🗳️🇫🇷 Maintenant que l'on est sûr que les #regionales2021 auront bien lieu en mars 2021, retrouvez ici les dernières intentions de vote publiées dans le cadre de ces élections ⬇️
📊🇫🇷 Ci-dessous le rapide récap' de l'état des lieux des forces politiques en 2020
- les présidents et présidentes sortants
- les résultats du premier tour en 2015
- les intentions de vote actualisées régulièrement avec la plus récente
🗳🇳🇱 Défaite probable de la droite nationale demain aux législatives aux Pays-Bas.
Après avoir fait chuter le gouvernement dans lequel il avait pourtant des ministres le PVV de Geert Wilders pourrait perdre une dizaine de sièges, à peine compensée par la montée du parti JA21.
Fait marquant de l'élection : la résurrection des chrétiens-démocrates du CDA avec leur leader Henri Bontenbal, homme politique le plus populaire du pays, mais aussi des centristes du D66.
Dernier sondage publié, exprimé en sièges à la Chambre des Représentants ⤵️
Ce qui frappe aux Pays-Bas c'est l'hyper fragmentation des partis, grâce à la proportionnelle sans seuil (Il suffit d'1% pour obtenir un siège).
Et on constate bien les dynamiques décrites au-dessus.
La coalition de droite sortante passerait de 88 sièges à 46 seulement (majorité à 76 sièges).
Et c'est donc les mouvements périphériques qui en profitent (au centre CDA et D66 et à droite le JA21), pas tellement l'alliance de gauche (GL-PvdA) qui reste stable.
Le PVV reste dans les sondages en tête mais de nombreux électeurs doutent de sa capacité à former un gouvernement, après avoir fait échoué le précédent quelques mois après sa formation.
La figure de Geert Wilders, encore très populaire à droite, est aussi jugée trop clivante.
En cela, beaucoup se tournent vers le parti JA21, un parti de la droite nationale (créé par d'anciens du Forum pour la Démocratie de Thierry Baudet) mais légèrement plus modérée.
💡 Les 10 principales infos à retenir de l'édition 2025 du baromètre "Fractures françaises" d'Ipsos ⤵️
Et oui, les Français ne vont pas bien.
D'abord, un puissant déclinisme.
90% des Français jugent la France en déclin, et 32% pensent même que c'est irréversible (toujours au plus haut depuis 2023).
Les Français toujours divisés en deux : ceux satisfaits de leur vie (49%) et les autres, avec ceux qui sont même clairement insatisfaits (11%), surtout ceux avec le moins de revenus.
🇫🇷 On commémore aujourd'hui les 20 ans du dernier référendum en France!
Les Français votent-ils vraiment à côté de la plaque quand on les interroge par référendum?
Font-ils tout pour sanctionner le gouvernement?
Éléments de réponses à partir des Cahiers du Cevipof de 2005
On évoque souvent le référendum de 2005 comme une « erreur » de Jacques Chirac.
Mais, comme le montre bien la politologue Laurence Morel, il n’avait en réalité pas le choix.
D’un côté, il était contraint par une doctrine selon laquelle les traités européens, en raison de leur portée constitutionnelle, « obligent » à organiser un référendum, comme cela avait déjà été le cas en 1946, 1958 et 1992.
De l’autre, il subissait la pression de nombreuses déclarations politiques, tant à gauche (Fabius, Hollande) qu’à droite (Giscard, Sarkozy, Pasqua, de Villiers, Bayrou), même si ces prises de position n’étaient pas toujours motivées par un souci démocratique.
S’y ajoutaient enfin des appels à l’organisation d’un référendum à l’échelle européenne, etc.
Il ne faut donc pas oublier qu’ailleurs en Europe, pas moins d’une dizaine de pays prévoyaient de faire voter leurs citoyens, parmi eux, le Royaume-Uni, l’Espagne ou encore la Pologne.
Valéry Giscard d’Estaing et Jacques Delors eux-mêmes étaient favorables au recours au référendum.
💻 En janvier dernier, 46 députés avaient décidé de quitter X suite à l'arrivée au pouvoir du duo Trump-Musk :
21 des Verts
10 du PS
9 du Centre
6 de LFI-PCF
Cependant, certains ont discrètement repris leurs activités malgré leur annonce 🤭
Faisons le point ⬇️
Ma première interrogation : ces élus JeQuitteX ont-ils vraiment quitté le réseau social ?
