Thread by @CelineGuivarch

Le @hc_climat a publié hier son rapport « Maîtriser l’empreinte carbone de la France ». C’est un sujet important, lisez-le : bit.ly/3cYmJHZ

Pour les pressés, voici quelques-uns des points que je trouve particulièrement importants.⚠️

L’empreinte carbone de la France, rapportée à la population, était de 11,5 tonnes de CO2-equivalent/habitant/an en 2018. C’est 70% plus élevé que les émissions territoriales couvertes par les engagements climatiques actuels de la France.

Plus de la moitié de l’empreinte carbone est importée. Cette partie importée a augmenté ces dernières années.

Le principal facteur de l’augmentation de l’empreinte carbone est l’augmentation du volume de consommation domestique. La structure du commerce international participe à l’augmentation, mais dans une plus faible proportion.

La part importée de l’empreinte carbone provient principalement de l’Union européenne (Allemagne en tête) et d’Asie (Chine en tête).

Tous les secteurs sont concernés. Ceux qui ont la plus grande part d’émissions importées sont l’industrie textile et les équipements électroniques. Mais en volume, l’industrie agro-alimentaire, les travaux de construction, le raffinage et les produits chimiques comptent beaucoup.

L’empreinte carbone peut (et doit) être maîtrisée car elle est, pour plus des trois-quarts, liée aux décisions des entreprises et des ménages sur le territoire français.

Les leviers d’action portent à la fois sur l’offre et la demande.
(1) Transformer les stratégies des entreprises : stratégies d’approvisionnement et de localisation.
et...

...(2) Transformer les modes de consommation : choix de consommation, qui doivent donc pouvoir être éclairés par une information transparente sur l’empreinte carbone des biens et services.

Un objectif de réduction des émissions importées d’au moins 65% d’ici à 2050 et de l’empreinte carbone de 80% par rapport à 2005, est nécessaire pour suivre une trajectoire cohérente avec les engagements internationaux de la France d’atteindre l’objectif de neutralité carbone.

Les émissions de transports internationaux aériens et maritimes, doivent aussi disposer d’une stratégie spécifique et être incluses dans l’objectif de neutralité carbone de la France

Si vous êtes arrivés là, il ne vous reste plus qu’à lire le rapport : bit.ly/3cYmJHZ
Les analyses y sont bien plus riches que dans ce petit fil très superficiel.

Vous y trouverez des éléments sur les outils de mesure de l’empreinte carbone, les formes de structuration collective de la consommation, les cadres d’engagement des entreprises sur les émissions importées, la relocalisation, les circuits courts, des comparaisons entre pays, etc.