Hier, @TwitterFrance m'a forcé à supprimer le tweet ci-dessous et m'a sanctionnée pour l'avoir écrit, en me privant d'accès à mon compte pendant douze heures. Pourtant, et chacun peut le constater, ce tweet ne contient ni propos insultants ou outranciers, ni appels à la violence.
Dans l'heure qui a suivi, la camarade @jjalmad a également été sanctionnée pour avoir reformulé la même idée. Cependant et à ma connaissance, aucun des multiples (merci !) tweets qui ont repris la question n'ont été supprimés. Il ne s'agit donc pas d'un algorithme mal configuré..
... mais bien d'une décision humaine, de la part de l'équipe de modération de @TwitterFrance. On notera, pour la perspective, que ce tweet-ci qui a pourtant fait l'objet de signalements hier est, lui, toujours en ligne.
Je remercie toutes celles et ceux qui ont relayé massivement la fameuse question : #CommentFaitOnPourQueLesHommesCessentDeVioler ? Elle est, je crois, fondamentale pour deux raisons.
1. D'abord, parce qu'elle met la lumière sur la réalité du viol : un phénomène de masse, avec des millions de victimes, dont l'énorme majorité sont des femmes, des enfants, des hommes gays. #Metoo#MetooIncest#MetooGay
... et dont l'incroyable majorité des auteurs sont des hommes, principalement des hommes connus par leurs victimes - un (ex)conjoint, un père, un cousin, un ami, un voisin. Et s'il y a des millions de victimes, il y a des millions d'auteurs de violences sexuelles.
Qu'on en commun ces hommes ? Ni la classe sociale, ni la profession, ni le niveau de revenu, ni le lieu d'habitation, ni l'origine géographique, ni l'âge : ils n'ont en commun que le fait d'être des hommes dans une société patriarcale.
Une fois ce constat fait, trois possibilités : l'ignorer ; supposer que la propension au viol est déterminée biologiquement et donc qu'il serait une fatalité ; supposer qu'il s'agit du produit d'une structure sociale et d'une culture millénaire qu'il serait possible de changer.
Parce que, 2. il me semble plus impératif de se demander : comment faire pour que ça s'arrêter, plutôt que de se cantonner à se demander : comment faire pour les punir ?
Les questions de l'adéquation du droit pénal, des moyens de la justice, de l'accompagnement des victimes, sont essentielles. Mais l'urgence est là : comment faire pour qu'il y ait demain moins de victimes qu'aujourd'hui ?
Je conclus avec un lien vers l'enquête Virage pour l'actualité des chiffres (ined.fr/fr/publication…) et un extrait du discours de Dworkin, déjà en 1983 : "Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n'y aura pas de viol". #CommentFaitOnPourQueLesHommesCessentDeVioler
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Dans l'heure qui a suivi, la camarade @jjalmad a également été sanctionnée pour avoir reformulé la même idée. Cependant et à ma connaissance, aucun des multiples (merci !) tweets qui ont repris la question n'ont été supprimés. Il ne s'agit donc pas d'un algorithme mal configuré..
... mais bien d'une décision humaine, de la part de l'équipe de modération de @TwitterFrance. On notera, pour la perspective, que ce tweet-ci qui a pourtant fait l'objet de signalements hier est, lui, toujours en ligne.
Je remercie toutes celles et ceux qui ont relayé massivement la fameuse question : #CommentFaitOnPourQueLesHommesCessentDeVioler ? Elle est, je crois, fondamentale pour deux raisons.
Cet article est complotiste, il est publié par un rédacteur en chef de @lemondefr qui reprend le langage de l’extrême droite américaine contre le danger que représenterait BLM pour les États-Unis.
Mais : tout le monde s’en fiche. C’est du complotisme bien élevé.
Toujours pas de réaction de @lemondefr concernant cet article complotiste qui s’inquiète de la fracture identitaire entre « les races » aux États Unis, due non pas au racisme et au suprémacisme des trumpistes mais aux noirs qui se plaignent et se mobilisent contre ce racisme.
Expérience grandeur nature : est-ce que le « quotidien national de référence », qui se targue de lutter contre les fakenews, va finir par réagir au fait qu’un de ses rédacs chefs publient dans ses oages un monceau d’inepties racistes ?
Le gars est rédacteur en chef hein. Et complètement paniqué par la minorité noire antisémite qui va cancel l’Amérique et qui veut discriminer les blancs !!!
Hahaha le papier de Noiriel et Beaud est tellement plus nullos que ce à quoi je m'attendais, je croyais qu'on allait parler de sciences sociales les gars !!
Ça coche :
- c'est la faute des réseaux sociaux
- c'est la faute des Américains
- c'est la dictature de l'émotion
- c'est identitaire et victimaire
- la classe est la première variable !!!
- la race = la couleur de peau
- les antiracistes racialisent le débat
- la cancel culture
P't'être que j'y reviendrais, mais comme ça ressemble à n'importe quelle tribune parue dans Marianne...🤷🏻♀️
Par ailleurs, on est d’accord que les personnes de moins de 65 ans avec importants facteurs de risque et qui ne sont pas personnel médical ne sont même pas à l’agenda et seront vaccinés comme tout le monde à l’été ??
(L’effet de seuil incroyable de l’âge !!! Comme si les occurrences de problèmes de santé n’augmentait pas avant 65 ans !!!)
Apparement c’est « dès le printemps » pour les +50 ans !! Ouf.
Il est important de lire le décret par lequel le ministre de l'intérieur dissout le CCIF, pour constater, de ses propres yeux, qu'on assiste à une criminalisation de la dénonciation d'actes racistes :
On y apprend notamment que qualifier d'islamophobes des décisions administratives ou judiciaires liées à la lutte contre le terrorisme (les assignations à résidence de l'état d'urgence, par exemple) est une preuve de soutien au terrorisme.
On y apprend également que dénoncer des actes racistes, les mesures et les dénoncer vise à "attiser la haine" est peut être regardé comme une preuve de soutien au terrorisme.