En France, la bureaucratie Macron ayant réalisé bien trop tard que laisser circuler le virus était une idée épouvantable, la vague a été très haute — un raz-de-marée.
Et ce n'est qu'une moyenne nationale : en Île-de-France, par exemple, c'était encore pire.
Au stade de perte de contrôle épidémique où en était la France dès fin février, même la digue la plus solide n'aurait pas tenu : la puissance de la vague aurait tout balayé, les équipes…
J'ai rajouté environ 2 000 décès à la France pour inclure les décès à domicile, qui ne sont pas encore comptés.
*non importé
• Ces symptomatiques peuvent transmettre à domicile aux autres membres du foyer ;
• Faute de FFP2 pour le personnel (merci Macron), les malades hospitalisés ont pu infecter des soignants.
On ne sait PAS faire deux sociétés étanches.
Du point de vue d'une localité donnée qui n'a pas/plus de Covid, des malades arriveront fatalement de temps à autre de l'extérieur, il faudra les gérer pour que l'étincelle ne prenne pas.
Les objectifs doivent être plus ambitieux. Pour le 11 mai, ils voulaient que le R soit inférieur à 1 (réussi) et que le nombre de nouveaux cas/jour soit inférieur à 3000 (raté).
Avec une stabilisation autour de quelques milliers de nouveaux cas/jour (disons de 2 000 à 5000), on reste sur un plateau autour de 15-40 morts/jour jusqu'à nouvel ordre.
On peut décomposer le taux de reproduction de base (R0, avant interventions et lorsque l'ensemble de la population est non-immunisée) en 3 facteurs :
R0 = D × p × C
p = probabilité moyenne d'infecter au cours d'un contact
C = nombre moyen de contacts par jour
• C va augmenter (car on rouvre de plus en plus) ;
• S, en l'absence de vaccin, ne va diminuer que lentement : on ne veut pas que beaucoup de gens soient infectés, sinon ça veut dire que le virus circule trop et se remet à tuer en masse.
• La diminution de D par l'isolement des malades le plus tôt possible (c'est la valeur ajoutée du traçage des contacts) ;
• La diminution de p grâce aux mesures de prévention : port généralisé du masque, gestes-barrière, etc.
Exemple : le télétravail, qui va diminuer C localement même si C repart à la hausse globalement.
Étant donné que la distribution de C est très hétérogène…
Les pays qui ont raté la première vague doivent/ont dû passer par une étape de plus pour redémarrer de bon pied : la purge.
Comment purger — réduire le nombre de malades en circulation ? Deux façons :
Bref, une situation épidémique maîtrisée.
C'est ce qu'il y a de plus élégant, mais on ne peut pas (encore ?) faire cela à l'échelle d'un pays entier.
abc.net.au/news/2020-05-2…
medrxiv.org/content/10.110…
Les mesures de prévention sont les plus importantes ! En haut du panier devrait figurer le port du masque lorsqu'on sort de chez soi pour interagir avec autrui.
Le gouvernement devrait dire franchement : lorsque vous sortez et que vous allez côtoyer de façon prolongée des gens ou interagir avec eux, portez un masque.
Maintenant qu'on a passé le plus gros de l'étape pénurie, il faut être sérieux et fournir des chirurgicaux.
solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/avis_c…
Bref : la société existe.
pourlascience.fr/sr/covid-19/fa…
ft.com/content/d68d62…
(Des lieux à contacts prolongés.)
Un bon point si c'est fait partout.
france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone…
koreatimesus.com/club-linked-vi…
Au 26 mai, autour de 250 malades (~90 directs, les autres indirects) avaient été trouvés au cours de cette campagne de traçage, soit plus de 300 tests par cas confirmé.
En matière de traçage, il faut donc composer avec les situations "compromettantes" qui pourraient inciter les gens à esquiver.
Les discriminations de toute nature attisent tout simplement le risque sanitaire (messages 158-160).
(La publication finale Pasteur trouvait 3,6%.)
lemonde.fr/sciences/artic…
science.sciencemag.org/content/early/…
En supposant un délai moyen infection—décès de 21 jours : du 29 mai au 4 juin, la moyenne des décès recensés à l'hôpital était de 54, en tout 57 avec la remontée lissée des Ehpad.
57 décès → 7125 cas {de 5700 à 9500 pour un taux de létalité entre 0,6 et 1%}
En partant sur un taux d'hospitalisation de 3,2% : 1 hospitalisation → 31 cas
255 hospitalisations → 7900 cas {de 6400 à 10 200 pour un taux entre 2,5 et 4%}
la-croix.com/France/circula…
Au niveau du taux de contact, la société tournait toujours au ralenti. Pour l'instant, le traçage s'effectue par temps calme. Mais naviguer par beau temps et par mer agitée sont deux exercices très différents.
francetvinfo.fr/sante/maladie/…
(a) les asymptomatiques y échappent naturellement (faute de symptômes, ils ne peuvent pas se signaler d'eux-mêmes) ;
(b) le non-recours, c'est-à-dire que les gens ne rentrent pas dans le parcours de dépistage-traçage.
Est-il naturel, pour des gens relativement jeunes et en bonne santé, d'initier une démarche un peu "lourde" pour des symptômes légers, dont ils peuvent même parfois douter ?
medrxiv.org/content/10.110…
arxiv.org/ftp/arxiv/pape…
De même, le taux de 43% d'asymptomatiques trouvé en Islande au moment du test signifie donc "moins de 43%".
En quelque sorte, ce principe « la dose fait le poison » radicaliserait la pente (ascendante ou descendante) sur laquelle se trouve la circulation du virus.
francetvinfo.fr/sante/maladie/…
ons.gov.uk/peoplepopulati…
Ils devraient faire de la publicité autour pour en avoir des dizaines de milliers, la mesure serait meilleure.
francetvinfo.fr/sante/maladie/…
On verra.
En profitant du répit estival, l'enjeu est de vider le réservoir autant que possible pour préparer les saisons froides d'intérieur qui arrivent.
Premièrement, leur gestion de la Guyane a l'air de répéter les mêmes erreurs : leur réaction arrive tard, alors qu'on sait depuis 3 à 4 semaines que ça décolle.
On ne sait pas séparer la société en deux circuits étanches.
Un peu comme le capital chez Marx, le SARS-CoV-2 a son armée de réserve. C'est à partir d'elle qu'une seconde vague pourrait se développer à partir de l'automne.
L'épidémie serait donc alimentée par des évènements de super-propagation, où un malade infecte beaucoup de gens.
threadreaderapp.com/thread/1277322…