1/n Considérer que les tests positifs représentent le nombre de cas réels d'infection en France (en semaine 35 24 au 30 août, 36 785) est beaucoup plus absurde que de faire l'extrapolation que j'ai fait aboutissant à plus d'un million d'infectés par semaine. Voici pourquoi.
2/n Tous les indicateurs montrent que le virus circule de plus en plus MALGRE des précautions croissantes prises de la part de la population.
Ces précautions sont attestés par le nombre constamment décroissant de cas contacts potentiels par cas positif depuis juillet.
Ces précautions sont attestés par le nombre constamment décroissant de cas contacts potentiels par cas positif depuis juillet.
3/n Donc, entre la semaine 29 et la semaine 35, en 6 semaines, les nombre moyen de contacts à risque (contacts potentiels) par cas positif a été divisé par deux, passant de 4,5 à 2,3. Cela veut dire que les Français prennent de plus en plus de précautions.
4/n Néanmoins, le nombre de cas positifs, mais surtout, le pourcentage des cas positifs, ne cesse d'augmenter. Le % de cas positifs est un très bon indicateur de circulation virale, surtout lorsque les tests sont faits au hasard, ou dans des conditions semblables.
5/n Par exemple en semaine 29, il y a eu 360 000 tests et 1,2% de positifs
6/n Mais en semaine 35 il y a eu 809 540 tests et 4,3% de positifs soit TROIS FOIS PLUS.
7/n In autre indicateur d'augmentation de la circulation virale est le nombre de contacts à risque. Entre la semaine 33 et la semaine 35, en 2 semaines, il a été multiplié par 3, bien que le nombre moyen de contacts à risque par cas diminue.
8/n Au sujet du débat sur savoir s'il s'agit d'un échantillon représentatif ou non. 79% des personnes testés sont asymptomatiques depuis plusieurs semaines. Et sur l'ensemble des personnes testées en sem 35, 809 000 en sem 35>
9/n Seules 91 000 ont été testées parce qu'elles étaient des contacts à risque. Cela veut dire que 89% (809-91) soit 718 000 se sont fait tester au hasard et n'étaient pas des contacts à risque.
10/n L'information qui nous manque est la proportion de personnes positives parmi celles qui se sont fait tester au hasard (ni symptomatiques, ni contacts à risque) et il est dommage que les laboratoires ne fassent pas remonter cette information essentielle.
11/n Toutefois, on sait que depuis plusieurs semaines près de 50% des positifs se trouvent parmi les cas symptomatiques qui sont près de 20% des testés.
12/n En semaine 35 on a donc approximativement 18 000 positifs (sur 36 000) parmi 160 000 symptomatiques (20% de 800 000 tests) ou déclarés tels testés soit 11% de positifs parmi les symptomatiques.
13/n Pour le réseau Sentinelles, la proportion des cas de Covid19 parmi les symptomatiques en médecine générale est de l'ordre de 30% à 40% sentiweb.fr/france/fr/?pag…, avec des symptômes banaux pseudo-grippaux
14/n La proportion des positifs parmi les cas suspects en médecine générale a été multipliée par 3 à 4 malgré les précautions prises en population depuis la semaine 29, et par 8 à 10 depuis la semaine 28 .
15/n Je rappelle que pendant la période d'épidémie de grippe, où les virus respiratoires circulent beaucoup plus, il y a en moyenne 50% de symptomatiques positifs pour la grippe en médecine générale.
16/n Donc, on est en pleine épidémie de coronavirus, et, néanmoins, le nombre de décès, 109 en semaine 35, les admissions à l'hôpital et celles en réanimation restent à un niveau modéré.
17/n Faute d'études structurées, il serait par exemple plus utile de faire tester un échantillon représentatif de 100 000 personnes toutes les semaines que de laisser les gens aller se faire tester selon leur humeur, (les échantillons représentatifs on sait faire pour les sondgs)
18/n >faute de remontée de données pertinentes (positifs parmi les 700 000 personnes qui se sont faites tester si jamais), on ne peut pas calculer le nombre réel d'infectés par semaine en France.
19/n On peut seulement dire que malgré les précautions prises, l'épidémie est en pleine expansion, que cela n'a pas les conséquences graves attendues, peut-être en raison des gestes barrière (ou non) et que le nombre d'infectés réels ne correspond pas aux tests positifs.
20/n Le fait que le virus circule dans ces conditions n'est certainement pas une mauvaise chose à l'approche de l'hiver, car il vaudra mieux alors avoir 10 millions de personnes susceptibles au virus jamais infectées que 60 millions.
