Je trouve que la situation de l'école niveau covid, l'impréparation totale de l'Education nationale et la non réaction des profs pendant la première période de l'année montrent bien l'impasse politique dans laquelle on est.
Depuis quelques jours, on voit fleurir les réactions de personnels de l'EN et de médecins : "la rentrée à été catastrophique", "début octobre, les cas commencés à exploser dans les lycées", "rien n'a été fait", etc.
Je lis ça et je me dis "oui oui, en effet, c'est ce que l'on a tous constaté". Et pourtant ? Et pourtant rien : très peu de mobilisation concrète dans les établissements (il y a des exceptions), peu de prises de parole dans les médias pour dénoncer la situation, etc.
Je vois principalement deux raisons à ça (et c'est la il me semble que le cas de l'école peut être généralisé) :
1) tout le monde veut éviter un retour au distanciel (à raison ! mais quitte à détourner les yeux)
2) on a passé la période à taffer non-stop et sous pression
Sur le premier point, c'est tellement normal qu'il n'y a pas grand chose à faire. Encore maintenant, j'espère (égoïstement) que Macron ne va pas fermer les collèges/lycées car ce serait lourd de conséquences pour les élèves et car je ne veux absolument pas refaire du distanciel.
Sur le deuxième point, on est victimes des techniques de management dans toute leur splendeur : fixer des objectifs irréalisables, voire contradictoires, pour enterrer les personnels sous le travail, profiter de la situation pour faire passer les réformes en force, etc. etc.
On en arrive à une conclusion terriblement banale mais qui se répète dans ts les domaines de la vie sociale depuis mars : la situat° sanitaire nous amène à accepter des choses qui ne devraient jamais l'être (ex: une classe de 35 élèves dans 40m2 sans fenêtres en pleine pandémie)
Autre exemple de ce que tout le monde sait et, finalement, accepte dans les établissements scolaires.
Hier avait lieu le procès de 9 personnes ayant été interpellées au sein du lycée Arago le 22 mai dernier. Je vais en dire quelques mots ici parce que c'était vraiment un bel exemple de défense collective.
(En espérant des compte-rendus plus complets ailleurs.)
D'abord, sachant que les faits reprochés aux prévenu.e.s étaient très largement les mêmes, les 10 avocat.e.s (qui représentaient chacun.e un.e client.e) avaient pris l'initiative, dans la mesure du possible, de plaider pour tous.tes les prévenu.e.s simultanément.
C'est-à-dire que, sauf détail concernant un dossier en particulier, ce qu'un.e avocat.e disait pour son/sa client.e valait pour l'ensemble des prévenu.e.s (et les avocat.e.s le répétaient d'ailleurs fréquemment).