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Hier nous étions le 20 mars, date à laquelle l'armée US lança sa campagne en Irak 🇮🇶 (2003).
Tout commence le 11/09/2001 lorsque des avions de ligne foncent sur plusieurs cibles aux USA.
Le monde plonge dans l'effroi et les américains cherchent des coupables... ⤵️
Le 1er est bien-sûr tout trouvé : l'organisation Al-Qaïda
Le 2eme, c'est le régime des talibans, accusé d'offrir l'hospitalité à Oussama Ben Laden et à son groupe.
Ces 2 coupables offrent une raison pour envahir un pays : l'Emirat Islamique d'Afghanistan.
Mais les États-Unis ne vont pas s'arrêter là puisque, très vite, l'idée que l'Irak de Saddam Hussein ait pu aider Al-Qaïda va germer dans les têtes des faucons du Pentagone et de Georges W.Bush.
Déjà en septembre, certaines personnes au sein de l'administration (...)
(...) US étaient convaincu que Saddam Hussein soutenait bel et bien Al-Qaïda.
La réalité est en fait tout autre puisque l'Irak de Saddam Hussein possédait un régime baassiste et laïque. Donc un régime arabe idéologiquement à l'opposé des idées d'Al-Qaïda.
Rappelons aussi (...)
(...) que lors de l'invasion du Koweït 🇰🇼 par Saddam Hussein en 1990 (point de départ de la 1ere guerre du Golfe), le chef d'Al-Qaïda avait proposé au pouvoir saoudien son aide afin que ce dernier n'accueille pas sur son sol sacré les soldats américains.
La proposition fut (...)
(...) balayée d'un revers de la main.
C'est donc en partant de ce constat que l'on peut affirmer qu'il était faux de dire que l'Irak aidait Al-Qaïda puisque les 2 entités étaient clairement opposées dans leurs idées.
Revenons maintenant en 2001 et aux préparatifs de la guerre.
En octobre 2001, des officiels US laissèrent fuiter volontairement dans la presse des informations selon lesquelles Mohamed Atta (le cerveau présumé du 11 sept) avait rencontré des officiels irakiens en Rép.Tcheque afin de préparer l'attaque.
Information évidemment fausse.
Mais le but était de préparer rapidement l'opinion publique américaine à l'éventualité d'une deuxième guerre (en plus de l'Afghanistan).
D'ailleurs, l'invasion de l'Afghanistan par les USA et une coalition de plus d'une 40aine de pays se fit à partir du 7 octobre 2001.
Et concernant l'Irak, la stratégie US changea :
Alors que le "soutien au terrorisme" était la principale accusation, les Américains affirmèrent par la suite que l'Irak développait des armes de destruction massive.
Les USA exigèrent alors de l'Irak qu'il accepte l'envoi (...)
(...) d'inspecteurs de l'énergie atomique (AIEA), ce que l'Irak refusa en argant que ce n'etait pas aux USA d'exiger quoi que ce soit mais à l'ONU.
Fin novembre, George W.Bush émet l'hypothèse d'une intervention militaire en Irak.
Les mots sont lâchés : "Guerre" / "Irak".
Au début de l'année 2002, le président américain prononça pour la première fois le terme "axe du mal" (Irak - Iran - Corée du Nord).
C'est comme ça cela que l'administration US prépara de plus en plus l'opinion publique à l'éventualité d'une intervention en Irak.
Finalement, pour éviter l'escalade militaire, l'Irak accepta les inspecteurs de l'énergie atomique de l'AIEA.
Après plusieurs semaines d'inspections, les inspecteurs en viennent à cette conclusion :
l'Irak n'a pas et ne cherche pas à posséder d'armes de destruction massive.
Et en janvier 2003, Colin Powell (secrétaire d'État américain) a été l'acteur d'une scène surréaliste au siège de l'ONU.
Pour convaincre l'assemblée, Colin Powell exhiba une fiole censée contenir la preuve que l'Irak possédait bel et bien des armes de destruction massive.
Mais l'opération fit flop. Pire, la scène fut qualifiée de "plus grand mensonge de l'histoire".
Face à l'obstination des US, la diplomatie française s'érigea en leader du front contre l'intervention.
