1/n « Les chiffres, c’est comme les gens. En les torturant suffisamment, on leur fait dire ce qu’on veut ». Trucs et astuces pour embellir la mariée quant à la (prétendue) efficacité contre la transmission :
(Image, long discours, toussa toussa…)
2/n Récemment, un expert a qualifié de « fausse information » le fait de dire publiquement qu’on savait depuis le début que le vaccin n’empêchait pas la transmission…
3/n Et il fournit ses sources dans un tableau indiquant les chiffres d’efficacité contre la transmission de diverses études. Le critère utilisé pour étudier la transmission étant l’infection asymptomatique.
4/n Mais il suffit d’aller voir les données pour confirmer qu’il s’agit (encore une fois) de présenter les résultats de manière à donner l’impression d’une efficacité élevée. Un peu comme le célèbre slogan du Loto…
5/n Le résumé de la première étude fournie en référence indique effectivement que le vaccin a une efficacité de 85 % contre les infections symptomatiques et asymptomatiques (Tests PCR +)
7/n Il s’agit d’une efficacité basée sur la différence de risque RELATIF : celle mesurée entre les deux groupes : il y a eu 902 tests PCR + sur 442.605 soignants non vaccinés (soit 20 sur 10.000) et 3 tests PCR + sur 5.829 soignants vaccinés (soit 5 sur 20.000)
8/n L’efficacité relative 7 jours après la deuxième dose est calculée selon la formule : (1 - Risk Ratio ajusté) X 100 : donc : efficacité relative = (1 - 0,15) x 100 = 85 %.
9/n Mais, qu’en est-il si on regarde le risque ABSOLU ?
Si je suis un soignant non vacciné : j’ai 20 risques sur 10.000 (0,20 %) d’avoir un test PCR +
Si je suis un soignant vacciné : j’ai 5 risques sur 10.000 (0,05 %) d’avoir un test PCR +
10/n La réduction du risque absolu (Absolute Reduction Risk) est de : 0,20 % - 0;05 % = 0,15 %
Ce qui signifie que le risque qu’une personne vaccinée ait un test PCR positif est 0,15 % plus faible que celui d’une personne non vaccinée.
11/n Image, long discours, toussa toussa :
En ‰
12/n Quand on présente les chiffres en réduction du risque absolu, cela fait déjà moins rêver…
(Le loto n’a pas choisi de dire que 100 % des perdants ont, eux aussi, tenté leur chance)
13/n Mais, ce n’est pas tout… Et les petits malins qui ont regardé le tableau des données attentivement l’ont certainement remarqué…
14/n Car si cette efficacité « miracle » est obtenue 7 jours après la deuxième dose (et on ne sait pas pendant combien de temps car l’étude ne va pas plus loin que 14 jours après la deuxième dose), on remarque en revanche
15/n qu’entre le 4ème et le 13 ème jour après la première dose, l’incidence des tests PCR + chez les soignants vaccinés est plus importante que chez les soignants non vaccinés (26 pour 10.000 contre 20 pour 10.000)
16/n Si on calcule l’efficacité relative = (1 - Risk Ratio) x 100 = (1 - 0,26/0,20) x 100 = (1-1,3) x 100 = -30 % : soit une efficacité relative négative de 30 % durant cette période.
17/n Ce qui explique le choix du délai de 14 jours pour considérer une personne comme vaccinée dans toutes les études d’efficacité et les statistiques.
18/n Tous ceux qui ont utilisé cette étude pour affirmer que le vaccin avait une efficacité sur la transmission savaient donc aussi dès avril 2021 que les personnes vaccinées présentaient plus de risques de transmettre le virus durant une 10aine de jours après la première dose
19/n Et pourtant, à aucun moment ils n’ont prévenu de cette augmentation temporaire de risque ! Alors, qui désinforme réellement ?
20/n En ce qui concerne les « dizaines d’études » qui prouveraient que « la réduction de la transmission est indiscutable », hé bien, leur méthodologie est identique :
21/n Ainsi, la deuxième étude donnée en référence (Amit et al.) annonce une efficacité relative sur la transmission de 75 % .
