#DirectSénat Devant la commission des affaires sociales, le DG de la Cnam Thomas Fatôme déplore la "pression" sous laquelle les réseaux sociaux placent désormais les négociations conventionnelles, notamment avec les médecins.
"Nous avons du faire face à une campagne 'très violente' sur les réseaux sociaux, malheureusement d'informations très déformées sur les propositions de l'assurance maladie", déplore Thomas Fatôme.
Conséquence de la volonté de la Cnam de cadenasser les négociations ?
Rappel : les syndicats de médecins étaient unanimes pour critiquer l'absence d'envoi en amont des documents présentés sur table, les empêchant de les analyser et de préparer leurs argumentaires en conséquence.
"A aucun moment nous n'avons pensé à obliger les médecins libéraux à travailler plus, ce n'était pas le sens de l'engagement territorial que nous avons proposé", a notamment relevé le DG de la Cnam.
"Je redis ma conviction qu'il est possible d'accompagner les médecins libéraux pour qu'ils prennent en charge plus de patients sans qu'ils travaillent plus", assure Thomas Fatôme qui détaille les outils pour ce faire:
- davantage de maisons de santé pluridisciplinaires (MSP)
[+ développement des assistants médicaux + coordination au sein des CPTS]
Interrogé sur l'offre controversée d'abonnement "téléconsultation" proposée par Ramsay Santé, le DG de la Cnam est très critique, rappelle qu'un tel dispositif n'est pas remboursé par l'assurance maladie et qu'il "ne répond pas un système d'assurance maladie solidaire".
Grosse charge de Thomas Fatôme sur les centres de soins non programmés, dont l'assurance maladie ne souhaite pas encourager le développement.
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La vraie question, c'est : l'Etat et l'assurance maladie veulent-ils mettre les moyens pour que les populations concernées aient un médecin ? La réponse a été timidement esquissée dans un amendement adopté dans le cadre de la même proposition de loi. 2/n
L'amendement permet, dans les zones concernées par des difficultés d'accès aux soins, à l'agence régionale de santé (ARS) de salarier des médecins pour exercer par exemple en maison de santé. CQFD. Mais quelles seront les conditions ? Tout est renvoyé au règlementaire... 3/n
Etaient également illégales :
- la suspension du remboursement des médicaments délivrés aux assurés par une officine dont le pharmacien titulaire n'était pas vacciné
- l'interdiction de remplacement du titulaire non vacciné...
Mon cher @ygoosz
: avant de (ré)utiliser l'argument lu mille fois selon lequel "c'est avec de l'argent public qu'on fait médecine" pour appuyer ton propos, je t'invite quand même à te renseigner sur la qualité de vie des étudiants en médecine, internat compris
Bientôt 20 ans que je suis le secteur, les internes ne sont toujours pas parvenus, malgré des condamnations répétées de l'Etat, à faire respecter leur temps de travail à l'hôpital, dont ils dépassent allègrement les plafonds. Idem pour le repos de sécurité après des gardes.
Les enquêtes conduites par les syndicats montrent une santé mentale et physique très dégradées pour ces populations d'étudiants, avec un risque de suicide élevée (1 tous les 18 jours en 2021 selon l'Isni), constat objectivé par l'Igas.
Beaucoup d'émotion exprimée dans ma TL médicale sur 1 décision de la CDPI #médecins
Il est manifeste que la justice ordinale, depuis le début de la crise du Covid (mais ce n'est qu'un révélateur supplémentaire) n'a pas su répondre rapidement aux dérives de certains médecins. 1/x
Comme se plaisait à le répéter l'ancien président du Cnom, Patrick Bouet, la justice ordinale ne peut aller à la vitesse des réseaux sociaux. Ce n'est pas le même temps. Certes. 2/x
Mais que faire quand le discours de certains médecins, fortement écoutés, porte des risques sérieux en termes de santé publique ? Comment contrôler et sanctionner s'il le faut, sans museler, alors que les procédures sont très longues et lourdes ? 3/x
Rappel: la fraude à la carte Vitale est anecdotique au regard des autres fraudes aux prestations sociales; aucune étude n'objective l'impact d'une telle carte.
Objectivement, à la lumière des rapports sur la fraude commis ces dernières années et des bilans réguliers de l'assurance maladie, que la carte Vitale biométrique soit érigée en totem magique est vraiment incompréhensible.
Dans son rapport 2008 sur la sécurité sociale, la @Courdescomptes estimait qu'il n'était pas utile d'apposer une photo sur la carte Vitale 2. Coût: 240 millions d'euros...
L'intéressé avait facturé 50 € à un patient pour "compléments d'honoraires" en amont d'un rendez-vous pour des explorations endoscopiques. A la suite de plusieurs annulations de ce rendez-vous par le patient, il a refusé de lui restituer cette somme.