Péonia Profile picture
Jun 14, 2023 ‱ 8 tweets ‱ 6 min read ‱ Read on X
🔮 #VaccinCovid19

📍Le dĂ©mantĂšlement d'un nouveau mensonge : Des milliers de dĂ©cĂšs dus au #Covid19 sont Ă©vitĂ©s en #IsraĂ«l "grĂące Ă  la vaccination".

📍Le Dr Eyal Shahar, professeur Ă©mĂ©rite de santĂ© publique en Ă©pidĂ©miologie et biostatistique, prouve, dans un billet de blog
 twitter.com/i/web/status/1
 Image
2.
Il existe plusieurs façons de dĂ©montrer la faussetĂ© des affirmations concernant les avantages "exceptionnels" des vaccins Covid. Je m'appuierai sur des donnĂ©es comparatives provenant de SuĂšde. Le pays qui a prouvĂ© au monde entier l'inutilitĂ© des blocages et de l'obligation de
 twitter.com/i/web/status/1
 Image
3.
Contrairement Ă  IsraĂ«l, la SuĂšde a traversĂ© la vague hivernale sans ĂȘtre vaccinĂ©e. Lorsque la vague s'est calmĂ©e, Ă  la fin du mois de mars 2021, seuls 10 % de la population suĂ©doise avaient reçu au moins une dose de vaccin Covid, contre 55 % de la population israĂ©lienne. À la
 twitter.com/i/web/status/1
 Image
4.
La figure 4 montre le nombre cumulĂ© de dĂ©cĂšs par Covid signalĂ©s dans chaque pays au dĂ©but et Ă  la fin de la pĂ©riode considĂ©rĂ©e, ainsi que le pourcentage de la population ayant reçu au moins une dose de vaccin Covid Ă  quatre moments diffĂ©rents. Les graphiques sont affichĂ©s sur
 twitter.com/i/web/status/1
 Image
5.
Début novembre 2020, le taux de mortalité Covid était de 2,3 (=5 995/2 569). Fin mars 2021, il était de 2,2 (=13 583/6 205). Entre-temps, le ratio était de 2,1 (7 588 décÚs Covid-19 en SuÚde contre 3 636 en Israël). C'est exactement le ratio de mortalité typique de la SuÚde
 twitter.com/i/web/status/1
 Image
6.
Comme le montre l'histogramme de droite, le mĂȘme ratio (1,9) a Ă©tĂ© maintenu entre novembre 2020 et mars 2021 : 43 954 dĂ©cĂšs en SuĂšde contre 22 830 en IsraĂ«l. Si la vaccination en IsraĂ«l permettait d'Ă©viter 5 000 dĂ©cĂšs, le ratio devrait passer d'un niveau de rĂ©fĂ©rence de 2 à
 twitter.com/i/web/status/1
 Image
7.
Le ministÚre israélien de la santé a estimé une surmortalité de 9,5 % sur une période de quatre mois (à l'exclusion de novembre 2020), similaire à mon estimation la plus prudente (8,9 %), qui incluait le mois de novembre. Si 5 000 décÚs avaient été évités, la surmortalité au
 twitter.com/i/web/status/1


‱ ‱ ‱

Missing some Tweet in this thread? You can try to force a refresh
 

Keep Current with Péonia

Péonia Profile picture

Stay in touch and get notified when new unrolls are available from this author!

Read all threads

This Thread may be Removed Anytime!

PDF

Twitter may remove this content at anytime! Save it as PDF for later use!

Try unrolling a thread yourself!

how to unroll video
  1. Follow @ThreadReaderApp to mention us!

  2. From a Twitter thread mention us with a keyword "unroll"
@threadreaderapp unroll

Practice here first or read more on our help page!

More from @Galadriell__

Sep 14
🔮 De Socrate à Charlie Kirk. AU FIL DES MOTS : DESTINS CONDAMNÉS
par Pascal Ilie Virgil (đŸ‡·đŸ‡Ž)

📍Introduction : Le mot comme Ă©pĂ©e et stigmate

Le mot a du poids. Non pas seulement par l’écho qu’il laisse, mais par sa capacitĂ© Ă  bouleverser l’ordre du monde. Il renverse des trĂŽnes, dĂ©fait les fausses certitudes et anĂ©antit les idoles. Celui qui le prononce avec vĂ©ritĂ© – non dans le cadre d’un systĂšme de pouvoir oppressif, mais en opposition Ă  celui-ci, lorsqu’il dĂ©mantĂšle le cƓur de la propagande anti-nationale et des mensonges – devient un paria, dangereux pour la stabilitĂ© des Ă©lites politiques, dont les visages, dĂ©formĂ©s par l’aviditĂ©, sont alors dĂ©voilĂ©s.

Depuis que l’homme a dĂ©couvert que le son articulĂ© peut invoquer, apaiser ou troubler, le Mot est devenu la force la plus redoutĂ©e. Il a fait naĂźtre des religions et prĂ©cipitĂ© la chute des empires, il a suscitĂ© des rĂ©voltes et des soulĂšvements populaires, il a rougi les bĂ»chers. L’épĂ©e tue le corps, mais le mot abat les structures de dictature imposĂ©es aux peuples. Le pouvoir l’a toujours compris et a luttĂ© avec acharnement contre lui. L’histoire regorge de destins brisĂ©s pour une phrase prononcĂ©e, un vers Ă©crit ou une idĂ©e. Les gouvernants ont cru, Ă  chaque fois, que sacrifier la vie de l’auteur suffirait Ă  Ă©touffer l’écho de la vĂ©ritĂ©. Ils se sont trompĂ©s. Le mot courageux a survĂ©cu, traversĂ© les siĂšcles et continuĂ© d’ébranler les structures de pouvoir qui tentaient de l’enterrer.

C’est pourquoi, dans notre sociĂ©tĂ© actuelle, qui n’est depuis des dĂ©cennies qu’un pĂąle simulacre de dĂ©mocratie, tant de structures de contrĂŽle et de censure du Mot libre ont Ă©tĂ© instaurĂ©es. Qui dĂ©cide lĂ -haut, cherchant Ă  museler notre pensĂ©e, notre libertĂ© d’expression et l’histoire vĂ©ritable de notre peuple ? Une clique de traĂźtres Ă  la patrie, des valets Ă  la solde d’intĂ©rĂȘts Ă©trangers.

« Le mot a le pouvoir de libérer ou de détruire ; celui qui le craint, craint sa propre liberté », nous avertit Emil Cioran.
L’histoire est peuplĂ©e de figures qui, Ă  un moment donnĂ©, se sont tenues au bord du prĂ©cipice du mot. Qu’elles aient succombĂ© ou triomphĂ©, elles n’ont pas quittĂ© ce monde corrompu et avide sans ĂȘtre chĂątiĂ©es. Ce fil invisible, tissĂ© des crimes des puissants, que je vais dĂ©rouler plus loin, relie Socrate, JĂ©sus, Ovide, SĂ©nĂšque, Confucius, Giordano Bruno, GalilĂ©e, Spinoza, Paracelse, DostoĂŻevski, Eminescu, Noica, Avram Iancu, Bălcescu, Ciprian Porumbescu, les martyrs du communisme et, Ă  l’extrĂ©mitĂ© contemporaine, Charlie Kirk. J’ai choisi ici les figures les plus Ă©loquentes pour notre propos. Tous, Ă  leur maniĂšre, ont payĂ© pour leurs mots. Les exemples sont innombrables, presque infinis, car l’élimination des diseurs de vĂ©ritĂ© par le meurtre, la torture, la manipulation ou la mystification a toujours Ă©tĂ©, et demeure, la solution des gouvernants, souvent dĂ©pourvus de qualitĂ©s intellectuelles, culturelles, Ă©thiques ou morales.
Chacun de ces grands porteurs de vérité a connu un moment de frontiÚre : un procÚs, un exil, une derniÚre question, une derniÚre phrase. Et, presque invariablement, chaque instant décisif porte en lui une phrase qui éclaire le sens de leur sacrifice.

📍Socrate et JĂ©sus : de la ciguĂ« Ă  la croix

Imaginons AthĂšnes. L’Agora est bruyante, les tavernes embaument le vin coupĂ© d’eau, le pain d’orge tout juste sorti du four, les herbes aromatiques, l’huile d’olive et l’odeur d’huile brĂ»lĂ©e des lampes qui jaunissent les murs. Dans les conversations des convives s’enchaĂźnent, avec des cris Ă©loquents ou une gravitĂ© rhĂ©torique, les mots. Ces mots qui, hier comme demain, porteront des idĂ©es brĂ»lantes, des questions et des dĂ©fis, capables de renverser des convictions, d’enflammer des dĂ©bats et de faire naĂźtre des vĂ©ritĂ©s qui dĂ©fieront les siĂšcles.
Dans cette AthĂšnes, Socrate n’invente pas de doctrines ; il pose des questions. Il arrache les gens Ă  leur torpeur confortable et les somme, de maniĂšre oblique, d’expliquer ce que sont la justice, le courage, la vertu. đŸ”œImage
2.
AccusĂ© de corrompre la jeunesse et d’impiĂ©tĂ©, il est condamnĂ©. Ses amis prĂ©parent son Ă©vasion, lui offrant une chance de s’échapper, de continuer Ă  prononcer des paroles de justice et de vĂ©ritĂ© loin des Ă©lites qui le haĂŻssent.
En 399 av. J.-C., Socrate choisit de rester Ă  AthĂšnes, malgrĂ© les supplications de ses proches. Dans Criton, il dĂ©clare posĂ©ment : « Ce n’est pas la vie qui a le plus de valeur, mais la vie juste. »

Il boit la ciguĂ«. Il accepte la mort, non par rĂ©signation, mais par fidĂ©litĂ© Ă  son mot. S’il s’était enfui, toute sa philosophie sur la justice et la citĂ© se serait effondrĂ©e. Sa mort ne dĂ©truit pas son Ɠuvre. Au contraire, tout ce qu’il a dit reste vivant, et ses questions deviennent le flambeau de la philosophie.
Il existe une autre frontiĂšre du discours, lorsque le mot touche les consciences et les rĂ©organise. Cinq siĂšcles plus tard, Ă  JĂ©rusalem, un autre homme prononce des paroles dĂ©rangeantes. Les prĂȘches de JĂ©sus frappent les deux autoritĂ©s : l’autoritĂ© religieuse, par une morale directe et une exigence de sincĂ©ritĂ©, et l’autoritĂ© impĂ©riale, car toute transformation morale peut engendrer des communautĂ©s qui refusent la soumission aveugle.

Cela le conduit au procĂšs et Ă  la crucifixion. Devant Pilate, JĂ©sus proclame : « Je suis nĂ© et je suis venu dans le monde pour rendre tĂ©moignage Ă  la vĂ©ritĂ©. » Il marche vers la croix comme vers l’accomplissement de son mot. La crucifixion devait Ă©touffer son discours. Au lieu de cela, elle a donnĂ© naissance Ă  une tradition qui a transformĂ© le paysage spirituel de l’Europe et du monde. Rome et les chefs religieux juifs pensaient qu’en crucifiant l’homme, ils crucifieraient son message. Mais de cette mort est nĂ©e une foi qui a conquis une grande partie du monde. La fidĂ©litĂ© Ă  la vĂ©ritĂ© et au mot, mĂȘme au prix de la vie, demeure une rĂ©fĂ©rence morale pour l’humanitĂ©, en philosophie comme en religion. Le mot s’est fait culte, mĂ©moire, lĂ©gislation morale. C’est l’exemple le plus Ă©vident qu’une condamnation de l’homme n’équivaut pas Ă  la suppression de son mot.

