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Jun 14, 2023 ‱ 8 tweets ‱ 6 min read ‱ Read on X
🔮 #VaccinCovid19

📍Le dĂ©mantĂšlement d'un nouveau mensonge : Des milliers de dĂ©cĂšs dus au #Covid19 sont Ă©vitĂ©s en #IsraĂ«l "grĂące Ă  la vaccination".

📍Le Dr Eyal Shahar, professeur Ă©mĂ©rite de santĂ© publique en Ă©pidĂ©miologie et biostatistique, prouve, dans un billet de blog
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Il existe plusieurs façons de dĂ©montrer la faussetĂ© des affirmations concernant les avantages "exceptionnels" des vaccins Covid. Je m'appuierai sur des donnĂ©es comparatives provenant de SuĂšde. Le pays qui a prouvĂ© au monde entier l'inutilitĂ© des blocages et de l'obligation de
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Contrairement Ă  IsraĂ«l, la SuĂšde a traversĂ© la vague hivernale sans ĂȘtre vaccinĂ©e. Lorsque la vague s'est calmĂ©e, Ă  la fin du mois de mars 2021, seuls 10 % de la population suĂ©doise avaient reçu au moins une dose de vaccin Covid, contre 55 % de la population israĂ©lienne. À la
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La figure 4 montre le nombre cumulĂ© de dĂ©cĂšs par Covid signalĂ©s dans chaque pays au dĂ©but et Ă  la fin de la pĂ©riode considĂ©rĂ©e, ainsi que le pourcentage de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin Covid Ă  quatre moments diffĂ©rents. Les graphiques sont affichĂ©s sur
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Début novembre 2020, le taux de mortalité Covid était de 2,3 (=5 995/2 569). Fin mars 2021, il était de 2,2 (=13 583/6 205). Entre-temps, le ratio était de 2,1 (7 588 décÚs Covid-19 en SuÚde contre 3 636 en Israël). C'est exactement le ratio de mortalité typique de la SuÚde
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Comme le montre l'histogramme de droite, le mĂȘme ratio (1,9) a Ă©tĂ© maintenu entre novembre 2020 et mars 2021 : 43 954 dĂ©cĂšs en SuĂšde contre 22 830 en IsraĂ«l. Si la vaccination en IsraĂ«l permettait d'Ă©viter 5 000 dĂ©cĂšs, le ratio devrait passer d'un niveau de rĂ©fĂ©rence de 2 à
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Le ministÚre israélien de la santé a estimé une surmortalité de 9,5 % sur une période de quatre mois (à l'exclusion de novembre 2020), similaire à mon estimation la plus prudente (8,9 %), qui incluait le mois de novembre. Si 5 000 décÚs avaient été évités, la surmortalité au
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May 16
🔮 DĂ©boires de la diplomatie macroniste en Roumanie
par @sfglucon

📍Emmanuel Macron, qui brille par ses Ă©checs internationaux et s'est fait "sortir" de plusieurs pays d'Afrique, va-t-il maintenant perdre la Roumanie ?

D'autres sont mieux placĂ©s que moi pour dĂ©crire les errances, les Ă©checs, et l'impuissance de M. Macron en politique extĂ©rieure - ce show grandiloquent d'un homme qui vit dans les vieux ors d'une RĂ©publique qui n'est plus tout Ă  fait elle-mĂȘme et ne peut plus grand-chose trouve de nombreuses illustrations Ă  travers le monde. La derniĂšre en date est probablement cette idĂ©e creuse de partage du parapluie nuclĂ©aire français avec la Pologne - un cirque pour les bĂ©ats, qui va contre les traitĂ©s, contre le "rĂ©alisme", et contre l'intelligence des Polonais qui n'ont probablement pas oubliĂ© les longs mois d'attente prĂ©cĂ©dant l'Ă©trange dĂ©faite française en 40. Bref, je ne commencerai pas par un inventaire.

Vivant en Roumanie depuis trÚs longtemps, ma relation à ce pays est celle d'un roumanisé, observateur placé non pas parmi les cercles d'expats, mais fréquentant plutÎt sur le terrain la Roumanie déclassée - celle à laquelle l'Union Européenne n'a pas livré grand-chose, si ce n'est de financer la petite classe de gens qui pérorent aujourd'hui sur la maniÚre dont leurs concitoyens "mal élevés" devraient voter (un sujet largement développé dans mon texte en anglais publié aprÚs l'annulation du premier tour des présidentielles en décembre dernier).

De mon arrivĂ©e en Roumanie en 1999, je garde des souvenirs peu glorieux de la prĂ©sence Ă©conomique française dans ce pays. SurnommĂ©e “l'Afrique blanche” parmi les expats, la Roumanie a eu droit Ă  son lot de condescendance de la part de gens qui se retrouvaient, comme au "bon temps des colonies" et comme dans certains pays du Sud global, avec un pouvoir d'achat fantastique et la mission de faire avancer les intĂ©rĂȘts Ă©conomiques français dans un pays que ses propres Ă©lites dĂ©pouillaient.

Je garde notamment en mĂ©moire une confidence d'un ancien ministre des tĂ©lĂ©coms français se vantant d'avoir arrosĂ© les deux principaux partis en amont des Ă©lections pour huiler la signature des contrats dans la foulĂ©e. Toute une Ă©poque ! L'entreprise oĂč j'Ă©tais stagiaire avait d’ailleurs recours au fils d'un ancien apparatchik pour organiser la corruption des ministres - un “agent” qui sera plus tard reconnu comme ancien collaborateur de la Securitate.
Immoral et malin, il faut comprendre que dans la guerre commerciale qui l'opposait aux États-Unis et aux autres pays, la France a naturellement appliquĂ© Ă  travers le monde les mĂȘmes principes qui ont assurĂ© son influence diplomatique et sa prĂ©sence commerciale dans son arriĂšre-cour africaine.

Point d'une telle "finesse" de nos jours, puisque M. Macron a choisi de prendre fait et cause pour un camp politique - et pas n'importe lequel, puisqu'il s'agit du camp qui soutient l'annulation des Ă©lections et accuse l’autre moitiĂ© du pays d'ĂȘtre pro-russe.

D'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l'accusation de sympathie pro-russe, rabĂąchĂ©e dans toute la presse (voir mon prĂ©cĂ©dent texte) est d'une idiotie profonde dans un pays dont la population dĂ©clare Ă  87,5% son attachement Ă  l'orientation pro-occidentale du pays. Qui seraient donc ces 23% (vote Georgescu) et 14% (vote Simion) qui ont choisi en novembre 2024 de voter pour des candidats accusĂ©s d'ĂȘtre pro-russes ? Qui sont ces 41% qui ont votĂ© pour M. Simion au premier tour de la nouvelle Ă©lection prĂ©sidentielle ? Évidemment, pas des pro-russes. Inventer un clivage qui n'existe pas comporte pourtant un risque majeur : fabriquer ex-nihilo ce que l'on dĂ©nonce. đŸ”œImage
2.
Que les mĂ©dias, et notamment les mĂ©dias infiltrĂ©s par les services de renseignement racontent des sornettes sur la Roumanie, c'est une chose. Que Monsieur Macron ne soit pas informĂ© de la rĂ©alitĂ© sur le terrain, c'en est une autre. Qu'il se mĂȘle de la dĂ©mocratie roumaine, cela dĂ©passe l'entendement. Trois temps principaux marquent l'ingĂ©rence française dans le dĂ©bat roumain.
Tout d'abord le 6 décembre, quelques heures avant l'annulation du processus électoral par la Cour Constitutionnelle sur des bases trÚs fragiles voire ridicules, Monsieur Macron discutait avec la candidate du parti USR (Union "Sauvez la Roumanie", partenaire du parti de M. Macron au sein du groupe RENEW au parlement européen), Mme Lasconi, et lui déclarait dans un enregistrement son soutien, tout en exprimant quelques menaces à l'attention des Roumains s'ils votaient mal :

E. Macron : "Bonjour, Elena. Comment allez-vous ? Je suis heureux de vous voir et de vous exprimer mon soutien dans cette campagne. Je pense que ce qui est en jeu, c'est évidemment l'avenir de la Roumanie, mais je pense que c'est trÚs important et stratégique pour toute l'Europe."

E. Lasconi : "Je me bats ici pour la démocratie et j'utiliserai tout mon pouvoir et mes connaissances pour maintenir la démocratie ici en Roumanie et pour garder mon pays sur une trajectoire européenne et dans l'OTAN."

E. Macron : "TrĂšs important pour nous tous. Parce que votre pays est dĂ©cisif. Vous ĂȘtes sur le flanc oriental de l'OTAN. Vous ĂȘtes un membre trĂšs important de notre Europe, et durant les sept derniĂšres annĂ©es, j'ai constamment Ă©valuĂ© et ressenti moi-mĂȘme l'importance de la Roumanie, et je veux vous remercier pour ce fait trĂšs clair, et je pense que c'est dans l'intĂ©rĂȘt de la Roumanie, du peuple roumain et de toute l'Europe."

E. Lasconi : "Et je veux vous remercier pour tout le soutien militaire français."

E. Macron : "J'ai dĂ©cidĂ© dĂšs le premier jour de la guerre d'agression russe en Ukraine en fĂ©vrier 2022 d'envoyer des troupes en Roumanie et nous avons Ă©tĂ© les tout premiers Ă  dĂ©ployer des troupes dans votre pays pour protĂ©ger ce front. Et je veux vous rĂ©affirmer mon engagement et je serai trĂšs clair. L'expĂ©rience gĂ©orgienne est trĂšs rĂ©vĂ©latrice dans ce contexte. Et ce n'est pas un chĂšque en blanc que nous avons fourni Ă  la Roumanie. Nous avons apportĂ© notre soutien Ă  un pays clairement engagĂ© dans l'UE et l'OTAN. Et il est trĂšs important de dire que si quelqu'un arrive en Ă©tant ambigu avec la Russie, ou explicitement pro-russe, cela changera totalement la politique de sĂ©curitĂ© de l'Europe. [...] Si je peux faire quoi que ce soit pour aider dans ce contexte, je ferai tout. Vous ĂȘtes la seule Ă  ĂȘtre claire sur l'Europe et l'OTAN et de facto vous ĂȘtes la seule Ă  protĂ©ger le pays parce que toute la solidaritĂ© que vous avez reçue est liĂ©e Ă  celĂ ."

S'ensuit dans l'Ă©change (disponible ici) l'assurance de la part de Madame Lasconi de dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts commerciaux français et notamment les investissements français, dont le plus connu est Dacia Renault (j'avais Ă©crit sur le sujet de Dacia il y a une quinzaine d'annĂ©es).

Quelques heures plus tard, la Cour Constitutionnelle, qui s'est auto-saisie pour la premiÚre fois et en dehors de tout cadre légal, annulait l'élection.

Chose qui ne dĂ©rangera guĂšre un autre Français que la rĂ©putation prĂ©cĂšde dĂ©sormais Ă  travers le monde : M. Breton, l'artisan du DSA et de l'infrastructure de censure qui y est liĂ©. Celui-ci annoncera qu'il faudra peut-ĂȘtre annuler les Ă©lections en Allemagne, comme "on l'a fait en Roumanie".

