En 2014, une employée d'un studio français de jeux vidéo mobile retrouve, un matin, du sperme dans son verre sur son bureau. Cette nouvelle enquête @Numerama montre la difficulté pour les femmes de dénoncer des actes et d'obtenir justice. numerama.com/politique/6480… par @LucieRonfaut
Alors qu'elle vit avec la crainte que la personne ayant commis cet acte soit l'un de ses collègues qu'elle doit côtoyer tous les jours, la victime recevra même un avertissement de sa direction. Contactés, les dirigeants disent aujourd'hui que ce courrier était "dur".
La police met cinq mois à récupérer le verre en question, qui avait été mis "dans un coffre-fort" par la direction. Aucun employé n'est auditionné. L'affaire est finalement classée, la victime s'entend dire que les faits « ne sont pas punis par la loi ».
Des années plus tard, le studio semble avoir pris la mesure de ce qu'il s'est passé. Les dirigeants ont accepté de nous répondre, et assurent que les choses ont changé depuis ces événements. Des RH ont été embauchées. "Il y a eu un avant et un après", nous disent des ex-employés.
Les récentes enquêtes de Numerama (numerama.com/politique/6350…) et Libération (next.liberation.fr/images/2020/07…) sur Ubisoft ont notamment eu un effet d'électrochoc : la direction a abordé ces sujets avec ses employé·es et admis des torts dans la gestion de cette affaire de 2014.
S'il y a un effet "positif" à sortir de cette histoire, c'est cette réelle prise de conscience de la part de certaines entreprises, notamment dans les jeux vidéo, et de remise en question en interne sur le sexisme systémique et le manque de protection des employées.
Le pendant négatif, c'est que derrière chaque affaire, il y a une souffrance immense. Ici, la victime a passé des mois dans le traumatisme et la peur, mais en réalisant aussi que sa direction ne la soutenait plus. "Si j’avais su comment ça allait se passer, je n’aurais rien dit."
L'autre chose, c'est qu'on vit dans un monde où un homme éjacule dans le verre d'une femme et le remet dans le tiroir de son bureau, à son travail. Ça existe.
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L'APAJH est une des organisations majeures du handicap en France, nourrie à l'argent public. Le train de vie "clinquant" de son président, révélé ce matin sur @Mediapart, tranche avec son statut bénévole et le fait que l'asso soit déficitaire.
@Mediapart D'après de nombreux documents que Mediapart a consultés, le président bénévole utilise l'avion comme un automatisme. En 5 semaines, on compte 12 vols Paris-Montpellier et Montpellier-Paris (parfois juste pour 24h), en moyenne pour 400 euros. Le train coûterait 2 fois moins.
@Mediapart Le président dispose aussi d'un « appartement de fonction » occupé moins de la moitié de l'année, que l'APAJH, asso financée par des fonds publics, loue pour 3000€ par mois dans le quartier Montparnasse.
Le NFT du premier tweet, acheté il y a un an pour 3 millions de dollars, a été remis aux enchères. Il fait un bide monumental : l'offre maximale était à 280$, le propriétaire a dû le remettre en vente. Aujourd'hui, on est à 6000$. numerama.com/tech/922921-le…
Cet échec des enchères du NFT du "premier tweet" montre les limites d’un écosystème balbutiant, qui repose encore beaucoup sur la spéculation, l'engrènement, la quête du profit rapide et la peur de "louper la prochaine révolution numérique" numerama.com/tech/922921-le…
D'ailleurs avant-hier, @A_gayte est allée au premier salon NFT, un rassemblement d’entreprises et de collectionneurs, qui voient les NFT comme la "révolution" et une "utopie". Il y a sûrement du vrai dans le potentiel. Il y a aussi de l'opportunisme. numerama.com/tech/921257-je…
On a découvert et rejoint des dizaines de groupes privés Telegram sordides, où des dizaines de milliers de Français consultent et échangent du revenge porn. La quasi totalité des victimes sont des femmes. numerama.com/politique/7001…
Des hommes (en très grande majorité) envoient des vidéos intimes de leur ex, voire invitent les autres participants à aller les harceler. D'autres demandent des informations sur des femmes, cherchent des vidéos dénudées.
D'autres proposent d'échanger, en message privé, des contenus pédopornographiques.
Tout ceci se fait sur des groupes Telegram officiellement "privés" (accessible par un lien). Mais un groupe peut-il être considéré privé lorsqu'il y a 10 000 participants ?
Des nouvelles de l'article 24 : voici la version du texte qui sera probablement celle votée au Parlement. On y voit que la notion "d’usage malveillant de l’image" a été retirée et on parle maintenant de "provocation à l’identification" numerama.com/politique/7004…
On garde visiblement "le but manifeste qu’il soit porté atteinte à son intégrité physique ou psychique", avec toujours cette notion d'appréciation de ce qu'est un "but manifeste".
Aujourd’hui nous publions une enquête importante sur @Numerama : des faits d’une ampleur et d’une gravité inédites dans le paysage du YouTube français. #BalanceTonYouTubeur
« Il faut que ça cesse » : enquête sur ExperimentBoy, Youtubeur accusé de corruption de mineurs numerama.com/politique/6427…
Nous avons enquêté pendant deux mois sur les agissements du Youtubeur, très connu sur la plateforme avec 1,16 million d’abonnés, 140 vidéos et plus de 100 millions de vues cumulées.
Voici la première partie de notre enquête sur les problèmes internes à Ubisoft, dont les problèmes au sein de la célèbre "division édito" parisienne sont en fait représentatifs d'un système défectueux à tous les étages, qui peine à protéger les femmes numerama.com/politique/6350…
Sexisme, harcèlement, tentatives d'agressions, abus de pouvoir, consommation de stupéfiants ; les accusations sont nombreuses et concordantes. Et toujours ce même discours : "Tout le monde savait". Les RH sont aussi accusées d'avoir fermé les yeux, jusqu'à haut niveau. #ubisoft
Alertées il y a plus d'un mois sur le sujet, nous avions commencé à enquêter avec @A_gayte, tandis que des témoignages anonymes ont ensuite commencé à être partagés sur Twitter. Puis l'excellente enquête de Libération, à relire ici : next.liberation.fr/images/2020/07…