Mercredi, j’ai consulté mon médecin car j’ai développé plusieurs symptômes pouvant évoquer le #COVID19 et que de nombreux élèves de ma classe et de mon école sont dans le même cas. Et là, c'est le drame... Thread à dérouler. ⤵
Il m’a confirmé ce que tout le monde sait déjà : le masque chirurgical et le masque en tissu sont parfaitement inutiles dans une salle de classe face à vingt-cinq élèves non masqués. Je suis ressorti de là sans arrêt médical, mais avec un double test à faire (PCR et sérologique).
La blague commence ici :
- Les labos d’analyses médicales aux alentours n’effectuent pas les tests ;
- L’un des seuls endroits à en effectuer en ville ne prend que les 50 premières personnes se présentant le matin à l’ouverture. On y trouve une queue digne d’un Black Friday ;
- Les rares infirmières pouvant faire le test me confient qu'il y a pénurie de réactif. Il doit arriver mardi prochain. Si on ajoute à cela le délai d’une semaine pour obtenir le résultat, je saurai si je suis positif 10 jours après ma consultation... quand le virus aura disparu;
- Durant cette même période, des voyageurs devant quitter le pays effectuent des tests et obtiennent des résultats en quelques heures. Question de priorité.
J’étais donc au travail jeudi et vendredi. En espérant qu’on ne m’annoncera pas dans dix jours que j’ai pu représenter un danger pour mes élèves.
En tant que #prof des écoles, je ne donne jamais de notes. Mais je fais une exception aujourd’hui. Gestion de cette crise : 20/20.
• • •
Missing some Tweet in this thread? You can try to
force a refresh
Suite de l'épisode précédent. Me voici, un peu fatigué, après les deux heures quarante qu'aura duré mon audition de ce matin au commissariat de Villepinte. (1/8)
Pour rappel, je devais répondre d'accusations de diffamation publique (et non dénonciation calomnieuse, comme on me l'avait initialement dit) suite à la publication de ma bande dessinée retraçant l'histoire de Caroline, victime d'insultes homophobes et de menaces de mort. (2/8)
J'y avais notamment pointé le manque de soutien de la hiérarchie et le sentiment d'abandon ressenti par Caroline.
J'ai eu la confirmation que la plainte était déposée au nom de l'éducation nationale par une inspectrice et ses conseillères pédagogiques. (3/8)
Vis ma vie d'auteur de BD.
J'ai reçu ce jour une convocation du commissariat de Villepinte. Lors d'un échange par téléphone avec la brigadière qui doit me recevoir, celle-ci m'a informé que l'Education nationale porte plainte contre moi pour "dénonciation calomnieuse". 1/5
Pour quel méfait, me direz-vous ? On me reproche d'avoir parlé du cas de Caroline, victime d'insultes homophobes et d'un manque de soutien de sa hiérarchie. Caroline a elle aussi été convoquée il y a quelques semaines, ajoutant à son malheur, à son sentiment de culpabilité. 2/5
Oui, vous avez bien lu : l'Education nationale ose s'attaquer à un auteur et, à-travers lui, à une enseignante victime de violences intolérables alors même que la plainte destinée à retrouver l'auteur des tags homophobes qui visaient Caroline a été classée, faute de preuves. 3/5
Mariée à une femme, Caroline a subi les attaques d'un corbeau qui l'a menacée de mort et a tagué des insultes homophobes sur le mur de son école. Elle n'a eu aucun soutien de sa hiérarchie et des parents d'élèves. Découvrez son histoire dans ce thread et sur @Mediapart. ⤵
C'est la rentrée pour Cas d'école ! Rassurez-vous, l'#EducationNationale n'a pas changé. Le même manque d'humanité y règne toujours, comme le montre l'histoire de Valérie, qui a eu le malheur d'être atteinte par un cancer. Découvrez-la dans ce thread et sur @Mediapart. ⤵
Dix ans jour pour jour que je lançais sur un coup de tête @TitiGnangnan ici et sur FB. Par un jour pluvieux, j'allais à mon école où j'avais oublié un truc. Sur le chemin, comme chaque jour, je suis passé devant des affiches en 4 par 3 d'un obscur maire fraichement élu. (1/10)
Un maire de droite extrême qui avait transformé le journal de la ville en outil de propagande. Ses 1es mesures : augmenter son salaire, organiser une chasse aux sorcières à la mairie tout en y plaçant des types à qui il avait promis des postes en l’échange de leur vote... (2/10)
... Et se débarrasser d'un camp de Rroms en s'en frottant les mains devant les photographes. L’idée m’est tombée d'un coup : faire une B.D. humoristique pour mettre en avant tout le ridicule de ce personnage narcissique et dénoncer les scandales de son mandat. (3/10)
"Qu’est-ce que l’école, que devrait-elle être ?" C’est par cette accroche que j’ai été invité par la revue Après-Demain à témoigner des conditions de travail à l'école. Mon constat les a troublés : ils ont voulu censurer la BD. J’ai refusé et la voici donc dans un thread. ⤵