Tout le monde connait le scandale qui suivit l'annulation en Roumanie. Si beaucoup ont pointĂ© vers Washington et vers le "SystĂšme" (une alliance entre hĂ©ritiers de la Securitate et partis de gouvernement), l'intervention de M. Macron et son chantage Ă  la sĂ©curitĂ© de la Roumanie, malgrĂ© le cadre de l'OTAN, n'est pas non plus passĂ© inaperçu. J'ai tendance mĂȘme Ă  penser que c'est bien la France qui mĂšne la danse dans cette histoire. đŸ”œ
3.
En effet, quelques mois plus tard, alors que la Roumanie s'apprĂȘte Ă  voter de nouveau, une nouvelle intervention française a Ă©tĂ© fortement remarquĂ©e : M. Warnery, l'ambassadeur de France en Roumanie, rend visite Ă  la Cour Constitutionnelle et dĂ©clare son soutien Ă  l’institution qui avait annulĂ© les Ă©lections. Quelques jours plus tard, la candidature de M. Georgescu est invalidĂ©e...
Nous sommes maintenant dans l'entre-deux-tours. Les Roumains ont sorti la massue pour faire savoir qu'on ne badinait pas avec leur suffrage librement exprimé et ont propulsé M. Simion, candidat de remplacement pour M. Georgescu cette fois-ci, mais également candidat du principal mouvement souverainiste local (AUR, alliance pour l'Union des Roumains) à 41% des suffrages.
Naturellement, la presse est unanime, tout comme la sociĂ©tĂ© civile "de vitrine" qui occupe l'espace mĂ©diatique roumain. Pris complĂštement hors-jeu en novembre par le phĂ©nomĂšne Georgescu sur TikTok, il est difficile de dire si ces gens ont repris pied. Travaillent-ils au corps les Ă©lecteurs qui ne croient plus ni en la presse, ni en cette sociĂ©tĂ© civile qui vit sous perfusion de financements externes (Soros, USAID/NED/OCCRP, UE) ? Ou ce bon monde continue-t-il simplement d'ĂȘtre hors-sol et de brasser du vent ? Ils donnent principalement l’impression de redoubler d'efforts pour fustiger prĂšs de la moitiĂ© de la population, en les traitant comme des parias (je reviendrai dans un autre article sur le sujet du racisme et du mĂ©pris de classe dans le camp eurolĂątre), tout en espĂ©rant rĂ©veiller le castor qui dormirait en chacun et obtenir un barrage contre le vote souverainiste.

Accompagnant ces efforts, et c'est le troisiĂšme temps du “problĂšme français”, des macronistes redoublent d'activitĂ© en soutien au candidat du joli petit monde de Bucarest. ValĂ©rie Hayer, DĂ©putĂ©e europĂ©enne, PrĂ©sidente de RenewEurope et SecrĂ©taire gĂ©nĂ©rale dĂ©lĂ©guĂ©e de Renaissance dĂ©clare sa flamme dĂšs le 5 mai pour le concurrent s’opposant Ă  Monsieur Simion, Nicusor Dan, fondateur de l’USR qu’il a quittĂ© il y a quelques annĂ©es tout en en conservant le soutien. Une semaine plus tard, elle rĂ©vĂšle sur France Info vouloir “tout faire sur le terrain” pour que M. Dan soit Ă©lu.

Ajoutons Ă  cela qu'une figure du mĂȘme parti, Clotilde Armand, trĂšs active dans la campagne, illustre l'impopularitĂ© de certains Français de Roumanie, aprĂšs avoir dĂ©sastreusement gĂ©rĂ© un arrondissement de Bucarest et avoir Ă©tĂ© impliquĂ©e, sans ĂȘtre condamnĂ©e, dans un scandale de fraude Ă©lectorale et dans un scandale de corruption concernant le contrat de la sociĂ©tĂ© Egis, qu'elle dirigeait, alors que son confrĂšre M. Drula (toujours USR) Ă©tait ministre des transports. Quant Ă  l’ancien Premier Ministre “technocrate” et ancien Commissaire europĂ©en Ă  l’agriculture, M. Dacian Ciolos, alliĂ© historique de l’USR, ancien membre du groupe RENEW au Parlement EuropĂ©en et rĂ©putĂ© proche de M. Macron et ami de Michel Barnier, il a Ă©tĂ© nommĂ© conseiller du PrĂ©sident par interim le 18 mars, nomination suivie le 19 mars d’une visite de M. Nicusor Dan au palais prĂ©sidentiel, alimentant les spĂ©culations autour d’une French Connection poussant le candidat indĂ©pendant. Touche finale, M. Dan a Ă©tudiĂ© Ă  la Sorbonne - on ne va le lui reprocher, mais celĂ  contribue naturellement Ă  teinter sa candidature aux couleurs de la France.

Naturellement, cette agitation française va contre une part de la population, dont nous connaĂźtrons le nombre dimanche prochain, et ne peut qu'alimenter un French Bashing qui, s'il est tout aussi regrettable qu'Ă  l'Ă©poque des Freedom Fries imbĂ©ciles de M. Bush, est cette fois-ci tout Ă  fait justifiĂ©. Macron n'est pas Chirac, et encore moins Villepin, et la France s'opposant au crime de l'invasion de l’Irak n'est pas celle qui a depuis embrassĂ© la politique Ă©trangĂšre amĂ©ricaine des “rĂ©volutions de couleurs”, semant le chaos tout en s'habillant de vertu. Je recommande Ă  ce sujet de lire le texte de Christopher Mott, les noces de la guerre et de đŸ”œ
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May 7
🔮 L'autodestruction de l'Europe
par Thomas Fazi

📍Comment comprendre la posture apparemment autodestructrice de l'Europe ? Quatre dimensions interdĂ©pendantes peuvent expliquer la position de ses dirigeants : psychologique, politique, stratĂ©gique et transatlantique.

Pour les Ă©trangers, la politique europĂ©enne peut s'avĂ©rer difficile Ă  dĂ©chiffrer de nos jours – et cela est particuliĂšrement Ă©vident dans la rĂ©action du continent face Ă  l'Ă©volution de la situation en Ukraine. Depuis le retour en force de Donald Trump et son initiative de nĂ©gocier la fin du conflit russo-ukrainien, les dirigeants europĂ©ens ont agi d'une maniĂšre qui semble dĂ©fier la logique fondamentale des relations internationales – notamment le rĂ©alisme, qui postule que les États agissent avant tout pour promouvoir leurs propres intĂ©rĂȘts stratĂ©giques.

PlutĂŽt que de soutenir les efforts diplomatiques visant Ă  mettre fin Ă  la guerre, les dirigeants europĂ©ens semblent dĂ©terminĂ©s Ă  faire Ă©chouer les propositions de paix de Trump, Ă  compromettre les nĂ©gociations et Ă  prolonger le conflit. Du point de vue des intĂ©rĂȘts fondamentaux de l'Europe, cette situation est non seulement dĂ©routante, mais aussi irrationnelle. La guerre en Ukraine, mieux dĂ©crite comme un conflit par procuration entre l'OTAN et la Russie, a infligĂ© d'immenses dommages Ă©conomiques aux industries et aux mĂ©nages europĂ©ens, tout en aggravant considĂ©rablement les risques sĂ©curitaires sur tout le continent. On pourrait bien sĂ»r arguer que l'engagement de l'Europe dans la guerre Ă©tait malavisĂ© dĂšs le dĂ©part, fruit d'un orgueil dĂ©mesurĂ© et d'une erreur de calcul stratĂ©gique, notamment la croyance erronĂ©e que la Russie subirait un effondrement Ă©conomique et une dĂ©faite militaire rapides.

Cependant, quelle que soit la logique de la rĂ©action initiale de l'Europe Ă  la guerre, on pourrait s'attendre, compte tenu de ses consĂ©quences, Ă  ce que les dirigeants europĂ©ens saisissent avec empressement toute voie viable vers la paix – et, partant, l'occasion de rĂ©tablir les relations diplomatiques et la coopĂ©ration Ă©conomique avec la Russie. Au lieu de cela, ils ont rĂ©agi avec inquiĂ©tude face Ă  la « menace » de paix. Loin de se rĂ©jouir de cette opportunitĂ©, ils ont doublĂ© la mise : ils ont promis un soutien financier et militaire illimitĂ© Ă  l'Ukraine et ont annoncĂ© un plan de rĂ©armement sans prĂ©cĂ©dent, qui suggĂšre que l'Europe se prĂ©pare Ă  un affrontement militarisĂ© Ă  long terme avec la Russie, mĂȘme en cas de rĂšglement nĂ©gociĂ©.

Comment interprĂ©ter cette posture apparemment autodestructrice ? Ce comportement peut sembler irrationnel Ă  la lumiĂšre des intĂ©rĂȘts gĂ©nĂ©raux ou objectifs de l'Europe, mais il devient plus intelligible Ă  travers le prisme des intĂ©rĂȘts de ses dirigeants. Quatre dimensions interdĂ©pendantes peuvent contribuer Ă  expliquer leur position : psychologique, politique, stratĂ©gique et transatlantique.

D'un point de vue psychologique, les dirigeants européens se sont de plus en plus éloignés de la réalité. L'écart grandissant entre leurs attentes initiales et la trajectoire réelle de la guerre a créé une sorte de dissonance cognitive, les poussant à adopter des récits de plus en plus illusoires, notamment des appels alarmistes à se préparer à une guerre ouverte avec la Russie. Ce décalage n'est pas seulement rhétorique ; il révÚle un malaise plus profond, leur vision du monde se heurtant à des réalités inconfortables sur le terrain.

La psychologie offre Ă©galement un Ă©clairage sur la rĂ©action de l'Europe face Ă  Trump. Dans la mesure oĂč Washington a toujours considĂ©rĂ© l'OTAN comme un moyen d'assurer la subordination stratĂ©gique de l'Europe, la menace du prĂ©sident de rĂ©duire les engagements amĂ©ricains envers l'alliance pourrait offrir Ă  l'Europe l'opportunitĂ© de se redĂ©finir comme un acteur autonome. Le problĂšme est que l'Europe est enfermĂ©e dans une relation de dĂ©pendance Ă  l'AmĂ©rique depuis si longtemps que, maintenant que Trump menace de dĂ©stabiliser sa dĂ©pendance historique en matiĂšre de sĂ©curitĂ© đŸ”œImage
2.
l’Europe est incapable de saisir cette opportunitĂ© ; au contraire, elle tente de reproduire la politique Ă©trangĂšre agressive des États-Unis – de « devenir » inconsciemment l'AmĂ©rique.

C'est pourquoi, aprĂšs avoir volontairement sacrifiĂ© leurs propres intĂ©rĂȘts sur l'autel de l'hĂ©gĂ©monie amĂ©ricaine, ils se posent dĂ©sormais en ultimes dĂ©fenseurs des politiques mĂȘmes qui les ont rendus inutiles. Il s'agit moins d'une dĂ©monstration de conviction rĂ©elle que d'un rĂ©flexe psychologique – une faible tentative de masquer l'humiliation d'ĂȘtre dĂ©masquĂ©s par leur patron comme de simples vassaux, une vaine mascarade d'« autonomie ».

