Le procès de cinq hommes jugés pour avoir lancé sur internet des appels à la violence contre les personnes d'origine asiatiques, qu'ils accusaient de propager le covid, se tient cet après-midi devant la 17e chambre du tribunal correctionnel de Paris.
Les cinq prévenus, tous âgés d'une vingtaine d'années, sont présents. La Licra, le Mrap, SOS Racisme, la LDH ou les Jeunes chinois de France font partie des nombreuses parties civiles.
L'un a appelé, via Twitter, à "tabasser"les lycéens qui suivaient des cours de chinois, un autre a dit vouloir "briser un Chinois".
Un jeune homme a reçu hier soir un message de son avocat lui disant ne pas pouvoir se présenter aujourd'hui, dans lequel il demande à son client de demander un renvoi. Le prévenu accepte finalement d'être jugé sans avocat.
La présidente libère l'interprète, après avoir constaté que toutes les parties civiles parlent français.
La présidente rappelle que l'affaire est partie d'un signalement à #Phraos, après un tweet du 28 octobre 2020 appelant "tous les renois du 91, 92, 93 et 94 à agresser chaque Chinois qu'ils croiseront dans la rue".
Plusieurs associations et particuliers ont signalé au parquet de Paris des tweets similaires, publiés le même jour. L'enquête a été confiée à la Brigade de répression de la délinquance contre la personne.
Neuf auteurs d'une douzaine de messages (en tout) ont été identifiés. Parmi eux, quatre mineurs, et, donc, les cinq majeurs jugés cet après-midi.
"C'était le soir de l'annonce du deuxième confinement, et il y avait une espèce de ras-le-bol, explique un prévenu. J'ai vu plusieurs tweets dans ce sens-là, j'ai suivi le mouvement, bêtement J'étais énervé, frustré, j'ai fait ça sans réfléchir."
Il avait estimé qu'il fallait "rayer ces fils de p*** de la carte" en parlant de "la Chine". "C'est insultant, sur le coup je ne me rendais pas compte".
"Quand vous généralisez à la Chine, vous englobez toutes les personnes d'origine asiatique ? Parce que vous êtes poursuivi pr injure à caractère raciste", demande la présidente. "C'était juste un tweet bête sans réfléchir, il n'y avait aucune arrière pensée" répond le jeune homme
"- Est-ce que vous auriez hurlé les même propos dans la rue ?, demande un assesseur.
- Non
- Pourquoi ?
- Dans la rue, je sais qu'il y a des gens qui auraient pu m'entendre et être blessés par ce que je dis, alors que sur Twitter, j'ai un petit compte, une centaine d'abonnés."
"Est-ce que, pendant le cours instant où vous avez pensé à écrire ce message et celui où vous l'avez publié, vous avez pensé pouvoir vous retrouver devant le tribunal ?" "Non", répond le prévenu.
"Quelle réflexion avez-vous par rapport à ça aujourd'hui ? Vous êtes raciste ?", interroge l'avocate du @MrapOfficiel
"Non non, ce que j'ai écrit, je ne le pense pas. Je comprends aujourd'hui le caractère raciste derrière ces propos", bafouille le prévenu, tout rouge.
Prévenu suivant. Le jeune homme conteste avoir écrit le message qui lui est reproché. Il explique que le compte Twitter était géré par deux personnes, et que l'auteur est l'autre homme, qui vit aux Etats-Unis.
"Je ne suis pas l'auteur du tweet, lorsque je l'ai vu, je l'ai supprimé directement", a-t-il dit aux enquêteurs. (Plusieurs messages mis en cause dans cette affaire avaient été supprimés, mais retrouvés par les retweets, y compris ceux qui ont relayé pour dénoncer).
"- Qui est responsable de ce compte, qui l'a créé ? demande la présidente.
- C'est quelqu'un qui me l'a donné. Quand je l'ai eu, il était vide. C'est moi qui y ai mis les identifiants et le mot de passe."
"C'était pendant l'allocution de Macron [sur le 2e confinement], je n'avais pas internet. Quand j'ai rallumé mon téléphone, j'avais des messages qui m'insultaient, avec la capture d'écran du tweet, je l'ai supprimé", ajoute le prévenu, qui nie en être l'auteur.
"Comment ça s'organise entre vous ? Est-ce qu'il y avait une thématique ?, demande la présidente (rappelons qu'ils sont deux à gérer le compte).
- C'était un compte humoristique, je faisais uniquement des blagues dessus.
- Pourquoi vous l'avez supprimé, ce message ?
- Parce qu'il appelle à tabasser des gens (…). Je suis inquiet parce que c'est mon nom, quand même, qui est dessus, ce n'est pas un truc que j'ai validé, ce n'est pas un message qui me ressemble, poursuit l'étudiant.