📍Ovide : l’exil aux confins de l’empire

Rome, an 8 apr. J.-C. Ovide, le poĂšte raffinĂ© de l’amour, est exilĂ© par Auguste Ă  Tomis, sur les rives glacĂ©es du Pont-Euxin, aujourd’hui le port roumain de Constanța, sur la mer Noire. La raison ? « Carmen et error » – « un poĂšme et une erreur ». Ce qui lui a valu l’exil reste flou : un poĂšme, une faute privĂ©e, un soupçon d’avoir contrariĂ© la famille impĂ©riale. Mais les chĂątiments impĂ©riaux pour les paroles montrent que, mĂȘme dans une sociĂ©tĂ© qui prisait la rhĂ©torique et les spectacles, certaines paroles demeuraient dangereuses.

Dans ses Tristia, le poĂšte pleure : « Mes lettres tĂ©moignent que je vis encore, que je respire encore. Mais je ne suis plus moi : je suis l’ombre de celui que j’étais. »
Loin de Rome, parmi les Daces et les hivers rigoureux, Ovide devient le symbole du poĂšte condamnĂ© pour ses pensĂ©es couchĂ©es en vers. L’empire a Ă©courtĂ© sa vie, mais l’exil lui a confĂ©rĂ© une postĂ©ritĂ©. L’exil n’a pas tuĂ© sa lyrique ; au contraire, il lui a donnĂ© des nuances de nostalgie et de limitation. Ovide reste un avertissement : dans les empires, mĂȘme un flirt poĂ©tique peut devenir pĂ©rilleux.

« L’exil est la condamnation du corps, mais le poĂšte vĂ©ritable reste libre dans son mot. » – adaptĂ© des Tristia

📍SĂ©nĂšque : la mort stoĂŻque

En 65 apr. J.-C., le philosophe stoĂŻque SĂ©nĂšque reçoit de NĂ©ron l’ordre de mettre fin Ă  ses jours. Son stoĂŻcisme exige la maĂźtrise des passions, mais aussi le courage de dire la vĂ©ritĂ© quand cela est nĂ©cessaire. Ses amis le pleurent, mais il leur rĂ©pond : « Qu’importe la rapiditĂ© de la mort, si elle est certaine ? L’important est de mourir dignement. » Cinq siĂšcles aprĂšs Socrate, SĂ©nĂšque Ă©pouse la mĂȘme idĂ©e : la vie est trop courte pour ne pas ĂȘtre vĂ©cue avec droiture.

Dans ses derniĂšres heures, alors qu’il ne reste que le mot stoĂŻque sur la mort comme passage, nous dĂ©couvrons que le silence imposĂ© par le pouvoir trouve une rĂ©ponse dans đŸ”œ
3.
la voix intĂ©rieure de l’esprit. Les tĂ©moignages de ses derniĂšres heures sont empreints de calme et de dignitĂ© ; SĂ©nĂšque ne rĂ©clame pas de revanche, mais consigne une vie conçue comme une Ɠuvre morale. Le stoĂŻcisme devient ainsi une armure intĂ©rieure pour l’humanitĂ© entiĂšre contre l’arbitraire du pouvoir, par le mot et l’action.

📍Confucius : l’éthique interdite

En Chine, au Ve siĂšcle av. J.-C., Confucius parcourait les principautĂ©s, prĂȘchant le « Li » – l’ordre moral. Les dirigeants le rejetaient, car sa vĂ©ritĂ© dĂ©rangeait. Il parlait pourtant, sans se laisser abattre : « L’homme noble est en paix avec son mot. L’homme vil ne cherche qu’à se faire une place. » Il n’était pas un martyr au sens europĂ©en, mais un savant marginalisĂ©, un enseignant errant, soumis aux alĂ©as politiques des provinces. De son exil subsiste un principe clair : le dirigeant doit ĂȘtre un exemple vivant, non un artisan de mots manipulateurs d’un peuple dĂ©muni.

Il mourut pauvre et marginalisé, mais ses idées devinrent la colonne vertébrale de la civilisation chinoise. Son mot, ensanglanté, devient un testament moral : la vérité ne meurt jamais avant le despote.
« La vertu de la vĂ©ritĂ© est plus forte que le palais de l’empereur. » – idĂ©e tirĂ©e des Analectes

📍Bruno et GalilĂ©e : le bĂ»cher et le murmure

En 1600, Giordano Bruno est brĂ»lĂ© vif sur la Piazza Campo de’ Fiori Ă  Rome. Il est jetĂ© au feu pour son idĂ©e que l’univers est infini et que les mondes sont multiples. Il aurait pu se rĂ©tracter, mais il refuse. Ses derniĂšres paroles : « Vous prononcez cette sentence avec plus de peur que je ne la reçois. »

GalilĂ©e, en 1633, est contraint d’abjurer. La lĂ©gende raconte qu’il murmura : E pur si muove ! – « Et pourtant, elle tourne ! » En fixant ses juges, GalilĂ©e ravala ses mots, mais laissa Ă  l’histoire un murmure plus puissant qu’une bibliothĂšque de traitĂ©s. Son abjuration n’était pas une dĂ©faite, mais un masque sous lequel son idĂ©e a survĂ©cu : le mouvement des Ă©toiles ne s’arrĂȘte pas sur l’ordre d’un tribunal.

Le bĂ»cher et le murmure. Tous deux montrent que la science ne peut ĂȘtre Ă©touffĂ©e. Le courage intellectuel face Ă  la violence prouve que la vĂ©ritĂ© ne peut jamais ĂȘtre complĂštement Ă©teinte. Le bĂ»cher et l’abjuration sont des outils contre une phrase, mais celle-ci persiste. Et, au fil des siĂšcles, elle se rĂ©vĂšle plus difficile Ă  anĂ©antir que tout le reste.

📍Spinoza et Paracelse : les marginaux de la dogme
Amsterdam, 1656. Le jeune Spinoza est maudit et excommuniĂ© par la communautĂ© juive : « Qu’il soit maudit le jour et la nuit, maudit quand il se couche et quand il se lĂšve. » ChassĂ©, il vit modestement en polissant des lentilles, mais il rĂ©dige l’Éthique, une Ɠuvre qui nourrira les LumiĂšres europĂ©ennes.

Paracelse, un siĂšcle plus tĂŽt, brĂ»lait les livres de Galien et proclamait : « L’expĂ©rience est le seul vĂ©ritable professeur ! » Pour cela, il est expulsĂ© des universitĂ©s et moquĂ© par la mĂ©decine acadĂ©mique.

Pourtant, sa pratique pose les bases de l’empirisme mĂ©dical. La vĂ©ritĂ© jugĂ©e dangereuse par l’institution devient, avec le temps, le fondement de la science. ChassĂ© des villes, persĂ©cutĂ©, il reste le pĂšre de la mĂ©decine moderne.
Les grands marginaux de l’histoire nous enseignent que le progrĂšs intellectuel naĂźt souvent de l’exil et du conflit avec la dogme imposĂ©e par les dirigeants Ă©phĂ©mĂšres.

📍DostoĂŻevski : la mort diffĂ©rĂ©e

En 1849, Ă  Saint-PĂ©tersbourg, la jeunesse rĂ©volutionnaire garde espoir. Un groupe d’intellectuels est arrĂȘtĂ©. DostoĂŻevski, parmi eux, attend la mort devant le peloton d’exĂ©cution, les yeux bandĂ©s, l’ñme prĂȘte. À la derniĂšre seconde, un courrier impĂ©rial apporte la grĂące. Plus tard, il Ă©crira, montrant comment cette expĂ©rience a transformĂ© sa vision de la vie : « Vivre, simplement vivre – voilĂ  ce qui est inestimable ! »

Cette proximitĂ© de la mort bouleverse son Ɠuvre. Ses romans deviennent une anatomie de la souffrance et de la rĂ©demption. Cette rencontre avec la frontiĂšre absolue de la vie fait de DostoĂŻevski đŸ”œ
Read 7 tweets
Sep 10
🔮 Rapport de situation sur la troisiùme guerre mondiale
Let the good times roll!
par Gaius Baltar

📍 La situation mondiale devient, pour le moins, intĂ©ressante. DiffĂ©rents scĂ©narios sont possibles, mais peu sont prometteurs, surtout pour l'Occident. Le brouillard de la guerre rend la situation floue, et le brouillard mental en Occident rend l'avenir encore plus incertain. Il est temps de faire un rapport de situation et de se livrer Ă  des spĂ©culations hautement irresponsables.
Maßtres de la stratégie

À l'Ă©poque glorieuse de l'administration Biden, la politique Ă©trangĂšre occidentale Ă©tait offensive. L'Occident allait sceller l'accord de suprĂ©matie mondiale. La Russie serait Ă©crasĂ©e comme un insecte et la Chine serait laissĂ©e seule et impuissante. La toute-puissante marine amĂ©ricaine bloquerait la Chine tandis que le nouveau gouvernement occidental russe fermerait la frontiĂšre nord. Plus de ressources ni de marchĂ©s – et la Chine serait privĂ©e de dĂ©mocratie et de valeurs.

D'Ă©normes quantitĂ©s de garanties lĂ©gitimement volĂ©es afflueraient dans le systĂšme financier occidental, et le systĂšme pyramidal qui sous-tend l'Occident perdurerait encore longtemps. La Cabale financiĂšre occidentale survivrait et pourrait poursuivre ses grands remaniements et ses plans d'ingĂ©nierie sociale. Les kabbalistes et leurs marionnettes politiques aux États-Unis et dans l'Union europĂ©enne Ă©taient ravis d'avoir gagnĂ© avant mĂȘme que le plan ne soit exĂ©cutĂ©.

Les Ă©lites occidentales n'emploient que les meilleurs stratĂšges et planificateurs. Ce sont de vĂ©ritables gĂ©nies, capables d'envisager tous les futurs possibles. Ils sont capables de planifier des opĂ©rations en tenant compte des Ă©vĂ©nements les plus inattendus, et ce, dans les dix-huit dimensions. Leurs hypothĂšses sont si solides qu'elles peuvent mĂȘme façonner la rĂ©alitĂ© elle-mĂȘme et la bouleverser. Les hypothĂšses qui sous-tendent leurs plans Ă©taient audacieuses et infaillibles :

L’ennemi ne fera aucune contre-attaque pendant que notre plan se dĂ©roule.

L’ennemi ne dĂ©couvrira pas nos faiblesses parce que nous n’en avons pas.

S’il existe un meilleur plan pour dominer le monde, je n’en ai pas connaissance.

Pourtant, ce plan a échoué. La guerre en Ukraine ne se déroule pas trÚs bien, et le monde non occidental s'est allié pour se défendre contre l'Occident. Un nouveau systÚme financier, sans dollar, prend forme, les menaces de sanctions ne fonctionnent plus, les économies occidentales s'effondrent et la panique générale rÚgne. L'Europe, en particulier, est en mauvaise posture. Les dirigeants sont impopulaires sur le plan intérieur et méprisés à l'étranger, malgré tous leurs efforts pour donner des leçons de morale et de démocratie aux dirigeants étrangers.

Rien ne dĂ©montre mieux la supĂ©rioritĂ© morale occidentale que la transition d'un genre Ă  un autre, voire d'une espĂšce Ă  une autre. On peut ĂȘtre un homme aujourd'hui et une chienne demain si on le souhaite. Les politiciens occidentaux, notamment europĂ©ens, en ont fait l'expĂ©rience. Ils sont passĂ©s du statut de dirigeants glorieux, respectĂ©s et sĂ»rs d'eux Ă  celui de chiennes.

L'Europe est passĂ©e d'un jardin d'Éden, en passe de dominer le monde grĂące Ă  une moralitĂ© supĂ©rieure, des rĂ©glementations durables et des taxes carbone, Ă  un Ă©gout dĂ©sespĂ©rĂ©. Ses dirigeants rampent en aboyant les uns sur les autres ; ils lĂšchent les bottes de l'homme qu'ils dĂ©testent le plus : Donald Trump.

