Si vous vous demandez s'il vaudrait pas mieux le quitter, si votre instinct vous dit que quelque chose cloche ou vous met mal à l'aise, c'est que c'est le cas.
Les femmes sont socialisées à s'adapter aux autres, faire preuve d'empathie et douter de la légitimité de leur ressenti
Les femmes sont socialisées à s'adapter aux autres, faire preuve d'empathie et douter de la légitimité de leur ressenti
Avec le recul, j'ai pas su écouter mon instinct. J'ai douté, j'ai fait preuve d'empathie, je me suis adaptée. Ça m'a empêché de voir les red flags. C particulièrement vrai durant les premiers mois mais aussi pour les longues relations. Écoutez qd votre instinct vous dit de partir
Si ça fait longtemps que vous êtes avec lui, le cap de la séparation est plus difficile à franchir car la prise de conscience de s'être adaptée à des comportements inacceptables (qui ont pu s'installer progressivement) est plus compliquée. C'est normal. La réalisation est brutale
Et si ça fait lgtps que vous êtes avec lui, la probabilité que vous ayez des enfants est plus grande. La probabilité que vous ayez perdu votre totale indépendance financière aussi. Ça rend le fait de partir bcp plus compliqué. Mais je pense que s'écraser, c survivre et pas vivre.
Je sais qu'on apprend avant tout de nos propres erreurs. Et je n'y aurais probablement pas cru si une femme plus âgée m'avait dit ça quand j'avais 20 ou 25 ans. Mais je pense aussi que bcp de femmes plus jeunes que moi sont bien plus déconstruites que je l'étais à leur âge.
Écoutez votre instinct, ayez confiance en ce que vous ressentez. Le rôle des femmes n'est pas de s'adapter à un homme. Une relation n'est pas à sens unique. Ce n'est pas une personne qui s'écrase pour s'adapter à l'autre. Mais c'est ainsi que les femmes sont socialisées.
Et pour celles qui se sont déjà adaptées, celles pour qui c'est bcp plus compliqué de partir, à cause des enfants, de la dépendance financière. Vous avez le droit de vivre et pas juste de survivre. Tous les êtres humains ont droit à la dignité. Et survivre n'a rien de honteux.
Vous n'êtes pas moins légitimes à survivre. Surtout quand la situation de la majorité des femmes qui quittent le père de leurs enfants est de vivre dans la pauvreté. Quand le choix n'est pas de vivre ou survivre mais de survivre en s'écrasant ou de survivre en étant écrasée.
Gardez en tête que vous avez droit à la dignité. Vous avez le droit de vivre. Et sachez que vous n'êtes pas seules. Énormément de femmes sont dans votre cas. Le sujet est tabou. C'est honteux de parler de notre propre exploitation car c'est admettre notre soumission.
Qd on y pense, c paradoxal que le féminisme déconstruise la domination masculine, mais que ce soit si tabou de parler de ses conséquences : la soumission individuelle des femmes. On veut toutes croire qu'on y échappera ou qu'on y a partiellement échappé. Que ça pourrait être pire
On a p-ê pas vu les red flags. Certaines réussissent à partir vite, d'autres y arriveront p-ê plus tard. Et pour certaines d'entre nous, le cap peut être trop difficile à franchir ou le patriarcat ne nous donne que la survie comme option. Les cartes sont pipées dès le début.
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