Le président 🇨🇵 Jacques Chirac et son ministre des affaires (...)
(...) étrangères, Dominique De Villepin, se chargèrent donc de faire entendre la voix du "NON" à la guerre en Irak.
Étant membre permanent du conseil de sécurité à l'ONU, la France mit son veto, bloquant toute tentative américaine d'emmener l'ONU dans sa guerre.
Lors d'un discours qualifié d'historique, Dominique de Villepin fit démonstration de toute son éloquence et de son talent oratoire afin de démontrer que l'intervention US est illégale.
Aux USA, Chirac et Villepin furent pris en grippe et qualifiés d'anti-americains.
Des produits français furent même boycottés par beaucoup d'américains.
Bloqué à l'ONU par la France, les USA s'obstineront à vouloir intervenir avec ou sans l'aval de l'ONU.
Sentant la guerre se rapprocher, des populations du monde entier se mobilisèrent (...)
(...) afin de manifester leur refus de l'intervention américaine.
Mais malgré la pression populaire dans le monde, les USA et leurs quelques alliés (dont le Royaume-Uni de Tony Blair) maintiennent leur décision.
Puis la stratégie US évolua pour la 3eme fois et (...)
(...) après le "soutien au terrorisme" et les "armes de destruction massive", les américains parlèrent d'instaurer la démocratie en Irak et de faire tomber le régime de Saddam Hussein.
Les USA allaient faire la guerre à l'Irak pour y imposer la démocratie.
Le 17 mars 2003, George W.Bush donna 48 heures à Saddam Hussein pour quitter l'Irak, ce dernier refusa.
Le 20 mars 2003, l'armée US et ses alliés lancent officiellement l'opération "Liberté irakienne".
l'Irak plonge dans une longue guerre mais ça, c'est une autre histoire.
FIN
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#WW2
Durant l'été 1940, le consul japonais à Kaunas (Lituanie), Chiune Sugihara, fut supplié par des centaines de Juifs de signer des visas de transit leur permettant de fuir la Lituanie.
Sa hiérarchie refusa catégoriquement.
Devant la tragédie de ces familles, Chiune S. prit finalement la décision d'en signer autant que possible (entre 2000 et 3000 visas, parfois concernant des famille entières).
Ainsi, Mr Sugihara sauva entre 6000 et 10 000 réfugiés juifs (lituaniens et polonais)...
Sa démarche fut purement humaniste.
Cette action lui fit prendre un risque pour sa famille, lui même et pour sa carrière. D'ailleurs il fut congédié et sa carrière fut brisée par son action : il fut exclu du corps diplomatique japonais en 1945.
Alors qu'il n'était qu'au collège, Jack Andraka, un jeune Américain de 15 ans écrit à 200 scientifiques pour leur demander de l’aide.
Pour ses recherches, il avait besoin d’un laboratoire et d’un certain nombre d’instruments de pointe.
Confronté à la méfiance ou à l’indifférence, l’adolescent ne va recevoir qu'une seule réponse positive, celle du Dr Anirban Maitra (professeur d'oncologie et d'ingénierie biomoléculaire).
Une confiance bien placée, car Jack Andraka, ce collégien passionné de science, arriva à développer seul un test de détection du cancer du pancréas 168 fois plus rapide, 400 fois plus précis et 26 000 fois moins cher que les tests existant auparavant.
Un jour de 1920, on trouva un homme en train de marcher en pijama sur des voies ferrées près d'Orléans.
Quand on lui demanda qui il était, il répondit avec une phrase qui resta célèbre : "cela va vous étonner mais je suis le Président de la République française".
Étonnant n'est-ce pas ?
Le président venait de chuter d'un train. (Comment ? on ne sait pas).
Puis le 10 septembre 2020, ce même président fut surpris en train de se baigner nu comme un vers dans une des fontaines du château de Rambouillet.
Les témoins furent stupéfaits.
Ce président s'appelle Paul Deschanel et il était, en fait, en proie à de graves troubles mentaux.
Le 22 septembre 1920, Paul Deschanel, Président de la République française, annonça sa démission.
Il restera célèbre en France comme le "président fou".