Thread by @GlmMrt

Dans une étude publié aujourd'hui, @bl_evolution s'intéresse aux enjeux du secteur aérien face au réchauffement climatique. Petit thread pour vous donner envie de vous inscrire au webinaire de présentation de l'étude prévu à 18h. ⤵️

https://twitter.com/bl_evolution/status/1285561914488233988

Pour télécharger l'étude et son modèle de calculs : bl-evolution.com/publication/cl…

Inscriptions au webinaire : register.gotowebinar.com/#register/8396…

Au programme :
1) Évaluation de la véritable part du réchauffement climatique et panorama général du secteur (emplois, marqueurs sociaux…)
2) Décomposition des émissions en différents facteurs et modélisations et scénarios d'évolution pour chaque facteur

3) Recherche des possibilités d'alignement du secteur sur les objectifs nationaux (trajectoire 1,5°C, SNBC, Accord de Paris...)
4) Zoom sur le T4 de Roissy CDG
5) Pistes pour un transport longue distance décarboné

1) En intégrant (contrairement aux dispositifs internationaux en vigueur) l'ensemble des impacts du secteur de l'aviation (combustion de carburant, impact des traînées de condensation...), ➡ le secteur aérien est responsable de près de 7 % de l'impact climatique de la France.

Cette analyse s’accompagne d’un panorama général du secteur (emplois, nombre de passagers…). Par exemple, l'étude confirme que l’avion constitue un marqueur social fort (20% de la population française est totalement exclue de ce mode de transport et n’a jamais pris l’avion).

2) Nous avons disséqué les facteurs explicatifs de ces émissions pour, dans un second temps, les faire varier au regard des évolutions attendues. Pour chaque facteur, l’étude détaille les évolutions possibles (maximum et minimum théoriques, évolutions tendancielles…).

Voici les facteurs traités dans l’étude (c'est assez exhaustif) :
· Evolution du nombre de passagers et de l’emport moyen par avion
· Evolution de la distance moyenne par vol

· Evolution de l’efficacité énergétique des appareils (gestion des roulages, motorisation, aérodynamisme…)· Changement de carburant (agro-carburants, kérosène de synthèse, hydrogène…)
· Optimisation de la production amont de kérosène

· Diminution de l’impact des traînées de condensation
· Aviation de rupture
· Prorata du vol pris en compte dans les calculs
· Compensation des émissions

3) Sans une très peu probable rupture majeure sur au moins un de ces facteurs, les émissions du secteur aérien continueront de croître alors même que les engagements nationaux et internationaux exigent une réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre.

L’intégralité des efforts nécessaires pour aligner la France sur une trajectoire de neutralité carbone serait annihilée par le secteur aérien s’il devait continuer de croître.

➡ Le budget carbone de la France établi par la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) serait ainsi dépassé par les seules émissions de l’aviation civile française en 2050.

Face à ces scénarios inacceptables, nous avons tenté d’explorer toutes les pistes permettant de diminuer les émissions du secteur prenant en compte à la fois l’utilisation de nouveaux carburants, les modifications des appareils, le changement des trajectoires de vol, etc.

Nous avons cherché dans quelle mesure nous pouvions conserver le transport aérien que nous connaissons, tout en respectant l’Accord de Paris.

➡ Manifestement, et même avec une politique très volontariste sur les leviers techniques, le seul moyen crédible de tenir une trajectoire raisonnable d’un point de vue climatique est de diminuer le trafic aérien

➡ Les améliorations techniques, poussées à leur maximum théoriques, ne permettent dans aucun des scénarios testés, au transport aérien de s’aligner avec une trajectoire compatible avec les 1,5°C (à cause des émissions projetées de la flotte d’aéronefs déjà existante).

➡ Pour s’aligner avec l’Accord de Paris et ne pas dépasser 2°C de changement climatique, une diminution du nombre de passagers comprise entre 2,5% et 4% par an est nécessaire. En d’autres termes, il faudrait diviser par 2 le nombre de passagers annuels d’ici 20 ans maximum.

4) Pourtant, l’Etat et le secteur semblent se projeter vers une augmentation continue du trafic aérien au regard des infrastructures aéroportuaires en projet et des plans de relance annoncés.

Parmi ces nombreux projets, nous avons choisi de nous pencher sur le cas du Terminal 4 de l’aéroport de Roissy – Charles de Gaulle dont la construction devrait s’achever en 2037.

Selon nos différents scénarios, la construction de ce nouveau terminal serait responsable de l’émission de 13 à 19 millions de tonnes équivalent CO2 supplémentaires à l’horizon 2037.

➡ Au regard des éléments ci-dessus, l'aménagement du Terminal 4 de Roissy-CDG va à l’encontre des impératifs écologiques sur des temporalités où il ne fait aucun doute que les émissions devront largement diminuer.

5) Enfin, nous avons cherché à explorer les pistes permettant d’accompagner cette nécessaire décroissance du trafic aérien pour que la transition puisse se faire en prenant en considération l’économie, l’emploi et les besoins de déplacement des individus.

Pour ce faire, l'étude tente notamment d’appréhender notre rapport au temps et à l’organisation du travail et le report modal vers le ferroviaire, qui apparaissent comme les meilleures leviers pour des trajets longues distances dans une société bas carbone.

Pour télécharger l'étude et son modèle de calculs : bl-evolution.com/publication/cl…

Inscriptions au webinaire ce soir 18h : register.gotowebinar.com/#register/8396…

Et chapeau à @Charles_Adrien et @cesarBouvet73

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