Aux États-Unis, la situation est presque aussi grave. La prioritĂ© actuelle du gouvernement amĂ©ricain est de dissimuler la faillite du pays en prĂ©tendant vendre des bons du TrĂ©sor tout en falsifiant les chiffres de l'inflation causĂ©e par l'impression monĂ©taire. Les nĂ©olibĂ©raux de Biden se taisent dans leurs terriers, tandis que les exceptionnalistes et les nĂ©oconservateurs ont manifestement contractĂ© la rage. D'autres ne font pas ce que l'AmĂ©rique leur dit de faire. Comment est-ce possible ? Nous nous prenions pour des dieux ! đŸ”œImage
2.
Comment est-ce possible ? Eh bien, l'ennemi a bien identifiĂ© la principale faiblesse de l'Occident et riposte. Il s'avĂšre que personne n'a vraiment envie d'ĂȘtre une garce, Ă  moins de vivre en Europe ou de s'appeler Lindsey Graham.

Devenir volontairement faible

Les États-Unis et l'Union europĂ©enne prĂ©parent leur futur « systĂšme de gouvernance » depuis des dĂ©cennies par une dĂ©croissance artificielle. Ils ont ralenti leurs Ă©conomies tandis que la richesse Ă©tait transfĂ©rĂ©e du peuple vers les Ă©lites. Dans leur quĂȘte de durabilitĂ©, ils ont rendu l'Occident Ă©conomiquement insoutenable.

Pendant longtemps, probablement au moins ces 30 Ă  40 derniĂšres annĂ©es, l'Occident a eu besoin des richesses « gratuites » du monde non occidental pour survivre, alors que le plan de dĂ©croissance Ă©tait mis en Ɠuvre. Cependant, cela ne devait ĂȘtre que temporaire. À mesure que l'Occident assura sa domination mondiale, les Ă©conomies non occidentales subiraient elles aussi une dĂ©croissance. Toutes les richesses du monde migreraient vers la Cabale financiĂšre, et tous les autres vivraient comme des locataires – si tant est qu'on leur permette de vivre.

L'Occident (et en particulier les États-Unis) a pu mener ses politiques de dĂ©croissance parce qu'il peut financer ses sociĂ©tĂ©s grĂące Ă  l'impression monĂ©taire. L'impression monĂ©taire est toujours source d'inflation. Si l'on imprime mille milliards de dollars, ce milliard affectera proportionnellement la valeur de l'Ă©pargne et augmentera le coĂ»t de la vie. L'impression monĂ©taire est essentiellement un impĂŽt indirect sur la population. Le dollar, quant Ă  lui, est la monnaie de rĂ©serve mondiale. Il est utilisĂ© dans le monde entier pour les Ă©changes commerciaux, et une part importante de la dette mondiale est libellĂ©e en dollars. Cela signifie que lorsque les États-Unis impriment de la monnaie pour faire fonctionner le gouvernement et soutenir l'Ă©conomie, le monde entier absorbera l'inflation qui en rĂ©sulte, et pas seulement les États-Unis.

Cela signifie Ă©galement que lorsque les États-Unis gĂšrent leur gouvernement en dĂ©ficit et falsifient leur Ă©conomie par l'augmentation de la dette, le monde entier subira une inflation et une baisse du niveau de vie. Les dĂ©ficits et l'impression monĂ©taire amĂ©ricains constituent donc une taxe mondiale. Cette taxe permet aux États-Unis d'exploiter leur empire mondial.
Jusqu'Ă  prĂ©sent, le monde non occidental a Ă©tĂ© contraint de se soumettre Ă  cette taxation, car l'Occident a monopolisĂ© les systĂšmes financiers et commerciaux internationaux – une autre source de revenus pour l'Occident. Quiconque s'Ă©loigne du dollar risque d'ĂȘtre exclu du systĂšme, de subir un changement de rĂ©gime ou une invasion. La situation est en train de changer, et de façon importante.

Si l'utilisation du dollar diminue Ă  l'Ă©chelle mondiale, la zone d'absorption de l'inflation monĂ©taire se rĂ©trĂ©cira. L'inflation provoquĂ©e par l'impression de dollars impactera donc de plus en plus les États-Unis – et les pays dont la monnaie est liĂ©e au dollar – notamment les pays europĂ©ens. Si les dĂ©penses occidentales restent stables (ou augmentent) tandis que l'utilisation du dollar diminue Ă  l'Ă©chelle mondiale, il en rĂ©sultera une hyperinflation en Occident et un effondrement – d'abord Ă©conomique, puis social. C'est ce que nous observons actuellement.

Le dollar de rĂ©serve est la faiblesse de l’Occident – et c’est une faiblesse mortelle.

Les États-Unis comme distributeur automatique de billets

Pour mieux comprendre cette faiblesse, il faut considĂ©rer les choses du point de vue de la Cabale financiĂšre et de ses sbires. Il faut surtout comprendre ce que reprĂ©sentent les États-Unis pour eux.
De leur point de vue, les États-Unis sont Ă  la fois un distributeur automatique de billets, un syndicat de racket et une opĂ©ration d’extorsion.

Les Ă©lites amĂ©ricaines utilisent le dollar et son statut de monnaie de rĂ©serve pour drainer les richesses du monde entier. Elles utilisent Ă©galement la fameuse « pompe Ă  richesse » đŸ”œ
3.
américaine pour drainer les classes ouvriÚres et moyennes américaines.

Tout cet argent volĂ© et extorquĂ© est ensuite utilisĂ© pour financer l’ensemble de la Cabale/État profond occidental – y compris leurs hommes de main (l’armĂ©e amĂ©ricaine et l’OTAN, les services de renseignement, Al-QaĂŻda, HTS/ISIS, IsraĂ«l, l’Ukraine et divers autres sociopathes), le complexe militaro-industriel et l’Union europĂ©enne.

En d'autres termes, le moteur de tout ce mal est le dollar, monnaie de rĂ©serve. Sans ce statut, impossible de collecter de l'argent auprĂšs du monde non occidental, et impossible d'en imprimer et d'en emprunter sans fin aux États-Unis. Sans ce dollar de rĂ©serve, tous les nĂ©oconservateurs, les nĂ©olibĂ©raux trans/woke, les entreprises cabales qui dirigent l'AmĂ©rique et les Ă©lites de l'Union europĂ©enne perdront leur chemise – et leur pouvoir sur leurs populations esclaves.

Pour eux, la seule solution est de maintenir le statut de rĂ©serve du dollar. Aucune autre option n'est envisageable Ă  ce stade. Les États-Unis ne peuvent vĂ©ritablement se rĂ©industrialiser sans une rĂ©volution sanglante pour se dĂ©barrasser des entreprises de la Cabale et de la classe dirigeante qui ronge le pays, et l'Europe ne peut se rĂ©industrialiser sans que la mĂȘme chose ne se produise – et ce, parce qu'elle n'a pas les ressources nĂ©cessaires. RĂ©parer l'Europe ou l'AmĂ©rique Ă©conomiquement Ă  court ou mĂȘme moyen terme est une illusion absurde. Cela n'arrivera pas.

En tant que monnaie de rĂ©serve, le dollar a non seulement financĂ© tous ces maux – toutes les guerres, le terrorisme, tous les massacres, tous les changements de rĂ©gime – et l'oppression mondiale. Il a Ă©galement permis Ă  la Cabale de financer une classe dirigeante monstrueuse et parasitaire (Ă©veillĂ©e et incompĂ©tente) et de dĂ©truire les classes moyennes et ouvriĂšres des États-Unis et d'Europe. Disposer d'une monnaie de rĂ©serve est une malĂ©diction sans pareille – Ă  moins d'ĂȘtre un sociopathe en quĂȘte de domination mondiale.
Quelqu'un a probablement discutĂ© avec Trump pour lui « expliquer ». Le sort de la cabale financiĂšre et de l'État profond est dĂ©sormais liĂ© Ă  celui de l'AmĂ©rique, et il est temps de l'accepter et d'agir en consĂ©quence. En consĂ©quence, il a en grande partie abandonnĂ© ses idĂ©es de rĂ©industrialisation et a dĂ©cidĂ© de dĂ©fendre le dollar Ă  bras ouverts. Par la suite, il s'est dĂ©barrassĂ© d'Elon Musk, a neutralisĂ© DOGE et a permis Ă  l'infiltrĂ© trotskiste Lindsey Graham de s'infiltrer par la porte dĂ©robĂ©e pour devenir chef de la politique Ă©trangĂšre, ou quelque chose comme ça. Il est la rĂ©incarnation moderne et trĂšs simplifiĂ©e d'Henry Kissinger (un autre infiltrĂ© trotskiste). Les politiques destinĂ©es Ă  rendre sa grandeur Ă  l'AmĂ©rique, y compris les droits de douane, ont Ă©tĂ© rĂ©orientĂ©es pour faire la guerre au monde au nom du dollar. Trump considĂšre dĂ©sormais la domination amĂ©ricaine sur le monde comme une question existentielle pour les États-Unis. Peut-ĂȘtre l'a-t-il toujours fait.
L'Ă©volution de la situation, notamment aprĂšs la rĂ©conciliation sino-indienne, n'est guĂšre encourageante pour l'Occident. Pour une fois, les partisans de l'État profond et les Ă©lites europĂ©ennes ne se font pas d'illusions. Le dollar est quasiment mort comme monnaie de rĂ©serve mondiale, et ils sont fichus. La seule option est la guerre pour la survie du dollar et des Ă©lites occidentales. Les peuples et les pays occidentaux n'existent plus que comme des atouts Ă  sacrifier pour gagner cette guerre.

Alors, quel est le plan ?

La principale caractĂ©ristique de la situation actuelle est son urgence. La machine mondialiste occidentale est en train d'ĂȘtre dĂ©mantelĂ©e. Nos dirigeants perdent leur pouvoir. Les pays occidentaux sont en faillite. La situation est en train de dĂ©gĂ©nĂ©rer. Notre classe dirigeante l'a enfin compris et panique. Il est temps d'Ă©laborer un plan, et comme chacun sait, la panique n'est pas le meilleur Ă©tat d'esprit pour Ă©laborer des plans. đŸ”œ
Read 9 tweets
Sep 5
🔮 Vladimir Poutine met à jour les journalistes et le monde sur la politique de la Russie concernant l’Ukraine
par Larry C. Johnson

📍Vladimir Poutine a tenu une confĂ©rence de presse en Chine mardi soir, heure de PĂ©kin, et a fourni une mise Ă  jour dĂ©taillĂ©e sur la politique de la Russie concernant l’Ukraine et les nĂ©gociations avec les États-Unis. Vous pouvez trouver la transcription complĂšte ici.

Pour commencer, je souhaite attirer votre attention sur la rĂ©action du prĂ©sident Poutine Ă  un message puĂ©ril de Donald Trump sur Truth Social, oĂč il accusait Poutine et Kim Jong-un de comploter contre les États-Unis. La rĂ©ponse de Poutine est un exemple classique d’un homme d’État en action :

📍E. Mukhametshina : Trump a commentĂ© le dĂ©filĂ© avant mĂȘme qu’il n’ait lieu, en disant :

« J’espĂšre que Xi se souviendra des soldats amĂ©ricains qui ont aidĂ© la Chine pendant la Seconde Guerre mondiale. » Il a Ă©galement Ă©crit : « Veuillez transmettre mes salutations chaleureuses Ă  Vladimir Poutine et Kim Jong-un alors qu’ils complotent contre les États-Unis. »

Comment pouvez-vous commenter cela ?

V. Poutine : Le prĂ©sident des États-Unis ne manque pas d’humour – c’est Ă©vident, tout le monde le sait. J’ai Ă©tabli une bonne relation avec lui. Nous nous adressons l’un Ă  l’autre par nos prĂ©noms.

