Thread by @Lucius_Gellius

Comme promis, voici une série de thread sur plusieurs jours qui retrace la bataille romains/ germains de #Teutobourg en l'an 9, dans sa réalité #historique et #archéologique , jour après jour, suite à la sortie de #Barbarians sur @NetflixFR
#twitterAntique #ancientRome
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Campons le décor en commençant par les 2 protagonistes de cette #histoire: Varus et Arminius .
Varus est militaire, avant d’embrasser une carrière politique, partageant l’intimité de la famille de l’Empereur Auguste et d’Agrippa .
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Legat de la légion XIX en Germanie, Varus partagera le consulat avec le jeune Tibère, et deviendra gouverneur d’Afrique et de Syrie, où il constituera sa fortune, et appliquera une politique rude d’administration de province romaine et une forte pression fiscale.

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Il n'hésitera pas à crucifier 2000 rebelles juifs ! V. Paterculus, légat contemporain dit de lui « C'était un homme naturellement doux, de moeurs tranquilles, un peu lourd d'esprit comme de corps, et plus accoutumé à la calme vie des camps qu'aux fatigues de la guerre.
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En l’an 7, Auguste charge Varus, alors âgé de 55 ans, d’organiser l’administration des dernières conquêtes de Germanie pour en faire une province romaine. Varus se comporte comme dans une province pacifiée et acquise a la cause romaine, ce qui n’était pas le cas.
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Arminius est prince Cherusque, fils de Sigimer, partisan des romains,  et pris en « otage » à 10 ans pour être élevé à Rome avec son petit frère. Arminius sera éduqué dans une école mise en place par Auguste pour instruire les enfants de chefs germains.
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Cette coutume de l’otage a pour but de s'assurer de la fidélité du chef de la tribu et, en élevant ces enfants comme des Romains, qu'ils servent plus tard les intérêts de l'empire auprès de leurs tribus.
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Il suivra ensuite une instruction militaire. Il combattra dans l’armée  de Tibère probablement lors de la rude campagne en Pannonie et Dalmatie,  où l’armée romaine aura fort à faire contre des tribus de montagnards aguerris, et adeptes des embuscades.
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Après cette campagne où il se serait illustré à la tête d’une troupe de cavaliers auxiliaires: il accèdera au niveau le + haut de distinction pour un citoyen de Rome germain, à savoir chevalier romain citoyen, de rang équestre sous le nom de Caius Julius Arminius.
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Lorsqu’il revient près de son père en Germanie, il a environ 25 ans et officier : il est préfet d’aile de cavalerie auxiliaire (commandant de 500 cavaliers).  
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Valleius Paterculus le décrit ainsi : « un jeune homme noble, courageux, intelligent, d'une vivacité d'esprit extraordinaire chez un barbare et qui portait sur son visage et dans ses yeux l'ardeur de son âme ».
Mais comment s'est deroulée la débâcle de Teutobourg?
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En cette fin d’été de l’an 9, Varus revient d’une mission d’inspection et d’administration  des villages à l’Est de la province, et y disperse ses troupes en  détachements, afin d’affirmer la présence romaine dans les coins les plus reculés.
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Le retour vers le camp de garnison se fait par une route connue dans la forêt germanique, dans une province que Varus pensait quasi pacifiée, et endormi par les belles paroles d’Arminius et de son père.
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La troupe est constituée de la XVIIe, XVIIIe et XIXe légions, 3 ailes de cavalerie et 6 cohortes auxiliaires soit 22 500 à 25 500 homes dont 1900 cavaliers.
Cette stèle est celle du centurion primipile de la XVIIIe légion Augusta, Marcus Caelus, tué à Teutobourg.
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Les hommes portent avec eux les bagages, les impedimentae, soit une charge de de 40 kg portée par une fourche reposant sur l’épaule et le bouclier. Les cavaliers sont en avant et protègent les flancs.
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A cela s’ajoute les esclaves et affranchis, valets d’armes ou muletiers, les calones, qui devaient être 2500. Au milieu du convoi, les chariots tirés par des bœufs ou des mules, des mules de bâts, soit près de 5 000 animaux s’ajoutant au 1800 chevaux des cavaliers.  

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En fin de convoi de nombreux civils suivaient les légions lors de leurs déplacements en temps de paix et dans lesquels on retrouve les compagnes des soldats, des enfants, des artisans et des commerçants, mais des trafiquants, des marchands d’esclaves, des prostituées…
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Dion Cassius décrit la scène :
"Ils menaient avec eux un grand nombre de chariots et de bêtes de somme, comme en pleine paix ; ils étaient suivis d'une foule d'enfants et de femmes, ainsi que de la multitude ordinaire des valets d'armée: aussi marchaient-ils sans ordre"
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A cela, en ce 7 septembre de l’an 9, s’ajoute des conditions météo exécrables : pluie et tempête viennent compliquer le retour, et le convoi s’étire sur le chemin forestier sur 15 à 20 km !
La suite du thread Teutovourg demain: "les 1ers combats" . 🎬