Car il semble que cela n'ait pas été le cas dans le passé
En 1944, Roosevelt commande au "Office of Scientific Research and Development", et à son dir Vannevar Bush un rapport sur les directions à prendre en matière de recherche pour moderniser le pays.
Je dois cette ref. à Sheila Jasanoff, et à @AleksRankovic qui m'a fait lire son article.
With particular reference to the war of science against disease, what can be done now to organize a program for continuing in the future the work which has been done in medicine and related sciences?
"The fact that the annual deaths in this country from one or two diseases alone are far in excess of the total number of lives lost by us in battle during this war should make us conscious of the duty we owe future generations."
La modernisation est incomplète sans une victoire sur ce front là.
Mais l'épidémie actuelle vient nous rappeler que cette victoire était temporaire et fragile.
Et surtout, une chose a totalement changé depuis 1944 :
Mais le fait de ne pouvoir coder l'épidémie comme un événement extérieur à dompter implique une conscience coupable : qu'avons-nous fait pour en arriver là ?
Lors de la grippe de 68, très meurtrière, on avait d'autres chats sociaux à fouetter, et on ne pensait pas à en faire le support d'une critique politique.