1/8 Il s’appelait Li Wenliang.
Il fut le premier lanceur d’alerte de la COVID-19. Traité en ennemi public par le régime chinois, il est mort il y a un an, le 6 février 2020. Ne l’oublions pas. Et n’oublions pas ceux qui l’ont fait taire, comme les conséquences de leurs mensonges
2/8 Nous sommes le 30 décembre 2019. Li, médecin ophtalmologue de 34 ans, témoigne pour la première fois de la propagation d’un coronavirus, auprès d’un groupe d’anciens étudiants de l’école de médecine. Il fait ses révélations à ses amis sur l’application WeChat.
3/8 Les screenshot de son alerte sur WeChat sont massivement partagés sur les réseaux sociaux. Il devient un ennemi public. « Quand j'ai vu les images circuler en ligne, j'ai compris que ça devenait hors de contrôle et que j'allais être puni. » déclara-t-il avant son arrestation.
4/8 Le 1er janvier au matin, Li et 7 autres collègues sont interpellés par la police pour « propagation de fausses rumeurs ». Un mois plus tard ce jeune père d’un enfant de 5 ans succombera officiellement du coronavirus.
5/8 Son destin tragique symbolise la volonté du régime chinois de cacher la gravité de l’épidémie.
Alors que la covid-19 existe au moins dès décembre 2019, il faut attendre le 20 janvier pour que les autorités de Pekin reconnaissent le fait qu’elle se transmette entre humains.
6/8 Les autorités chinoises, en cachant délibérément la vérité, en refusant d’alerter l’OMS, en niant les informations données notamment par Taïwan, portent une responsabilité majeure dans l’impréparation mondiale face à la propagation des débuts.
7/8 Ne laissons pas cette pandémie, dans un retournement de situation invraisemblable, un outil de propagande de la dictature chinoise.
Cela ne minore en rien les erreurs ou les fiascos de nos gouvernements. C’est juste ne pas tomber dans le piège tendu par un régime autoritaire
8/8 Depuis un an, le monde est à l’arrêt. Je trouve sidérant le peu de comptes demandés par nos dirigeants aux autorités chinoises. Comme si poser ces questions les effrayait. Arrêtons d’avoir peur de notre ombre. Nous serons puissants lorsque nous déciderons de l’être...

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22 Dec 20
1/Gulbahar Jalilova, rescapée des camps chinois, a eu l’asile en France. C’est l’honneur de notre pays d’accueillir celle qui porte aujourd’hui la voix de toutes ses co-détenues. Avec @DilReyhan nous étions allés la voir au centre de Roissy. Elle ns avait transmis ce témoignage:
2/ « Je suis citoyenne Kazakh d’origine ouighour. Au printemps 2017, j’ai été parquée dans un camp de concentration. Les geôliers m’ont rasé la tête et m’ont mis dans une cellule de 20m2 dans laquelle s’entassaient une trentaine de femmes avec les pieds enchaînés.
3/Je pensais souvent à mes 3 enfants alors que, semaine après semaine, les conditions dans le camp devenaient épouvantables : fouilles dans les parties intimes, tortures, viols, injections de substances inconnues, lavages de cerveaux...
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14 Dec 20
1/5 Près de 20% du coton mondial cueilli par des travailleurs forcés Ouïghours: l’enquête du chercheur Adrian Zenz qui parait ce soir est un coup de tonnerre. Et ses implications sont planétaires.
2/5 Les documents internes du gouvernement chinois montrent que, rien que pour l’année 2018, plus de 570 000 Ouïghours ont été réduits en esclavage pour cueillir le coton dans le Xinjiang. Au profit des plus grandes marques du monde. Pour fabriquer nos vêtements.
3/5 Le coton du Xinjiang représente 85% du coton produit en Chine. Malgré une mécanisation accrue, sa cueillette dépend très largement du travail manuel. En 2019, environ 70% du coton du Xinjiang fut cueilli à la main. Ce soir, le monde a la preuve qu’il le fut par des esclaves.
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