Au-delĂ  des aspects psychologiques et symboliques, des calculs plus pragmatiques sont Ă©galement en jeu. Pour la gĂ©nĂ©ration actuelle de dirigeants europĂ©ens, admettre l'Ă©chec en Ukraine Ă©quivaudrait Ă  un suicide politique, surtout compte tenu des coĂ»ts Ă©conomiques immenses supportĂ©s par leurs propres populations. La guerre est devenue une sorte de justification existentielle de leur rĂšgne. Sans elle, leurs Ă©checs seraient rĂ©vĂ©lĂ©s au grand jour. À l'heure oĂč les partis politiques Ă©tablis subissent une pression croissante de la part des mouvements et partis « populistes », c'est une vulnĂ©rabilitĂ© qu'ils ne peuvent se permettre. Mettre fin Ă  la guerre nĂ©cessiterait Ă©galement de reconnaĂźtre que le mĂ©pris de l'OTAN pour les prĂ©occupations sĂ©curitaires russes a contribuĂ© Ă  dĂ©clencher le conflit – une dĂ©marche qui remettrait en cause le discours dominant sur l'agression russe et mettrait en lumiĂšre les propres erreurs stratĂ©giques de l'Europe.

Face Ă  ces dilemmes, les dirigeants europĂ©ens ont choisi de camper sur leurs positions. La poursuite du conflit – et le maintien d'une attitude hostile envers la Russie – leur offre non seulement une bouĂ©e de sauvetage politique Ă  court terme, mais aussi un prĂ©texte pour consolider leur pouvoir intĂ©rieur, rĂ©primer la dissidence et anticiper les futurs dĂ©fis politiques. Ce qui peut apparaĂźtre comme une incohĂ©rence stratĂ©gique Ă  premiĂšre vue reflĂšte, Ă  y regarder de plus prĂšs, une tentative dĂ©sespĂ©rĂ©e de gĂ©rer la dĂ©gradation interne en projetant sa force Ă  l'Ă©tranger.

Tout au long de l'histoire, les gouvernements ont souvent exagĂ©rĂ©, gonflĂ© ou carrĂ©ment fabriquĂ© les menaces extĂ©rieures Ă  des fins de politique intĂ©rieure – une stratĂ©gie qui sert de multiples objectifs, allant de l'unification de la population et de la rĂ©duction au silence de la dissidence Ă  la justification de l'augmentation des dĂ©penses militaires et de l'expansion du pouvoir de l'État. Cela s'applique certainement Ă  la situation actuelle en Europe. Sur le plan Ă©conomique, on espĂšre qu'une production de dĂ©fense accrue contribuera Ă  relancer les Ă©conomies europĂ©ennes anĂ©miques – une forme grossiĂšre de keynĂ©sianisme militaire. Il n'est guĂšre surprenant, Ă  cet Ă©gard, que le pays menant la charge de remilitarisation soit l'Allemagne, dont l'Ă©conomie a Ă©tĂ© la plus durement touchĂ©e par la guerre en Ukraine.

Les plans de remilitarisation de l'Europe seront sans aucun doute une aubaine pour le complexe militaro-industriel du continent, qui enregistre dĂ©jĂ  des gains records, mais il est peu probable qu'ils profitent aux EuropĂ©ens ordinaires, d'autant plus que l'augmentation des dĂ©penses de dĂ©fense entraĂźnera inĂ©vitablement des coupes dans d'autres domaines, tels que les retraites, la santĂ© et les systĂšmes de sĂ©curitĂ© sociale. Janan Ganesh, chroniqueur au Financial Times, a exprimĂ© la logique sous-jacente : « L'Europe doit rĂ©duire son État-providence pour construire un État guerrier. » đŸ”œ
3.
Cela dit, si les facteurs Ă©conomiques jouent certainement un rĂŽle, les vĂ©ritables objectifs du programme de rĂ©armement europĂ©en ne sont sans doute pas Ă©conomiques, mais politiques. Au cours des quinze derniĂšres annĂ©es, l'Union europĂ©enne s'est transformĂ©e en un Ă©difice de plus en plus autoritaire et antidĂ©mocratique. Sous la prĂ©sidence d'Ursula von der Leyen, la Commission europĂ©enne a exploitĂ© crise aprĂšs crise pour accroĂźtre son influence sur des domaines de compĂ©tence jusque-lĂ  considĂ©rĂ©s comme relevant des gouvernements nationaux – des budgets et de la politique de santĂ© aux affaires Ă©trangĂšres et Ă  la dĂ©fense – au dĂ©triment du contrĂŽle dĂ©mocratique et de la responsabilitĂ©.

Au cours des trois derniĂšres annĂ©es, l'Europe s'est militarisĂ©e de plus en plus. Ursula von der Leyen a profitĂ© de la crise ukrainienne pour se placer Ă  la tĂȘte de la rĂ©ponse du bloc, transformant ainsi la Commission, et l'UE dans son ensemble, en un bras Ă©tendu de l'OTAN. Aujourd'hui, sous couvert de « menace russe », Ursula von der Leyen entend accĂ©lĂ©rer considĂ©rablement ce processus de centralisation de la politique du bloc. Elle a dĂ©jĂ  proposĂ©, par exemple, d'acheter collectivement des armes au nom des États membres de l'UE, suivant le mĂȘme modĂšle « j'achĂšte, vous payez » utilisĂ© pour l'approvisionnement en vaccins contre la Covid-19. Cela donnerait de fait Ă  la Commission le contrĂŽle de l'ensemble du complexe militaro-industriel des pays de l'UE, le dernier d'une longue sĂ©rie de coups d'État institutionnels orchestrĂ©s par Bruxelles.

Il ne s'agit pas seulement d'intensifier la production d'armes. Bruxelles poursuit une militarisation globale de la sociĂ©tĂ©. Cette ambition se reflĂšte dans l'application de plus en plus stricte de la politique Ă©trangĂšre de l'UE et de l'OTAN – depuis les menaces et les pressions exercĂ©es pour contraindre des dirigeants non alignĂ©s comme Viktor OrbĂĄn en Hongrie et Roberto Fico en Slovaquie Ă  se conformer Ă  leurs engagements jusqu'Ă  l'exclusion pure et simple des candidats politiques critiques envers l'UE et l'OTAN, comme en Roumanie.

Dans les annĂ©es Ă  venir, cette approche militarisĂ©e est appelĂ©e Ă  devenir le paradigme dominant en Europe, car toutes les sphĂšres de la vie – politique, Ă©conomique, sociale, culturelle et scientifique – seront subordonnĂ©es au prĂ©tendu objectif de sĂ©curitĂ© nationale, ou plutĂŽt supranationale. Cela servira Ă  justifier des politiques de plus en plus rĂ©pressives et autoritaires, la menace d'« ingĂ©rence russe » Ă©tant invoquĂ©e comme prĂ©texte fourre-tout pour tout, de la censure en ligne Ă  la suspension des libertĂ©s civiles fondamentales – ainsi que, bien sĂ»r, Ă  la centralisation et Ă  la verticalisation accrues de l'autoritĂ© de l'UE – surtout compte tenu des inĂ©vitabilitĂ©s rĂ©actions nĂ©gatives que ces politiques ne manqueront pas de susciter. Autrement dit, la « menace russe » constituera un ultime recours pour sauver le projet europĂ©en.

Enfin, il y a la dimension transatlantique. Ce serait une erreur de considĂ©rer le clivage transatlantique actuel uniquement Ă  travers le prisme des intĂ©rĂȘts divergents des dirigeants europĂ©ens et amĂ©ricains. Au-delĂ  de ces divergences, des dynamiques plus profondes pourraient ĂȘtre Ă  l'Ɠuvre. Il n'est pas dĂ©raisonnable de supposer que les EuropĂ©ens pourraient, Ă  un certain niveau, se coordonner avec l'establishment dĂ©mocrate amĂ©ricain et la faction libĂ©rale-mondialiste de l'État permanent amĂ©ricain – le rĂ©seau d'intĂ©rĂȘts bien ancrĂ©s qui englobe la bureaucratie, l'État sĂ©curitaire et le complexe militaro-industriel amĂ©ricains. Ces rĂ©seaux, toujours actifs malgrĂ© la « guerre contre l'État profond » dĂ©clarĂ©e par Trump, ont un intĂ©rĂȘt commun Ă  faire dĂ©railler les pourparlers de paix et Ă  perturber la prĂ©sidence de Trump.

En d'autres termes, ce qui apparaĂźt Ă  premiĂšre vue comme un affrontement entre l'Europe et les États-Unis pourrait en rĂ©alitĂ© ĂȘtre, plus fondamentalement, une lutte entre diffĂ©rentes factions de l'empire amĂ©ricain – et, dans une large mesure đŸ”œ
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May 6
🔮 Une nouvelle renaissance de l'Église catholique ?
par Levana Zigmund

« Ma plus grande crainte est que l’Europe ait perdu le sens de ses propres racines. Elle a perdu ses racines
 Je crains que l’Occident ne meure
 Vous ĂȘtes encore envahis par d’autres cultures, d’autres peuples qui, progressivement, vous dominent numĂ©riquement et transforment complĂštement votre culture, vos convictions
 votre culture. »

— Cardinal Sarah

Le dĂ©cĂšs du pape François, survenu le 21 avril 2025, le Lundi de PĂąques, a donnĂ© lieu, outre les cĂ©rĂ©monies habituelles, Ă  une vague de critiques, de spĂ©culations et de regards inquiets tournĂ©s vers l’avenir.

Cependant, mĂȘme les cĂ©rĂ©monies n’ont pas Ă©tĂ© tout Ă  fait conventionnelles. D’une part, le pape a refusĂ© d’ĂȘtre inhumĂ© dans la basilique Saint-Pierre, et la prĂ©sence de dĂ©lĂ©gations des mouvements transgenres et LGBT au premier rang des funĂ©railles a suscitĂ© des interrogations. D’autre part, attĂ©nuant quelque peu la solennitĂ© de l’évĂ©nement, les obsĂšques du pape sont devenues un théùtre de pantomime pour divers dirigeants politiques, qui se sont saluĂ©s (ou non), se sont serrĂ© la main (ou non), se sont regardĂ©s de travers ou ont souri les uns aux autres, offrant ainsi une semaine de travail aux interprĂštes du langage corporel et aux lecteurs de lĂšvres.

Il semble mĂȘme qu’Ursula von der Leyen ait rĂ©ussi, Ă  cette occasion, Ă  s’entretenir quelques minutes avec Donald Trump, aprĂšs des mois d’échecs humiliants dans ses tentatives d’obtenir une rencontre avec le nouveau prĂ©sident amĂ©ricain. Le moment gĂ©opolitique le plus marquant de l’évĂ©nement au Vatican revient toutefois au tĂȘte-Ă -tĂȘte entre Trump et Zelensky.

