Derrière la revendication du #RIC qui peut apparaître comme « conjoncturelle » se joue en réalité une question fondamentale sur la « forme » que doit observer un « véritable » régime républicain, question qui oppose libéraux et républicains depuis le XIXe s
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Pour les Républicains « jacobins » du Second Empire par exemple, le constitutionnalisme apparaît comme « un rival et un opposé de la démocratie » parce qu’il empêche « le gouvernement du peuple par le peuple ».
En conséquence, là où les Libéraux investissent sur l’idee d’une Constitution permettant que le « Droit » surplombe le peuple et canalise ses « passions », les Républicains jacobins, fidèles à Rousseau, défendent le prééminence de la loi comme «expression de la volonté générale».
La « tradition » républicaine se construit alors en faveur de la prééminence de la loi sur la Constitution, ce qui explique tout en partie la forme constitutionnelle de la IIIe. Tradition que la Ve République va renverser.
La Ve Rép. en soumettant la loi à la constitution (principe de hiérarchie des normes) a tranché le conflit en faveur de la vision libérale du républicanisme (au détriment de la vision jacobine). Désormais c’est la Constitution qui prime. Le reste de l’ordre politique en découle.
Cela s’explique pour des raisons personnelles (conceptions gaulliennes du pouvoir exécutif), conjoncturelle (guerre d’Algérie), structurelle (instabilité gouvernementale créée par le « parlementarisme absolu »)
mais aussi du fait d’un personnel politique hanté par le souvenir du fascisme venue au pouvoir (ou soutenu) par la volonté du demos contre lequel n’existait aucun garde-fou constitutionnel conséquent.
Entre d’autres termes, le #RIC et le mouvement #GiletJaune viennent remettre au goût du jour cette ancestrale et délicate question qui a créé la « matière » politique au Ve s av n.e : celle du meilleur des régimes.
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