Le chapitre 1 a commencé ici —>
Et le chapitre précédent (6) est ici —>
Pour ceux qui l’ont loupé, la vérification des pouvoirs consiste à s’assurer que chaque député a bien été élu légalement, selon la procédure.
Contrairement aux EG de 1614, aucune règle n’a été fixée, et les députés doivent choisir eux-mêmes le procédé.
La noblesse décide, malgré l'écart considérable de son vote, d’ajourner la discussion en attendant l'arrivée des députés de Paris, toujours pas élus, attendus pour le 10 mai...
La noblesse confirme son rejet de la vérification des pouvoirs en commun.
Le tiers vote donc largement la validation de l’idée des médiateurs de chaque ordre, devant trouver un procédé de vérification des pouvoirs.
Le lendemain du vote, le haut clergé essaie de relancer le débat et de retourner l’opinion de l’ordre sur le sujet, en vain.
« La noblesse cause la corruption de la nation parce qu’elle décourage la vertu et les talents, elle étouffe l’émulation, elle corrompt la justice, elle dispose des places et des grâces et en fait faire ces distributions indignes ! »
La noblesse rejette le fait que le tiers puisse vérifier ses pouvoirs (ce serait une humiliation), en rappelant qu’en 1614, les pouvoirs furent vérifiés séparément.
Les jours suivants, la lutte (et le blocage) se poursuit : la noblesse ne lâche pas le morceau.
Nous parlerons la prochaine fois du moteur de cet enchaînement explosif, le tiers état, qui fait tourner une réunion fiscale en crise politique majeure.