Historien, juriste, théologien et poète, Ibn Ḥazm est l'un des érudits musulmans les plus fameux de l'histoire. Né en Espagne en 384H (994G) dans ce qui est le Califat omeyyade de Cordoue, il est élevé dans les lettres et les arcanes du pouvoir par le biais de son père...
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un ex-chrétien devenu fonctionnaire d'État. Mais à peine entré dans l'âge adulte qu'il était exilé de la capitale par des Berbères ayant repris aux Arabes de la dynastie des Omeyyades le pouvoir. Entre deux exils, des séjours en prison et un départ aux Baléares...
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Ibn Ḥazm occupe le poste de vizir auprès de l'éphémère calife 'Abd al-Raḥmān V avant de prendre définitivement la plume dans les années 420H (1030G). Témoin direct de l'ère des taïfas, il multiplie les textes pamphlétaire à l'égard...
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des roitelets du moment prêts à pactiser avec les « adorateurs de la croix » pour une place au soleil. L'érudit est militant et etonne, tant par la profondeur de son écriture que pour les idées qu'il défend.
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Critique des lectures interprétatives des textes de l'islam, Ibn Ḥazm prône alors un littéralisme sans confessions. Il est un adepte de l'école zahirite, la plus marginale et rigoriste de toutes, et développe ainsi des avis inédits...
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avant de publier ce qui sera l'une des encyclopédies juridiques les plus marquantes de l'ère islamique, la Muḥallā. Au total, Ibn Ḥazm aurait rédigé près de 400 ouvrages, en grande partie perdus dans des autodafés. Ayant touché aux différentes sciences de la religion...
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Ibn Ḥazm a aussi écrit en médecine, en logique et en philosophie, si bien qu'il est, de son vivant et ensuite, cité de tous dans presque tous les domaines. Il est alors le savant star de l'Andalousie musulmane d'époque.
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Pour l'Occident moderne, il est surtout l'un des poètes les plus célèbres du monde médiéval. Son Tawq al-ḥamāma (Le collier de la colombe), une ode à l'amour courtois, est depuis devenu un classique.
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Ibn Ḥazm mourait en 456H (1064G), peu avant qu'al-Andalus ne renaisse de ses cendres avec l'arrivée des moines-soldats de la dynastie des Almoravides dans la région.
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Au 17e s. G, un corsaire anglais allait faire la une de tous les tabloïds d'époque : Jack Ward. Désertant la Royal Navy pour mieux razzier des navires sur l'Atlantique, il accoste en 1014H (1605G) à Salé, un port au Maroc devenu une République de corsaires.
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Passant quelques temps aux côtés des « renégats » (des pirates européens convertis à l'islam), il va s'aventurer en Méditerranée jusqu'à obtenir du Dey de Tunis le droit de razzier les navires chrétiens sur ses eaux contre 1/5 de ses prises.
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C’est peu après que Jack Ward devenait musulman. Aidé d'une centaine d’hommes, il attaque les bâtiments ennemis et aide quelques Juifs et morisques à quitter l’Espagne sous l'inquisition.
Terre peuplée de Slaves, la Bosnie est approchée par les Ottomans une première fois en 786H (1384G) avant d’être enfin conquise en 933H (1527G). De nouvelles cités naissent, ainsi de Sarajevo.
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Fondée en 865H (1461) par le premier gouverneur ottoman de Bosnie, ʿĪsā-Beg Isaković, la cité connaît aussitôt un premier palais, bâti pour le sultan Meḥmed II - un saray (d’où le nom de la ville) - ainsi qu’une mosquée, un marché et un hammam.
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Attirant les musulmans de Hongrie et d’ailleurs, mais aussi des Juifs ayant fui l’Inquisition en Espagne, une première synagogue y est construite en 989H (1581G). Sarajevo est très vite surnommée la Jérusalem des Balkans.
La première personne à avoir adhéré au message du Prophète Muḥammad (pssl) a été une femme, Khadīja. Celle, ensuite, qui a transmis le plus de paroles du dernier des Messagers (pssl) a été une autre femme, ʿĀʾisha.
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C’est par le biais d’une femme que le compagnon et second calife de l’histoire, ʿUmar ibn al-Khaṭṭāb, s’est lui-même converti; cette femme était sa soeur, Fāṭima. Le quart du Qurʾān n’était pas encore descendu qu’une première personne déjà était tuée pour sa foi...
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il s’agissait d’une femme, Sumayyah bint Khayyāṭ. Une sourate du Qurʾān se nomme « Les femmes » (en arabe : « al-Nisāʾ »), une autre sourate porte le nom d’une femme, Maryam (Marie), mère de ʿĪsā (Jésus)...
Abū al-Ḥasan ʿAlī ibn Nāfi’, plus connu sous le nom de Ziryāb, est l'un des personnages les plus emblématiques d'al-Andalus. Ni guerrier ni calife, il n'est pas plus un savant mais ce que l'on appelerait aujourd'hui un influenceur.
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Arrivé d'Irak dans l'Emirat omeyyade de Cordoue en 207H (822G), il est alors une véritable star. Poète-chanteur à la cour du calife abbasside Hārūn al-Rashīd, il avait exercé de ses talents en Syrie, puis en Ifriqiya avant d'être invité par l’émir omeyyade al-Ḥakam Ier.
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Payé 200 dinars d'or par mois pour ses services, il chante et joue, au grand dam des juristes locaux, devant la noblesse d'un instrument dont il est l'inventeur : le oud à cinq paire de cordes. Père de la musique andalouse, il ouvre à Cordoue une école de chant.
L'instant détox
Les Juifs en terre d'Islam. Persécutés par les Romains et Wisigoths de l'Orient à la péninsule ibérique, les Juifs regagnent ici et là leur liberté de culte (contre une capitation pour les seuls hommes valides) dès l'arrivée des conquérants musulmans.
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C'est avec la prise de Jérusalem, par le calife 'Umar au 1er siècle hégirien, que le Temple est ré-ouvert aux Juifs; c'est, plus tard, avec la reprise de Jérusalem aux Croisés, que les Juifs peuvent encore y revenir.
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Sous le règne des califes et émirs de Bagdad ou de Cordoue, les Juifs ont leurs synagogues et quartiers, des tribunaux où ils règlent leurs affaires et des écoles où mettre leurs enfants. Les pogroms et pamphlets judeophobes sont, au contraire de l'Europe, très rares..
Le trait d'humour
Sur ce cliché, pris à San Fransisco en 1364H (1945G), apparaît le prince Fayçal ʿAbd al-ʿAzīz ibn Saʿūd, alors ministre des Affaires étrangères d’Arabie saoudite, paraphrasant la charte des Nations Unies...
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À la droite du futur roi se tient le très célèbre maître Jedi, Yoda. Ce qui n'est alors qu'un photo-montage de l'artiste Shaweesh aurait pu en rester là sauf que, pour une raison encore ignorée de chacun, l'oeuvre s'est malencontreusement retrouvée en 1339H (2017G) dans...
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un manuel scolaire à destination des lycéens saoudiens. Le manuel avait aussitôt été retiré, l'équipe en charge de sa relecture, limogée.