"Ayons collectivement l'honnêteté de dire qu'au début du mois de mars même, encore plus en février ou en janvier, personne ne parlait de masques parce que nous n'aurions jamais penser être obligés de restreindre, en quelque sorte, la distribution de ceux-ci aux soignants"
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Fascinant.
Emmanuel Macron nous enjoint à l'honnêteté collective...
Et ce regard halluciné, ce sourire affecté, cette gestuelle contradictoire lorsqu'il prononce les mots "restreindre, en quelque sorte, la distribution aux soignants".
Mais restons factuels
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Personne ne parlait de masques en février ?
Rapport de l'OMS sur l'épidémie de #COVID19
16-24 février.
-La stratégie d'endiguement a reposé sur un effort national incluant une surveillance universelle de la température, le port du masque, et... Page 16.
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-Chaque citoyen [de la province de Hubei] doit porter un masque en public. Page 28.
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-Les cas suspects [...] portent un masque chirurgical. Les personnels portent une charlotte, des protections oculaires, un masque FFP2, une surblouse et des gants (seulement usage unique). Page 32
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-Les personnels utilisent des surblouses intégrales, des masques, des visières et des gants. Ils n'enlèvent leurs équipements de protections que lorsqu'ils quittent l'unité Covid.
-On demande aux patients guéris de porter un masque.
Page 33.
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-Il y a une ruée globale vers les masques. Page 35.
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Le minimum du minimum de base que toute agence de santé devait connaître le 24/02 au sujet des masques, c'était ça : prévoir en quantité des équipements de protection complet pour les personnels ; envisager le port du masque en population générale.
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Le 24/02. La date de fin du meeting de Mulhouse qui sera l'une des sources de contamination de l'est de la France. La semaine où le cluster Oise/Somme devient incontrôlable, comme l'aurait su le ministère de la santé s'il avait écouté les scientifiques et les médecins.
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Le jour où Olivier Véran assure que le virus ne circule pas sur le territoire. Deux jours avant qu'il déclare qu'il n'y a pas lieu d'empêcher le match Lyon/Turin. La semaine du conseil des ministres exceptionnel sur le #COVID19, dont la seule décision sera le #49al3.
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Personne ne parlait de masques en février ? Oui, Monsieur Macron, autour de vous personne n'en parlait, parce que vous et votre exécutif avez sciemment minimisé la pandémie pour servir vos petits objectifs politiques.
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Si vous aviez agi à temps, si dès la dernière semaine de février vous aviez accepté que votre réforme des retraites et les municipales parisiennes passaient au second plan
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Si vous aviez accepté d'écouter les chercheurs et les médecins, au risque qu'ils vous disent tout le mal qu'il pensait de votre #LPPR, de votre plan hôpital et de la destruction de leur système de retraites...
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Si au lieu de faire un système de la bulle cognitive dans laquelle vous vous êtes enfermé, vous aviez envisagé l'idée que votre politique puisse être un échec, ou même simplement qu'elle soit contestable.
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Que votre opinion propre n'a aucune force spéciale, qu'elle est une parmi d'autres également argumentées et dignes de considération. Si vous aviez pu cela, 15000 des nôtres auraient été épargnés.
Voilà ce qu'il faut que nous ayons collectivement l'honnêteté de dire.
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A rapid thread on The Dialogical Roots of Deduction, by @cdutilhnovaes.
This book has a remarkably unified thesis: to understand deductive reasoning (e.g. in logic and mathematics), we should view it as a persuasive dialog.
For instance, argues the author, deductive reasoning in mathematical proofs exhibits a number of very peculiar epistemological properties, including the necessity of the conclusions if we grant the premises, but also the mere fact that the reader is required to grant the premise
or the fact that understanding, and not only truth-value, should be preserved along the proof, so that the proof should tell us what is, but also why it is so (a remark that goes back at least to Ibn Rushd, or was it already Aristotle? I can't remember now and can't check)
Bon, j'ai une idée qui devrait faire consensus pour cette histoire de listes aux européennes : on regarde ce qu'Enthoven, Couturier, Babeau, Bastié, Malhuret, Fourest, Valls, Goupil et de Cabarrus pensent et s'ils sont unanimes, on fait l'inverse.
Je précise que je suis sérieux.
Parce qu'il y a un moyen très simple d'estimer quel message transmet une liste d'union par rapport à des listes séparées. Il suffit de regarder ce que les ennemis de cette politique préfèrent affronter.
D'ailleurs, nous-mêmes, est-ce que, s'il faut choisir,on préfère trois liste d'extrême-droite (LR/RN/Rec) ou est-ce qu'on pousse un ouf de soulagement si elles fusionnent ?
1) Un sondage conduit un an avant une élection n'est pas une base raisonnable pour une stratégie électorale (l'IFOP sous-estimait le score de la future NUPES de 30% *un mois* avant l'élection présidentielle). Pourquoi faire semblant ?
Regardons quoi ? Regardons comment le JDD a choisi d'intituler l'article tiré de ce sondage. Je doute que ce sondage transmette une information, mais le titre du JDD, lui, en transmet bien une.
Maintenant expliquez-nous quels critères ont été utilisés pour attribuer l'argent public du fond Marianne, dont vous aviez la responsabilité, et quel suivi vous avez appliqué pour vérifier la bonne utilisation des fonds distribués.
Pour rappel, quand une équipe de recherche dépose un dossier ANR (les montants sont comparable à ceux distribués aux gros projets du fond Marianne), il faut produire un document financier complet justifiant à l'avance de l'utilisation de chaque euro demandé.
Si le projet est accepté (après un an de sélection), chaque euro débloqué ne l'est qu'après vérification que la demande est conforme au projet financier et n'est versé que sous présentation des justificatifs attestant de l'utilisation conforme des fonds.
C’est tout ? Ah ! non ! c’est un peu court, vieil homme ! On pouvait dire… Oh ! Dieu !… bien des choses en somme…
En variant le ton. Par exemple, tenez :
Agressif : Moi, monsieur, si j’avais un tel peuple,
Il faudrait sur-le-champ que la BRAV le tabasse !
Amical : Et si je m'adressais à cette bonne populace !
En province, à 13h, elle est dans son canap !
Descriptif : J'ai un Dard ! Un Gros Lard ! J'ai un Pap !
Que dis-je, j'ai un Pap ? J'ai une bande de nuls !
Curieux (en montrant le palais Bourbon) : De quoi sert cette oblongue capsule ?
D'attraction touristique, ou de grand débarras ?
Gracieux : Aimerais-je donc tant les rats
Que paternellement je me sois assuré
De produire des festins de poubelles éventrées ?