11/03/2020. Je me suis réveillée avec un goût amer: hier j’ai été prise à partie violemment plus d’une fois ds la journée pour avoir simplement pensé ce que je pense et signé ce que j’ai signé. 1/
J’ai co-signé la tribune des 114 femmes pénalistes. J’y souscris totalement. 2/
Mais elle ne peut en aucun cas être preuve de culpabilité. 3/
C’est ma pensée. Elle m’appartient. 6/
Qu’on lui ait décerné un César du meilleur réalisateur m’a personnellement déçue... j’y ai vu 1 message politique. 7/
À eux la gloire, les récompenses & les promesses d’avenir. 10/
Je suis femme, avocate et pénaliste.
Je défends les gens, coupables ou victimes (souvent misérables et miséreux) en portant leur parole. 11/
Je défends humblement la parole des hommes accusés d’avoir commis ces abjections insupportables sur mes sœurs, mes filles, mes nièces. 12/
Je l’entends la parole.
Je la lis... la parole se libère.
Bravo!!
Continuons.
13/
Et j’entends encore et toujours cette parole mais je suis systématiquement rattrapée par cette petite voix: « et si c’était mon fils, mon frère, mon ami. » 14/
C’est ma pensée.
Elle m’appartient.
Elle vous agace peut-être, mais elle m’appartient. 16/
Dois-je, encore, m’excuser de vouloir rappeler les ppes fondamentaux de l’état de droit, pour ces hommes accusés par les tribunaux médiatiques et sur les réseaux sociaux? 17/
Je pensais pvr être femme et libre de penser ce que je souhaite. Naïvement. J’ai tjrs cru que c’était là que résidait le féminisme, ds la liberté. 18/
En attendant, je continuerai à dire ce que je pense. Ne vs en déplaise. #Fin