**Un héritage problématique**

Le pape François a Ă©tĂ© un pape controversĂ©, et ses derniĂšres annĂ©es de pontificat ont Ă©tĂ© marquĂ©es par des sanctions sĂ©vĂšres contre certains de ses dĂ©tracteurs, parmi lesquels l’archevĂȘque Carlo Maria ViganĂČ, excommuniĂ© en 2024, s’est montrĂ© le plus virulent.

Dans une rĂ©cente interview, ViganĂČ affirme que le pape François a Ă©tĂ©, plus qu’un pape catholique, un instrument de la rĂ©volution maçonnique mondiale. Étant donnĂ© que François fut le premier pape jĂ©suite, et que la Compagnie de JĂ©sus est l’une de ces organisations dont la sombre rĂ©putation en matiĂšre de manipulation du pouvoir Ă  des fins sinistres n’est surpassĂ©e que par l’ordre des Illuminati de BaviĂšre, cette thĂšse pourrait sembler plausible pour tout conspirationniste digne de ce nom. Sauf que, dans ce cas, elle n’est pas portĂ©e par un tenant de la Terre plate, mais par un ancien nonce apostolique. Et le fait que, Ă  la mort du pape, la Grande Loge d’Italie ait encensĂ© son pontificat comme « profondĂ©ment en rĂ©sonance avec les principes de la franc-maçonnerie » ne contribue pas Ă  dissiper les soupçons.

Sortant quelque peu du clair-obscur, Emmanuel Macron – lui aussi acteur actif des tractations politiques suscitĂ©es par les funĂ©railles du pape – a discutĂ©, fin 2024, de la question de l’euthanasie avec le pape François ainsi qu’avec le grand maĂźtre de la loge maçonnique du Grand Orient. Aujourd’hui, la France est sur le point de lĂ©galiser la mort assistĂ©e par une loi qualifiĂ©e d’« extrĂȘmement progressiste ». Macron doit prochainement retourner Ă  la loge pour y prononcer un discours sur la laĂŻcitĂ©, tout en cherchant, selon la presse italienne, Ă  influencer les travaux du conclave en faveur du cardinal libĂ©ral controversĂ© Jean-Marc Aveline.

ViganĂČ soutient que le rĂŽle assignĂ© Ă  François Ă©tait de « rĂ©former » l’Église catholique Ă  l’image du projet globaliste, en adoptant des idĂ©ologies extrĂ©mistes imposĂ©es sous le prĂ©texte de diverses « crises » artificielles, de la prĂ©tendue pandĂ©mie de Covid aux changements climatiques. Dans une analyse rĂ©cente publiĂ©e par *Strategic Culture*, Stephen Karganovic Ă©crivait :

« Avec le recul, le cheminement de Bergoglio vers le trĂŽne est limpide. L’objectif de son ascension Ă©tait d’apporter les derniĂšres touches au long processus de dĂ©composition du Vatican et de cette đŸ”œImage
2.
partie du monde occidental qui puisait dans le Vatican sa nourriture culturelle et spirituelle. Le projet d’achĂšvement de cet effondrement induit de l’Église occidentale en tant qu’institution chrĂ©tienne reconnaissable est en gestation depuis trĂšs longtemps et a Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© avec une prĂ©cision et une discipline extrĂȘmes. »

En rĂ©alitĂ©, le pape François semble s’ĂȘtre ralliĂ© Ă  toutes les causes globalistes, cautionnant la Grande RĂ©initialisation avec l’autoritĂ© de « leader spirituel le plus important du monde », comme l’a souvent qualifiĂ© la presse. François a exhortĂ© avec insistance les fidĂšles Ă  se soumettre aux mesures draconiennes pendant la prĂ©tendue pandĂ©mie et Ă  accepter la vaccination comme une « obligation morale », condamnant ceux qui propageaient des « informations infondĂ©es ». Admettant qu’il ait Ă©tĂ© induit en erreur, il n’a jamais prĂ©sentĂ© d’excuses, mĂȘme Ă  demi-mot, contrairement Ă  Fauci ou d’autres responsables.

Dans la mĂȘme veine de sujets sans lien avec la religion, le pape François a soutenu la ligne du parti globaliste concernant la « crise climatique », le multiculturalisme, l’immigration menant Ă  l’islamisation de l’Europe, et d’autres idĂ©ologies et politiques promues par le Forum Ă©conomique mondial, l’ONU et l’OMS. J’ai mentionnĂ© que ces sujets n’ont rien Ă  voir avec la religion, mais il faut souligner qu’on cherche Ă  leur confĂ©rer un caractĂšre religieux ; comme je l’écrivais dans un autre article, la « Nouvelle Religion Mondiale » place en son centre – comme dogmes, doctrines et croyances – les objectifs de dĂ©veloppement durable de l’Agenda 2030, projet apothĂ©otique du globalisme.

Si certaines prises de position publiques du pape concernaient des sujets rĂ©cemment intĂ©grĂ©s Ă  la sphĂšre du sacrĂ©, d’autres sont entrĂ©es en opposition frontale avec les doctrines et dogmes traditionnels du catholicisme – et avec les convictions de nombreux fidĂšles. François a soutenu la cause arc-en-ciel sous le slogan « Qui suis-je pour juger ? ». La rĂ©ponse aurait normalement Ă©tĂ© : le pape de Rome. Mais, prenant au mot cette apparente esquive, la question demeure : alors, qui Ă©tait le pape pour juger ceux qui, par exemple, refusaient de se faire injecter des produits expĂ©rimentaux ? Ou, tant qu’on y est, ceux qui rejettent la propagande LGBT ? Ou ceux qui, en fin de compte, souhaitent prĂ©server leur foi telle qu’elle a Ă©tĂ© façonnĂ©e au fil des siĂšcles ?

En Ă©voquant l’hĂ©ritage controversĂ© du pape François, je ne peux omettre le JubilĂ© 2025, annoncĂ© sous le titre « PĂšlerins de l’EspĂ©rance ». Pour clarifier : selon le pape François, l’annĂ©e 2025 devait ĂȘtre « une annĂ©e d’espĂ©rance pour un monde souffrant des impacts de la guerre, des effets persistants de la pandĂ©mie de Covid-19 et des changements climatiques ». La mascotte du jubilĂ©, nommĂ©e « Luce », a de nouveau suscitĂ© des controverses. Certains ont apprĂ©ciĂ© son style manga, d’autres ont estimĂ© que l’Église catholique dispose dans son histoire d’un art de bien meilleure qualitĂ© pour illustrer ses jubilĂ©s. Une autre source de scandale autour de la mascotte est que l’entreprise productrice, Tokidoki, a lancĂ© Ă  un moment donnĂ©, en collaboration avec une sociĂ©tĂ© nommĂ©e « Lovehoney », une gamme de « jouets sexuels de designer ».

Il reste Ă  voir si le nouveau pape poursuivra les plans du JubilĂ© 2025 dans les mĂȘmes coordonnĂ©es hĂ©ritĂ©es du pape François.

**« Le Synode des Synodes »**

En 2021, le pape François a convoquĂ© un « Synode sur la synodalitĂ© », qu’il considĂ©rait comme le point culminant de son pontificat et l’évĂ©nement le plus important au sein de l’Église catholique depuis le Concile Vatican II dans les annĂ©es 1960. Comme Vatican II, ce « Synode sur la synodalitĂ© » est extrĂȘmement controversĂ© et a Ă©tĂ© critiquĂ© comme un nouveau saut inacceptable vers le progressisme, non seulement par l’archevĂȘque Carlo Maria ViganĂČ, mais aussi par des voix plus modĂ©rĂ©es. Les critiques vont de l’idĂ©e que ce synode réécrit les dogmes en fonction des opinions des participants Ă  celle đŸ”œ
3.
selon laquelle le pape François avait annoncĂ© dĂšs le dĂ©part les conclusions qu’il souhaitait atteindre. Dans ce contexte, l’archevĂȘque Charles Chaput notait rĂ©cemment :

« La personnalitĂ© [du pape François] Ă©tait marquĂ©e par des tendances autoritaires et temperamentales. Il rĂ©sistait mĂȘme aux critiques les plus loyales. »

On comprend alors la suspicion (ou la conviction, dans le cas de ViganĂČ) que le vaste programme de rĂ©forme institutionnelle de l’Église catholique entrepris par François sous le couvert de l’« Église synodale » est, en rĂ©alitĂ©, une tentative avancĂ©e d’usurpation de l’autoritĂ© de l’Église Ă  des fins doctrinales et dogmatiques totalement diffĂ©rentes, sinon contraires, Ă  celles qu’elle Ă©tait censĂ©e porter.

Dans la mĂȘme analyse citĂ©e plus haut, Stephen Karganovic donne une idĂ©e de la perception des critiques Ă  propos de l’« Église synodale » :

« À un premier niveau, [le pontificat de François] s’inscrit dans le mouvement gĂ©nĂ©ral de restructuration de l’Église romaine, qui a commencĂ© au plus tard avec le Concile Vatican II. [
] Cet *aggiornamento* annoncĂ© par le pape Jean XXIII [
] a Ă©tĂ© perfectionnĂ© par des dĂ©rogations majeures aux Ă©lĂ©ments centraux du christianisme traditionnel, mises en Ɠuvre sans scrupules sous le pontificat de Bergoglio. Jusqu’à l’installation de Bergoglio comme pape, la transformation doctrinale et liturgique de l’Église romaine a suivi un parcours en zigzag, contrainte de tenir compte des sentiments des catholiques traditionnels et s’arrĂȘtant toujours Ă  un pas de plonger entiĂšrement dans un modernisme excessif, du moins pour sauver les apparences. Avec l’ascension de Bergoglio, ces rĂ©serves ont Ă©tĂ© totalement abandonnĂ©es.

Ce qui, sous les pontificats prĂ©cĂ©dents, Ă©tait fait lentement, en testant prudemment les eaux, [
] sous Bergoglio a Ă©tĂ© imposĂ© et promulguĂ© *urbi et orbi*, sous la forme de l’affirmation blasphĂ©matoire que toutes les religions constituent des voies Ă©galement valides vers Dieu, une idĂ©e qui rĂ©pugne non seulement au catholicisme traditionnel, mais Ă  tout l’enseignement pĂ©renne du christianisme. Cette idĂ©e a Ă©tĂ© proclamĂ©e – Ă  la consternation de nombreux catholiques, sans parler des autres croyants chrĂ©tiens – en 2019, lors du synode amazonien au Vatican, oĂč la divinitĂ© paĂŻenne Pachamama a Ă©tĂ© introduite comme un objet lĂ©gitime de quasi-adoration, en prĂ©sence des plus hautes autoritĂ©s de l’Église catholique et du pontife Bergoglio lui-mĂȘme. [
]

L’égalisation de toutes les religions et la nĂ©gation de la primautĂ© de l’une d’entre elles expriment, *in nuce*, la doctrine et l’esprit du Nouveau Catholicisme, qui s’est dĂ©veloppĂ© progressivement dans les dĂ©cennies suivant Vatican II et dont Bergoglio a Ă©tĂ© le promoteur le plus insistant et le porte-parole le plus visible.

