Quelques principes de base à l'usage des professionnels de l'enfance:
- Il n'y a nullement besoin de spéculer sur l'origine d'un trouble psychologique, comportemental, ou d'apprentissage. Sauf rares cas d'anomalies génétiques ou cérébrales, il est impossible de déterminer 🧵
l'étiologie d'un trouble développemental chez un enfant donné. Et ce n'est pas nécessaire.
- Si l'enfant a un trouble, on ne suppose pas par défaut que les parents sont la cause du trouble. Ce n'est en général pas le cas.
- Même quand les parents sont bizarres ou défaillants
(il y en a, parmi les parents d'enfants avec comme sans TND), cela peut être un facteur aggravant, mais cela ne fait pas d'eux pour autant la cause primaire du trouble.
- Les problèmes des parents ne sont jamais une bonne raison de refuser un diagnostic ni une prise en charge
adaptée à l'enfant.
- Une prise en charge psychologique des parents (lorsqu'elle est nécessaire) n'est pas en soi un traitement du trouble de l'enfant ni un substitut à un diagnostic et une prise en charge adéquate.
- La maltraitance et la négligence, ça existe, mais ça requiert
des preuves objectives. Ça ne se suppose pas juste en voyant un trouble chez l'enfant.
- Une recherche de diagnostic (même insistante) pour son enfant qui a un trouble est un comportement parfaitement normal pour un parent.
- Ne pas vouloir laisser son enfant avec TND dans une
prise en charge psychologique opaque, sans diagnostic, sans objectif explicite, sans compte-rendu, ce n'est pas un refus de soins.
- Vouloir changer de professionnel de santé pour son enfant, c'est un droit, pas un refus de soins.
- Le syndrome de Münchhausen par procuration
existe, mais c'est quelque chose de rarissime que vous n'avez probablement jamais vu. Lorsqu'il s'observe, les troubles imposés à l'enfant sont généralement somatiques, pas psychologiques. Si l'enfant a un trouble qui se présente comme un TND, c'est certainement un TND, pas un
Après une semaine de debunking des salades du Dr Saldmann sur France TV, on tire quelques leçons dans ma dernière chronique: 1) les médias généralistes diffusent bien trop souvent de fausses informations scientifiques ou sur la santé; 2) c'est le fait de journalistes non 🧵
scientifiques et non formés à l'information scientifique; 3) ces journalistes ne sont généralement pas conscients des exigences particulières de l'information scientifique, et parfois même pas conscients que l'information qu'ils diffusent est de nature scientifique. 4) comme ces
journalistes ne sont pas compétents pour vérifier eux-mêmes les sources scientifiques, ils doivent s'en remettre à des tiers. 5) Mais ils ne savent pas identifier les experts compétents sur un sujet scientifique. Plutôt que de consulter leurs publications scientifiques
Après les lampes magiques, les lunettes, les polices et les sous-titres, voici l'écran pour personnes dyslexiques!
Le fait que les théories visuelles de la dyslexie n'aient jamais été validées scientifiquement ne bride nullement les appétits des entrepreneurs. 🧵 1/6
Voici quelques sources pour évaluer toutes ces prétentions.
Évaluation de la police Dyslexie: 2/6 buff.ly/3HDCFPS
Puis ce deuxième: Les surdoués ont-ils un fonctionnement cérébral qualitativement différent?
Sachez que d'autres articles sont en préparation! scilogs.fr/ramus-meninges…
@ngauvritparis@MagCortex@Cognition_ENS C'est même "Lire UNIQUEMENT notre article qui affirme exactement le contraire" puisque le lien du mien n'est même pas donné !
@ngauvritparis@MagCortex@Cognition_ENS Bon, à leur décharge, cet article renvoie les deux positions dos à dos. Mais de ce point de vue le titre est trompeur puisqu'il prend parti pour une position.
Quoique récent, cet article a sans doute été publié sans voir notre nouvelle étude. Une mise à jour pourrait être utile.
@ngauvritparis@MagCortex@Cognition_ENS S'il y a un article du @MagCortex qui devrait être retiré avec de plates excuses aux lecteurs, c'est celui-ci: cortex-mag.net/neuromythe-3-l…
qui présente comme un neuromythe un fait établi par des dizaines d'études et 3 méta-analyses, dont une est citée pour lui faire dire autre chose.
ALERTE #fakenews#fakemed#autisme#packing
Dans un livre qui vient de paraitre "Controverses sur l'autisme: Décrypter pour dépasser les antagonismes", la sociologue Brigitte Chamak consacre un chapitre au packing, dans lequel elle affirme: (1/5)
"Un programme hospitalier de recherche clinique (phrc), mis en œuvre par Pierre Delion et ses coll. entre 2008 et 2015, a donné lieu à une publication internationale en 2018. (2/5)
Les résultats obtenus confirment l’effet positif des enveloppements sur les comportements préjudiciables graves (Delion et coll., 2018)." (3/5) cairn.info/controverses-s…