Jour 12 au procès des #AttentatsJanvier2015. A partir d'aujourd'hui, la cour va se pencher sur les attentats commis par Amedy Coulibaly, les 8 et 9 janvier 2015, à Montrouge et à l'Hyper Cacher. Avant, elle va aborder une tentative d'assassinat le 7 janvier au soir sur un joggeur
L'audience n'a pas encore repris au jour 12. Des dizaines d'avocats ont quitté la salle, avocats de parties civiles d'un côté, avocats de la défense de l'autre. Semble-t-il pour un problème de calendrier d'audience. Hier, la convocation surprise d'Anne Hidalgo a fait débat.
Les avocats de la défense viennent de revenir dans la salle d'audience et la plupart sont en train de parler à leurs clients, dans les deux boxes d'accusés.
Jour 12, au procès des #AttentatsJanvier2015
Les avocats de parties civiles ne sont pas encore revenus. La cour fait son entrée. Le président Régis de Jorna rouvre l'audience, comme si de rien n'était au procès des #AttentatsJanvier2015.
Un avocat de la défense prend la parole : "il me semble anormal de commencer l'audience sans aucun avocat de la partie civile".
Le président, énervé : "c'est leur problème, l'audience était à 9h30, elle commence". #AttentatsJanvier2015
Le président de la cour a appelé le premier témoin, un enquêteur, Michel Faury, qui était chef de service département de PJ des Hauts-de-Seine en janvier 2015.
C'est à ce titre qu'il a été saisi des faits commis le 7 janvier 2015 au soir, sur la coulée verte. Une tentative d'assassinat sur un joggueur. "La période est troublée, nous sommes saisis des faits d’une personne qui n’a pas de raison d’être visée, dans un lieu pas symbolique".
Cette tentative d'assassinat a eu lieu à Fontenay-aux-Roses, le mercredi 7 janvier 2015 au soir. Le jeudi 8 janvier vers 8h, l'enquêteur est saisi pour un assassinat contre la policière municipale, Clarissa Jean-Philippe, à Montrouge. #AttentatsJanvier2015
Pendant que l'enquêteur parle, les avocats de parties civiles reviennent bruyamment dans la salle d'audience. Bruits de talons sur le parquet.
Les avocats de parties civiles sont finalement assis sans un mot.
Michel Faury raconte la tentative d'assassinat contre le joggeur, Romain, qui a vu un individu sur un banc, vu l'individu se lever, entendu deux détonations. Romain s'est effondré, blessé à la fesse et à la cuisse. Il a réussi à se traîner jusqu'à un pavillon, le 7 janvier 2015.
Dans sa première déclaration, Romain parle d'un tireur à doudoune (comme celle d'Amedy Coulibaly, le jeudi 8 janvier à Montrouge). Il varie sur le type "européen" ou "antillais" du tireur.
Au début, les enquêteurs pensent à un règlement de compte. S'intéressent au père de Romain, policier à la retraite.
Puis Romain croit reconnaître sur photo Amar Ramdani, l'un des quatorze accusés de ce procès #AttentatsJanvier2015. Ramdani fixe l'enquêteur qui parle à la barre.
L'enquêteur parle des cinq étuis retrouvés sur place, 5 étuis tirés par un Tokarev, pistolet comme celui d'Amedy Coulibaly. Coulibaly qui avait aussi des armes de guerre de type kalachnikov les 8 et 9 janvier 2015 à Montrouge et l'Hyper Cacher.
Interrogation de l'enquêteur : "Est-ce que Coulibaly a souhaité utiliser cette arme ?" le 7 janvier 2015 contre le joggeur, avant "de passer à l'action" pour son premier attentat à Montrouge, le 8 janvier, contre la policière municipale Clarissa Jean-Philippe ?
L'enquêteur commence à raconter les faits du 8 janvier 2015, avenue Pierre-Brossolette à Montrouge. Là où la policière Clarissa Jean-Philippe est tuée par une arme de guerre, alors qu'elle arrivait pour régler un banal accident de la circulation. #AttentatsJanvier2015
L'enquêteur détaille, à la barre : "A 8h04, Clarissa Jean-Philippe traverse l'avenue Pierre-Brossolette. Elle est atteinte par un projectile alors qu’elle traverse la route".
Au fond de la salle d'audience, la famille de la policière. Le père sur un banc, la mère sur un autre.