L’« Église » bergoglienne a pour mission d’éliminer toutes les caractĂ©ristiques distinctives [de l’Église catholique] et de les attĂ©nuer au point qu’elle puisse fusionner confortablement avec l’environnement sĂ©culier qui l’entoure. Dans ce systĂšme qui se profile, le pape – qu’il s’agisse de Bergoglio ou de son successeur – se contentera d’ĂȘtre rĂ©trogradĂ© de son rĂŽle de vicaire infaillible Ă  celui de gestionnaire d’un bureau religieux, en Ă©change de quelques miettes de la table des globalistes.

Le rĂŽle de toutes les croyances dans un tel monde, rĂ©organisĂ© selon des principes qui n’ont pas encore Ă©tĂ© entiĂšrement rĂ©vĂ©lĂ©s, mais que nous pouvons anticiper avec suspicion et inquiĂ©tude, est de devenir le dĂ©partement d’endoctrinement spirituel au service des maĂźtres Ă©litistes, pour pacifier les masses d’ilotes, en les aidant Ă  supporter les rigueurs de leur propre esclavage. »

Face Ă  cela, la conclusion d’un commentateur, selon laquelle le pape François « a jouĂ© un jeu dangereux de dĂ©stabilisation », est relativement modĂ©rĂ©e. Comme pour le JubilĂ© 2025, l’avenir du « Synode sur la synodalitĂ© » aprĂšs la mort du pape François reste incertain. Son successeur aura son mot Ă  dire. đŸ”œ
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Apr 7
🔮 L’Occident est-il sur le point d’imploser ?

Nous assistons Ă  une fracture qui s’élargit rapidement entre l’AmĂ©rique et l’Europe. Par ailleurs, des divisions de plus en plus toxiques minent la cohĂ©sion de l’Europe. Peut-on encore parler d’une Alliance occidentale ?

Un éditorial de Frank Furedi, publié par The European Conservative.

📍Soudain, tout est devenu limpide. Il reste trĂšs peu d’élĂ©ments qui maintiennent encore uni ce qu’on appelait autrefois le monde occidental.

L’arrivĂ©e au pouvoir du prĂ©sident Trump en 2025 a amplifiĂ© la tendance Ă  l’éclatement de l’occidentalisme global. L’AmĂ©rique se replie sur elle-mĂȘme, et une Europe trop souvent nĂ©gligĂ©e prend conscience que sa fragilitĂ© et sa faiblesse sont dĂ©sormais flagrantes.

Le conflit actuel entre l’Europe et l’AmĂ©rique ne se limite pas Ă  des divergences sur la maniĂšre d’aborder l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Il ne s’agit pas non plus d’un simple diffĂ©rend commercial ou tarifaire.

Certes, nous voyons une affirmation nette de l’intĂ©rĂȘt amĂ©ricain, mais la dynamique en jeu ne se rĂ©duit pas Ă  une nouvelle mouture de la rivalitĂ© habituelle entre grandes puissances.

La rĂ©cente rĂ©vĂ©lation d’une supposĂ©e conversation entre hauts responsables de l’administration amĂ©ricaine sur la plateforme Signal a dĂ©montrĂ© qu’il ne s’agissait pas simplement d’une violation anodine des rĂšgles de sĂ©curitĂ©.

La façon dont cette fuite a Ă©tĂ© dĂ©voilĂ©e, ainsi que les attitudes exprimĂ©es par les participants, ont rĂ©vĂ©lĂ© que ce qu’on dĂ©signait comme l’Occident ou l’Alliance occidentale s’est vidĂ© de toute substance rĂ©elle.

Le ton mĂ©prisant employĂ© par ces participants envers l’Europe et les EuropĂ©ens tĂ©moigne d’une fracture culturelle profonde entre les deux continents.

Il est indĂ©niable qu’une partie des Ă©lites europĂ©ennes ressent un mĂ©pris semblable envers leurs cousins amĂ©ricains jugĂ©s « grossiers » au sein de l’administration Trump.

Il est difficile de prĂ©voir comment ce drame va se dĂ©rouler et s’il aboutira Ă  un « familicide » occidental. Quelques esprits lucides doivent bien subsister, mais la rupture gĂ©opolitique entre les deux continents s’accompagne d’un conflit culturel fondamental touchant tous les secteurs du monde occidental.

Cependant, l’issue de cette confrontation entre l’Europe et l’AmĂ©rique ne dĂ©pendra pas entiĂšrement des principaux acteurs. Des forces mondiales puissantes attisent les rivalitĂ©s politiques et Ă©conomiques.

Ce positionnement stratĂ©gique ouvre la voie Ă  une nouvelle Ăšre de realpolitik, oĂč les principaux acteurs hĂ©sitent de moins en moins Ă  projeter ouvertement leur puissance militaire.

Évidemment, la Chine, la Russie et l’Inde sont prĂȘtes Ă  tirer parti de toute opportunitĂ© dĂ©coulant des tensions internes Ă  l’Occident.

Le problĂšme ne se limite pas au dĂ©sengagement des États-Unis vis-Ă -vis de l’Europe, mais Ă  une rupture avec les conventions Ă©tablies aprĂšs la Seconde Guerre mondiale, qui ont encadrĂ© les relations intra-occidentales.

Depuis longtemps, l’OTAN est maintenu en vie de maniĂšre artificielle. Aujourd’hui, Washington a dĂ©cidĂ© de le dĂ©brancher.

Il est important de remarquer que l’indiffĂ©rence apparente de Trump envers le sort de l’OTAN et son manque d’intĂ©rĂȘt Ă  considĂ©rer l’Europe comme un partenaire sĂ©rieux Ă©taient prĂ©visibles. Les grandes lignes de la situation actuelle ont Ă©tĂ© esquissĂ©es par l’administration Biden dans les semaines prĂ©cĂ©dant l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.

En effet, dans les mois prĂ©cĂ©dant cette invasion, les leaders europĂ©ens ont Ă©tĂ© rĂ©duits Ă  de simples figurants. Les États-Unis et la Russie, Biden et Poutine, Ă©taient les vĂ©ritables protagonistes.

Ce sont eux qui ont menĂ© des manƓuvres diplomatiques d’envergure, pas les dirigeants français ou allemands. Ainsi, lorsque Washington a dĂ©cidĂ© unilatĂ©ralement d’envoyer 3 000 soldats supplĂ©mentaires en Pologne et en Roumanie en fĂ©vrier 2022, aucune consultation n’a eu lieu avec l’Union europĂ©enne.

Un titre du New York Times de janvier 2022 illustre bien la đŸ”œImage
2.
marginalisation de l’UE : « Les États-Unis et la Russie discuteront de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne, mais sans les EuropĂ©ens ».

L’article prĂ©cisait :

« Le fait incontournable est que lorsque les États-Unis et la Russie se rĂ©uniront lundi Ă  GenĂšve pour discuter de l’Ukraine et de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne, les EuropĂ©ens seront absents.

« Et lorsque l’OTAN rencontrera la Russie mercredi, l’Union europĂ©enne, en tant qu’institution, ne sera pas reprĂ©sentĂ©e – bien que 21 États soient membres des deux organisations. »

À l’époque, le New York Times notait que ces pourparlers bilatĂ©raux ravivaient « les anciennes craintes que les deux puissances de la Guerre froide concluent un accord Ă  huis clos ».

L’ancien haut reprĂ©sentant de l’UE pour les affaires Ă©trangĂšres, Josep Borrell, avait dĂ©jĂ  exprimĂ© son inquiĂ©tude face Ă  l’attitude autoritaire des États-Unis et de la Russie.

« Nous ne sommes plus Ă  l’époque de Yalta, oĂč les grandes puissances se sont rĂ©unies en 1945 pour partager l’Europe d’aprĂšs-guerre », avait-il dĂ©clarĂ©. L’Union europĂ©enne « ne peut pas rester spectatrice », avait-il ajoutĂ©, alors que les États-Unis, l’OTAN et la Russie dĂ©battaient de la sĂ©curitĂ© europĂ©enne.

Pourtant, pendant que l’invasion de l’Ukraine se dĂ©roulait, l’Europe n’a Ă©tĂ© rien d’autre qu’un spectateur.

Aujourd’hui, l’UE est rarement conviĂ©e au théùtre des Ă©vĂ©nements et lutte pour conserver ne serait-ce que son rĂŽle de spectatrice.

L’incapacitĂ© des Ă©lites europĂ©ennes Ă  faire face aux rĂ©alitĂ©s actuelles est profondĂ©ment dĂ©solante. Prenons l’exemple de la rĂ©cente dĂ©claration de Mark Rutte, ancien Premier ministre nĂ©erlandais et actuel secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’OTAN. Lors d’un discours Ă  Varsovie, il s’est vantĂ© devant son public :

« Les alliĂ©s de l’OTAN reprĂ©sentent la moitiĂ© de la puissance Ă©conomique et militaire mondiale. Deux continents, 32 nations et un milliard de personnes.

« Ensemble, au sein de l’OTAN, l’Europe et l’AmĂ©rique du Nord sont invincibles.

« Aujourd’hui comme demain. À notre milliard de citoyens, je dis ceci :

« Soyez rassurés.

« Le lien transatlantique est solide.

« Et oui, nous ferons de l’OTAN une alliance plus forte, plus Ă©quitable et plus redoutable.

« C’est ainsi que nous garantirons notre sĂ©curitĂ© dans un monde de plus en plus dangereux. »

Un lien transatlantique solide ? Sérieusement ?

La dĂ©claration exagĂ©rĂ©ment optimiste de Rutte rappelle tristement l’état chronique d’aveuglement qui frappe les dirigeants politiques sans vision de l’UE.

Elle montre que, du cĂŽtĂ© europĂ©en de l’Atlantique au moins, les Ă©lites dirigeantes persistent Ă  nier la rĂ©alitĂ© et rechignent Ă  prĂ©parer leurs nations aux dĂ©fis de l’ordre mondial Ă©mergent.

DES JOURS COMPTÉS

Il est clair que l’Alliance occidentale vit ses derniers jours depuis un certain temps. La Guerre froide entre le monde libre et le bloc totalitaire a confĂ©rĂ© Ă  l’Occident une cohĂ©sion sans prĂ©cĂ©dent.

Mais cette cohésion reposait sur une supériorité morale face à une Union soviétique profondément corrompue.

C’était une autoritĂ© morale de nature nĂ©gative, fondĂ©e sur le contraste avec un systĂšme politiquement et moralement infĂ©rieur.

Lorsque l’Union soviĂ©tique s’est effondrĂ©e et que la Guerre froide a pris fin, l’Occident a dĂ» puiser en lui-mĂȘme les ressources morales pour lĂ©gitimer son existence.

Que la fin de la Guerre froide en 1991 soit une bĂ©nĂ©diction en demi-teinte a Ă©tĂ© reconnu Ă  l’époque par des observateurs perspicaces.

DĂšs la fin de la Guerre froide, une nostalgie s’est manifestĂ©e pour les certitudes et la clartĂ© morale qu’offrait un monde divisĂ© entre le bien et le mal.