Sur les 46 députés concernés, seuls 11 ont supprimé complètement leur compte.
Les 35 autres ?
Ils ont seulement arrêté de publier ou de retweeter…
La trouvaille amusante, c'est que 4 députés ayant annoncé leur départ ont finalement repris leurs activités, soit en retweetant des posts, soit carrément en publiant !
C'est le cas pour les députés suivants :
@ChArrighi (Ecolo)
@isasantiago_94 (PS)
@EstelleMercier2 (PS)
@frdric_maillot (PCF), cas discutable car peu actif
☝️💻 Je vous propose une analyse de l'émission de @Ccesoir sur le référendum, diffusée mercredi
Je reviens sur quelques extraits pour éclairer le propos, le corriger si nécessaire et apporter une perspective
Les échanges de l'émission ont été passionnés, ce qui prouve l'intérêt pour le référendum !
Premiers extraits : Emmanuel Macron affirme que le référendum est rarement une réponse à la question posée, mais plutôt un "Oui ou Non à la personne qui la pose". C'est globalement ... un mythe !
En France, cette dimension plébiscitaire du référendum a disparu depuis au moins 1969 (et encore, à l'époque une majorité de Français soutenaient plutôt le maintien de CDG au pouvoir malgré le Non).
En 1992, 2000 et 2005, les Français se sont véritablement prononcés sur les textes soumis au vote, leur opinion sur le président jouant un rôle marginal dans leur choix.
Par exemple, en 1992, les lignes de fracture n'étaient pas du tout liées à F. Mitterrand : un tiers des socialistes ont voté "Non", tandis que plus de la moitié des membres de l'UDF et un tiers du RPR ont voté "Oui".
Ailleurs, il est difficile d'affirmer que le référendum ait eu un caractère plébiscitaire, que ce soit pour le Brexit ou en Suisse, où cela ne se produit jamais. Même en 2016 en Italie sur une réforme constitutionnelle portée par Renzi, les électeurs ne souhaitaient pas spécifiquement son départ.
Comment éviter le caractère plébiscitaire du référendum ? En organisant des référendums régulièrement et en laissant le peuple décider du moment de ces votes.
Comme le rappelle très justement @Gilles_Mentre, l’exemple suisse et américain montre que là-bas les référendums ne peuvent jamais se résumer à un "Oui ou Non" à la personne qui pose la question. En effet, ces référendums découlent soit d’une initiative populaire (soutenue par des centaines de milliers de citoyens), soit d’une obligation constitutionnelle, jamais d'une seule personne.
Toutefois, un référendum peut quand même permettre d'envoyer un message à un gouvernement en décalage avec les aspirations populaires. C’est ce qui s’est produit en Suisse en 2024, lorsque les électeurs ont contredit leur gouvernement pas assez conscient de leurs difficultés en approuvant un 13e mois de retraite minimum et en rejetant des réformes locatives favorables aux propriétaires.
Et d'ailleurs, c'est un des aspects vertueux du référendum qu'avait montré John Matsusaka dans son livre "Let the People Rule" en soulignant que dans les Etats américains où il y a des référendums, les élus anticipent mieux les réactions des électeurs qu'ailleurs.
En Suisse, l'usage régulier du référendum a permis de limiter l'opposition entre le peuple et ses élites, et de mieux intégrer l'ensemble des partis. Aujourd'hui, le gouvernement suisse comprend les 5 plus grands partis du pays, de la gauche à la droite nationale, pour mieux intégrer l'avis des électeurs dans la fabrique de la loi.
Depuis les Lumières, il existe un malentendu qui explique plutôt bien la tournure des débats et problématiques actuels : la démocratie telle qu'on l'entend aujourd'hui est dérivée de théories du XVIIIe qui reposaient sur une forte méfiance vis-à-vis du peuple
Encore aujourd'hui on lit du Montesquieu, du Voltaire, du Burke ou du Sièyes sans comprendre que ces auteurs seraient parfaitement horrifiés de savoir que notre démocratie repose sur le suffrage universel direct, y compris masculin !
Et donc, si la définition de la démocratie a pu évoluer, le régime en lui-même reste uniquement représentatif et les critiques restent celles du XVIIIe, une époque où la plupart des citoyens étaient paysans et non éduqués (dont dangereux)