The Joker, ôde aux luttes insurectionnelles et aux gilets jaunes en particulier, démarre en trombe au boxoffice américain. Symboliquement, c'est un énorme pas. Face à un ordre délirant et embrassant tous les excès, Hollywood choisit son camp avec courage, abattant Wayne & Batman.
Les Macron ne font plus rêver, et Hollywood est prêt a sacrifier sa vache à lait, B. Wayne, pour revendiquer la figure d'apparence anomique et violente du Joker, et retrouver un lien avec des popylations toujours plus exploitées.
Puissants, il est temps de commencer à trembler.
Puissants, il est temps de commencer à trembler.
La structuration même du film est fascinante: d'une 1ère partie centrée sur ce qui apparaît sur une folie nihiliste (et un film à oscar pour Phoenix), on passe à une socialisation de ce sentiment qui le politise et renverse le stigmate. Les Wayne sont ridiculisés, JP revendiqué.
Qui ne comprend pas le lien avec les gilets jaunes n'a rien compris au sens de cette révolte. Ce passage, du vocable classique hollywoodien (l'intentionalisation psychologisante) à un discours politique est une parabole extraordinaire, et extrêmement courageuse, intention ou non.
Dès lors, que ce soit fait de façon intéressée ou non indiffère (l'intention de l'auteur, comme dans le film, ne compte pas). Demeure, comme avec Logan, le courage d'un film, dans une marre de conformisme, qui interroge le rôle de la violence dans la sortie de l'anomie./endthread