L’ancien diplomate et Ă©conomiste influent John K. Galbraith Ă©crivait :

« Un fait difficile Ă  concevoir est que, durant les 45 derniĂšres annĂ©es, prĂšs d’un demi-siĂšcle, personne n’a Ă©tĂ© tuĂ©, sauf par accident, dans un conflit entre les pays industriels riches ou relativement riches – c’est-Ă -dire entre les pays capitalistes
 et ceux qui se revendiquaient communistes. » đŸ”œ
3.
Les regrets de Galbraith pour l’ñge d’or de la Guerre froide ont Ă©tĂ© repris par le Financial Times :

« Le soulagement de l’Occident d’avoir mis fin Ă  la Guerre froide appartient au passĂ©. Il a Ă©tĂ© remplacĂ© par des craintes d’instabilitĂ© politique et par la prise de conscience que l’intĂ©gration de l’Europe de l’Est, sans parler de l’Union soviĂ©tique, dans l’économie mondiale pose des dĂ©fis d’une complexitĂ© jusqu’alors inimaginable. »

« Pourquoi la Guerre froide nous manquera bientĂŽt » Ă©tait le titre d’un essai marquant publiĂ© par John J. Mearsheimer, spĂ©cialiste des relations internationales, dans The Atlantic en aoĂ»t 1990.

Figure majeure de l’école rĂ©aliste des relations internationales, Mearsheimer a compris que la Guerre froide avait simplement Ă©touffĂ©, sans les rĂ©soudre, certains conflits qui avaient tourmentĂ© l’Europe avant cette pĂ©riode.

Il observait :

« Pourtant, nous pourrions un jour regretter la perte de l’ordre que la Guerre froide imposait Ă  l’anarchie des relations internationales. Car c’est une anarchie sauvage que l’Europe a connue durant les quarante-cinq annĂ©es prĂ©cĂ©dant la Guerre froide, et cette anarchie – la guerre hobbesienne de tous contre tous – est une cause majeure des conflits armĂ©s.

« Ceux qui pensent que les conflits armĂ©s entre États europĂ©ens sont dĂ©sormais impossibles, que les deux guerres mondiales ont Ă©radiquĂ© la guerre en Europe, projettent un optimisme infondĂ© sur l’avenir.

« Les théories de la paix qui sous-tendent cet optimisme sont des constructions bien fragiles. »

Mearsheimer ajoutait :

« La probabilitĂ© de crises majeures, voire de guerres, en Europe risque d’augmenter fortement maintenant que la Guerre froide appartient Ă  l’histoire. »

Trente-cinq ans plus tard, il est Ă©vident que les annĂ©es post-Guerre froide ont Ă©tĂ© rudes pour ceux qui cherchaient Ă  prĂ©server l’Alliance occidentale.

Mais il ne s’agit pas seulement de l’OTAN. Ce qui unissait l’Occident allait au-delĂ  de simples objectifs stratĂ©giques pragmatiques. Ce n’était pas uniquement un pacte dĂ©fensif. L’Occident d’aprĂšs 1945 ne se rĂ©duisait pas non plus Ă  un empire amĂ©ricain.

Il y avait aussi un hĂ©ritage moral et intellectuel partagĂ© – un ensemble de valeurs transcendant les frontiĂšres nationales, que ni Hitler ni Staline n’avaient pu entiĂšrement Ă©roder ou anĂ©antir.

L’Occident – ou la civilisation occidentale – a toujours Ă©tĂ© marquĂ© par une diversitĂ© culturelle interne, mais il a constamment prouvĂ© sa capacitĂ© Ă  se renouveler.

Au fil de l’histoire, l’Occident a connu des divisions, comme la scission de l’Empire romain en deux parties : l’Ouest et l’Est.

Cela fut suivi par la rupture de l’Église chrĂ©tienne entre les branches romano-catholique et orthodoxe orientale.

La division ultérieure du christianisme occidental, avec la Réforme, a engendré des siÚcles de conflits sanglants entre protestants et catholiques.

Le terrible bilan des conflits idéologiques du XXe siÚcle a poussé de nombreux commentateurs à évoquer sombrement un déclin imminent de la civilisation occidentale.

Pourtant, l’Occident et son hĂ©ritage historique ont survĂ©cu, d’une maniĂšre ou d’une autre.

Pouvons-nous espĂ©rer que l’Occident conserve encore la capacitĂ© de rĂ©gĂ©nĂ©ration nĂ©cessaire pour contrer les effets corrosifs des divisions qu’il s’est lui-mĂȘme infligĂ©es ?

C’est envisageable, Ă  condition qu’un nombre suffisant de personnes influentes comprennent que la crise actuelle de l’Occident n’est pas seulement gĂ©opolitique, mais aussi culturelle.

Chaque sociĂ©tĂ© occidentale est confrontĂ©e Ă  un conflit culturel interne, entre ceux qui veulent rompre avec l’hĂ©ritage civilisationnel de leur sociĂ©tĂ© et ceux qui souhaitent le prĂ©server.

Remporter ce conflit face aux dĂ©tracteurs de l’hĂ©ritage culturel occidental est la condition sine qua non pour redonner un sens Ă  l’idĂ©e d’Occident au XXIe siĂšcle. đŸ”œ
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Apr 2
🔮 Comment les globalistes utilisent les gauchistes fanatiques pour irriter la population et provoquer une dictature.
par @AltMarket1

📍Il n’y a rien de plus dangereux qu’une vision incomplĂšte de l’histoire. Dans cent ans, si les puissants parviennent Ă  leurs fins, les rares enfants encore autorisĂ©s Ă  naĂźtre (en raison des contrĂŽles carbone) seront bercĂ©s par des leçons scolaires sur les « Âges sombres du nationalisme » – une Ă©poque oĂč l’humanitĂ© Ă©tait divisĂ©e en États belligĂ©rants et en sociĂ©tĂ©s fragmentĂ©es qui refusaient d’adopter le multiculturalisme « au dĂ©triment de tous ».

On leur dira qu’un « grand mouvement » pour le globalisme et le progressisme (« wokeness ») a Ă©mergĂ©, et que des rĂ©volutionnaires courageux ont combattu les fascistes conservateurs malĂ©fiques par tous les moyens nĂ©cessaires. La gauche politique sera dĂ©peinte comme des hĂ©ros luttant, non pas pour la libertĂ©, mais pour l’équitĂ© et le « bien supĂ©rieur ». La culture occidentale, le christianisme, la mĂ©ritocratie, l’objectivitĂ© morale, la libertĂ© individuelle et les appels Ă  la raison seront diabolisĂ©s comme des reliques d’un ancien monde – des constructions monstrueuses qui ont empĂȘchĂ© la civilisation d’atteindre une vĂ©ritable « unitĂ© ».

Rien de tout cela ne sera vrai, bien sĂ»r. La majoritĂ© des guerres sont dĂ©clenchĂ©es par des intĂ©rĂȘts globalistes, et non par des nationalistes, et la gauche politique est un ramassis de zĂ©lotes insensĂ©s dĂ©terminĂ©s Ă  dĂ©truire l’Occident. Mais, comme on dit, l’histoire est Ă©crite par les vainqueurs.

Beaucoup de conservateurs et de dĂ©fenseurs de la libertĂ© ne comprennent toujours pas que nous sommes au cƓur d’un conflit de 4e gĂ©nĂ©ration. Ce n’est pas un simple dĂ©saccord politique ou idĂ©ologique, c’est une guerre ; une guerre de guĂ©rilla dans laquelle l’ennemi se cache derriĂšre le statut de civil et l’appareil juridique.

Ils utilisent notre code moral et nos dispositions constitutionnelles contre nous. Ils trouvent des failles dans la structure gouvernementale et exploitent ces faiblesses. Ils transforment notre sociĂ©tĂ© en une bombe suicide vivante, tout en prĂ©tendant dĂ©tenir une position de supĂ©rioritĂ© Ă©thique. Cela s’est dĂ©jĂ  produit auparavant


Si vous en avez l’occasion, je recommande vivement aux lecteurs de consulter l’analyse approfondie du professeur et Ă©conomiste Antony Sutton, en particulier son livre *Wall Street et la RĂ©volution bolchevique*. Il y dĂ©crit la chronologie historique de la maniĂšre dont Trotsky et LĂ©nine ont Ă©tĂ© financĂ©s et aidĂ©s par les Ă©lites de l’époque. Les principaux leaders de la prise de pouvoir marxiste en Russie n’auraient pas pu accomplir ce qu’ils ont fait sans l’aide des globalistes amĂ©ricains et europĂ©ens.

[youtu.be/kEVOIO4TbZs?si
)

La grande leçon Ă  tirer de la rĂ©vĂ©lation de Sutton n’est pas tant ce qui s’est passĂ© dans le passĂ©, mais ce qui se passe MAINTENANT et en quoi cela est similaire.
La rĂ©alitĂ© d’une main cachĂ©e derriĂšre la RĂ©volution bolchevique peut sembler familiĂšre – aujourd’hui, les audits DOGE ont rĂ©vĂ©lĂ© des schĂ©mas massifs de manipulation bureaucratique Ă  travers des agences comme l’USAID pour provoquer des changements politiques et sociaux en AmĂ©rique et dans des nations Ă©trangĂšres. Ces schĂ©mas impliquent d’énormes sommes de subventions fiscales qui transitent par des ONG contrĂŽlĂ©es par les globalistes, lesquelles utilisent ensuite cet argent gratuit pour promouvoir le multiculturalisme, la propagande LGBT et les rĂ©volutions colorĂ©es.

L’agenda visant Ă  crĂ©er un systĂšme mondial unique et Ă  effacer les principes traditionnels occidentaux se poursuit, transmis d’une gĂ©nĂ©ration de globalistes Ă  la suivante dans une lignĂ©e parasitaire. Les personnes derriĂšre cela sont des relativistes moraux et des lucifĂ©riens (ils s’adorent eux-mĂȘmes et aspirent Ă  devenir semblables Ă  des dieux). Ils poursuivent leurs objectifs avec la ferveur d’un culte religieux. Ils croient totalement en ce qu’ils font ; avec autant de conviction que vous ou moi dans notre lutte đŸ”œImage
2.
pour la liberté et la responsabilité.

En AmĂ©rique, le processus commence Ă  ressembler aux mouvements gauchistes qui ont conduit au terrorisme marxiste en Europe et Ă  l’émergence Ă©ventuelle du fascisme.
AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, les gauchistes se sont lancĂ©s dans une tempĂȘte de tactiques de perturbation, y compris le sabotage industriel, l’intimidation par la foule, des grĂšves ouvriĂšres Ă  motivation politique, des attaques terroristes, des attentats Ă  la bombe, des assassinats, etc. Les universitaires modernes tentent de dĂ©peindre ces tactiques comme hĂ©roĂŻques, ou du moins ils prĂ©tendent que les actions des marxistes n’ont rien Ă  voir avec l’adoption du fascisme par l’Europe. C’est un mensonge.

