Dans la famille #Woke, je demande les décoloniaux.
Qui sont-ils ?
On va essayer d'y voir plus clair en nous appuyant sur les recherches de Pierre-André #Taguieff
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« En France, depuis le début des années 2000, on compte 1108 thèses de doctorat, soutenues ou en préparation, qui s’inscrivent dans le champ des études postcoloniales, toutes disciplines confondues. »
« La « critique décoloniale » […] théorise et justifie le racisme anti-blancs en même temps qu’elle en nie l’existence » nous dit notre chercheur.
Pourquoi ? Et comment ce tour de passe-passe peut-il avoir lieu ?
Pour comprendre, il faut commencer par la définition du « racisme systémique » chez Rokhaya Diallo :
«... un racisme qui n’est pas le fait d’individus guidés par leur volonté. Il ne relève pas de la morale ou de la responsabilité individuelle. […]
..un phénomène politique indissociable d’une histoire qui a constitué des rapports défavorables aux personnes minoritaires […]
Des personnes prises individuellement peuvent ne pas être racistes, mais évoluer dans un environnement qui lui, l’est, et y contribuer malgré elles. »
Cette définition permet :
1)de traiter de raciste tous les « dominants » (en se fichant des comportements individuels)
2)d’innocenter le racisme de n’importe quel « dominé » (en se fichant des comportements individuels)
Le hic ? C’est que cette nouvelle définition du racisme a été peu ou prou ajoutée à la définition normale dans le dictionnaire Merriam-Webster.
Désormais, les décoloniaux pourront dire : « Notre définition est neutre, elle est dans le dictionnaire ! »
C’est du « marxisme racialisé » (Taguieff) car le binaire totalisant « oppresseur/opprimé » revient pour nous faire parler « systèmes » et « structures de domination », et autres déterminismes.
En d’autres termes, l’individu n’est rien, ne peut rien, comme dans le marxisme.
Or, si 1) le racisme se niche partout dans le « système »
Et si 2) « tout est une construction sociale »…
Alors, « l’impératif décolonial est ainsi formulable : tout déconstruire pour tout décoloniser ».
Le Mal est partout, qu’attends-tu pour le combattre ?
Il serait intéressant de confronter ces militants à quelques citations de leur maître à penser, Frantz Fanon.
En 1952 il écrivait : « Pour nous, celui qui adore les *noirs est aussi « malade » que celui qui les exècre ».
*Certains mots ont peut-être été modifiés 😇
Fanon poursuit :
« Inversement, le Noir qui veut blanchir sa race est aussi malheureux que celui qui prêche la haine du Blanc ».
Faut-il décoloniser Fanon ?
Taguieff à propos de l’intellectuel français 😅 :
« Soumis à toutes les modes, il se prend pour un insoumis.
Il ne sait pas grand-chose, mais il a entendu parler de tout.
Il est « au courant » et pense dans le sens du courant.
Cela lui suffit pour être heureux. »
« L'esprit de sérieux l’immunise confortablement contre l'ironie.
C'est pourquoi l'intellectuel français, ignorant tout de son insignifiance, ne sait pas qu'il est un personnage comique.
L’auteur cite également un article de Houria Bouteldja :
« Aussi douloureux que cela puisse être ressenti par les écorchés du drapeau et les thuriféraires d’une France éternelle et gauloise : NOUS TRANSFORMONS LA FRANCE.
En d’autres termes, elle aussi, s’intègre à nous. […]
Notre simple existence, doublée d’un poids démographique relatif (1 pour 6) africanise, arabise, berbérise, créolise, islamise, noirise, la fille aînée de l’Église, jadis blanche et immaculée ».
(Fondatrice du Parti des Indigènes de la République).
Comment lutter contre cette mouvance #décoloniale ? Pas simple, selon notre auteur.
« La mauvaise foi ne se réfute pas par une argumentation rationnelle. […]
Les postures de la victime […] permettent d’échapper au débat en culpabilisant le contradicteur ».
Une meilleure option pourrait être la satire/le canular, pratiqué magnifiquement par le compte satirique Titania McGrath, qui se dit « ecosexual » et « nonwhite ».
J’y vais régulièrement pour pleurer de rire.
Certains pourraient être tentés de la traiter de ‘femme de paille’; de caricature des #Woke ou des décoloniaux.
Mais c’est faux car :
1) elle prédit régulièrement l’avenir Woke
2) elle est régulièrement prise au premier degré. (C'est arrivé à Rokhaya Diallo)
Voici le tweet de Titania que Rokhaya Diallo a retweeté, comme le rapporte Taguieff :
« Si quelqu’un vous demande une preuve de racisme, dites-lui juste que réclamer une preuve de racisme est une preuve de racisme.
À vous de jouer, bigots ! »
(14 janvier 2020)
Terminons par une autre citation de Frantz Fanon, qui n’est pas citée par notre auteur :
« Il n’y a pas de fardeau blanc. »
FIN🎬
(Pour ceux qui veulent aller plus loin, lisez cet entretien avec Taguieff à propos de son ouvrage).
C’est (plus ou moins) la question étudiée par les chercheurs Greg Lukianoff et Jonathan Haidt dans cet ouvrage, publié en 2018 :
(1/x)
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Le livre situe le début des troubles que nous connaissons actuellement sur les campus vers 2013, ce qui coïncide parfaitement avec l’arrivée de la génération «iGen» (1995+), qui a grandi dans les réseaux sociaux.
Les « trigger warnings » apparaissent en 2013/2014.
Pourquoi ces étudiants sont-ils plus fragiles que leurs aînés ?
Nos auteurs utilisent une métaphore :
En interdisant sans réfléchir depuis plusieurs décennies dans beaucoup d’écoles les cacahuètes, le nombre d’allergiques aux cacahuètes n’a fait qu’augmenter.