25/n Mais la réduction du risque absolu n’est que de 1,25 %
26/n Ce n’est évidemment pas un scoop mais cela vaut la peine d’être rappelé de temps en temps : l’efficacité de 95 % contre la maladie vantée comme le miracle du siècle, c’était aussi une efficacité RELATIVE.
La réduction absolue du risque n’était que de 0,84 %
28/n Dans ce document émanant de la FDA et traitant de la manière dont il convient de communiquer au sujet des risques et des bénéfices, on peut lire :
29/n « Les patients peuvent être indûment influencés lorsque les informations sur les risques sont présentées en utilisant une approche de risque relatif; cela peut aboutir à des décisions sub optimales. Un format de risque absolu devrait être utilisé »
30/n Les « influenceurs médicaux » qui vous présentent l’efficacité des vaccins (quel que soit le critère sur lequel elle porte et y compris concernant la transmission) sous la forme de l’efficacité relative savent donc que vous êtes « indûment influencé » par cette approche.
1/n Je n’imaginais quand même pas que les chevaliers de la science avaient aussi un problème de compréhension avec le concept de calendrier. Selon eux, le décret du 27 MAI 2020 est paru DEUX JOURS après l’avis du 23 MARS que j’ai partagé.
1/n Les détectives de la science inventent (encore) une nouvelle législation éthique : selon eux, l’IHU aurait dû demander l’autorisation d’un CPP pour doser l’HCQ… Alors que le suivi de ces dosages était une recommandation de la Haute Autorité de Santé.
2/n Pour la HAS, ces prélèvements faisaient partie du suivi indispensable des patients Covid à qui elle était prescrite (comme le suivi cardiaque par ECG d’ailleurs). Aucune autorisation d’un CPP n’était donc légalement requise pour prélever du sang afin de faire ces dosages.
1/n Il faut bien reconnaître que les détectives de la science ont un certain talent : ils ont réussi à convaincre un éditeur qu’il y avait un problème éthique dans une recherche de l’IHU qui concerne des analyses sur des cacas de SINGES ramassés dans la forêt ! @MartinZ_uncut
3/n L’autorisation éthique donnée par le Comité d’Ethique National du Cameroun concernait une étude sur les SIVs chez les primates (virus d’immunodéficienne simienne) : étude pour laquelle il fallait des selles de singes afin d’y doser les anticorps anti SIV
1/n On a découvert un nouveau réflexe de Pavlov grâce aux chevaliers de la science : il suffit de questionner le respect de l’éthique par des équipes autres que celles de l’IHU pour qu’ils répondent automatiquement que ce sont des soins « standards »
2/n Ce n’est pas moi qui ai posté les commentaires sur PubPeer mais, puisqu’il paraît que j’y aurais été « recalée » par Encoelia furfuracea, je vais lui répondre ici…
3/n Avant toute chose - puisque LE sujet, c’est le respect de la législation éthique - il faut rappeler quel était ce cadre légal en France en 2000 : il y avait deux catégories de recherches biomédicales : avec bénéfice individuel direct et sans bénéfice individuel direct.
1/n Une des rares publications du Dr Ratignier (ANSM), datée de 2000, ne mentionne pas d’autorisation du comité d’éthique approprié (CCPPRB) alors que la loi imposait d’en obtenir une pour ce type de recherche nécessitant des prélèvements de sang.
3/n La description de la méthode montre qu’il s’agit clairement d’une recherche biomédicale sans bénéfice individuel direct (selon les catégories de recherches de la loi Huriet-Serusclat datant de 1988)
1/n Pradelle et al. : les auteurs de la modélisation et ceux qui en ont fait la promotion disposaient d’un moyen facile de vérifier la fiabilité de la méthodologie : cet article de la RTBf publié le 20 mai 2020 (juste après la parution de l’étude du Lancet).
2/n et dans lequel 3 experts confirment qu’il n’y a pas eu de surmortalité attribuable à l’usage de l’HCQ en Belgique. Ils expliquent que les doses utilisées pour l’étude du Lancet étaient bien plus fortes que celles utilisées en Belgique.
3/n Par ailleurs, et même si c’est une erreur de moindre importance, l’utilisation de l’HCQ en Belgique (comme dans de nombreux autres pays) a été suspendue dès la publication de l’étude du Lancet par principe de précaution.