Je peux vous dire, et j’espĂšre qu’il l’entendra aussi : cela peut sembler Ă©trange, mais au cours de ces quatre jours de nĂ©gociations, qu’elles soient informelles ou formelles, personne n’a exprimĂ© la moindre opinion nĂ©gative sur l’administration amĂ©ricaine actuelle. C’est le premier point.

DeuxiĂšmement, tous mes interlocuteurs, sans exception – je tiens Ă  le souligner – ont soutenu notre rencontre Ă  Anchorage. Ils ont tous exprimĂ© leur espoir que la position du prĂ©sident Trump, ainsi que celles de la Russie et des autres nĂ©gociateurs, conduiraient Ă  la fin du conflit armĂ©. Cela, sans aucune ironie ni plaisanterie.

Puisque je m’exprime publiquement, ces propos seront vus et entendus dans le monde entier, et c’est le meilleur moyen de garantir que je dis la vĂ©ritĂ©. Pourquoi ? Parce que les personnes avec lesquelles j’ai discutĂ© ces quatre derniers jours entendront cela Ă©galement, et elles pourront confirmer : « Oui, c’est vrai. » Je n’aurais pas fait une telle dĂ©claration si elle n’était pas vĂ©ridique, car cela me discrĂ©diterait aux yeux de mes amis, alliĂ©s et partenaires stratĂ©giques. C’est exactement ce qui s’est passĂ©.

Je voudrais Ă©galement revenir sur ce que j’ai dit Ă  votre collĂšgue Ă  ma droite. Les activitĂ©s de l’Organisation de coopĂ©ration de Shanghai (OCS) et celles de nos partenaires, y compris nos partenaires stratĂ©giques, ne visent pas Ă  s’opposer Ă  qui que ce soit, mais Ă  trouver les meilleures voies pour dĂ©velopper nos pays, nos peuples et nos Ă©conomies.

Poutine a adoptĂ© un ton mesurĂ©, du moins en ce qui concerne Donald Trump. Sa rĂ©action aux propos du chancelier allemand Merz, qui l’a qualifiĂ© de « criminel de guerre », Ă©tait lĂ©gĂšrement diffĂ©rente. Cette accusation est assez ironique venant de Merz, compte tenu de son soutien fervent Ă  Bibi Netanyahou – un vĂ©ritable criminel de guerre.

📍A. Kolesnikov : Andrey Kolesnikov, journal Kommersant.

Si vous me le permettez, une autre question. Il y a quelques heures, le chancelier allemand, M. Merz, vous a qualifiĂ© de criminel de guerre, peut-ĂȘtre le plus grave de notre Ă©poque. Que pensez-vous de cela ?

📍V. Poutine : Quand ?

📍A. Kolesnikov : Il y a quelques heures.

📍V. Poutine : Je vois


Concernant les dĂ©clarations que vous mentionnez, dont Peskov m’a Ă©galement informĂ© il y a quelques minutes, que puis-je en penser ? Je considĂšre qu’il s’agit d’une tentative maladroite de se dĂ©douaner, non pas Ă  titre personnel, mais pour son pays et l’« Occident collectif » en gĂ©nĂ©ral, de la responsabilitĂ© de la tragĂ©die qui se dĂ©roule actuellement en Ukraine. đŸ”œImage
2.
Que veux-je dire par lĂ  ? Je l’ai rĂ©pĂ©tĂ© Ă  maintes reprises : en 2014, les ministres de trois pays europĂ©ens sont venus Ă  Kiev et ont signĂ© un document qui Ă©tait, en substance, un accord entre le gouvernement de l’époque, dirigĂ© par le prĂ©sident Ianoukovitch, et l’opposition. Selon cet accord, tous les diffĂ©rends politiques devaient ĂȘtre rĂ©solus dans le cadre constitutionnel, de maniĂšre pacifique et lĂ©gale.

Or, un jour ou deux plus tard, un coup d’État, sanglant et brutal, a eu lieu. Aucun de ces garants n’a agi pour ramener la situation dans le cadre lĂ©gal. C’est lĂ  que le conflit a dĂ©butĂ©, car immĂ©diatement aprĂšs, des Ă©vĂ©nements se sont dĂ©roulĂ©s en CrimĂ©e, et le rĂ©gime de Kiev a lancĂ© des opĂ©rations militaires, utilisant des vĂ©hicules blindĂ©s et des avions contre la population civile des rĂ©gions d’Ukraine qui s’opposaient au coup d’État. Par la suite, ils ont sabotĂ© toutes nos tentatives de rĂ©soudre la question pacifiquement et ont publiquement refusĂ© d’appliquer les accords de Minsk.

Alors, qui est responsable de la tragĂ©die en cours ? Ceux qui nous ont conduits Ă  cette situation en ignorant totalement les intĂ©rĂȘts de sĂ©curitĂ© de la Russie. Si quelqu’un estime qu’il est acceptable de traiter les citoyens de notre pays avec un tel mĂ©pris, il doit savoir que nous ne permettrons jamais une situation oĂč la Russie resterait passive face aux Ă©vĂ©nements qui se dĂ©roulent Ă  ses frontiĂšres.
Poutine est trĂšs clair : il tient l’Occident entiĂšrement responsable d’avoir créé les conditions qui ont conduit Ă  l’opĂ©ration militaire spĂ©ciale (OMS) en fĂ©vrier 2022. Son avertissement Ă  l’Occident est sans ambiguĂŻtĂ© : si vous traitez la Russie avec mĂ©pris, la Russie rĂ©pondra de maniĂšre appropriĂ©e.
La rĂ©ponse du prĂ©sident Poutine Ă  une question sur la fin de l’OMS a rĂ©vĂ©lĂ© qu’il reste optimiste quant Ă  la possibilitĂ© de conclure un accord pour mettre fin Ă  la guerre, mais qu’il est Ă©galement prĂȘt Ă  y mettre fin militairement.

📍O. Skabeeva : Bonsoir ! Olga Skabeeva, chaĂźne de tĂ©lĂ©vision Rossiya.

Une autre question importante concernant l’opĂ©ration spĂ©ciale : Vladimir Vladimirovitch, y a-t-il une chance qu’elle se termine dans un avenir proche ? Qu’en pensez-vous, avez-vous le sentiment que nous nous dirigeons vers la fin ?

📍V. Poutine : Je vais commencer par la seconde partie, car elle est essentielle.

En 2022, nous avions proposĂ© que les autoritĂ©s ukrainiennes respectent le choix des populations du sud-est de l’Ukraine, retirent leurs troupes et mettent fin au conflit immĂ©diatement. Je dois dire que cette proposition n’a pas Ă©tĂ© totalement rejetĂ©e.

Mais aprĂšs que nous ayons retirĂ© nos troupes de Kiev Ă  la demande de nos collĂšgues europĂ©ens occidentaux, la situation a changĂ©, et on nous a dit, presque textuellement, que le combat continuerait jusqu’à ce que l’un de nous cĂšde. Je ne me souviens pas si je l’ai dit publiquement, mais c’était Ă  peu prĂšs cela, bien que formulĂ© de maniĂšre plus crue, mais de façon assez ouverte et, curieusement, amicale : c’était soit nous, soit vous. Cela se poursuit encore.
NĂ©anmoins, il me semble que si le bon sens l’emporte, il sera possible de s’entendre sur une solution acceptable pour mettre fin Ă  ce conflit. C’est mon hypothĂšse.

Par ailleurs, nous constatons l’état d’esprit de l’administration amĂ©ricaine actuelle sous la prĂ©sidence de Trump, et il ne s’agit pas seulement de leurs dĂ©clarations, mais d’un vĂ©ritable dĂ©sir de trouver une solution. Je crois qu’il y a une lueur d’espoir au bout du tunnel. Voyons comment la situation Ă©volue. Sinon, nous devrons rĂ©soudre nos dĂ©fis par des moyens militaires.

Enfin, je vous encourage Ă  lire les rĂ©ponses de Poutine Ă  deux questions concernant les garanties de sĂ©curitĂ© et la recherche d’une issue nĂ©gociĂ©e. Il ne s’agit pas seulement d’une habile rhĂ©torique juridique lorsqu’il analyse la constitution ukrainienne
 Poutine explique trĂšs clairement pourquoi nĂ©gocier avec Zelensky est une impasse. đŸ”œ
3.
📍P. Zarubin : Bonsoir !
Pavel Zarubin, chaßne de télévision Rossiya.

Vous parlez souvent des causes profondes de la crise ukrainienne, et hier, d’ailleurs, vous avez Ă©galement Ă©voquĂ© les raisons de l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’OTAN. Cependant, nous voyons maintenant des dirigeants europĂ©ens qui prĂ©tendent offrir des garanties de sĂ©curitĂ© Ă  l’Ukraine, mais qui se concentrent principalement sur le dĂ©ploiement de leurs troupes dans ce pays. De plus, beaucoup continuent de plaider pour l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’Union europĂ©enne.

Mais nous constatons Ă©galement que l’Union europĂ©enne se transforme rapidement d’une union Ă©conomique en un bloc politico-militaire, avec des dĂ©cisions et des dĂ©clarations presque constamment agressives.
Comment pouvez-vous commenter ces scénarios ?

📍V. Poutine : Je suis d’accord avec ceux qui estiment que chaque pays a le droit de choisir son propre systĂšme de sĂ©curitĂ©. Cela s’applique Ă  tous les pays, y compris l’Ukraine. Cependant, cela signifie Ă©galement que la sĂ©curitĂ© d’une partie ne peut ĂȘtre assurĂ©e au dĂ©triment de celle d’une autre, en l’occurrence, la FĂ©dĂ©ration de Russie.

Nous nous sommes toujours opposĂ©s Ă  l’adhĂ©sion de l’Ukraine Ă  l’Organisation du TraitĂ© de l’Atlantique Nord, mais nous n’avons jamais contestĂ© son droit de mener ses activitĂ©s Ă©conomiques et commerciales comme elle l’entend, y compris son adhĂ©sion Ă  l’Union europĂ©enne.

📍A. Yunashev : Pouvons-nous poursuivre sur l’Ukraine ?

📍V. Poutine : Oui.

📍A. Yunashev : Alexander Yunashev, Life.

Lorsque la Russie et les États-Unis discutent de leurs efforts pour parvenir Ă  une rĂ©solution pacifique en Ukraine, la formule des « garanties de sĂ©curitĂ© en Ă©change de territoires » gagne en popularitĂ©. Cela correspond-il Ă  ce que vous avez discutĂ© avec Trump en Alaska ?

Et que voulez-vous dire lorsque vous affirmez que la Russie est prĂȘte Ă  participer Ă  l’élaboration de ces garanties ? Qui devrait ĂȘtre le garant, selon vous ?
Enfin, Ă  propos de Zelensky : y a-t-il un intĂ©rĂȘt Ă  le rencontrer maintenant, dans les circonstances actuelles ? Est-il possible de parvenir Ă  des accords lors d’une telle rencontre ?
Merci.

📍V. Poutine : RĂ©pĂ©tez la premiĂšre partie, s’il vous plaĂźt.

📍A. Yunashev : Les efforts des États-Unis – il y a maintenant des spĂ©culations selon lesquelles il existe une formule de « garanties de sĂ©curitĂ© en Ă©change de territoires ».

📍V. Poutine : Non, nous n’avons jamais abordĂ© ni discutĂ© cette question sous cet angle.
Les garanties de sĂ©curitĂ© sont une chose naturelle, et j’en parle souvent. Nous estimons que chaque pays, y compris l’Ukraine, devrait bĂ©nĂ©ficier de telles garanties et d’un systĂšme de sĂ©curitĂ©. Cependant, cela n’est pas liĂ© Ă  des Ă©changes, encore moins Ă  des Ă©changes territoriaux.

