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Thread de @Topiramatee informatif+++ pour rétablir des bonnes pratiques médico-pharmaceutiques, et corriger une présentation médiatique très simpliste de certains protocoles sanitaires.
Attardons nous sur l'exemple des bandelettes urinaires...
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Quand on écoute les médias, si vous êtes une femme et que ça brûle quand vous urinez, il suffit d'aller à la pharmacie, et hop, un sachet de fosfomycine et on n'en parle plus...
Sauf que bien heureusement, ça ne se passe pas comme ça, car c'est un peu plus compliqué...
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Devant une cystite SIMPLE, il est recommandé de réaliser une "bandelette urinaire".
Mais pourquoi ?
Pour savoir s'il y a bien une cystite.
Oui et non... pas seulement !
Ça sert aussi à orienter le traitement, car le fameux sachet de fosfomycine n'est pas toujours adapté...
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Pour comprendre, il faut revenir à la fonction d'une "bandelette urinaire".
2 tests nous intéressent dans le cadre d'une suspicion de cystite SIMPLE :
A) la leucocyturie
B) les nitrites
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Le test de leucocyturie s'appuie sur une réactif coloré, qui détecte l'activité de l'estérase granulocytaire.
En bref, c'est une enzyme présente dans les polynucléaires (neutrophiles++), qui se concentrent habituellement sur un site d'infection revmed.ch/revue-medicale…
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Plus ces leucocytes (globules blancs) se concentrent sur le site d'infection (en l'occurrence, voies urinaires distales, proches de la vessie et de l'urètre), plus il y a d'estérase granulocytaire dans les urines, et plus le test coloré va être intense sur la bandelette...
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L'autre test sont les nitrites.
Cette fois, on cherche à mettre en évidence une enzyme bactérienne, la nitrate réductase, présente notamment chez les Entérobactérales.
Dans le cas des cystites simples chez les Femmes, l'Entérobactérale n°1 est Escherichia coli...
8/11
Et c'est là que ça se complique !
Car si E. coli est n°1, il est loin d'être toujours derrière votre cystite.
Et notamment si vous êtes une femme de 15-30 ans, dans 10% des cas, c'est en fait un Staphylococcus saprophyticus qui vous incommode... infectiologie.com/UserFiles/File…
9/11
Et alors !? me direz-vous...
Et alors ? vous répondrai-je... Et alors l'objectif est de traiter votre cystite simple.
Le choix de 1ère intention est la fosfomycine.
Et quelle est la particularité de Staphylococcus saprophyticus ?... 😅 em-consulte.com/article/282949…
10/11
Aaahhhh !.... mais euh, quel rapport avec les nitrites sur la bandelette urinaire ?
C'est bien il y en a 2 qui suivent ! 😅
Eh ben, dans votre grande chance, S. saprophyticus ne possède pas l'enzyme capable de faire virer le réactif "nitrites" ! microbes-edu.org/professionel/d…
11/11
Dans si leuco (+++)/nitrites (-), et clinique de cystite SIMPLE chez une femme, alors il faut penser+++ au S. saprophyticus (surtout si elle a 15-30 ans), et dans ce cas, on oublie la fosfomycine.
Merci la bandelette, merci le pharmacien, et merci le protocole sanitaire.
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1/12
Mon cerveau essaie désespérément de comprendre à quel jeu/rôle joue l'administration américaine derrière ses personnages d'abrutis, illuminés, salopards...
J'en suis arrivé à faire l'hypothèse qu'ils s'adaptent à ce que ces 5 dernières années ont provoqué...
2/12
Depuis 2020, on a vu explosé les mouvements complotistes, populistes, le rejet parfois violent de la science, et une sorte de frénésie voire rage de racisme, xénophobie, communautarismes en tous genres...
On est maintenant dans une ère où les faits n'importent plus...
3/12
Je vois autour de moi, des gens (plutôt au-delà de 50 ans), totalement absorbé par les vidéos qu'ils voient défiler sur les réseaux sociaux.
Ce sont soit des charlataneries mercantiles, soit des vidéos de propagande communautariste déguisée en "coaching"...
