1)Pour vous rappeler l'enchainement des causes... la commune est née d'un républicanisme inquiet (la chambre élue était monarchiste), d'un patriotisme blessé (les conditions de paix humiliantes) et d'une situation sociale tendue
voir
2)Le 18 mars 1871 à l’aube les soldats commencent donc à emporter les canons.
Mais à Montmartre, les femmes sont levées qd ils arrivent (et oui, ça se lève tôt, les femmes du peuple, pour chercher l'eau, le bois !).
Elles s’interposent, donnent l’alerte.
3)Les habitants descendent des appartements. Bientôt arrivent les fédérés !
La foule se masse devant les canons !
Les femmes, dont Louise Michel, crient Vive la république !
(image Tardi à nouveau)
4)Le général Lecomte ordonne de tirer sur la foule!
Mais ses soldats désobéissent, mettent crosse en l'air.
Lecomte, lâché par ses soldats qui rejoignent le peuple, est arrêté.
Partout les troupes fraternisent
5)Des premières barricades sont dressées au petit matin dans de nombreux quartiers de la ville.
(Non parce qu’on croit tjrs que le 18 mars c’est que à Montmartre que ça c’est joué, mais non, pas seulement !)
Tout le monde s’affaire, hommes, femmes, enfants!
6)Plusieurs rues sont ainsi dans la journée barrées de barricades. Sur le Faubourg saint Antoine, à Ménilmontant, Belleville
7)Dans l’après midi, les insurgés fusillent Lecomte et le général Clément-Thomas (qui avait réprimé juin 1848 et qu’on avait trouvé par hasard)
8)14 h
Le Comité central de la Garde nationale donne l'ordre à tous les bataillons de converger sur l'Hôtel de Ville
9)Et là, surprise, à 15 h Thiers quitte Paris avec le gouvernement pour Versailles et ordonne l’évacuation des troupes
En fait c’était pas con… Les troupes fraternisaient… ils ne pouvaient compter sur aucune force
10)Se retirer c’était pouvoir rassembler des forces nouvelles.
C’est d’ailleurs une stratégie que Thiers avait conseillé à Louis-Philippe 1er en fev 48
Genre, on se barre, on les laisse faire leur émeute, et bam on revient en force et on les explose…
11)Louis-Philippe avait refusé. Mais l’empereur d’Autriche avait suivi cette stratégie à l’hiver 1848, et ça avait bien payé… pauvre révolution viennoise..
12)L'Hôtel de ville est pris
Le maire de Paris, Jules Ferry, détesté par la population car on le rendait responsable du mauvais rationnement pendant le siège (Ferry famine qu’on l’appelait) part aussi.
13)18 mars 71 au soir, la ville est donc aux mains des insurgés, hérissée de barricades
Le comité central de la garde nationale est à l’Hôtel de Ville.
Place au peuple !
14)C’est la joie mais aussi la stupeur… que faire ???
L’éventualité de marcher sur Versailles à la poursuite des troupes est évoquée...
Et écartée…
Erreur dira Marx plus tard
15) Mais nombre de communards et de communardes ne voulaient pas d’une guerre civile, en dépit du reproche qui leur en sera fait
16)« Paris, bivouac de la révolution s’est reconquis » écrira Vallès dans son édition du Cri du peuple qui reparait le 21 mars
Commune de Paris
Jour 2
17)Le 19 mars, alors que le peuple peaufine les barricades, le comité central de la garde nationale prend les premières mesures
18)Déjà, amnistier les délits politiques et revenir sur toutes les décisions provocatrices (et anti sociales !) de l’assemblée
Le moratoire sur les loyers et les effets de commerce est prorogé, les gardes nationaux à nouveau soldés
19) Pour ce faire, au lieu de prendre l’argent à la banque de France, le comité central choisit d’ emprunter sur le compte de la ville.
"À elle seule, la réquisition de la Banque de France eût mis un terme aux rodomontades versaillaises." déplore Karl Marx en 1881
20)Lissagaray notera dans son Histoire de la Commune :"Toutes les insurrections sérieuses ont débuté par saisir le nerf de l’ennemi, la caisse. La Commune est la seule qui ait refusé. Elle (...)resta en extase devant la caisse de la haute bourgeoisie qu’elle avait sous la main"
21)Le comité central annonce enfin qu’une commune (entendez un pouvoir communal) sera élue
il aurait pu alors donner le droit de vote aux femmes… mais non..
22)Mais notons une nouveauté importante : les étrangers eurent le droit de vote.
23)en attendant, les Parisiens s’organisent, renforcent les barricades, veillent au ravitaillement tout en faisant la fête
Voici ce qu'écrit Gustave Lefrançais dans ses Souvenirs d'un révolutionnaire pour le 19 mars
24)je reprendrais ce fil le 23 mars pour vous rapporter les communes de Lyon, Toulouse, le Creusot, Narbonne, Marseille, Dijon Limoges... car il n'y a pas que Paris qui se soulève en 1871!
et je commence aujourd'hui par vous expliquer comment on en est arrivé à la Commune
il y a donc.....
150 ans!!!!!!
1)L’Empire était tombé le 4 septembre 1870.
La république, proclamée !
Mais la chambre élue en février 71 était dominée… par les monarchistes… ça partait mal pour la république…
2)10 mars 1871 : l’assemblée nationale qui s’était déplacée à Bordeaux pendant la guerre franco prussienne décide de rentrer non pas à Paris mais à Versailles!
c’est une incroyable provocation !
Déjà que cette assemblée est dominée par les monarchistes … choisir Versailles
Dès que vous entendrez parler de la "Journée de la faaame 🌹🌹🌹🌹🌹"
rappelez calmement (ou pas) que c'est la journée Internationale des droits des femmes 💪💪🏿💪🏾💪🏼
et si vous voulez du matos pour en faire l'histoire, c'est à dérouler )
(merci à @garagedeloffre
pour l'image)
1)L’idée de faire une journée internationale des droits des femmes est à la confluence des luttes féministes et de l’organisation internationale des travailleurs
2)A la fin du 19e sc, les relations étaient tout à la fois étroites et difficiles entre le mouvement ouvrier et le mouvement féministe
Le 8 février 1962, il y a 59 ans 8 personnes trouvaient la mort à la suite de la répression d'une manifestation pacifique pour la paix en Algérie 2 autres décèdent par la suite de leurs blessures
N'oublions pas Charonne
1)Avant de commencer de fil, posez vous.
Prenez un peu de temps.
Et regardez cet extrait du film Diabolo Menthe.
2)Ensuite, je vous conseille un livre, un très grand livre d’histoire, de ces livres dont on ne se remet pas. écrit par Alain Dewerpe. Dédié à Fanny. Sa maman. Morte à Charonne.