Pour ĂȘtre clair, je tiens Ă  souligner que nous ne nous battons pas tant pour des territoires que pour les droits humains et pour le droit des populations vivant dans ces territoires de parler leur langue, de prĂ©server leur culture et de suivre les traditions transmises par leurs ancĂȘtres, leurs pĂšres, leurs grands-pĂšres, et ainsi de suite. C’est l’objectif principal de nos efforts.

Si ces populations, au cours de procĂ©dures dĂ©mocratiques, y compris des rĂ©fĂ©rendums, ont exprimĂ© leur volontĂ© d’intĂ©grer la FĂ©dĂ©ration de Russie, cette opinion doit ĂȘtre respectĂ©e. C’est cela, la dĂ©mocratie – je tiens Ă  le rappeler Ă  ceux qui semblent l’oublier. Et cela est pleinement conforme au droit international : je rappellerai les premiers articles de la Charte des Nations Unies, qui Ă©noncent explicitement le droit des peuples Ă  l’autodĂ©termination.
Nous ne relions pas directement les territoires aux garanties de sĂ©curitĂ©. Bien sĂ»r, on peut dire que ces sujets sont liĂ©s, mais nous ne les associons pas explicitement. Cela n’a pas Ă©tĂ© abordĂ© lors des discussions Ă  Anchorage.

Concernant une Ă©ventuelle rencontre avec M. Zelensky, j’en ai dĂ©jĂ  parlĂ©. En principe, je n’ai jamais exclu la possibilitĂ© d’une telle rencontre. đŸ”œ
Read 4 tweets
Aug 29
🔮 La descente finale de l’Europe
par UroĆĄ LipuĆĄcek

📍Les Ă©lites europĂ©ennes, qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de la protection des États-Unis tout au long de l’aprĂšs-guerre, sont totalement incapables d’accĂ©der Ă  l’indĂ©pendance. L’autonomie stratĂ©gique de l’UE est une expression vide de sens. Il s’agit d’une nouvelle forme du syndrome de Stockholm, selon UroĆĄ LipuĆĄcek.

Le rĂ©cent dĂ©placement des principaux dirigeants europĂ©ens Ă  la Maison Blanche, dans une version contemporaine de l’humiliation de Canossa, a scellĂ© le dĂ©clin dĂ©finitif de l’Europe en tant que force politique autonome.
Les leaders europĂ©ens, membres de la prĂ©tendue « coalition des volontaires » qui semble prĂȘte Ă  soutenir la guerre en Ukraine jusqu’au dernier Ukrainien, se sont rendus Ă  Washington sans invitation officielle, en simples accompagnateurs du prĂ©sident ukrainien Volodymyr Zelensky, dont le mandat officiel a expirĂ© l’annĂ©e derniĂšre.

Ils ont été reçus à la Maison Blanche comme de simples vassaux.

Leur rencontre avec le prĂ©sident Donald Trump dans le Bureau ovale Ă©voquait les audiences cĂ©rĂ©monielles des anciens sultans ottomans avec leurs vassaux. Le sultan trĂŽnait sur un siĂšge Ă©levĂ© (Trump derriĂšre l’imposant bureau Resolute). Les vassaux ne pouvaient s’exprimer que pour rĂ©pondre aux questions du sultan, comme ils l’ont fait avec Trump. Ils devaient ĂȘtre vĂȘtus de leurs plus beaux atours (Trump, par exemple, a exigĂ© que Zelensky porte des vĂȘtements civils).

En agissant ainsi, les dirigeants europĂ©ens se sont profondĂ©ment humiliĂ©s face au maĂźtre de l’empire amĂ©ricain. Cela s’est manifestĂ© dans la bousculade avant la prise de la photo de groupe commĂ©morative, lorsque Ursula von der Leyen, prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne, a tentĂ© de s’interposer entre Trump et le prĂ©sident français Emmanuel Macron. Ce dernier l’a fermement Ă©cartĂ©e, et elle s’est retrouvĂ©e Ă  l’extrĂȘme gauche de la photo.

Cette visite des prĂ©tendues Ă©lites europĂ©ennes Ă  la Maison Blanche aura des rĂ©percussions politiques majeures pour l’Europe. Elle a mis fin Ă  une pĂ©riode d’apparente unitĂ© publique au sein de l’alliance occidentale.

Les États-Unis, en tant que puissance dominante, privilĂ©gieront dĂ©sormais ouvertement leurs intĂ©rĂȘts stratĂ©giques. Les politiciens europĂ©ens, qui ont reçu une leçon de gĂ©opolitique dans le Bureau ovale, ne semblent pas encore comprendre que les intĂ©rĂȘts stratĂ©giques des États-Unis et de l’Europe divergent de plus en plus.

Les États-Unis ne souhaitent pas une Europe forte, mĂȘme subordonnĂ©e. Le rĂ©cent accord entre Trump et von der Leyen le confirme. L’UE a acceptĂ©, sans opposer de rĂ©sistance, une taxe de 15 % sur les produits europĂ©ens aux États-Unis, tandis que les produits amĂ©ricains en Europe seront exemptĂ©s de taxes.

De plus, von der Leyen s’est engagĂ©e Ă  ce que l’UE achĂšte jusqu’à 750 milliards de dollars de produits Ă©nergĂ©tiques amĂ©ricains dans les annĂ©es Ă  venir, bien plus coĂ»teux que ceux de la Russie, et Ă  investir au moins 600 milliards de dollars dans l’industrie amĂ©ricaine. Si ces engagements ne sont pas tenus, Trump menace d’imposer des taxes encore plus Ă©levĂ©es sur les produits europĂ©ens.
L’« autonomie » : un mot vide pour l’Europe
Pourtant, von der Leyen s’est montrĂ©e particuliĂšrement arrogante lors de sa derniĂšre visite Ă  PĂ©kin, au lieu de chercher une coopĂ©ration accrue qui aurait pu attĂ©nuer les problĂšmes Ă©conomiques de l’Europe. Pire encore, elle a acceptĂ© que les États-Unis exportent des cultures et aliments gĂ©nĂ©tiquement modifiĂ©s vers l’Europe.
Les Ă©lites europĂ©ennes actuelles, protĂ©gĂ©es par les États-Unis depuis l’aprĂšs-guerre, sont totalement incapables d’accĂ©der Ă  l’indĂ©pendance. L’autonomie stratĂ©gique de l’UE est une chimĂšre. C’est une nouvelle forme du syndrome de Stockholm, oĂč les captifs finissent par s’identifier Ă  leurs ravisseurs.

Les efforts de paix de Trump sont Ă©galement motivĂ©s par ses ambitions personnelles. Il espĂšre que s’il parvient Ă  instaurer la paix en Ukraine, malgrĂ© son soutien actif au conflit Ă  Gaza, il
đŸ”œImage
2.
recevra le prix Nobel de la paix.
Il s’inspire de l’exemple du prĂ©sident amĂ©ricain Theodore Roosevelt, premier prĂ©sident des États-Unis Ă  recevoir ce prix en 1906 pour sa mĂ©diation rĂ©ussie dans la guerre russo-japonaise. AprĂšs cette mĂ©diation, les deux parties belligĂ©rantes ont fait des concessions ; la Russie davantage, en tant que vaincue, en reconnaissant le contrĂŽle du Japon sur la CorĂ©e et en cĂ©dant le sud de la Mandchourie et Port-Arthur. Le Japon a cĂ©dĂ© le nord de la Mandchourie Ă  la Russie. Les deux parties Ă©taient prĂȘtes Ă  un compromis.

Un tel accord, alors que l’armĂ©e russe est actuellement sur le point de l’emporter en Ukraine, est inconcevable aujourd’hui, mĂȘme en thĂ©orie.

MalgrĂ© l’opposition du prĂ©tendu « État profond » ou du parti de la guerre aux États-Unis, Trump tente de se prĂ©senter comme un artisan de la paix qui mettra fin Ă  la guerre en Ukraine pour recentrer ses efforts sur son objectif principal : la Chine, qu’il considĂšre comme une menace sĂ©rieuse pour l’hĂ©gĂ©monie mondiale amĂ©ricaine.

Trump espĂšre que si lui (et l’Occident) reconnaissent l’annexion par la Russie des quatre oblasts dĂ©jĂ  intĂ©grĂ©s Ă  la FĂ©dĂ©ration de Russie — Donetsk, Louhansk, Kherson, Zaporijjia et la CrimĂ©e —, la Russie se distancera progressivement de la Chine.
Ce serait une rĂ©pĂ©tition de la politique rĂ©ussie de l’ancien prĂ©sident Richard Nixon, qui avait temporairement ralliĂ© la Chine Ă  son camp pendant la Guerre froide. Un tel exploit stratĂ©gique est aujourd’hui presque impossible. La Chine et la Russie, avec les autres pays BRICS, Ɠuvrent Ă  la construction d’un nouvel ordre Ă©conomique mondial. Poutine n’alignera jamais la Russie sur un Trump imprĂ©visible.

En imposant des taxes de 25 % sur les importations indiennes parce que Delhi refuse d’arrĂȘter d’importer du pĂ©trole russe, Trump a indirectement favorisĂ© un rapprochement politique entre la Chine et l’Inde, deux rivaux acharnĂ©s. Aux yeux du Sud global, les États-Unis ne sont plus un partenaire fiable.
Dans son poĂšme Mimo naju tece cas (Le temps passe), le poĂšte slovĂšne Alojz Gradnik souligne que le temps s’écoule inexorablement et que tout est Ă©phĂ©mĂšre. Mais les principaux dirigeants europĂ©ens ne semblent pas saisir cette loi fondamentale de la dialectique concernant le vieux continent : l’époque oĂč l’Europe Ă©tait une puissance stratĂ©gique est rĂ©volue.

L’analyse de Spengler
Le philosophe allemand Oswald Spengler, dans son ouvrage Le DĂ©clin de l’Occident il y a plus d’un siĂšcle, avait prĂ©dit que l’Occident entrait dans une phase de dĂ©clin irrĂ©versible, qu’il tenterait d’enrayer par la force. L’Occident devenait une civilisation dĂ©pourvue d’énergie spirituelle.

Cette thĂšse se vĂ©rifie aujourd’hui avec le dĂ©clin de l’Europe, qui, malgrĂ© une guerre aux consĂ©quences mondiales Ă  sa pĂ©riphĂ©rie depuis plus de trois ans, n’a produit aucune initiative de paix ou intellectuelle pour y mettre fin. Pire, elle rejette dogmatiquement tout dialogue avec la Russie.

L’économiste amĂ©ricain influent Jeffrey Sachs confie avoir du mal Ă  comprendre un tel Ă©chec de l’Europe. Le colonel Jacques Baud, ancien membre du Service de renseignement stratĂ©gique suisse, estime que le comportement des Ă©lites politiques europĂ©ennes ne peut ĂȘtre analysĂ© rationnellement, mais seulement par une approche psychologique, car elles agissent contre les intĂ©rĂȘts fondamentaux de leurs propres pays.
Comment expliquer, par exemple, que le chancelier allemand Friedrich Merz s’oppose Ă  l’ouverture du second pipeline de Nord Stream, intact, qui pourrait attĂ©nuer les problĂšmes Ă©conomiques de l’Allemagne, alors que l’énergie russe est bien moins chĂšre que l’amĂ©ricaine ?
La dĂ©sindustrialisation de l’Allemagne alimente sa militarisation croissante. Les Ă©lites dirigeantes allemandes, dont beaucoup sont issues de familles liĂ©es au passĂ© nazi, cherchent Ă  relancer la croissance Ă©conomique par une remilitarisation. Ce schĂ©ma rappelle le rĂ©armement de l’Allemagne avant la Seconde Guerre mondiale.
Il n’est pas anodin que Merz đŸ”œ
3.
Ă©voque l’idĂ©e de faire de l’Allemagne la premiĂšre puissance militaire d’Europe. Nous nous approchons ainsi d’une Ăšre oĂč un possible « QuatriĂšme Reich » pourrait Ă©merger, fondĂ© sur un keynĂ©sianisme de guerre.

