Compte-rendu Conférence COVID à l'Institut Pasteur 29/09-01/10/2021. [thread] 👇
Après-midi du jeudi 30 septembre 2021, consacrée au covid long.
#ApresJ20 #CovidLong #LongCovid
Le compte rendu ne sera pas exhaustif : je ne vais évoquer que les aspects nouveaux/importants.
1/n
Partie 1: "Viral persistence and long Covid"
1re intervenante : Mayssam Nehme
Hôpitaux Universitaires de Genève, Suisse
"Clinical presentation of long Covid (on-site)"
2/n
Elle évoque les différentes définitions du covid long Long Covid/ PASC (post acute sequelae of covid), PACS (post-acute covid syndrome), post Covid condition,... Puis les symptômes à 7-9 mois dans son étude depuis une cohorte de malades symptomatiques, et vs groupe contrôle.
3/n
La cohorte est constituée de patients symptomatiques non hospitalisés, moyenne d'âge quadragénaires, en général sans comorbidités. Évocation des complications possibles sur les organes et des différents facteurs qui causent potentiellement le covid long.
4/n
L'accompagnement des malades selon les recommandations des HUG (cf leur site pour les détails).
Et d'autres approches de traitement (SPOR, Covid-End).
5/n
Les piliers du traitement selon les HUG :
6/n
"Pousser les patients au delà de leur "niveau d'énergie" disponible est *contre-productif* (timecode J2-6h36), et peut retarder une évolution favorable".
Traitements pharmaceutiques et pistes de traitements :
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"Les stéroïdes peuvent avoir plutôt un effet délétère chez les malades".
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"En tout cas ne montrent pas d'effets bénéfiques".
"Les anticorps monoclonaux laissent dans cette étude espérer un effet bénéfique"
9/n
La vaccination comme prévention du covid long est avérée, dans un ordre de grandeur avec une marge d'erreur encore large.
10/n
Dans cette étude, la vaccination comme traitement du covid long apparaît nettement plus souvent bénéfique que délétère. Mais n'est absolument pas un traitement qui apporte majoritairement des améliorations des symptômes.
11/n
"But vaccination is not a treatment option at this point"
J2-6h40'28"
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Covid long pédiatrique. Données UK. (D'autres estimations existent).
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Colonne de droite : les estimations dans le suivi suisse.
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Impact. Les axes.
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Questions de l'audience. Pauline Oustric (@Food_reward), présidente de l'association @apresj20, interroge l'intervenante sur la qualification du terme "fatigue" en anglais (asthénie), et sur l'apport nécessaire de l'expertise des patients. #ApresJ20
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La réponse de l'intervenante.
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Les captures et extraits sont tirés de ce replay mis en ligne par l'Institut Pasteur :
covid19.conferences-pasteur.org/replay-confere…
Deuxième intervenant :
Aaron Ring
Yale University, États-Unis
"Long Covid and autoantibodies (online)"
18/n
Les auto-anticorps sont impliqués dans un certain nombre de maladies.
Ils peuvent cibler des protéines sécrétées ou extracellulaires.
19/n
Les auto-anticorps pour l'essentiel ne reconnaissent que certaines configurations de repliement des protéines.
20/n
La technologie utilisée par l'équipe pour la détection des auto-anticorps.
21/n
Dans le cas du covid, des récentes études montrent que les auto-anticorps jouent un rôle notable. Des malades du SRAS en 2003 avaient déjà présenté des anomalies concernant des taux d'auto-anticorps.
22/n
Les AA visent notamment le système immunitaire lui-même, notamment les interférons, ce qui a un impact sur la vitesse de diminution de la charge virale. L'effet sur les taux de lymphocytes B est également mesuré.
23/n
Les lymphocytes T sont également impactés par les auto-anticorps, en particulier les lymphocytes T de type CD8+.
24/n
"La présence d'auto-anticorps dans le système nerveux central est inquiétante, pour être honnête".
J2-7h14'45"
25/n
Certains types d'auto-anticorps jouent un rôle dans la gravité des symptômes neurologiques.
Des recherches ont été faites sur l'évolution temporelle des taux d'auto-anticorps, mais les données manquent à ce jour sur le long terme.
La vaccination n'entraîne pas cet effet.
26/n
En résumé : "les auto-anticorps du covid pourrait expliquer une partie des syndromes post-covid."
Aaron Ring @aaronmring travaille notamment avec le Pr. A. Iwasaki @VirusesImmunity.
27/n
Troisième intervenant :
Andrew Chris Yang
Stanford University, États-Unis
"Inflammation and dysregulation of brain cell types in severe COVID-19 : links to long-term symptoms (online)"
28/n
Rappel sur les symptômes neurologiques que peut causer le covid.