1/12
J'aimerais insister sur 2 points en lien avec cette 1ère estimation d'efficacité pour le vaccin anti-grippal cette année.
Tout d'abord, les données produites par le réseau Sentinelles, sont présentées par SPF, sans précision sur l'outcome concerné...
2/12
On parle donc d'efficacité vaccinale, mais sans savoir s'il s'agit de l'efficacité :
A) anti-infection ? Peu probable, car il n'y a pas d'étude basée sur un dépistage PCR systématique
B) anti-forme symptomatique ? Possible car basé sur réseau de médecins de ville...
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C) anti-hospitalisation ou décès ? On ne sait pas car le rapport SPF ne précise pas si l'efficacité est mesurée en termes de ↘️ d'hospitalisations/décès.
Si on reprend la synthèse du CDC sur les années 2004 à 2020, on reste cohérent...
1/6 Petit thread intégré à une discussion enrichissante, ce jour.
Ci-dessous les % respectifs de Covid, Grippe et infections à VRS recensées à l'hôpital (RENAL) ou en labo de ville (RELAB), sur la période de surveillance hivernale... pasteur.fr/sites/default/…x.com/C_A_G0101/stat…
2/6 Pour rappel, comme il s'agit uniquement de données issues des PCR hospitalières, ou des PCR triplex prescrites en ville, il s'agit bien de MALADES, en l'occurrence des "syndromes grippaux", "infections respiratoires aigües", "pneumonies"...
3/6 De la même façon qu'on ne disserte pas sur la température d'un jour donné, mais sur la tendance couvrant l'ensemble d'une période de surveillance, on fait pareil en épidémio, avec ici les % cumulés sur la période des infections DITES "hivernales" 😅...
1/7 Comme j'adore les dissonances cognitives, on va parler de la vague d'infections respiratoires qui plonge actuellement les hôpitaux dans la crise.
On va s'attarder sur 2 discours qu'on entend très souvent ces dernières années, mais qui se "marient" très mal en fait 😅...
2/7 Le 1er discours, c'est celui qui vous incite à rechercher le maintien de votre immunité acquise via des réinfections successives, censées vous éviter des formes graves d'infection...
Exemple 🔽 qui ne veut que votre bien 🤡
3/7 Le 2nd discours c'est celui qui met en avant l'âge avancé des patients hospitalisés ou tués par ces infections (majorité de personnes âgées de >65 ans, cf. stats de SPF).
Ce sont donc les personnes qui ont connu le plus d'années d'épidémie, et donc de réinfections...
1/6 Dans ce mini thread j'ai oublié un autre mécanisme indirect qui peut potentiellement lié infection et cancer, sans passer par une oncogénicité intrinsèque du virus (capacité à transformer les cellules qu'il infecte en cellules tumorales)...
2/6 Cet autre mécanisme c'est la ↘️ d'expression du CMH-1 à la surface des cellules infectées par SARS-CoV-2.
Une caractéristique qui le différencie+++ des virus Influenza qui ont au contraire tendance à ↗️ cette expression...
3/6 Cette caractéristique de SARS-CoV-2 l'aide à échapper à l'immunité adaptative, notamment à l'action des Ly T CD8+ qui détectent les cellules infectées via des peptides viraux présentés via le CMH-1 à leur surface.
Cette faculté ↗️ depuis Omicron
1/5 Un point à ne pas oublier, c'est que la capacité à un induire le cancer n'est pas le seul risque à évaluer.
Via l'inflammation induite par une infection, la prévalence des cancer peut aussi ↗️, même sans oncogénicité intrinsèque du virus...
2/5 La Covid est une infection apparue vers fin 2019/2020, et dont la prévalence n'a vraiment explosé qu'à partir de fin 2021 avec l'arrivée du variant BA.1.
Elle se surajoute aux infections endémiques pré-existantes, et ↗️ la fréquence d'épisodes infectieux dans la population...
3/5 Ainsi, la population connaît plus fréquemment des épisodes d'inflammation respiratoire et/ou systémique.
Or le lien entre inflammation et cancers est largement décrit dans la littérature scientifique...