Thread by @BemboJef

#ParlonsStratégie
#KadjiBeer
#LabelRebranding
À la fin de la décennie 90, @groupekadji a définitivement gagné ses galons de brasseur
Il est revenu de tout : l’âpre concurrence des deux majors, la crise économique, la dévaluation...
Il a tout vu et il a survécu à tout
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Contrairement à d’autres #NOBRA
Mais il est confronté à un dilemme comme seul le Cameroun sait en proposer : le sort contrasté de ses deux produits phares
Pendant que sa boisson gazeuse bat haut le pavé et met à mal toute la gamme de son rival, sa bière peine à décoller
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N’ayons pas peur des mots c’est une bière "régionale" voire "clanique" soutenue à bout de bras par la communauté sociologique du patriarche
Mais alors, si le problème est ethnique le sort du #Spécial devrait être identique
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Le diagnostic du facteur sociologique n’est donc pas le bon
C’est le produit même qui peine à être validé par le marché
Notons que le marché de la bière est l’un des rares qui fonctionne à peu près suivant les théories économiques classiques
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Que faire pour sortir de l’impasse de la #King et de ses légendes urbaines ("arrière-goût de pétrole", "toutes les bières sont finies sauf la la King, les gens ont préféré rentrer") et taper en plein dans le segment très juteux de la bière ?
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C’est alors qu’on va assister à l’un, sinon le meilleur "move" stratégique dans le milieu des affaires au Cameroun
Le rebranding de l’image et la marque du groupe par la remise à zéro des compteurs pour sa gamme de bière
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Et ça, ce n’est pas le fait d’une multinationale, mais bien celui d’un groupe privé national avec le boss à la manette et au sommet de son art
#Cameroun👍🏿
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Première étape : lancer un nouveau master product, un nouveau chef de gamme
Et comme UCB c’est Kadji, pas de faux semblant la bière portera le nom du boss
Comme un pied de nez au facteur sociologique qui freine le progrès du précédent master product
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La nouvelle bière s’attaque à tous les stéréotypes collés à son aînée
elle se veut raffinée et réservée aux hommes & femmes de goût, L’étiquette est plus discrète, etc.
La campagne d’introduction est déroulée avec sérieux et application
TV, radio, affichage rien n’est négligé
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Bref le vieux #KadjiDefosso a travaillé son affaire
Mais le public camerounais sans rejeter peine à suivre le mouvement
Le stigma n’est plus là, mais la validation du public n’y est pas encore
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Va se déployer la deuxième phase : la vulgarisation
Son levier les #PointsBleus & le ciblage agressif d1 fraction stratégique du marché : le jeune consommateur débutant, non encore fidélisé à 1 produit existant et pour qui les antécédents négatifs de la King sont peu connus
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On ne va pas se mentir ça ratissait large parfois jusqu’aux mineurs et les inquiétudes autour d’un alcoolisme jeune en milieu estudiantin notamment ont rapidement été émises
Des frictions en interne autour des points bleus auraient semble-t-il sceller leur sort
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Mais l’essentiel était fait la Kadji avait fait son trou et trouvé son public. Celui-ci a gardé le cap et coopté les générations suivantes
20 ans après le master product est incontournable et s’est tellement inscrit dans les esprits qu’il est un identifiant du brand Cameroun
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Le produit est en auto promotion, revendiqué, chanté, inséré dans toute les formes de la pop culture nationale sans que la société décaisse un kopeck
Personne ne part d’une fête parce qu’il ne reste que la Kadji
Mais l’inverse peut désormais être vrai
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#JeboismaKadji est un des poncifs les plus repris sur les réseaux sociaux et assure au produit une visibilité en continu
C’est l’un des rares produit camerounais sous licence qui bénéficie de ce type de traction habituellement réservée à la gastronomie du pays #Eru #Ndole
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Que de chemin parcouru
Desserrer l’étau des préjugés autour d’une bière #UCB
Pour devenir la bière Camerounaise
Passer d’une situation de niche sur un fragment de marché à acteur légitime sur le spectre global du marché
Well done @groupekadji
#Itsworththewait
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