Thread by @vincentglad

Alors que les modélisations ont (temporairement?) disparu du débat public français, les autorités sanitaires allemandes publient pour la première fois une projection de l'évolution du variant B.1.1.7 🇬🇧. Selon ce modèle l'incidence pourrait dépasser celle de Noël dans 4 semaines.

Ce graphique a d'autant plus d'impact qu'il est publié à la suite de trois mauvais chiffres quotidiens, laissant entrevoir une croissance hebdo des cas entre 20 et 30%.

Le taux d'incidence, qui était de 64 le 3 mars, quand a été planifié le déconfinement, est maintenant de 76.

Le directeur du Robert Koch-Institut a déclaré hier: "Nous sommes maintenant au début de la troisième vague".
"Nous devons empêcher le nombre de cas d'exploser à nouveau", alors que la "dritte Welle" apparaît de plus en plus sur les graphiques.

Cette hausse de l'incidence menace les plans de déconfinement. En-dessous de 50, commerces et musées peuvent rouvrir, entre 50 et 100, ils peuvent rouvrir mais avec rendez-vous. Et surtout à 100, il faut tout refermer. Un Land (Saxe) dépasse maintenant les 100.

Cette poussée soudaine depuis 3 jours, après un plateau montant d'un mois, pourrait s'expliquer par l'effet du variant anglais, de la réouverture des écoles et crèches, du retour du froid mais aussi (peut-être) par le développement des autotests vendus en supermarché.

Depuis le week-end dernier, des tests à faire à la maison sont vendus chez Aldi et Lidl, et ont rencontré un grand succès. Ces tests, comme tous les autres tests antigéniques, ne sont pas pris en compte dans les chiffres officiels allemands.

En cas de positivité, il faut normalement faire un test PCR de confirmation, mais personne ne sait dans quelle mesure la recommandation est respectée. Bref, difficile de mesurer l'impact de l'arrivée des autotests mais le directeur du RKI assure que l'augmentation n'est pas liée.