Ce sont prĂ©cisĂ©ment les attaques psychologiques constantes, les attaques Ă©conomiques et les agressions directes des groupes d’extrĂȘme gauche qui ont rendu le fascisme si attirant pour les EuropĂ©ens ordinaires. Ernst ThĂ€lmann, le leader d’extrĂȘme gauche soutenu par Staline durant les derniers jours de la RĂ©publique de Weimar, en est venu Ă  considĂ©rer la gauche modĂ©rĂ©e comme une menace plus grande que les nazis. Les communistes voyaient les libĂ©raux centristes comme un obstacle Ă  leurs efforts, tout comme les gauchistes « woke » d’aujourd’hui traitent les modĂ©rĂ©s comme des hĂ©rĂ©tiques plutĂŽt que des alliĂ©s. Ils ont aliĂ©nĂ© tout le monde et poussĂ© chacun Ă  vouloir collaborer avec les fascistes.

Bien sĂ»r, Adolf Hitler et Benito Mussolini vĂ©nĂ©raient tous deux ouvertement Karl Marx et son systĂšme de gouvernance socialiste. Le fascisme n’était qu’une variante diffĂ©rente de la tyrannie gauchiste se faisant passer pour une solution Ă  la tyrannie gauchiste. Mais pour les EuropĂ©ens Ă©puisĂ©s par des annĂ©es de division sociĂ©tale et d’agitation constante, le message fasciste d’ordre Ă©tait sĂ©duisant.
Antony Sutton expose cette dichotomie et montre comment les globalistes ont aidĂ© les nazis Ă  accĂ©der au pouvoir dans son livre *Wall Street et l’Ascension du TroisiĂšme Reich*.

[youtu.be/ujcOJnt7Gnc?si
)

En d’autres termes, les globalistes ont créé une campagne de terreur marxiste Ă  travers l’Europe, puis l’ont utilisĂ©e pour pousser le public dans les bras d’un autre empire socialiste sous la forme du TroisiĂšme Reich.
En Allemagne, les gens ont soutenu le fascisme parce qu’ils cherchaient Ă  Ă©liminer la pourriture sociale créée par le relativisme bolchevique (trĂšs similaire Ă  la pourriture que nous voyons en AmĂ©rique aujourd’hui). Par exemple, la dĂ©gĂ©nĂ©rescence sexuelle Ă©tait omniprĂ©sente en Allemagne aprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale. La toute premiĂšre clinique pour transgenres a Ă©tĂ© fondĂ©e Ă  Berlin en 1919. Les marxistes ont fait pression pour la lĂ©galisation de l’avortement afin de gagner plus de soutien fĂ©minin.

La montĂ©e de la « rĂ©forme sexuelle » a Ă©tĂ© initiĂ©e, et l’équivalent des annĂ©es 1920 du mouvement « Gay Pride » est nĂ©. Les pĂ©dophiles ont commencĂ© Ă  sortir de l’ombre – le concept de prostitution juvĂ©nile et de « garçons Ă  louer » Ă©tait un problĂšme notable Ă  Berlin.
Les questions de libertĂ© individuelle sont lĂ©gitimes Ă  dĂ©battre. Mais sans modĂ©ration, les obsessions psycho-sexuelles adoptĂ©es Ă  grande Ă©chelle peuvent provoquer un effondrement social. L’intention rĂ©elle de toute rĂ©forme sexuelle est de normaliser les marginaux culturels et psychologiques. L’Allemagne de Weimar dans les annĂ©es 1920 ressemblait beaucoup Ă  l’AmĂ©rique des annĂ©es 2020 Ă  cet Ă©gard.

Puis il y avait l’hyperinflation, les difficultĂ©s Ă©conomiques et les factions politiques rivales qui inspiraient la peur aux Allemands ordinaires. Les fascistes offraient une vision claire, ils promettaient la prospĂ©ritĂ© Ă©conomique, la paix intĂ©rieure, la fin de la folie moralement bankrupt de la gauche, et le public a sautĂ© sur l’occasion. Ce n’était pas un bon choix, mais pour eux, c’était mieux que de permettre une prise de pouvoir communiste. đŸ”œ
3.
Les globalistes ont une tendance Ă  attaquer une population cible de deux cĂŽtĂ©s, en utilisant le chaos qu’ils contrĂŽlent, puis l’ordre qu’ils contrĂŽlent. Le marxisme joue le rĂŽle du chaos, et le fascisme celui de l’ordre.
La plupart d’entre nous connaissent l’idĂ©e de la dialectique hĂ©gĂ©lienne. Cependant, je dirais que la situation est bien plus complexe aujourd’hui qu’elle ne l’a jamais Ă©tĂ©. Il n’y a qu’une seule vĂ©ritable option ; l’ordre est le choix Ă©vident. Les gauchistes et les globalistes doivent ĂȘtre Ă©cartĂ©s du pouvoir.

Mais comment Ă©viter de faire ce que les Allemands ont fait ? Comment Ă©liminer la menace gauchiste sans plonger tĂȘte baissĂ©e dans notre propre forme de totalitarisme ? Cela pourrait ne pas ĂȘtre possible.
Comme je l’ai averti dans mon article *« Les attaques terroristes dĂ©butent en 2025 – ça ne fera qu’empirer, alors prĂ©parez-vous »*, publiĂ© en janvier, il y a maintenant une montĂ©e en puissance du sabotage gauchiste. Aujourd’hui, des activistes Ă  travers le pays utilisent la destruction de biens pour intimider. Cela ne s’arrĂȘtera pas lĂ . Ce n’est que la premiĂšre phase.

Il y a l’excĂšs judiciaire des juges activistes pour contrecarrer toute rĂ©duction de la bureaucratie, et les tentatives pour stopper les dĂ©portations d’immigrants illĂ©gaux. Il y a des menaces en ligne constantes d’assassinat et des appels Ă  des alliances avec des adversaires Ă©trangers et des groupes terroristes. PrĂ©parez-vous simplement aux attentats, aux fusillades et aux foules dĂ©chaĂźnĂ©es, car tout cela arrivera cet Ă©tĂ©, je n’en doute pas.

Le risque que la loi martiale soit dĂ©clarĂ©e est trĂšs Ă©levĂ© si les choses se dĂ©roulent comme je le suspecte, et une majoritĂ© du public amĂ©ricain applaudirait cette idĂ©e. Donald Trump a pris des mesures pour tenir toutes ses promesses de campagne jusqu’à prĂ©sent, et je crois que cela lui a valu le bĂ©nĂ©fice du doute. Cependant, s’il devait appeler Ă  la loi martiale dans les circonstances que je dĂ©cris pour accĂ©lĂ©rer les choses, les conservateurs tomberaient dans un piĂšge classique du pouvoir gouvernemental.

Une fois cette porte ouverte, il sera difficile de revenir en arriĂšre, et rien ne garantit que la droite restera aux commandes de la machine alors qu’elle passe d’un systĂšme d’équilibre des pouvoirs Ă  une autocratie simplifiĂ©e de haut en bas. Nous avons failli tomber de cette falaise sous l’administration Biden pendant le Covid, et c’est un miracle que le pays soit encore en un seul morceau.

Ce qui est effrayant, au-delĂ  des risques hypothĂ©tiques, c’est qu’il est difficile d’argumenter que la loi martiale serait dĂ©raisonnable. Les gauchistes rendent trĂšs difficile pour nous de vouloir nous battre pour leur libertĂ©, et franchement, la plupart des conservateurs s’en moqueraient s’ils Ă©taient envoyĂ©s sur une Ăźle isolĂ©e pour s’entredĂ©vorer. Si vous examinez comment ces activistes rationalisent leur violence sur les rĂ©seaux sociaux, on ne peut que conclure qu’ils doivent ĂȘtre enfermĂ©s ou expulsĂ©s du pays. Ils ne sont pas rĂ©cupĂ©rables.

Leurs actions sont conçues pour provoquer une rĂ©ponse musclĂ©e des conservateurs. Ensuite, les activistes se prĂ©cipitent sur la scĂšne mondiale en criant : « Vous voyez ! Les gens de droite sont vraiment les fascistes que nous disions qu’ils Ă©taient ! » Le simple fait d’appliquer la loi et l’ordre devient une « tyrannie » selon la dĂ©finition des progressistes.

Pendant ce temps, beaucoup de libertariens errent encore dans la nature Ă  la recherche d’une solution parfaite oĂč les droits de personne ne sont bafouĂ©s et oĂč tous les points de vue sont respectĂ©s. J’ai acceptĂ© que cela n’arrivera pas. Il n’y a pas de solution miracle, pas de sociĂ©tĂ© magiquement pure oĂč tout le monde laisse tout le monde tranquille. Dans une guerre, les droits de quelqu’un vont ĂȘtre piĂ©tinĂ©s.

C’est un jeu Ă  somme nulle pour les conservateurs, car plus nous accommodons la gauche politique et les traitons comme des concitoyens plutĂŽt qu’une insurrection ennemie, plus les đŸ”œ
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Mar 19
🔮 L'Europe devient complùtement totalitaire et met en danger l’ensemble du monde occidental
par @AltMarket1

📍Ça recommence. L’Europe sombre une fois de plus dans le totalitarisme, et cette fois-ci, il y a une odeur dĂ©cidĂ©ment familiĂšre de communisme. Le rĂ©sultat Ă©tait prĂ©visible pour beaucoup d’entre nous dans les mĂ©dias alternatifs, et la situation ne fera qu’empirer dans les annĂ©es Ă  venir. Mais qu’est-ce que cela signifie pour le reste du monde ? Avec les Ă©lites europĂ©ennes qui jettent leurs masques humanistes pour adopter une approche carrĂ©ment orwellienne, Ă  quel chaos devons-nous nous attendre ?

Avant tout, je veux souligner une ironie majeure ici : pendant des dĂ©cennies aux États-Unis, nous avons entendu l’argument lassant selon lequel nos droits au port d’armes garantis par le DeuxiĂšme Amendement sont inutiles car "non nĂ©cessaires pour prĂ©server nos libertĂ©s". Les militants et politiciens anti-armes citaient souvent l’Europe comme leur exemple Ă©clatant :

"Si les droits aux armes sont si importants pour la libertĂ©, alors qu’en est-il des EuropĂ©ens ? Ils ont des lois strictes sur les armes et ils ne perdent pas leurs droits
"

En tant qu’AmĂ©ricains qui comprennent ce que signifie mener une rĂ©bellion contre la tyrannie et gagner, notre rĂ©ponse Ă  cette affirmation a toujours Ă©tĂ© la mĂȘme : "Donnez-lui juste un peu de temps
"

Bien sĂ»r, nous avions raison et ils avaient tort. Je suis sĂ»r qu’un grand nombre de personnes parmi les 95 % de citoyens dĂ©sarmĂ©s de l’UE et du Royaume-Uni souhaitent dĂ©sespĂ©rĂ©ment avoir des armes Ă  feu en ce moment. Les raisons sont nombreuses et terrifiantes.

### La spirale descendante vers 1984

Dans l’UE et au Royaume-Uni, il y a eu une censure progressive au cours des dix derniĂšres annĂ©es, qui a rĂ©cemment explosĂ© en un enfer de restrictions sur la libertĂ© d’expression digne des Palisades de Californie. Les contrĂŽles de porte-Ă -porte se sont intensifiĂ©s alors que le public s’exprime contre les politiques multiculturelles. L’excuse est toujours la mĂȘme : les EuropĂ©ens de souche n’ont pas le droit de critiquer l’intĂ©gration du tiers-monde parce que cela "pourrait blesser les sentiments des gens". Toute opposition Ă  l’immigration massive est qualifiĂ©e de "discours de haine".