L'enquêteur évoque Laurent, l'employé de la ville de #Montrouge qui a essayé de prendre le fusil d'assaut d'Amedy Coulibaly ce 8 janvier 2015, en voyant Clarissa Jean-Philippe à terre, et un autre collègue grièvement blessé.
A la barre, l'enquêteur évoque la crèche, et la synagogue, qui se situaient tout près de l'endroit où Clarissa Jean-Philippe a été abattue par Amedy Coulibaly. Interrogation de l'enquêteur : "quel était l'objectif" initial du terroriste ?
Cinq ans après, aucune certitude.
L’enquêteur raconte l’identification d’Amedy Coulibaly. Au départ, la police a recueilli des témoignages qui parlent d'un homme qui mesure autour d’1m60-70. Le tireur est aussi vu sur les écrans de vidéosurveillance, doudoune noire à capuche, gilet pare-balles.
L'enquêteur explique que la police sait que les frères Kouachi en cavale sont en lien possible avec un "individu de type africain". Amedy Coulibaly est reconnu sur des planches-photos. Coulibaly est déjà connu de la police.
Par ailleurs, Amedy Coulibaly est identifié par l'ADN retrouvé sur une cagoule noire abandonnée sur un trottoir de #Montrouge, après l'attentat contre la policière Clarissa Jean-Philippe.
Dans la nuit du 8 au 9 janvier 2015, après cette identification, Amedy Coulibaly est une cible prioritaire pour les enquêteurs, autant que les frères Kouachi. On le cherche à plusieurs adresses de proche banlieue parisienne. La police ne le trouve nulle part.
Le 9 janvier 2015, Amedy Coulibaly ressurgira vers 13h, porte de Vincennes, à Paris, en tirant des coups de feu à l'arme de guerre dans l'#HyperCacher où il tuera quatre personnes et en prendra des dizaines en otage (dont une vingtaine pendant 4 heures).
Le président de la cour se met à interroger l'enquêteur sur la tentative d'assassinat contre le joggeur. Si c'est Amedy Coulibaly qui a tiré l'enquêteur note : "Si vous devez essayer une arme pour voir si elle fonctionne, c’est un bon choix, c’est un endroit discret, isolé".
Le président rappelle que le joggeur courait avec des écouteurs dans les oreilles, quand il est passé devant le tireur, assis sur un banc. Le président rappelle que le joggeur blessé s'est traîné jusqu'à un pavillon, où on n'a pas voulu lui ouvrir tout de suite...
Le président rappelle le contexte de peur, ce mercredi 7 janvier 2015 au soir, quelques heures après l'attentat à #CharlieHebdo qui a tétanisé la France.
Le 8 janvier 2015 au matin, quand Clarissa Jean-Philippe a été assassinée, elle était en uniforme, identifiée comme policière. Mais sans arme visible. Puisque la police municipale de Montrouge "n'est pas armée", rappelle le président de la cour d'assises.
L'avocat du père de Clarissa Jean-Philippe, Me Zagury, demande à l'enquêteur de confirmer la proximité d'une école juive, près de l'endroit où Clarissa Jean-Philippe a été abattue à 8h04 à #Montrouge.
Cette école, avec une crèche, ouvraient à 8 heures précises, note l'avocat. Qui rappelle que la veille au soir, un homme au comportement suspect a été vu devant l'école par un témoin. D'après le témoin : le suspect "regardait attentivement les lieux et son téléphone".
Le témoin a décrit ce suspect comme un homme d'1m75 environ. Avec une doudoune, capuche relevée. Devant l'école juive, le 7 janvier 2015 au soir à #Montrouge.
L'avocat général interroge l'enquêteur sur les habitudes d'Amedy Coulibaly. Le magistrat rappelle qu'"un témoin en procédure dit qu’Amedy Coulibaly faisait régulièrement son jogging sur la Coulée Verte" à Fontenay-au-Roses, là où le joggeur a été visé de deux balles.
L'avocat général rappelle que ce 7 janvier 2015, une heure après les tirs contre le joggeur, Amedy Coulibaly est à Gentilly, achète une pizza. Le pizzaïolo remarque des détails qui le troublent.
Ce soir du 7 janvier 2015, le pizzaïolo note que l'homme qui commande une pizza est vêtu d'un "gilet tactique comme les militaires, il porte sur le dos un sac très chargé et à la main, un sac de sport dont les objets sont déformés par ce qui se trouve à l’intérieur".
