Thread by @MickaCQFD

[THREAD]

Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, est omniprésent depuis le début du #COVID19.

Son but ? Nous convaincre qu'après l'épidémie, il faudra travailler plus et dire adieu aux congés payés.

Portrait de celui qui parle à l'oreille de Macron ⬇️⬇️⬇️

Depuis juillet 2018, Geoffroy Roux de Bézieux surnommé « GRB » est le patron du Medef.

À l'époque il mène toute sa campagne autour de la révolution numérique. Un choix politique loin d’être anodin.

4 ans après avoir lancé l’Université du numérique au Medef, Roux de Bézieux a gagné le soutien de la French Tech.
Frédéric Mazzela (BlaBlaCar), Pierre Kosciusko-Morizet (PriceMinister), Marc Simoncini (Meetic) ou encore Stéphane Treppoz (Sarenza) ont tous appuyé sa candidature.

Son but : dépoussiérer l’image du Medef.

Fan de rugby, il reçoit des journalistes dans le garage de son hôtel particulier reconverti en ring. Ou à poser pour Paris-Match lors d’un triathlon, son activité favorite.
parismatch.com/Actu/Economie/…

Mais cette image d’entrepreneur dynamique cache un pur produit du patronat traditionaliste.
Issu de la noblesse lyonnaise, Roux de Bézieux est le fils d’un directeur de banque ayant servi en tant que lieutenant légionnaire durant la guerre d’Algérie.
honneurshereditaires.net/index.php/10-f…

Élève de l’ultra-catho lycée Notre-Dame de Sainte-Croix à Neuilly, GRB marche dans les pas de son père en rejoignant à 20ans les commandos marine.

Fier de ses opérations spéciales au Liban et à Djibouti, le patron des patrons est encore aujourd’hui officier de réserve.

Après les joies militaires, celui que ses compagnons décrivent comme « un mâle dominant » devient un para de la guerre économique.

Après 10 ans au groupe L’Oréal, Roux de Bézieux fonde en 1996 The Phone House, une chaîne dédiée à la vente de téléphones portables.

Il lance ensuite Virgin Mobile en 2006, qui fera son succès en tant que businessman.

A la tête d’un fonds d’investissement spécialisé dans la gastronomie de luxe et les startups, GRB se définit auprès des médias comme un « serial entrepreneur ».

Un serial killer plutôt.
En 2000, il empoche 40 millions d’euros après avoir vendu The Phone House, franchise qui mettra plus tard la clé sous la porte en laissant 1 200 salariés sur le carreau.
huffingtonpost.fr/2013/04/30/pho…

Puis en 2014 il cède Virgin Mobile se renflouant au passage d’une vingtaine de millions d’euros tandis que neuf anciens cadres se partagent un bonus de 10 millions.

Les salariés ne reçoivent, eux, qu'une maigre prime de 1800 € brut.
capital.fr/entreprises-ma…

« Travailler avec moi, c’est un peu marche ou crève. Avec beaucoup de plaisir si on marche et beaucoup de souffrance autrement. Et je ne fais pas de prisonnier ! »

(Roux de Bézieux dans un entretien accordé à l’émission Enjeux-Les Echos en 2011)

L’ancien bidasse aime aussi patrouiller dans les couloirs feutrés du pouvoir.
De 2005 à 2008, il préside CroissancePlus, un lobby d’entrepreneurs qui a beaucoup milité pour la flat tax et le plafonnement des indemnités prud'homales...deux mesures adoptées par la Macronie.

Parachuté président de l’Unedic (l’ex-assurance chômage) en 2008, il mène à bien un vieux rêve de la droite libérale : la fusion des Assedic et de l’ANPE, pour donner naissance à Pôle emploi, un guichet unique permettant de mieux fliquer les chômeurs.
challenges.fr/economie/bras-…

GRB rejoint aussi la sinistre commission Attali « pour la libération de la croissance française » lancée par Sarkozy en 2007.
Une démarche des plus naturelles pour Roux de Bézieux qui se proclame grand admirateur de l’économiste américain ultralibéral Milton Friedman.

Trois jours à peine après les débuts du confinement, Roux de Bézieux lâchait aux entrepreneurs : "Il faut impérativement continuer à produire"...au détriment de la santé des travailleurs.
boursorama.com/actualite-econ…

Le 25 mars dernier, Ouest France révélait que GRB ne respectait pas le confinement et qu'il faisait des allers-retours entre son manoir du Croisic et Paris
ouest-france.fr/sante/virus/co…

Ce qui ne l'a pas empêché encore hier de demander aux Français de renoncer aux 35h, à leurs congés payés ainsi qu'à des jours féries pour relancer l'économie du pays après l'épidémie...
huffingtonpost.fr/entry/coronavi…