Les mouvements pour l’identitĂ© nationale et la sĂ©curitĂ© des frontiĂšres sont rĂ©guliĂšrement attaquĂ©s dans les mĂ©dias. En France et en Allemagne, les responsables mondialistes tentent de rendre impossible la participation des partis politiques conservateurs aux Ă©lections.

En Roumanie, ils ont rĂ©ussi Ă  perturber le processus Ă©lectoral normal, arrĂȘtant le candidat populiste Călin Georgescu aprĂšs qu’il a remportĂ© le premier tour des Ă©lections prĂ©sidentielles. Les autoritĂ©s contrĂŽlĂ©es par l’UE ont dĂ©cidĂ© qu’il ne serait plus autorisĂ© Ă  se prĂ©senter. Et pour ceux qui pensent qu’il a Ă©tĂ© bloquĂ© en raison d’une ingĂ©rence russe, eh bien, ils viennent aussi de bloquer la candidature d’une autre candidate conservatrice simplement parce qu’elle a critiquĂ© l’UE. La Roumanie durcit Ă©galement les rĂšgles sur la parole en ligne pour faire taire la dissidence publique.

Dans une véritable mode dystopique, les puissants appellent cela "protéger la démocratie".

Une tendance encore plus inquiĂ©tante est la rhĂ©torique croissante de guerre contre la Russie en Europe, avec des responsables britanniques et français menaçant de dĂ©ployer des troupes en Ukraine. L’Ukraine perd la guerre de maniĂšre dĂ©sastreuse, et les mondialistes semblent dĂ©terminĂ©s Ă  provoquer une guerre mondiale. Ils insistent pour que l’Ukraine rĂ©cupĂšre tous les territoires capturĂ©s et obtienne Ă  terme une adhĂ©sion Ă  l’OTAN. En d’autres termes, une victoire russe ne peut ĂȘtre tolĂ©rĂ©e, mĂȘme si cela signifie un conflit mondial.

Comme je l’ai prĂ©dit en avril de l’annĂ©e derniĂšre dans mon article *"La TroisiĂšme Guerre mondiale est dĂ©sormais inĂ©vitable – Voici pourquoi elle ne peut ĂȘtre Ă©vitĂ©e"*, l’establishment cherche Ă  provoquer un effet domino dans lequel l’Europe et les đŸ”œImage
2.
États-Unis seraient entraĂźnĂ©s dans le conflit ukrainien. MĂȘme avec un accord de paix provisoire en cours de nĂ©gociation avec les Russes, les membres de l’OTAN ont promis d’escalader les tensions en Ukraine avec des troupes au sol et d’augmenter la prĂ©sence militaire en Pologne Ă  la frontiĂšre russe.

En raison de cette Ă©volution, les responsables europĂ©ens envisagent ouvertement des idĂ©es de conscription forcĂ©e, et la propagande commence Ă  se rĂ©pandre. Il est important de noter que cette rhĂ©torique guerriĂšre gagne du terrain en parallĂšle avec les programmes d’immigration massive et l’application de la censure. Ce n’est pas une coĂŻncidence ; c’est une conspiration dirigĂ©e et coordonnĂ©e.

L’establishment mise tout sur fond de virage croissant du public contre l’idĂ©ologie progressiste (socialiste). Il est clair que les Ă©lites ont peur d’une rĂ©forme Ă  grande Ă©chelle : un retour au nationalisme, au conservatisme, Ă  la mĂ©ritocratie et Ă  la force morale. La culture occidentale retrouve de la valeur, et les gens agissent pour la dĂ©fendre. Le mouvement deviendra bientĂŽt impossible Ă  arrĂȘter, et le temps des mondialistes est comptĂ©.

GrĂące au discours en ligne et aux mĂ©dias alternatifs, dominer l’espace informationnel n’est plus possible. Alors, les Ă©lites se tournent vers la force physique et l’emprisonnement pour faire taire leurs opposants.

Pour l’instant, la Grande-Bretagne est le pire contrevenant, avec des citoyens recevant des visites d’intimidation de la police et subissant des arrestations pour avoir publiĂ© des "mots offensants" et des mĂšmes. Certains sont mĂȘme arrĂȘtĂ©s pour avoir brandi leur drapeau national Ă  la vue des migrants. Les mouvements en faveur du "populisme" sont diabolisĂ©s et qualifiĂ©s de "racistes" ou de "xĂ©nophobes", mais ces accusations visent Ă  dĂ©tourner l’attention du vĂ©ritable remplacement culturel perpĂ©trĂ© en Europe.

### Le but caché du remplacement culturel

L’immigration massive et le remplacement culturel sont une stratĂ©gie que les mondialistes tentent aux États-Unis depuis des dĂ©cennies, et nous sommes trĂšs familiers avec ce processus. Cela dit, je dirais que l’invasion de l’Europe (qui a dĂ©butĂ© vers 2014) est une menace encore plus grande en raison du zĂšle religieux des migrants impliquĂ©s.

Des armĂ©es d’envahisseurs du tiers-monde, principalement issus de nations islamiques, ont inondĂ© l’UE et le Royaume-Uni et menacent de dĂ©placer complĂštement la population autochtone. Les musulmans considĂšrent l’Occident comme un ennemi culturel et spirituel qu’il faut soumettre Ă  leur contrĂŽle. Les fondamentalistes (environ 70 % des musulmans dans le monde) croient que le monde entier doit un jour se soumettre Ă  l’Islam et Ă  la charia. Ils se rĂ©jouissent de cette invasion et voient les EuropĂ©ens comme du bĂ©tail prĂȘt Ă  ĂȘtre soumis.

Il n’y a aucune intention d’assimilation, aucun espoir de coexistence. Ce n’est pas le but. Les Ă©lites sont parfaitement conscientes de cette dynamique et elles l’encouragent. Mais pourquoi ?

La civilisation occidentale a Ă©tĂ© programmĂ©e pour la dĂ©molition, et l’establishment utilise des Ă©lĂ©ments de cultures Ă©trangĂšres du tiers-monde pour faire le sale boulot de destruction de cette civilisation. J’ai prĂ©dit les rĂ©sultats de ce programme dans mon article *"La Grande-Bretagne est la preuve : les mondialistes prĂ©voient d’utiliser les migrants comme une armĂ©e mercenaire contre l’Occident"*, publiĂ© en aoĂ»t 2024. đŸ”œ
3.
Dans cet article, j’ai notĂ© :

"Si les populations occidentales sont unifiĂ©es dans leur opposition Ă  l’idĂ©ologie mondialiste, alors la tĂąche de dĂ©construction devient impossible pour eux. Donc, ils dĂ©truisent l’Occident de l’intĂ©rieur en introduisant des millions de personnes qui ne s’assimileront JAMAIS et ne s’uniront JAMAIS
"

"
En d’autres termes, mon argument Ă©tait que les migrants du tiers-monde ne sont pas simplement utilisĂ©s comme des outils involontaires pour une saturation culturelle de l’Occident. Ils ne sont pas importĂ©s par millions pour simplement profiter des fruits de notre travail et de celui de nos ancĂȘtres. Je crois qu’ils sont amenĂ©s aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Europe comme des exĂ©cutants pour l’establishment."

J’ai poursuivi en expliquant le but ultime de l’utilisation par les gouvernements occidentaux de mercenaires du tiers-monde :

"Keir Starmer et d’autres responsables gouvernementaux ont rencontrĂ© des groupes musulmans pour les rassurer que le gouvernement est de leur cĂŽtĂ©. Les migrants sont dĂ©sormais enhardis Ă  faire ce qu’ils veulent, tandis que les Britanniques font face Ă  la rĂ©alitĂ© que s’ils ripostent, le gouvernement les mettra en prison. Les migrants sont maintenant, au sens le plus Ă©lĂ©mentaire, une aile mercenaire du gouvernement britannique
"

J’irais mĂȘme plus loin en disant qu’en cas de guerre avec la Russie, les citoyens autochtones seront enrĂŽlĂ©s de force tandis que la plupart des migrants seront laissĂ©s derriĂšre pour rĂ©gner dans les rues de Londres, Paris et Berlin. Je crois que les migrants sont des exĂ©cutants pour maintenir en ligne tout EuropĂ©en potentiellement dĂ©fiant. De nombreuses empires et monarchies Ă  travers l’histoire ont utilisĂ© des mercenaires Ă©trangers comme force pour empĂȘcher les rĂ©bellions locales. Les politiciens de l’UE et du Royaume-Uni suivent une stratĂ©gie similaire.

### Que va-t-il se passer ensuite ?

Si nous suivons ces schĂ©mas jusqu’à leur conclusion naturelle, je pense qu’il est clair que l’Europe est sur le point de devenir un nexus pour un changement mondial. Elle dĂ©truira soit l’Occident avec l’instabilitĂ© et l’autoritarisme, soit sa tyrannie inspirera une croisade moderne pour sauver la civilisation libre. Dans les deux cas, elle est sur le point de crĂ©er un dĂ©sastre.

PremiĂšrement, je pense qu’il y aura certainement une conscription forcĂ©e, mais je suspecte qu’il y aura beaucoup plus d’opposition et de protestations contre cette politique que les Ă©lites ne le comprennent. Personne en Occident ne veut mourir pour l’Ukraine. Il n’y a pas d’impĂ©ratif moral unificateur pour entrer en guerre avec la Russie. Les gens rĂ©sisteront.

DeuxiĂšmement, il y aura une focalisation accrue sur les contrĂŽles de la parole et les arrestations, Ă  moins que la population ne prĂ©sente une rĂ©ponse unifiĂ©e. Ce contre-mouvement devra ĂȘtre prĂȘt Ă  la violence, car il y a de fortes chances qu’il doive se defending.

TroisiĂšmement, les gouvernements essaieront d’utiliser des leviers Ă©conomiques pour faire taire la dissidence et punir ceux qui refusent de se conformer. Ce n’est pas une coĂŻncidence si l’UE vient d’annoncer qu’elle introduira des programmes de monnaies numĂ©riques de banque centrale (CBDC) au niveau du commerce de dĂ©tail d’ici la fin de 2025. Ils vont pousser pour un systĂšme sans numĂ©raire, car cela leur donnera un contrĂŽle total sur l’accĂšs Ă©conomique des gens.

À moins que Trump ne rĂ©alise une sorte de miracle diplomatique, le dĂ©ploiement de troupes de l’UE et du Royaume-Uni en Ukraine est prĂ©dĂ©terminĂ©. Tout pour dĂ©clencher une escalade volatile, peut-ĂȘtre pour ramener les États-Unis dans la mĂȘlĂ©e sous des obligations de sĂ©curitĂ©. Encore une fois, les mondialistes veulent la TroisiĂšme Guerre mondiale comme catalyseur pour un nouvel ordre mondial. đŸ”œ
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