29/n
L'évolution de la maladie. Le COVID long serait lié aux trajectoires appuyées de neuro-inflammation.
30/n
La grippe espagnole à la sortie de la Première Guerre mondiale est soupçonnée d'être à l'origine d'une flambée de cas de Parkinson.
La neuro-inflammation induite par une maladies virale peut être à l'origine de maladies chroniques du système nerveux central.
31/n
NdR : cf notamment cette étude :
32/n
D'autres épisodes de grippe ont pu être à l'origine de ces cas.
33/n
La neuro-inflammation joue un rôle de marqueur de futures symptômes.
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Énumération des différents mécanismes (non exclusifs) pouvant être à l'origine de la neuro-inflammation.
35/n
Contexte de la neuro-inflammation et des dysfonctionnements génétiques.
36/n
L'équipe de l'intervenant a pu faire des prélèvements sur 8 patients atteints de covid.
37/n
Les deux régions du cerveau ciblées par les prélèvements sont liées pour l'une aux symptômes neurologiques habituellement rapportés dans le covid long, et la seconde car elle est suspectée d'être une région où la barrière hémato-encéphalique est compromise par le virus.
38/n
L'équipe a cherché à savoir si la neuro-inflammation venait d'une infection directe du virus dans le cerveau ou dans le plexus choroïde.
39/n
Dans la cohorte de cette étude menée par l'équipe de l'intervenant et dans les zones étudiées, l'absence de matériel génétique du virus laisse supposer que le processus de neuro-inflammation est indirect, et non pas direct.
40/n
Cependant, le plexus choroïde est une barrière hémato-encéphalique du SNC au fort taux de sécrétion, capable d'altérer les fonctions cérébrales, notamment si cette région est en état inflammatoire.
41/n
Plusieurs marqueurs appuient l'hypothèse d'un relai d'inflammation du plexus choroïde vers le cerveau chez des patients malades du covid.
42/n
L'exploration de cette étude oriente donc vers un processus de neuro-inflammation indirecte provoquée par une inflammation de la barrière hémato-encéphalique.
43/n
Ce que d'autres relevés semblent confirmer, notamment dans plusieurs zones du parenchyme cérébral (tissus qui assurent le fonctionnement d'un organe).
44/n
En comparaison avec un patient du groupe contrôle.
45/n
La microglie (groupes de macrophages, famille des globules blancs, aussi nommée microgliocytes ou cellules de Hortega), un type de cellules gliales, a une fonction cruciale dans l'homéostasie du SNC car elle constitue le premier niveau de défense contre les pathogènes.
46/n
Les signatures inflammatoires de la microglie pour le covid présentent des similarités avec celles des activations anormales et des dommages cérébraux observés dans les maladies neurodégénératives, selon l'intervenant.
47/n
L'intervenant explique que l'inflammation de la microglie entraîne automatiquement une dérégulation des astrocytes.
48/n
Ces dérégulations sont à même d'affecter les couches neuronales 2 et 3, celles liées aux fonctions cérébrales supérieures chez l'être humain.
L'intervenant évoque un "effet domino" qui par l'intermédiaire de la microglie affecte le fonctionnement neuronal.
49/n
Cet effet peut intervenir lors de la phase aiguë du covid. "Que peut-on extrapoler pour le covid long et les séquelles à long terme ?"
50/n
L'intervenant évoque le cas de la protéine IFITM3 impliquée dans la défense antivirale, qui intervient dans la modulation de gamma-secretase, dans la maladie d'Alzheimer.
51/n
Quels sont les marqueurs protéiniques communs avec certaines maladies chroniques ?
52/n
La perturbation d'expression de protéines dans le cas du covid recouvre celles identifiées dans les marqueurs génétiques prédisposant aux maladies du système nerveux central, selon l'intervenant.
53/n
Pour l'intervenant, cette dérégulation sur l'expression de gènes pourrait intervenir chez les malades du covid long, mais aussi chez des malades avec des symptômes résorbés (catégorie 3) mais avec alors des risques accrus de maladies neurodégénératives.
54/n
Ce résultat concorde avec les effets du covid observés dans d'autres études, celle sur de possibles réductions de l'épaisseur corticale y compris chez des malades touchés par un covid modéré, et celles évoquant les lésions neurovasculaires observées chez certains patients.
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En résumé :
56/n
L'intervenant compte notamment sur le croisement de bases de données en mettant en open data les mesures et données que son équipe a recueillies.
57/n
L'équipe qui mène cette étude.
58/n
59/59 [fin du thread]
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