Les Ă©lecteurs allemands pourraient toutefois contrecarrer ces plans. Les sondages montrent qu’ils s’opposent Ă  la poursuite de la guerre en Ukraine et Ă  une implication accrue de l’Allemagne. Actuellement, le seul parti capable de menacer Merz est l’AfD (Alternative pour l’Allemagne), que le gouvernement associe Ă  des nĂ©o-nazis. Ce parti risque une interdiction officielle dans un État dĂ©mocratique s’il continue de gagner en popularitĂ©.
Depuis au moins l’époque du chancelier de fer Otto von Bismarck, l’Allemagne reprĂ©sente un problĂšme pour l’Europe, qu’elle soit trop forte ou trop faible. Face Ă  la militarisation actuelle prĂŽnĂ©e par l’élite politique allemande, certains analystes se demandent si la rĂ©unification de l’Allemagne n’a pas Ă©tĂ© une erreur.

Je me souviens des propos de l’historien yougoslave Vladimir Dedijer, qui m’a rapportĂ© Ă  plusieurs reprises que le marĂ©chal Tito, aprĂšs la division de l’Allemagne en deux États Ă  l’issue de la Seconde Guerre mondiale, avait dĂ©clarĂ© « qu’il ne serait pas opposĂ© Ă  ce qu’elle soit divisĂ©e en encore plus de pays ».

Winston Churchill, lors de la confĂ©rence de TĂ©hĂ©ran en 1943, avait affirmĂ© que l’Allemagne devait ĂȘtre scindĂ©e en plusieurs entitĂ©s pour ne plus menacer ses voisins. Le Premier ministre français Clemenceau avait tenu des propos similaires lors de la ConfĂ©rence de paix de Paris en 1919. AprĂšs les guerres napolĂ©oniennes, le diplomate français Talleyrand avait lui aussi plaidĂ© pour une division de l’Allemagne.

L’Allemagne restera un problĂšme pour l’Europe. Pourtant, les politiciens conservateurs qui la dirigent ignorent la rĂšgle fondamentale de Bismarck, selon laquelle de bonnes relations avec la Russie sont indispensables Ă  la stabilitĂ© et Ă  la paix en Europe.

Outre le Royaume-Uni, qui affiche une hostilitĂ© impĂ©riale envers la Russie, l’Allemagne est redevenue son principal adversaire, bien qu’elle ait Ă©tĂ© Ă©conomiquement dĂ©pendante de celle-ci. La France, de son cĂŽtĂ©, se limite Ă  des dĂ©clarations sans effet.

MĂȘme si Trump et Poutine trouvaient une formule commune pour mettre fin Ă  la guerre en Ukraine, ils ne pourraient rĂ©soudre seuls le nƓud gordien ukrainien. Bien que l’Europe ne participe pas officiellement aux nĂ©gociations, elle pourrait tenter de les saboter, prolongeant le conflit ou cherchant Ă  le geler, comme sur la pĂ©ninsule corĂ©enne.
Ce serait le pire scĂ©nario. L’Europe serait confrontĂ©e Ă  un conflit prolongĂ© Ă  sa pĂ©riphĂ©rie. La rĂ©solution de la crise ukrainienne aura un impact dĂ©terminant non seulement sur l’OTAN, mais aussi sur l’existence mĂȘme de l’Union europĂ©enne, qui n’est plus une certitude.
Comme le note le professeur Pascal Lottaz de Neutrality Studies, l’UE ne cherche plus Ă  ĂȘtre une puissance indĂ©pendante. Les divergences d’intĂ©rĂȘts entre pays ou groupes de pays deviennent de plus en plus Ă©videntes. L’UE ne peut pas ĂȘtre prisonniĂšre de la russophobie des États baltes, par exemple. La Hongrie et la Slovaquie s’opposent fermement Ă  la poursuite de la guerre, contrairement aux principaux membres de l’UE.
Si les efforts de paix Ă©chouent, la Russie poursuivra sans doute son offensive militaire, ce qui pourrait entraĂźner la dĂ©sintĂ©gration de l’Ukraine en tant qu’État unifiĂ©. Cela rouvrirait la question des frontiĂšres europĂ©ennes d’aprĂšs-guerre.
Varsovie cherchera-t-elle Ă  intĂ©grer la partie de l’Ukraine qui appartenait Ă  la Pologne avant la Seconde Guerre mondiale ? Les frontiĂšres entre l’Allemagne et la Pologne, Ă©tablies aprĂšs ce conflit, seront-elles remises en cause ? Aucun dirigeant europĂ©en ne veut envisager ces scĂ©narios.

Moscou a rĂ©pĂ©tĂ© Ă  maintes reprises que la Russie n’autorisera en aucun cas l’envoi de troupes de maintien de la paix par des membres de l’OTAN en Ukraine, sous quelque forme que ce soit. Pourtant, les dirigeants allemand đŸ”œ
Read 4 tweets
Aug 17
🔮 Les dossiers Epstein par @RealCandaceO - III ùme partie.

📍La peur de Donald Trump. La clĂ© pourrait ĂȘtre dans la robe bleue de Bill Clinton – MEGA, MAGA et Mossad

Bonjour Ă  tous. Jeffrey Epstein, c’est synonyme de danger mortel. C’est, semble-t-il, le message qu’a reçu un journaliste enquĂȘtant sur Epstein dans les annĂ©es quatre-vingt-dix. Je vais vous raconter cette histoire. Et si c’était la vĂ©ritable raison de la peur de Donald Trump ? C’est ce qu’on a dit Ă  ce journaliste, et en creusant ces rĂ©cits, quelque chose ne colle pas. Pour comprendre l’affaire Epstein, il faut remonter aux annĂ©es quatre-vingt-dix.

Bienvenue dans les dossiers Epstein.

Pardonnez l’interruption soudaine de cette sĂ©rie. J’ai Ă©tĂ© un peu accaparĂ©e, Ă©tant poursuivie en justice par le prĂ©sident en exercice de la France.

Reprenons. Nous revenons sans cesse Ă  ce concept : la touche de Midas. Comment une main invisible, celle du pouvoir et de l’argent, propulse certains individus au sommet, tandis que nous, simples mortels, nous Ă©chinons Ă  travailler, Ă  exceller Ă  l’école, Ă  dĂ©crocher un emploi dĂ©cent, Ă  rembourser nos dettes ?

Pour d’autres, un CV est fabriquĂ© de toutes piĂšces. Ils peuvent ĂȘtre mĂ©diocres, et pourtant, on les hisse au plus haut, comme le prĂ©sident de la France, ou d’autres encore.
En rĂ©alitĂ©, ce sont des acteurs. C’est leur formation. Nous savons qu’Emmanuel Macron Ă©tait, semble-t-il, l’un de ces personnages. Et Jeffrey Epstein, d’aprĂšs nos dĂ©couvertes, Ă©galement, non?

Il a Ă©tĂ© embauchĂ© Ă  l’école Dalton, propulsĂ© sans aucune qualification en mathĂ©matiques ou en physique, et on nous le prĂ©sente comme un gĂ©nie.
Personne ne peut expliquer d’oĂč venaient ses milliards de dollars, surtout pour quelqu’un qui n’était ni un prodige ni dotĂ© des mĂ©rites nĂ©cessaires. Mais quelqu’un l’a fait grimper.
Remontons donc aux années quatre-vingt-dix.

Nom de code MEGA
Plus prĂ©cisĂ©ment, Ă  mai 1997, aux États-Unis. OĂč Ă©tiez-vous Ă  cette Ă©poque ? Beaucoup de choses se passaient en 1997. J’avais tout juste huit ans. Un Ă©vĂ©nement marquant s’est produit, si vous vous en souvenez. En fait, plusieurs crises ont Ă©clatĂ©.

D’abord, la NSA a interceptĂ© une communication intrigante entre un agent de l’ambassade d’IsraĂ«l et le chef du Mossad, Dan Yatom.

La NSA, notre agence de sĂ©curitĂ©, Ă©tait en alerte, car cet agent expliquait Ă  Yatom que l’ambassadeur d’IsraĂ«l, Elyahu Ben-Elissar, cherchait Ă  obtenir une copie d’une lettre que le secrĂ©taire d’État amĂ©ricain, Warren Christopher, aurait remise Ă  Yasser Arafat, prĂ©sident de la Palestine.
Cela se passait le lendemain de la signature, par Benjamin Netanyahou et Arafat, de l’Accord de HĂ©bron. J’y reviendrai.

Nous sommes donc en plein conflit israĂ©lo-palestinien. Un accord venait d’ĂȘtre conclu. Pourquoi IsraĂ«l Ă©tait-il si inquiet ? Pourquoi voulaient-ils intercepter une lettre entre la Maison Blanche et le leader palestinien ?

Selon le Washington Post, le message, traduit de l’hĂ©breu, disait :

« L’ambassadeur veut que j’aille voir MEGA pour obtenir une copie de la lettre. »
Notez bien ce mot : « MEGA ».

Le chef du Mossad, Yatom, répond :

« Ce n’est pas pour ça qu’on utilise MEGA. »

Panique immédiate, car MEGA était clairement un nom de code. Qui est MEGA ? De quoi parlent-ils ? Pourquoi vouloir une communication entre la Maison Blanche et Arafat aprÚs un accord de paix ?

Cela semble absurde, non ? Eh bien, pas tout Ă  fait. Ces nĂ©gociations incluaient une dose de chantage de la part d’IsraĂ«l. Évident, non ?

Chantage Ă  haut niveau
Je l’ai dĂ©jĂ  mentionnĂ©, mais rĂ©sumons.

L’histoire raconte qu’IsraĂ«l et la Palestine nĂ©gociaient. IsraĂ«l avait des troupes en Cisjordanie, comme toujours, et discutait de leur retrait.

Bill Clinton accueillait ces pourparlers dans le Maryland, oĂč les tensions avec Arafat s’étaient intensifiĂ©es. Clinton jouait la carte du : « Je suis le prĂ©sident des États-Unis, c’est moi qui dĂ©cide. »

Netanyahou rétorque :

« Comment ça ? Nous sommes les maĂźtres du monde, et ça ne nous plaĂźt pas. » đŸ”œImage
2.
C’était une Ă©poque oĂč la Palestine existait encore, avec Arafat comme prĂ©sident.
Au cours de ces discussions, Netanyahou prend Clinton Ă  part et lui demande de libĂ©rer Jonathan Pollard, un espion condamnĂ© pour avoir travaillĂ© pour IsraĂ«l. Et que lui dit-il ? « Ne t’inquiĂšte pas, mon ami. On a des enregistrements de toi avec Monica Lewinsky, mais on va les jeter, d’accord ? » Et il lui fait un clin d’Ɠil.

Imaginez ça. Vous ĂȘtes le prĂ©sident des États-Unis, et votre principal alliĂ© vous glisse : « On a des vidĂ©os de toi, un peu osĂ©es, avec ton assistante. Mais je suis ton ami, je vais les dĂ©truire. »

Oui, c’est arrivĂ©, selon l’auteur Dan Halper.

Clinton a compris immĂ©diatement. Ce n’était pas une nĂ©gociation pacifique, mais une prise d’otage.
IsraĂ«l, peut-ĂȘtre paranoĂŻaque, voulait savoir ce que la Maison Blanche avait dit Ă  Arafat dans cette lettre.

Fait remarquable, la NSA a enquĂȘtĂ© pour identifier MEGA, probablement un espion de haut rang avec accĂšs Ă  Clinton ou son entourage. Mais, soudain, l’enquĂȘte s’est arrĂȘtĂ©e, sans explication.