Le jeune homme explique ne jamais avoir vu physiquement le co-auteur de ce compte Twitter, qui a, depuis, été suspendu. La présidente précise que ce "Zac" a été, lui aussi, identifié, et habite à Boston (Massachusetts).
Arié Alimi, avocat de la @LDH_Fr , demande au prévenu ce qu'il pense des propos tenus dans le message. "Je pense que c'est une chose qui est grave, surtout dans cette période où il y a beaucoup d'appels à la haine contre les gens d'origine asiatique".
La présidente fait état de messages privés dans lequel le prévenu assure à des proches ne pas être l'auteur du tweet, tout en ayant conscience qu'il s'agit bien de son compte et qu'il risque de se trouver en difficulté.
"Vous avez arrêté de partager vos comptes publics ? demande-t-elle
- J'ai arrêté les comptes publics tout court"
Prévenu suivant. Il est soupçonné d'avoir écrit un message dans lequel il souhaite, entre autre, être mis "dans une cage avec un Chinois" et "voir toute lueur d'espoir s'éteindre dans ses yeux". Il articule mal, la présidente peine à le suivre.
Le jeune homme assure que c'est une référence à un combattant MMA ("arts martiaux mixtes"). Son compte avait "entre 50 et 60 followers" et était géré par "cinq ou six utilisateurs". Il reconnaît cependant être l'auteur du tweet.
Apparemment, c'est une citation de ce combattant MMA (que l'on ne va pas relayer ici pour éviter d'autres interprétations et adaptations), dont il a changé un mot par "chinois". "Je l'ai adaptée à ma sauce, si je peux dire"
"- J'ai cédé bêtement, j'ai fait mon tweet avec ma référence pour faire rire mes amis, mais je ne comptais pas aller dehors et frapper quelqu'un.
- Qu'est ce qui serait drôle ?
- De refaire ce tweet avec la référence, à ma sauce, si je peux dire"
"C’était vraiment juste pour faire rire, pas pour dire aux gens d'aller frapper d'autres personnes. Je savais pas que d'autres gens que mes amis allaient voir, il y a eu beaucoup de retweets, j'ai supprimé 10-15 mn après"
La présidente rappelle que c'est une amie de l'étudiant qui a dû créer ce compte, parce que le jeune homme est suspendu définitivement pour des insultes : "C'était mes amis, on est entre nous, on se parle un peu mal, pour rigoler".
Eric Morain, avocat de @respectzone_org : "Pouvez-vous essayer de nous éclairer sur l'intérêt de partager les codes d'un compte Twitter avec autant de personnes ?". Le prévenu explique qu'ils étaient plusieurs à avoir déjà été suspendus, d'où l'intérêt...
L'avocate du @MrapOfficiel demande cmt le prévenu, qui a des origines africaines, aurait réagi si "chinois" avait été remplacé par "arabe"ou "noir": "C'est déjà arrivé à plusieurs reprise, je trouve ça grave, ça m'impacte pas parce que je suis bien comme je suis, ms c'est grave"
"Je regrette les propos que j'ai eus, c'était sous le coup de la colère. Je n'en ai pas eu conscience".
Prévenu suivant, lui aussi étudiant. La présidente commence à l'interroger, il lui demande s'il peut d'abord faire une déclaration.
"J'aimerais d'ores et déjà m'excuser auprès de toutes les personnes issues de la communauté chinoise, ou asiatique en général, qui sont avant tout françaises au même titre que moi...c'est pour cette raison que je tenais à m'excuser pour cet acte idiot".
(Rappelons qu'il a appelé "tous les renois du 91, 92, 93, 94 et 95 à agresser chaque Chinois qu'ils croiseront dans la rue")
"J'ai fait l'erreur de me laisser guider par mes émotions". Puis invoque le contexte sanitaire. "Je ne vais pas me cacher derrière cette excuse, ne suis pas le seul étudiant pour qui le contexte est compliqué, c'est juste que j'ai fait l'erreur de mal réagir"
"J'ai fait un amalgame avec la politique du gouvernement chinois, ça relevait plus de convictions politiques."
"J'ai oublié que ça pouvait être repris à une si grande échelle. Le fait de ne pas être confronté à une personne directement, d'être derrière un écran, ça nous laisse penser qu'on est libre de dire ce qu'on veut", poursuit cet étudiant en sciences politiques.
"Vous m'avez l'air un peu structuré intellectuellement, peut-être allez-vous pouvoir nous expliquer comment, dans votre esprit, vous avez fait le lien entre covid, personnes d'origine chinoise, et haine ?" demande Arié Alimi, pour la @LDH_Fr
"Le covid est supposément originaire de Chine. Je sais que, en France, on est très attaché à la liberté, et quand elle nous est enlevée pour diverses raisons, on est très virulent, on cherche un responsable, c'est un lien bête qui a été fait", répond l'étudiant.