Le 9 janvier 2015, en arrivant à l'#HyperCacher, Amedy Coulibaly sortira ses armes de guerre d'un grand sac de sport.
L'avocate générale (ils sont deux avocats généraux à ce procès) note que Amedy Coulibaly avait garé une moto à 200 mètres de l'école juive et de la synagogue de #Montrouge. Il s'était garé rue Marie Debos.
L'avocate générale demande si Amedy Coulibaly ne s'était pas garé pour viser l'école ou la synagogue, puis trompé de chemin, et en remontant l'avenue Pierre-Brossolette, aurait vu par hasard la policière Clarissa Jean-Philippe et l'aurait tuée ? "Une hypothèse" dit l'enquêteur.
L'avocate générale note que sa direction de fuite n'est pas celle de sa moto. Amedy Coulibaly avait du coup braqué un automobiliste, et était reparti avec la Clio braquée, ce 8 janvier 2015, après avoir abattu la policière Clarissa Jean-Philippe. #AttentatsJanvier2015
L'avocat d'un des accusés souligne les propos d'une soeur d'Amedy Coulibaly, en garde-à-vue à la mort du terroriste. Elle ne comprenait pas que son frère ait pu commettre des attentats, car "neutre à la maison, il laisse pas apparaître qu’il a des choses comme ça dans sa tête".
L'audience reprend, jour 12. La cour va entendre le joggeur qu'Amedy Coulibaly a tenté d'assassiner, le 7 janvier 2015 au soir, à Fontenay-aux-Roses.
Le joggeur, prénommé Romain, s'avance à la barre, jean, tee-shirt, et raconte ce 7 janvier 2015, le soir, à la Coulée Verte, à Fontenay-aux-Roses.
Romain : "J’étais à mon jogging. Quand je suis passé sur la droite, sur un banc, y avait un homme. J’ai continué à courir". Et il a senti la première balle sur son bras. "Je tenais mon bras. Comme un poisson hors de l’eau. Je sentais la poudre".
Romain : "J’ai senti les éclats de balle à côté de mon visage. Je suis tombé au sol. Y avait mon buste en avant. Y avait le mec, il me braquait. J’ai regardé l’arme et tout de suite les yeux. Le temps s’est figé".
Romain : "J’ai senti une hésitation mais j’ai senti qu’il voulait terminer le travail. Je me suis dit c’est maintenant ou jamais. Je me suis relevé. J’ai couru en sens contraire de sa direction. J’ai senti une brûlure aux fesses et à ma jambe". Romain a réussi à se sauver.
Romain a réussi à se traîner et à donner l'alerte. Il était si grièvement blessé que son pronostic vital était engagé. Il a d'ailleurs été plongé dans le coma. A la barre, aujourd'hui, Romain écoute le président qui lit ses dépositions de l'époque.
Le président, Régis de Jorna, depuis le début de ce procès, lit beaucoup, les anciens PV des témoins, et à la barre, les témoins, déjà très éprouvés, semblent souvent très déroutés par les questions qu'il pose.
Romain, victime de tentative d'assassinat, semble lui aussi dérouté par les questions qu'on lui pose. Romain qui explique qu'il a vu le visage de l'homme qui lui a tiré dessus entre "une et trois secondes". Cet homme "avait un blouson, une parka avec de la fourrure".
Le lendemain, le 8 janvier 2015, Amedy Coulibaly portait justement une doudoune à capuche avec de la fourrure, quand il a tiré sur Clarissa Jean-Philippe, puis quand il a surgi dans l'#HyperCacher le 9 janvier 2015.
Mais ce 7 janvier 2015, alors qu'il vient de se faire tirer dessus, Romain pense d'abord que le tireur qui vient de le viser n'a pas la peau noire. Or Coulibaly avait la peau noire. Ainsi, les enquêteurs se demandaient si Coulibaly pouvait vraiment être le tireur.
Le président : "Vous pensez qu'il vous avait repéré " avant les faits ?
Romain : "Non, j’avais un jogging gris et un K-way blanc, c’est tout".
Le président insiste sur la couleur de la peau du tireur. Et revient sur les anciens PV, les premières déclarations de Romain. Romain, à la barre : "Vous voulez que je vous dise la déposition ? Les policiers sont venus le lendemain de mon coma. Il y avait un homme et une femme".