Deux ans plus tard, Gordon Thomas, dans Gideon Spies, explique pourquoi. Les IsraĂ©liens auraient menacĂ© de publier les enregistrements de Clinton et Lewinsky si l’enquĂȘte sur MEGA continuait.

Et voilĂ , plus rien sur MEGA.
Le groupe de pression MEGA
Un an plus tard, en mai 1998, Lisa Miller, du Wall Street Journal, publie un article intitulĂ© « Les titans de l’industrie s’unissent aux philanthropes juifs ».

L’article Ă©voque le MEGA Group, un club exclusif de milliardaires juifs, avec une cotisation annuelle de 30 000 dollars, se rĂ©unissant secrĂštement deux fois par an pour influencer la politique amĂ©ricaine envers IsraĂ«l.

En 2001, le journaliste israélien Israel Shamir révÚle des détails. Il mentionne un individu surnommé MEGA au sein du groupe. Je cite :

« Le prĂ©sident du CongrĂšs mondial juif a rĂ©uni 50 des Juifs amĂ©ricains les plus riches et influents Ă  Manhattan. Sans presse ni projecteurs, juste deux lignes dans le journal. Ils ont lancĂ© un programme de relations publiques nommĂ© Emet – ‘VĂ©rité’ en hĂ©breu – pour orienter l’opinion publique amĂ©ricaine sur la politique israĂ©lienne. Ce groupe s’est autoproclamĂ© MEGA Group.

Ce nom Ă©tait apparu deux ans plus tĂŽt comme celui d’un espion infiltrĂ© au plus haut niveau de l’État amĂ©ricain. Mais les experts se sont trompĂ©s : MEGA n’était pas un agent, c’était le patron.
Plus qu’une cabale, MEGA fait avancer les choses au Moyen-Orient. Ce n’est pas de la magie, c’est de l’argent. Beaucoup d’argent. Ils ne contrĂŽlent pas les États-Unis ou IsraĂ«l, mais leur pouvoir est immense. Imaginez : 50 milliardaires unis en un rĂ©seau, c’est une force mondiale. »
Fin de citation.

Bronfman et Wexner, encore
Le MEGA Group a été fondé par deux hommes : Edgar Bronfman et Les Wexner.

Bronfman, un nom rĂ©current, a travaillĂ© avec Epstein sur une transaction bancaire douteuse qui a attirĂ© l’attention de la SEC avant la faillite de la banque. Il Ă©tait aussi prĂ©sident du CongrĂšs mondial juif et a collaborĂ© avec Robert Maxwell pour nĂ©gocier l’émigration des Juifs russes vers IsraĂ«l, probablement contre une grosse somme d’argent.
Quant Ă  Wexner, il est la clĂ© de la fortune d’Epstein. Nous le savons.

Monica brille

Revenons Ă  Monica Lewinsky via Wexner.
Quel scandale Ă  l’époque ! Mais certains dĂ©tails ont peut-ĂȘtre Ă©chappĂ©.
Que vous rappelez-vous ? Pour moi, c’est un souvenir marquant des annĂ©es quatre-vingt-dix : mes parents, scotchĂ©s devant la tĂ©lĂ©, incrĂ©dules. Le scandale Lewinsky et le procĂšs d’O.J. Simpson dominaient les infos. L’histoire du cigare, une folie !
Puis Monica a refait surface, présentée comme une victime injustement traitée.
Elle a dû témoigner lors de la tentative de destitution de Clinton. Voici un extrait [min. 12:27] :

« Question : Le prĂ©sident Clinton vous a-t-il dit ce qu’il fallait Ă©crire dans votre dĂ©claration officielle pour Ă©viter de tĂ©moigner ?

Monica Lewinsky : Nous en avons parlĂ© lors de mon tĂ©moignage au grand jury. De mĂ©moire, đŸ”œ
3.
il y avait plusieurs options, de dire quelque chose d’innocent Ă  nier la relation. N’étant pas avocate, je pensais que tout Ă©tait possible.

Question : Vous a-t-il suggéré une version précise ?

Monica Lewinsky : Non, je n’ai jamais dit cela.

Question : Donc, aucune discussion sur le contenu de la déclaration ?

Monica Lewinsky : Non, pas de discussion à ce sujet. »


 Monica ne s’efface pas
Dans cet extrait, Monica est posée, crédible, sincÚre.
Aujourd’hui, elle est une icĂŽne fĂ©ministe. On dit : « Pauvre fille, simple assistante, dĂ©testĂ©e parce que Clinton Ă©tait adorĂ©. » Il Ă©tait un prĂ©sident cool, aimĂ© de tous.

À l’époque, on la traitait de traĂźnĂ©e. Mais aujourd’hui, on revise l’histoire : c’était injuste. Je me souviens qu’elle a quittĂ© le pays, sa vie dĂ©truite par le scandale. Et maintenant, elle est de retour, avec son propre podcast.

Voyez sa page [min. 14:23]. Reclaiming Monica Lewinsky. On ressent l’élan : « Bravo, Monica, reprends ton nom ! Ils t’ont salie, c’était injuste. »

Pour sa réhabilitation, elle est apparue dans Call Her Daddy, un podcast sur des femmes assumant leurs aventures sexuelles. Voici un extrait [min. 15:05] :

« Alex Cooper : Comment les insultes, les tentatives de vous rabaisser, ont-elles fini par s’estomper ? Comment vous sentiez-vous ?

Monica Lewinsky : Toute personne dans une liaison extraconjugale, surtout les jeunes femmes, part d’un manque d’estime de soi. J’ai toujours eu ce problĂšme. C’était un cauchemar : entendre le pire de ce que vous pensez de vous, amplifiĂ© par le monde entier. Sans ma famille pour me rappeler qui j’étais, je n’aurais pas survĂ©cu. »

Bravo. Quel courage. Les mots justes sont lĂ  : slutshaming – reprocher Ă  quelqu’un d’ĂȘtre une traĂźnĂ©e, ce qui est interdit. On doit soutenir Monica, la victime apparente.

Une assistante soigneusement choisie

Mais qui Ă©tait vraiment la famille de Monica ? On peut se poser la question, non ? Monica, si tu lis ceci, j’aimerais discuter, j’ai des questions.

Monica est née dans une famille de Juifs allemands et lituaniens. Elle semble crédible, et pour cause : elle a fait du théùtre enfant. Beaucoup de ces figures politiques ont un passé de comédien.

Elle adorait le théùtre, au point de rejoindre le département théùtre du Beverly Hills High School aprÚs le lycée. En 1992, elle entame une relation de cinq ans avec son ancien professeur de théùtre, marié.

Sa mĂšre, elle, a Ă©tĂ© impliquĂ©e dans un scandale avec un livre, Les trois tĂ©nors, Ă©crit sous pseudonyme, contenant des allusions sexuelles troublantes, similaires Ă  l’affaire de sa fille. L’éditeur a dĂ» censurer des passages explicites.

Monica, diplĂŽmĂ©e en psychologie et théùtre, obtient miraculeusement un poste Ă  la Maison Blanche, pas n’importe lequel : assistante du chef de cabinet, Leon Panetta, futur directeur de la CIA et secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense.

Soyons clairs : on n’accĂšde pas Ă  un tel poste sans relations. Ce sont des fils ou filles de, ou des donateurs de campagne. Pas une candidature spontanĂ©e depuis la rue.

La marque de luxe Monica
Ce que Monica a dit dans Call Her Daddy – une victime jetĂ©e dans l’oubli – ne me convainc pas.

AprĂšs le scandale, elle se lance dans les sacs Ă  main, sans formation en mode. Ses sacs, objectivement, ne sont pas beaux. Regardez [min. 20:26] :
« Monica, ostracisĂ©e, a créé une ligne de sacs Ă  main. Ils semblent sortis d’un magasin discount, faits maison avec des matĂ©riaux basiques. Sa marque, Real Monica, dit : ‘Fait spĂ©cialement pour vous par Monica.’ »

Ces sacs, mĂ©diocres, ont Ă©tĂ© vendus par Henri Bendel, une enseigne de luxe. Comment ? GrĂące Ă  Les Wexner, propriĂ©taire de L Brands, incluant Henri Bendel et Victoria’s Secret, gĂ©rĂ© par Epstein. Ils ont dit : « Wow, tes sacs sont super, on les vend ! »

Le mystĂšre Wexner

RĂ©sumons : Netanyahou obtient des enregistrements compromettants de Clinton et Lewinsky, les utilise pour le faire chanter. La femme de ces enregistrements vend ses sacs dans les magasins de luxe d’une entreprise đŸ”œ
Read 4 tweets
Aug 14
🔮 La nouvelle loi de l’UE sur la « libertĂ© de la presse » europĂ©enne autorise l’arrestation des journalistes si cela est justifiĂ© par « l’intĂ©rĂȘt public ».

Dans le mĂȘme « intĂ©rĂȘt », les journalistes peuvent ĂȘtre surveillĂ©s par tous les moyens par les services secrets. Ainsi, les gouvernements ont le pouvoir d’interprĂ©ter, de réécrire et d’appliquer les rĂšgles Ă  leur discrĂ©tion, comme le relĂšve Ă©galement la presse indĂ©pendante amĂ©ricaine. Une loi orwellienne qui, tout en proclamant la « libertĂ© de la presse », prĂ©voit l’arrestation des journalistes « non conformes ».
Il y a seulement trois ans, l’Institut international de la presse dĂ©nonçait de tels actes en Russie. Aujourd’hui, l’UE les lĂ©galise.

📍 ipi.media/russia-over-tw


Comme l’a dĂ©clarĂ© Ursula von der Leyen, criant Ă  un manifestant lors d’un meeting :

« Si tu Ă©tais en Russie, tu serais arrĂȘtĂ© », alors qu’il Ă©tait prĂ©cisĂ©ment en train d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©. Dans l’Union europĂ©enne.

La « Loi europĂ©enne sur la libertĂ© de la presse » de l’Union europĂ©enne est devenue contraignante dans tous les États membres le 8 aoĂ»t, mais derriĂšre son nom se dissimule une sĂ©rie de dispositions susceptibles de restreindre les libertĂ©s qu’elle prĂ©tend protĂ©ger, selon Reclaim The Net.

📍 reclaimthenet.org/eu-media-freed


Outre les dispositions visant Ă  protĂ©ger les reporters, le rĂšglement autorise Ă©galement l’arrestation, la sanction et la surveillance des journalistes dĂšs lors que les autoritĂ©s estiment que cela rĂ©pond Ă  un « motif impĂ©rieux d’intĂ©rĂȘt public » 

Certains journalistes n’ont pas pris la peine de lire la loi, et ont mĂȘme contredit sans vĂ©rification l’affirmation du titre en la qualifiant – comment pourrait-il en ĂȘtre autrement ? – de « poutiniste » « anti-OTAN et anti-UE », j’ai sĂ©lectionnĂ© « dans l’intĂ©rĂȘt public » les articles relatifs Ă  la surveillance et Ă  l’arrestation des journalistes.

Bien que le langage juridique excessivement formel puisse ĂȘtre ardu, voici le fragment concernĂ© pour Ă©viter toute accusation de « citation hors contexte ». Notez Ă©galement le caractĂšre trompeur du texte. AprĂšs avoir affirmĂ© que les journalistes ne peuvent ĂȘtre ni surveillĂ©s ni arrĂȘtĂ©s, de nouvelles clauses introduisent des exceptions Ă  cette rĂšgle. Ainsi, il est probable que la presse de propagande euro-soviĂ©tique ne cite comme « argument factuel » que la premiĂšre partie des articles de loi concernĂ©s.

