû à l’influence humaine (et de la prise en compte des émissions non CO2), celui-ci s’épuise rapidement
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le budget carbone résiduel associé à une chance sur 2 de contenir le réchauffement à 1,5°C est divisé par 2 dans cette estimation réactualisée en 2023, par rapport à l’estimation de 2021. (23)
Sans surprise, les températures maximales observées au-dessus des continents continuent à augmenter, à mesure du réchauffement planétaire. (24)
Cet indicateur (lié à l’augmentation de la fréquence et l’intensité des extrêmes chauds 🥵), a augmenté de 0,5°C rien qu’au cours de la dernière décennie, par rapport à la précédente. (25)
L’article fournit un résumé de cette évaluation d’indicateurs clés de l’état du climat planétaire et de l’influence humaine sur celui-ci, ainsi que des mises à jour méthodologiques. (26)
Nous avons donc réactualisé (2022) une figure du rapport @IPCC_CH SYR de mars 2023 (27)
@IPCC_CH L’un des points importants de cette étude porte sur l’évolution du taux d’augmentation par décennie du forçage radiatif (ronds) et du taux de réchauffement attribué à l’influence humaine sur le climat, par décennie (croix) (28)
@IPCC_CH La période la plus récente est marquée par les taux d'accroissements les plus élevés.
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@IPCC_CH Nous espérons que cette réactualisation va renforcer le soutien aux efforts de la communauté scientifique pour collecter et fournir des données fiables pour évaluer régulièrement (quasiment en temps réel) l’état du climat planétaire.
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@IPCC_CH Cela souligne aussi le rôle de « chiens de garde » des scientifiques pour éclairer par des éléments probants rigoureux la prise de décision.
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@IPCC_CH Ce cadre de suivi sera réactualisé chaque année, y compris en s’appuyant sur les méthodologies évaluées comme les plus rigoureuses dans les prochains rapports du GIEC, dans quelques années.
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@IPCC_CH Cet état des lieux est un dur rappel à la réalité des faits, par rapport à l’urgence de réduire les émissions mondiales de CO2 et de méthane, pour permettre de limiter le niveau de réchauffement planétaire et l’intensification des risques qui en découlent.
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@IPCC_CH Mais il montre que la hausse des émissions mondiales de gaz à effet de serre a ralenti. Ce cadre de suivi permettrait aussi, au cours de cette décennie critique, de discerner le début d’une baisse nette des émissions de ces gaz à effet de serre,
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@IPCC_CH en fonction des choix qui seront faits et mis en œuvre.
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@IPCC_CH Par la suite, la palette d’indicateurs pourrait être élargie, par exemple pour réactualiser les estimations de la montée inéluctable future du niveau de la mer induite par les émissions antérieures de gaz à effet de serre et l’ajustement des composantes lentes.
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@AntarcticTreaty is hosting its first Climate Day today at its 45th meeting in Helsinki - and I was invited to give a keynote presentation.
The event is not public, but for transparency, I have decided to share my slides in this thread, 🧵⬇️ #seriousness#urgency#action (1)
This presentation builds upon the @IPCC_CH Sixth Assessment (AR6) reports, which I describe as a co-production, and which are the most reviewed scientific assessments, providing a robust assessment of the state of scientific knowledge, endorsed by all governments. (2)
Antarctica is an increased focus of the @IPCC_CH assessments, in particular related to ice sheet and global sea level rise, ocean circulation, as well as unique ecosystems and biodiversity.
Reports reflect science advances, and knowledge gaps ipcc.ch (3)
Les systèmes énergétiques représentent environ 34% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (CO2 et émissions fugitives de méthane), notamment via la production d'électricité et chaleur à partir d'énergies fossiles.
Source : ipcc.ch/report/ar6/wg3/ (Fig 2.17)
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Dans le monde, encore plus d'1/3 de la production d'électricité provient du charbon, tandis qu'1/3 provient de sources bas carbone. ourworldindata.org/grapher/electr…
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Le facteur dominant du réchauffement planétaire est le cumul des émissions mondiales de CO2. ipcc.ch/report/ar6/syr…
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C'est le mot que j'ai choisi pour répondre à l'invitation de Christophe Bonneuil et Philippe Descola, à la soirée de réaction face à la menace de dissolution des Soulèvements de la Terre, ce soir.
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Je veux dire très clairement mon rejet de toute forme de violence. Je ne me reconnais pas dans une société où le dialogue est impossible, et où la violence mène à la violence.
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Je commence à récupérer des 133 heures de session d'approbation du rapport de synthèse #SYR du GIEC #climatechange2023, la semaine dernière, et j'ai préparé ce long fil, qui en présente les points clés, en 🇫🇷
C'est parti, 🧵⬇️
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Ce rapport de synthèse du 6ème cycle d'évaluation (2015-2023) s'appuie sur les 3 rapports spéciaux de 2018-2019 et les 3 rapports complets de 2021-2022, et intègre leurs principales conclusions.
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Ces 6 rapports, rédigés par plus de 1000 scientifiques, ont examiné les éléments probants de plus de 85 000 publications, et ont tenu compte de plus de 300 000 commentaires de relecture, de milliers de relecteurs. #colossal
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Si, comme moi, vous avez noté depuis cet été un foisonnement de comptes @Twitter agressifs, relayant de la désinformation visant à brouiller le constat scientifique très clair de l’intensification du changement climatique dû à l’influence humaine, voici une étude ...
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voici une étude permettant d’en connaître les rouages. Elle s’appuie sur l’API @Twitter pour collecter des millions de tweets liés au changement climatique et leurs retweets, et les analyser.
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Premier constat, le débat mondial sur @Twitter sur le changement climatique est fortement polarisé, avec environ 30% des comptes relevant du climato-dénialisme (déni par rapport aux conclusions issues des sciences du climat).
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Pour cette analyse, nous avons examiné les références aux rapports du GIEC dans le document "sustainability and climate report 2022" de @TotalEnergies,