Thread by @giressbaggothy

Goma, 1994
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Le choléra tue des réfugiés rwandais au camp de Kikumba, katale etc... au Zaïre, nous sommes dans les périphéries de Goma, le 10 sept 1994.
@AmbassadorIleka @Golva6 @exxousia @OvoOsha @central_sage @EPOlengha @SORAZIZ j'ai vécu et j'étais sur place.

Ce fut l’une des plus explosives et létales épidémies de choléra jamais observées. Jusqu’à 2.000 morts par jour. Elle a décimé des génocidaires rwandais réfugiés lors d’un exode en RDC. L’horreur, le chaos , la peur panique de crever et la haine, comme une épidémie. @leParrainRDC

L'histoire renseigne que malgré l'épidémie de choléra qui sévit sévèrement la ville de Goma et les camps des réfugiés, la dysenterie a remplacé le choléra dans les camps de réfugiés rwandais au Zaïre. L'ONU, de son côté, cherche toujours des troupes volontaires... (Riposte)

Le HCR avait estimé terminée l'épidémie de choléra parmi les réfugiés rwandais dans l'est du Zaïre et annonçait un prochain recensement des réfugiés. Le porte-parole du HCR, Ray Wilkinson, a déclaré à Goma que l'épidémie de choléra pouvait être considérée comme terminée...

et que le nombre de cas et le taux de mortalité décroissaient. Il a fait état d'environ 500 morts par jour parmi le million de réfugiés de Goma, contre près de 2.000, soit un total de 23.000 morts, selon lui.

Camps de mugunga 1994-1995

Cependant, le HCR et les organisations humanitaires s'attendent à une remontée rapide de ce taux en raison de l'épidémie de dysenterie, partout déclarée, la province du Brabant a d'ailleurs décidé d'accorder une aide financière exceptionnelle de 2 millions à MSF.

Les grandes épidémies suscitent un mélange de terreur et de fascination. A Goma, en juillet 1994, dès la 1ère semaine, le fléau fait des ravages. On dénombre plus de 12 000 morts. Près de 2 000 morts par jour. En réalité, comme c’est l’hécatombe, la terreur et le chaos.

L'histoire renseigne qu'une des principales difficultés résidait dans la nécessité d'isoler ceux qui sont déjà atteints par le fléau, alors qu'ils se trouvaient au milieu d'une foule particulièrement dense.

Camps de Kibumba 1994-1995

Le CICR était loin d'espérer pouvoir faire face, à lui seul, à l'étendue du désastre. Les équipes médicales spécialisées, le matériel de perfusion et les antibiotiques risquaient de faire rapidement défaut....

Alors que le CICR officialisait en quelque sorte la gravité de l'épidémie, étrangement, l'OMS ne se prononçait pas à ce sujet. Son porte-parole, Michel Barton, déclarait que : bien que consciente du danger, l'OMS n'est pas en mesure de confirmer la présence du choléra à Goma.

Il précisait qu'un laboratoire mobile de l'OMS se déplace de Kabalé, en Ouganda, vers Goma afin d'y procéder à des analyses....

En outre, l'OMS a mis en place des postes de surveillance, sorte de sentinelles épidémiologiques, à Kabalé, Bujumbura, N'Gara (Tanzanie) et Bukavu (Zaïre).

Prix de l'histoire !

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