Il s’agit de l’Article 4 – Droits des fournisseurs de services de mĂ©dias, qui comprend les alinĂ©as suivants :

(3) Les États membres veillent Ă  ce que les sources journalistiques et les communications confidentielles soient effectivement protĂ©gĂ©es.

Les États membres s’abstiennent de prendre les mesures suivantes :

(a) contraindre les fournisseurs de services de médias ou leur personnel éditorial à divulguer des informations relatives aux sources journalistiques ou aux communications confidentielles, ou susceptibles de les identifier, ou contraindre toute personne qui, en raison de sa relation habituelle ou professionnelle avec un fournisseur de services de médias ou son personnel éditorial, pourrait détenir de telles informations, à les divulguer ;

(b) arrĂȘter, sanctionner, intercepter ou enquĂȘter sur les fournisseurs de services de mĂ©dias ou leur personnel Ă©ditorial, ou soumettre ceux-ci ou leurs locaux professionnels ou privĂ©s Ă  une surveillance, une perquisition ou une saisie, dans le but d’obtenir des informations relatives aux sources journalistiques ou aux communications confidentielles, ou susceptibles de les identifier, ou arrĂȘter, sanctionner, intercepter ou enquĂȘter sur toute personne qui, en raison de sa relation habituelle ou professionnelle avec un fournisseur de services de mĂ©dias ou son personnel Ă©ditorial, pourrait dĂ©tenir de telles informations, ou soumettre ceux-ci ou leurs locaux professionnels ou privĂ©s Ă  une surveillance, une perquisition ou une saisie, dans le but d’obtenir de telles informations ; đŸ”œImage
2.
(c) installer un logiciel de surveillance intrusif sur tout matériel, dispositif numérique, machine ou outil utilisé par les fournisseurs de services de médias, leur personnel éditorial ou toute personne qui, en raison de sa relation habituelle ou professionnelle avec un fournisseur de services de médias ou son personnel éditorial, pourrait détenir des informations relatives aux sources journalistiques ou aux communications confidentielles, ou susceptibles de les identifier.

(4) Par dĂ©rogation Ă  l’alinĂ©a (3), points (a) et (b) du prĂ©sent article, les États membres peuvent prendre l’une des mesures mentionnĂ©es dans cet alinĂ©a, Ă  condition que celle-ci :

(a) soit prĂ©vue par le droit de l’Union ou le droit national ;

(b) respecte l’article 52,
paragraphe 1, de la Charte des droits fondamentaux de l’Union europĂ©enne et autres actes lĂ©gislatifs de l’Union ;

(c) soit justifiĂ©e au cas par cas par un motif impĂ©rieux d’intĂ©rĂȘt public et proportionnĂ©e ; et

(d) fasse l’objet d’une autorisation prĂ©alable d’une autoritĂ© judiciaire ou d’une autoritĂ© dĂ©cisionnelle indĂ©pendante et impartiale, ou, dans des cas exceptionnels et urgents dĂ»ment justifiĂ©s, soit autorisĂ©e ultĂ©rieurement par une telle autoritĂ© sans dĂ©lai injustifiĂ©.

(5) Par dĂ©rogation Ă  l’alinĂ©a (3), point (c), les États membres peuvent installer un logiciel de surveillance intrusif, Ă  condition que l’installation :

(a) respecte les conditions Ă©numĂ©rĂ©es Ă  l’alinĂ©a (4) ; et
(b) soit effectuĂ©e dans le but d’enquĂȘter sur l’une des personnes mentionnĂ©es Ă  l’alinĂ©a (3), point (c), pour :
(i) les infractions Ă©numĂ©rĂ©es Ă  l’article 2, paragraphe 2, de la dĂ©cision-cadre 2002/584/JAI, punies dans l’État membre concernĂ© d’une peine ou d’une mesure de sĂ»retĂ© privative de libertĂ© d’une durĂ©e maximale d’au moins trois ans ; ou
(ii) d’autres infractions graves punissables dans l’État membre concernĂ© d’une peine privative de libertĂ© ou d’une mesure de sĂ»retĂ© privative de libertĂ© d’une durĂ©e maximale d’au moins cinq ans, conformĂ©ment Ă  la lĂ©gislation de cet État membre.

Les États membres s’abstiennent de prendre les mesures mentionnĂ©es Ă  l’alinĂ©a (3), point (c), lorsque une mesure telle que mentionnĂ©e aux points (a) ou (b) de cet alinĂ©a serait adĂ©quate et suffisante pour obtenir les informations requises.

(6) Les États membres veillent Ă  ce que les mesures de surveillance mentionnĂ©es Ă  l’alinĂ©a (3), point (b), et l’installation de logiciels de surveillance intrusifs mentionnĂ©s au point (c) de cet alinĂ©a soient rĂ©guliĂšrement examinĂ©es par une autoritĂ© judiciaire ou une autoritĂ© dĂ©cisionnelle indĂ©pendante et impartiale pour dĂ©terminer si les conditions justifiant leur utilisation sont toujours remplies.

En d’autres termes, tout repose sur l’interprĂ©tation discrĂ©tionnaire des autoritĂ©s dans les cas qu’elles souhaitent justifier par un « motif impĂ©rieux d’intĂ©rĂȘt public ».

Ursula von der Leyen a saluĂ© l’adoption de cette lĂ©gislation sur les rĂ©seaux sociaux, dĂ©clarant : « Une presse libre et indĂ©pendante est un pilier essentiel de notre dĂ©mocratie. Avec la Loi europĂ©enne sur la libertĂ© de la presse, nous souhaitons renforcer sa protection. Cela permet aux journalistes de poursuivre leur travail essentiel en toute sĂ©curitĂ©, sans interruption ni intimidation. »

Bien que la loi prĂ©voie des mesures de protection, telles que l’interdiction des logiciels espions ou de la contrainte Ă  rĂ©vĂ©ler des sources, ces garanties sont compromises par les dĂ©rogations intĂ©grĂ©es. Les gouvernements peuvent les contourner si leurs actions sont autorisĂ©es par la lĂ©gislation nationale ou europĂ©enne et jugĂ©es proportionnelles Ă  un « intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral » vaguement dĂ©fini.

Cette autorisation s’étend aux technologies de surveillance intrusives dans les cas liĂ©s Ă  des infractions punies d’une peine d’emprisonnement maximale de trois ans ou plus, une liste qui inclut le terrorisme, la traite des ĂȘtres humains, ainsi que des infractions qualifiĂ©es de « racisme et xĂ©nophobie ».
La lĂ©gislation impose Ă©galement Ă  chaque đŸ”œ
3.
pays de tenir des registres répertoriant les propriétaires et les adresses des médias. Elle cible la prétendue « désinformation », accusant certains médias de manipuler le marché unique pour diffuser des fausses informations.

Les grandes plateformes en ligne sont qualifiĂ©es de goulots d’étranglement pour l’accĂšs aux informations, accusĂ©es de favoriser la polarisation.
Pour y remĂ©dier, l’UE promeut une coopĂ©ration renforcĂ©e entre les autoritĂ©s nationales de rĂ©gulation, supervisĂ©e par un Conseil europĂ©en pour les services de mĂ©dias, composĂ© des autoritĂ©s de rĂ©gulation des États membres et d’un reprĂ©sentant de la Commission. Bien que prĂ©sentĂ© comme indĂ©pendant, le secrĂ©tariat de ce conseil est dirigĂ© par la Commission, ce qui lui confĂšre un avantage dans le processus dĂ©cisionnel. Une sorte de « MĂšre de la censure ».

Un autre aspect de la législation vise à promouvoir les « médias fiables » et à renforcer les stations publiques de radio et de télévision par des processus de nomination transparents et un financement public stable.
Des rĂ©unions annuelles entre les officiels de l’UE, les entreprises d’internet, les reprĂ©sentants des mĂ©dias et les ONG sont encouragĂ©es pour Ă©valuer la mise en Ɠuvre des initiatives de lutte contre la dĂ©sinformation.
Bien que prĂ©sentĂ©e comme un bouclier pour la libertĂ© de la presse, la structure de la loi donne Ă  Bruxelles et aux autoritĂ©s nationales la possibilitĂ© de dĂ©cider quelles voix peuvent rester actives et lesquelles peuvent ĂȘtre rĂ©duites au silence. En autorisant les arrestations, la surveillance et une implication accrue de l’État dans le paysage mĂ©diatique, elle risque de se transformer d’une mesure de protection en un outil de contrĂŽle, conclut la presse indĂ©pendante amĂ©ricaine.
Le site du journaliste roumain Marius Tucă, « Mișcarea de Rezistență » a traduit une analyse rĂ©vĂ©lant d’autres aspects, notamment concernant les « listes noires » et les « listes blanches » que le systĂšme Ă©tablira pour les sites de presse.
La voici :

La nouvelle Loi europĂ©enne sur la libertĂ© de la presse autorise l’arrestation des journalistes si cela est dans « l’intĂ©rĂȘt public »
La nouvelle Loi europĂ©enne sur la libertĂ© de la presse, rĂ©cemment entrĂ©e en vigueur dans tous les États membres de l’Union europĂ©enne, vise Ă  protĂ©ger l’indĂ©pendance de la presse et la confidentialitĂ© des sources journalistiques.

Cependant, certaines dispositions controversĂ©es permettent, dans des situations justifiĂ©es par « l’intĂ©rĂȘt public », l’arrestation des journalistes. Cette exception soulĂšve des interrogations sur l’équilibre entre la protection de la libertĂ© d’expression et la nĂ©cessitĂ© de lutter contre la dĂ©sinformation ou les menaces graves, telles que le terrorisme et le racisme. Dans ce contexte, le nouveau cadre lĂ©gislatif suscite des dĂ©bats animĂ©s sur les limites de la libertĂ© de la presse en Europe contemporaine.

La Loi europĂ©enne pour la libertĂ© de la presse (European Media Freedom Act) est appliquĂ©e dans tous les États membres de l’Union europĂ©enne depuis le 8 aoĂ»t, avec pour objectif principal de protĂ©ger la libertĂ© de la presse et la confidentialitĂ© des sources journalistiques. Cette lĂ©gislation constitue une Ă©tape importante pour soutenir la dĂ©mocratie et le pluralisme des mĂ©dias en Europe.

Cependant, malgrĂ© ses objectifs fondamentaux, la loi prĂ©voit des situations dans lesquelles la libertĂ© de la presse peut ĂȘtre restreinte. Les articles 3(b) et 4(c) stipulent que l’arrestation des journalistes est possible si elle est justifiĂ©e par un « motif impĂ©rieux d’intĂ©rĂȘt public », Ă©valuĂ© au cas par cas.
Ainsi, les États membres sont empĂȘchĂ©s de prendre des mesures telles que l’arrestation, la sanction, l’interception ou l’inspection des fournisseurs de services de mĂ©dias, sauf en prĂ©sence d’un motif majeur d’intĂ©rĂȘt public.

La loi inclut Ă©galement plusieurs dispositions visant Ă  lutter contre la « dĂ©sinformation ». La prĂ©sidente de la Commission europĂ©enne, Ursula von der Leyen, a soulignĂ© qu’« une presse đŸ”œ
Read 5 tweets

Did Thread Reader help you today?

Support us! We are indie developers!


This site is made by just two indie developers on a laptop doing marketing, support and development! Read more about the story.

Become a Premium Member ($3/month or $30/year) and get exclusive features!

Become Premium

Don't want to be a Premium member but still want to support us?

Make a small donation by buying us coffee ($5) or help with server cost ($10)

Donate via Paypal

Or Donate anonymously using crypto!

Ethereum

0xfe58350B80634f60Fa6Dc149a72b4DFbc17D341E copy

Bitcoin

3ATGMxNzCUFzxpMCHL5sWSt4DVtS8UqXpi copy

Thank you for your support!

Follow Us!

:(