Romain : Les policiers "pendant deux heures, ils m’ont demandé si c'est Coulibaly qui m’a tiré dessus, ou moi qui me suis tiré dessus. Je dis non, c’est pas moi".
Les policiers avaient envisagé un règlement de compte.
Le président insiste, lit et relit d'anciennes dépositions. Revient sur la couleur de peau du tireur. Romain pensait donc que le tireur avait la peau plus claire que Coulibaly. Un jour, il a fini par penser reconnaître, avec hésitation, des accusés ici présents dans le box.
Le président montre sur grand écran les photos qui ont été présentées à Romain. Les photos 1 et 2, Saïd et Chérif Kouachi, que Romain n'avait pas reconnus. Les Kouachi avaient tué 12 personnes le 7 janvier 2015 à #CharlieHebdo et boulevard Richard Lenoir, à Paris.
Le président montre la photo 22, celle d'Amar Ramdani, un des accusés de ce procès, que Romain avait cru peut-être reconnaître. Il hésitait aussi avec la photo 30. Ramdani ne comparaît pas ici pour tentative d'assassinat. L'enquête n'a pas prouvé qu'il avait pu tirer sur Romain.
A la barre, face aux photos sur grand écran, Romain explique que les policiers lui ont toujours demandé s'il était sûr à 100% des photos qu'on lui présentait. Il répète qu'il n'a jamais été sûr à 100%. Aujourd'hui, il l'est à 80%, dit-il.
Puis le président montre un cliché de Romain, blessé, sur son lit d'hôpital. Il y resté un an. Le président : "Vous savez depuis quand vous êtes consolidé ?" A cette étrange question, Romain répond : "depuis un an et demi".
Cinq ans après la tentative d'assassinat, les trois balles qu'il a reçues, Romain a toujours "mal à la marche, j’ai mon mollet qui gonfle". On a dû lui retirer deux mètres d'intestin. Il n'a toujours pas repris son travail.
Avant le 7 janvier 2015, Romain était intérimaire. Son dernier travail, "je portais des cartons pour les mettre dans des camions". Il ne peut plus, pour l'instant.
Romain dit qu'il a "découvert la photo, je fais une formation dans la photo".
Son avocate, Me Senyk lui demande comment il arrive à traverser tout ça depuis cinq ans.
Romain : "C’est difficile. Je le vis très mal, même ce procès je le vis mal. Tous les jours j’ai mal à la tête". Et puis, souvent, il a encore peur.
Pendant l'année qu'il a passée à l'hôpital, Romain avait peur de mourir. Peur que des terroristes viennent le tuer. Aujourd'hui, il reste partout en hypervigilance.
A la barre, sous les yeux de plusieurs accusés qu'il a désignés sur photo, surtout l'un, Romain dit sa peur, "je pense que je prends quand même des risques, c'est la vie".
Romain, le joggeur, est touchant, à la barre. Il continue à répondre aux questions douces de son avocate, mais semble pressé que toutes les questions s'arrêtent.
L'avocate générale se lève pour poser quelques questions, dont celle-ci : "après avoir été blessé, vous courez vite ?"
Romain confirme qu'il a couru "extrêmement vite" malgré ses blessures.
Me Daphné Pugliesi, avocate d'Amar Ramdani, demande à Romain quand il a cru reconnaître son client, sur les planches photos.
Romain explique que la première fois qu'il a vu Ramdani, c'était dans un reportage télé de 7 à 8 sur TF1.
Dans ce reportage, il était évoqué l'histoire d'amour entre Amar Ramdani et une gendarme, prénommée Emmanuelle.
Romain est tendu face à Me Daphné Pugliesi. Elle lui demande comment il vit le fait que cinq ans après la tentative d'assassinat, il ne sait toujours pas qui lui a tiré dessus. Romain répond qu'il le vit mal.
"Je n'ai pas d'autre question", dit Daphné Pugliesi. Le président donne la parole à l'accusé Amar Ramdani, rappelant qu'il n'est pas poursuivi ici pour tentative d'assassinat contre Romain.
Amar Ramdani, dans son box, regardant Romain, debout à la barre : "Je sais pas trop comment réagir à ça. Ce qui vous est arrivé, j’ai de la compassion pour vous". Puis, à la cour : "Mais si lui il est sûr à 80 % que c’est moi, moi je suis sûr à 100% que c’est pas moi".