Cinquième et dernier prévenu. Il comparaît pour le tweet "N*** ta mère à tous les Chinois". Il admet un message "stupide", "vraiment pas drôle", même s'il dit avoir l'habitude de "se charrier sur les origines" avec ses amis.
Il explique avoir voulu "charrier un ami asiatique" après le discours d'Emmanuel Macron, avant de supprimer le tweet face aux vives réactions.
La qualification juridique ("injure publique à caractère raciste"), c'est exactement ça, et je le regrette amèrement, parce que je ne voulais pas porter atteinte et offenser toute une communauté."
Il affirme avoir toujours dénoncé "toutes les stigmatisations et agressions qu'ont pu subir les personnes asiatiques depuis l'année 2020".
Le jeune homme explique être en deuxième année de droit à Paris, et vouloir travailler "dans la justice".
Fin de l'audition des prévenus. Dominique Sopo, président de @SOS_Racisme, s'exprime à la barre (l'association est partie civile). "Je ne demande ni sévérité ni clémence, je pense qu'on est là dans une affaire à la fois lamentable et grave".
"Sans faire de ces jeunes des exemples (...) il faut envoyer un signal que chacun doit prendre la responsabilité des propos qu'il tient", ajoute Dominique Sopo, qui rappelle le "caractère public des propos que l'on tient sur les réseaux sociaux".
Jacques Hua, l'une des figures de la communauté asiatique d'Ile-de-France, et également partie civile, explique "après le discours d'Emmanuel Macron [sur le deuxième confinement], nos familles ont eu plus peur de se faire agresser dans la rue que du covid".
Laetitia Chhiv, présidente de l'Association des jeunes chinois de France @ajcf_fr , explique à son tour que "le racisme anti-asiatique demeure banalisé, voire nié, voire ignoré par certains". Elle note une "recrudescence" depuis le covid.
"En deux ans de présidence de cette association, je n'avais jamais vu ça, à l'encontre de la communauté asiatique ou d'une autre communauté", explique-t-elle, en parlant des appels à la violence contre les personnes d'origine asiatique.
"C'est dur pour tout le monde, en ce moment, mais je ne crois pas que tout le monde a peur de sortir de chez soi"
"On peut parler d'humour, mais l'Histoire nous apprend qu'il y a un lien entre la parole et l'acte", poursuit la jeune femme, qui rappelle "l'exemple de Samuel Paty" ou "la fusillade toute récente à Atlanta".
L'audience reprend après une petite suspension de 10mn. Place aux avocats des parties civiles, nombreux. La présidente dit "espérer" qu'ils se sont mis d'accord entre eux, et demande un temps de parole raisonnable.
C'est le conseil de @SOS_Racisme qui démarre. Il note que l'argument de l'"humour" revient chez tous les prévenus : "C'est l’expression d'un racisme décomplexé, banalisé".
Il souligne une autre constante chez les prévenus : "l'effet d'entraînement de Twitter". "C'est un peu la foule moderne (...) Sauf que la foule, ce n'est pas une excuse".
Après Alexandre-M. Braun pour @SOS_Racisme, au tour de l'avocat de @respectzone_org , @EricMorain
"Cette peur au ventre de sortir, ce n'est pas la conséquence de violences physiques, c'est la conséquences de mots, c'est pour ça que ce ne sont pas que des mots"
"C'est dire combien à travers un clic de souris, une touche retour, une connexion, on a presque une arme, quelque chose qui blesse et qui peut blesser, véritablement."
L'avocat rappelle qu'un prévenu avait partagé les codes d'un compte avec d'autres internautes suspendus, "le club des réprouvés"
Il cède la place à sa consœur du @MrapOfficiel , Me Kaltoum Gachi @KGachi_Avocat : "Notre service juridique a reçu un nombre incalculable d'appels, de mails, de gens issus de la communauté asiatique mais pas seulement, qui s'alarmaient de ces propos"
"On a le sentiment, derrière son écran, qu'on est dans l'impunité la plus totale", continue l'avocate, qui note "une certains lâcheté" et juge ce procès "tout à fait bienvenu" pour rappeler que des poursuites sont possibles.
"On a lancé une campagne, au @MrapOfficiel , avec une banalité peut-être déconcertante, mais ça nous a semblé essentiel de rappeler qu'un virus n'a pas de nationalité, tout le monde en pâtit de la même manière."
Au tour de Arié Alimi @AA_Avocats pour la @LDH_Fr . "On a souvent, quand on est sur les réseaux sociaux, l'impression d'avoir, derrière les propos que l'on peut lire, des beaufs", attaque l'avocat, qui dit aussi imaginer des personnes qui ont le visage déformé "par la haine".
