1/ "Irons-nous au ski cet hiver ?", un angle médiatique révélateur du prisme bourgeois-centré de la majorité des journalistes. 2/3 des Français ne partent pas en vacances l’hiver et seulement 8 % d’entre eux vont skier au moins 1 fois tous les 2 ans, majoritairement des cadres.
2/Hors Covid, l'hiver donne habituellement la primauté médiatique à ces vacanciers, avec force reportage dans les stations et météo des neiges pour tous, alors que la plupart d'entre nous n'en verrons jamais la couleur.
3/Cette surreprésentation d'une pratique sportive bourgeoise n'est que la partie immergée de l'iceberg de du monopole bourgeois. Selon le baromètre de la diversité du CSA, près de 70% des personnes qui apparaissent à la télévision sont "cadres et prof intellectuels supérieures"
4/C’est dans les informations et le sport que les membres des classes supérieures sont les plus visibles (à plus de 75 %), un peu moins dans les fictions où l'on trouve tout de même quatre fois plus de personnages appartenant à la classe supérieure que dans la réalité.
5/Bref, le téléfilm ou film français mettant en scène des cadres, avocats, médecins, en proie aux affres de l'ennui et de l'adultère dans un 200m2 parisien n'est pas qu'un cliché. C'est un fait social médiatique.
6/En tout cas, cette surreprésentation n'est pas seulement agaçante, elle donne une prééminence politique forte à la bourgeoisie: c’est comme si, pour chaque sujet d’actualité, 11 % (part des "CSP+") de la population parvenait à multiplier l’expression de son point de vue par 6.
7/L'explication est simple : près de la moitié des étudiants en école de journalisme sont enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures, contre seulement 16 % enfants d’ouvriers ou d’employés (catégories qui représentent la moitié de la population active).
8/Côté fiction, le site de la FEMIS, célèbre école de l'image et du son prévenait dans une présentation en 2010 : "Nous invitons les candidats à s’assurer de leurs moyens financiers en cas de succès au concours". Prolos, passez votre chemin.
9/Surreprésentation des préoccupations bourgeoises, vision de la société selon un prisme de classe (Où les employés, ouvriers, agriculteurs sont montrés avec misérabilisme ou mépris) et entre-soi mortifère sont quelques effets du monopole bourgeois sur les médias.
10/ On parle trop souvent des milliardaires qui possèdent les rédactions, pas des rédactions qui sont majoritairement bourgeoise, et du coup parisiennes, et du coup blanches. Avec ou sans actionnaires milliardaires, le résultat de cet entre-soi n'est pas digne d'une démocratie.
1/ "Faites ce que vous voulez mais votez Macron"
Une pensée pour ce climat dégueulasse de 2017 où l'écrasante majorité des journalistes nous présentaient Macron comme un gars sympathique, très démocrate, très décontracté.
2/ À l'époque, quand j'allais sur un plateau quelconque, je me faisais incendier par deux ou trois journalistes si j'osais dire que ce n'était pas si simple et quand je défendais l'idée que extrême-droite et extrême-libéralisme n'avait pas des effets si différents.
3/ Sur France Info, on m'a carrément traité de collabo inculte de notre histoire. Sur Arrêt sur Images on m'a culpabilisé de ma possible abstention au second tour, refusant de choisir entre deux maux.
1/ Samedi 14 novembre, Cholet a été le théâtre d’un double meurtre que l’ensemble des médias n’ont pas qualifié d’attentat terroriste alors que le principal suspect a revendiqué le motif religieux de son acte. Pourquoi un tel traitement médiatique ? Avec @SelimDe :
2/La couverture médiatique a été nettement plus faible que pour l’attentat de Nice. Ce sont principalement des médias régionaux qui se sont saisis de l’affaire, tels que Nice matin, Ouest-France, Midi Libre, La Dépêche…
3/“Double Agression mortelle à Cholet”, titre BFM TV. Pourquoi pas “double meurtre” ? “Agressions à Cholet. Le suspect se dit catholique et tient un « discours de haine des non-croyants”, titrent, quant à eux, les journalistes du Courrier de l’Ouest
1/ Comment la France est devenue une oligarchie sanitaire : L’épidémie de covid a évolué au rythme d’une politique de classe. Elle a redessiné notre démocratie en une oligarchie sanitaire autoritaire qui n’a qu’un objectif : préserver la vie et les profils des plus riches.
2/ Tout a commencé au début de l’année 2020 : la bourgeoisie, adepte des voyages et de l’expatriation lucrative, ramène le virus en France. Le patient 0 du “cluster” des Contamines-Montjoie était un ressortissant britannique de retour d’un voyage d’affaires à Singapour
3/ Les Français expatriés en Chine “exigeaient” que la France vienne les chercher. Donc acte. Les militaires qui sont allés chercher les expats de Wuhan sont revenus, n’ont en fait pas été testés, comme la ministre des armées l’a finalement admis. L'épidémie était lancée.
THREAD Les plans de licenciement collectif se succèdent en France. Dans notre métier, nous constatons chaque jour à quel point les lois prises par les socialistes et macronistes facilitent la délocalisation de la production, la précarisation des salariés et leur soumission
2 / La Loi de Sécurisation de l’Emploi de 2013 a créé les “accord de maintien dans l’emploi”. La loi Macron de 2015, la loi El Khomri de 2016 et les ordonnances Macron de 2017 ont ensuite progressivement assoupli le dispositif pour qu’il soit applicable sans motifs économique :
3 / Devenus "accords de performance collective", ils permettent aux directions de proposer aux syndicats de "négocier" sur les bases suivantes : "on baisse les salaires ou on ferme la boîte"