Amar Ramdani dit qu'il a compris que "juridiquement, j'ai que j'ai rien à voir". Mais il dit que le problème c'est "humainement".
Amar Ramdani dit qu'il ne comprend pas pourquoi il n'y a jamais eu de "tapissage"pour que Romain puisse voir s'il le reconnaissait derrière une glace sans tain, plutôt que sur simple photo.
"Bon, ben, y en a pas eu" dit le président pour clore l'échange.
Amar Ramdani se rassied dans son box, où il comparaît non pas pour cette tentative d'assassinat mais pour association de malfaiteurs terroriste, accusé d'avoir aidé logistiquement Amedy Coulibaly.
Romain s'éloigne de la barre, en boîtant.
L'audience est suspendue un instant.
L'audience reprend avec des auditions qui avaient été reportées par le président. La cour va entendre maintenant le petit frère de Mohamed et Mehdi Belhoucine, deux des accusés absents, présumés morts en Syrie depuis 2016.
Le petit frère Belhoucine à la barre : "Je sais que pour tout le monde, ils sont considérés comme des terroristes mais moi c'était mes grands frères, je sais pas ce que vous attendez".
L'assesseur : "Dites-nous leurs caractères ?"
Le petit frère Belhoucine : "Ils ont toujours été là pour moi. Surtout Mohamed, il passait me voir après la fac."
Mohamed et Mehdi Belhoucine ont été de brillants étudiants avant de partir en Syrie, quelques jours avant les attentats
Mohamed et Mehdi Belhoucine sont partis en accompagnant Hayat Boumeddiene, compagne du terroriste Amedy Coulibaly. Leur mission semblait être de la mettre en sécurité en Syrie, sous le califat de Daech. Ils sont partis le 2 janvier 2015.
Mohamed Belhoucine est l'un des deux accusés jugés pour complicités de crimes terroristes devant cette cour. Il encourt sur le papier la réclusion criminelle à perpétuité. Mais Mohamed Belhoucine est présumé mort depuis 2016.
La cour le juge quand même, sans preuve de sa mort.
Mohamed et Mehdi Belhoucine ont d'ailleurs déjà été jugés en leur absence en janvier 2020 dans une affaire de filière djihadiste.
Autre grande absente, celle qu'ils ont accompagnée en Syrie en janvier 2015 : Hayat Boumeddiene, veuve d'Amedy Coulibaly. @franceinter a aussi publié le portrait d'Hayat Boumeddiene. franceinter.fr/hayat-boumeddi…
A la barre, le petit frère Belhoucine explique qu'il a su que ses grands frères étaient partis en Syrie par un appel téléphonique qu'ils leur a passés. Ils lui ont juste dit qu'ils voulaient "s’installer dans un pays musulman".
A la barre, le petit frère dit qu'il ne s'attendait pas à ce départ. A ce moment-là, lui était plongé dans ses études, en première année de médecine.
Le petit frère Belhoucine, blazer et chemise blanche, répond aux questions d'une voix monocorde, un peu ailleurs. L'avocat de #CharlieHebdo, Me Malka, l'interroge sur son "discours désincarné" et lui demande "où ça a dérapé ?" pour ses frères Mohamed et Mehdi.
Le petit frère Belhoucine répond "ça m'apportera rien de savoir où ça a dérapé". Il dit que c'était il y a cinq ans. Veut juste faire son deuil. Vivre sa vie. Me Malka se rassied.
Un avocat de parties civiles lui demande au petit frère Belhoucine s'il connaît Hayat Boumeddiene : "Je l'ai connue par les médias", répond le jeune homme.
L'avocat demande : "Et Coulibaly ?"
Le petit frère Belhoucine dit qu'il ne le connaissait pas non plus.
Une avocate de la défense, Me Coutant-Peyre s'offusque qu'on pose des questions au petit frère Belhoucine comme s'il était lui-même accusé. Le jeune homme, en 6e année de médecine, quitte la barre.
Un ami d'un des frères Belhoucine a succédé au petit frère à la barre. Disant n'avoir vu Coulibaly que quelquefois.
Une avocate de parties civiles, Me Marie-Laure Barré lui demande s'il connaît une des adresses de Coulibaly ? Adresse qu'elle cite. Il ne la connaît pas. L'avocate lui fait remarquer que l'adresse était dans son GPS. Le témoin n'a pas d'explications.