Il note que, "quand on lève le voile", il n'en est rien. L'avocat souligne "l'emballement". L'une des choses "pour expliquer cet emballement", selon lui, "c'est qu'il y a un virus".
"On ne sait pas d'où vient ce virus, mais les gens pensent qu'il vient de Chine. Parce que la télé l'a dit"
"Cet emballement s'explique aussi par le mécanisme d'essentialisation, parce qu'on a identifié les personnes d’origine asiatique à un virus, c'est ce qui permet d'avoir à leur égard des propos racistes".
Arié Alimi invoque aussi le mécanisme relevé par René Girard : "Lorsqu'on a affaire au courroux divin, on a besoin d'un exutoire, d'une victime à sacrifier, et on s'adresse toujours à la victime la plus fragile, la plus minoritaire."
Deux autres avocats viennent de plaider, mais, pour cause de papier à écrire pour l'antenne de @franceinter, je dois écouter en pointillé. Ils ont avancé les mêmes arguments que leurs confrères. #lescoulisses
L'avocat de l'Association des jeunes chinois de France, Me Soc Lam, prend la parole : "La seule explication que l'on a eue aujourd'hui, c'était 'c'était le confinement et il fallait que je me défoule'. "
Il estime que les prévenus "ne semblent pas avoir pris conscience de la gravité de leurs actes", et note qu'un seul des prévenus est venu avec un avocat. Me Soc Lam rappellent qu'ils risquent "jusqu'à cinq ans d'emprisonnement".
"On avait peur qu'un drame survienne. Heureusement, ce n'est pas arrivé"
Il demande "un signal fort pour dire qu'on ne peut pas se retrancher derrière un tweet, un écran", rappelle que c'est la "future élite" de la France qui comparaît (tous étudiants, l'un en droit, un autre en sciences politiques, notamment)
Place à la procureure. Elle souligne "l'inconséquence" dont ont pu témoigner les prévenus, et rappelle que leurs propos constituent des délits.
"Les mots ont un impact sur les autres" ajoute-t-elle, rappelant que certaines personnes d'origine asiatiques avaient peur de se faire agresser en sortant.
Elle dénonce "la banalisation et l'outrance". "Nous avons quatre auteurs", dit-elle, retenant que l'un des prévenus est jugé en tant qu'administrateur de compte, et non auteur.
Au sujet du cinquième prévenu, donc administrateur : "Il est évident que, dès le 29 octobre 2020, c'est une préoccupation commune" qui le lie à l'auteur. "Ils veulent d'une façon ou d'une autre, sauver leur peau".
"M. doit être considéré comme pénalement responsable, non pas en tant qu'auteur, mais en tant qu'administrateur", ajoute la procureure, qui estime que le jeune homme a retiré le tweet face à la pression sociale.
"Il y a quelque chose de désarmant à constater le décalage entre la violence des propos trop facilement mis sur internet et la personnalité de ces personnes".
Elle demande un stage de citoyenneté pour chacun des prévenus "pour que les valeurs que défend notre société soit effectivement respectées".
Parole à la défense. Un seul des prévenus est représenté par un avocat. "Je me sens très seule", attaque le conseil, qui affirme que le procès est présenté dans la presse comme "historique" : "Ce n'est pas Nuremberg, quand même !"
Il estime que les prévenus "représentent à vue de nez la France black, blanc, beur".
"Le clavier, c'est l'arme de destruction massive, il n'y a pas pire, et avec un clavier, on peut faire n'importe quoi. Et avec le clavier, on est dans l'ère de la dématérialisation."
Il dénonce "une crasse inculture, une stupidité sans nom. le racisme, c'est la bêtise". (Rappelons que c'est l'avocat de la défense)
Petite pause dans ce LT, le temps d'une intervention dans le journal de 18h. Pour info, @helenesergent raconte également ce procès. #prioritéàlantenne
Retour dans la salle. Entre-temps, l'unique avocat de la défense a fini, et les prévenus prennent une dernière fois la parole. L'un d'eux dit vouloir travailler avec les associations contre le racisme "c'est peut-être égoïste de dire ça, mais pour racheter ce que j'ai fait".
Il s'agit du jeune homme qui veut travailler dans la justice. Il demande que son éventuelle condamnation ne soit pas inscrite à son casier judiciaire.
Un autre reconnaît "de la bêtise pure et dure" et présente à nouveau "ses excuses sincères et profondes". "J'espère que vous avez compris que j'avais compris, justement,et que j'ai honte."
Décision le 26 mai 2021 à 13h30.
Fin de l'audience. Et de ce LT.

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21 Sep 20
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