Ce témoin est assailli de questions, un peu comme s'il était accusé. Un peu comme la grande soeur d'Hayat Boumeddiene quand elle était venue témoigner.
L'accusé Ali Risa Polat a lui aussi un mot à dire. Tout à l'heure on l'a entendu marmonner "il devrait être dans le box !" L'accusé Polat n'a pas la parole aujourd'hui. L'audience est suspendue. Elle reprendra demain à 9h30 pour le jour 13 de ce procès #AttentatsJanvier2015.
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Le procès de @AyaNakamuraa démarre au tribunal de Bobigny aux côtés de son ex-compagnon Vladimir Boudnikoff, producteur de son clip "Pookie". Ils comparaissent pour violences réciproques.
@AyaNakamuraa Aya #Nakamura et Vladimir Boudnikoff sont arrivés côte à côte au tribunal de Bobigny, par l'entrée principale. Les voilà à la barre. Leurs avocats demandent le huis clos. La procureure s'oppose : "Cette décision apparaît comme une demande de faveur confort".
@AyaNakamuraa La procureure estime que : "La loi est la même pour tous. La même justice pour tous. Aucun privilège ne doit leur être accordé". L'avocat d'Aya #Nakamura réclamait "le même huis clos que celui récemment accordé à un député". Le huis clos avait été accordé à Adrien #Quatennens
Au procès en appel des attentats de janvier 2015, témoignages de survivants et proches endeuillés, aujourd'hui. Parmi les témoins attendus à la barre, Riss, le directeur de @Charlie_Hebdo_
@Charlie_Hebdo_ Lors du premier procès, Riss avait livré un témoignage très émouvant, racontant avec beaucoup de pudeur cette minute et ces 49 secondes où il a cru mourir, caché sous le bureau de Charb, entendant chaque tir de kalachnikov. Puis, le silence. Ses amis morts autour de lui. #Charlie
@Charlie_Hebdo_ Le procès reprend. Les accusés sont dans le box. "Monsieur Ramdani est dans un état catastrophique", regrette son avocate Me Daphné Pugliesi. Problème avec l'escorte. L'accusé Ramdani a la tête baissée, entre les mains.
La Cour Européenne des Droits de l'Homme rend ce matin une décision très attendue par les familles dont les petits-enfants sont retenus dans des camps du Kurdistan syrien, avec leurs mères qui avaient rejoint Daech. Cela fait 3 ans que des grands-parents ont saisi la CEDH.
C'est l'avocate Marie Dosé du @DoseLevy_Avocat qui porte ce combat aux côtés de ces grands-parents. Deux couples de grands-parents. L'un a un petit-fils de 3 ans dans le camp de Roj, les autres un petit-fils et une petite-fille de 5 et 8 ans. Ils clament : #RapatriezLes
@DoseLevy_Avocat La décision de la CEDH porte sur ces trois enfants, mais pourrait faire jurisprudence. Il y a encore 200 enfants français derrière les barbelés du camp de Roj, au Kurdistan syrien, avec leurs mères -80 femmes.
Jour 148 au procès des attentats du #13Novembre
Le dernier jour avant que la cour ne se retire pour délibérer, au 10e mois de procès.
Les accusés vont prononcer leurs derniers mots.
Ils sont dans le box. Souriants pour certains.
@franceinter@ChPiret D'autres semblent stressés. Un papier à la main. Les accusés discutent avec leurs avocats. On perçoit une efferverscence dans la salle. Celle du dernier jour, après dix mois de procès #13Novembre
Durée hors norme.
Sur les bancs des parties civiles, certaines s'étreignent dans la grande salle d'audience. Emotion palpable. Salle relativement remplie. Beaucoup de parties civiles que l'on n'avait pas vues depuis longtemps. #13Novembre
Jour 146 au procès des attentats du #13Novembre
Ce sont les avocats de Mohamed Abrini qui vont plaider aujourd'hui.
Avant-dernier jour de plaidoiries de la défense.
Jour 144 au procès des attentats du #13Novembre
Aujourd'hui, ce sont les avocats de l'accusé Bakkali qui doivent plaider.
Bakkali déjà condamné à 25 ans de réclusion dans le procès du #Thalys ; il attend son procès en appel.