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Un homme, une histoire

Abū al-Ḥasan ʿAlī ibn Nāfi’, plus connu sous le nom de Ziryāb, est l'un des personnages les plus emblématiques d'al-Andalus. Ni guerrier ni calife, il n'est pas plus un savant mais ce que l'on appelerait aujourd'hui un influenceur.

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Arrivé d'Irak dans l'Emirat omeyyade de Cordoue en 207H (822G), il est alors une véritable star. Poète-chanteur à la cour du calife abbasside Hārūn al-Rashīd, il avait exercé de ses talents en Syrie, puis en Ifriqiya avant d'être invité par l’émir omeyyade al-Ḥakam Ier.

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Payé 200 dinars d'or par mois pour ses services, il chante et joue, au grand dam des juristes locaux, devant la noblesse d'un instrument dont il est l'inventeur : le oud à cinq paire de cordes. Père de la musique andalouse, il ouvre à Cordoue une école de chant.

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Mais au-delà de son goût pour les mélodies, c'est tout un art de vivre qu'il introduit dans la région. Intime de l'émir, star auprès des petites gens, on l'écoute et l'imite. Inspirant l'usage du déodorant, Ziryāb élabore un dentifrice, préconise deux bains à la journée et..

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le lavage des cheveux à l'aide d'huiles parfumées. Il révolutionne aussi l’art de la table. C’est à lui que l'on doit l'arrivée des asperges, du nougat, du sorbet glacé ou de la confiture dans la région. Il établit aussi des règles nouvelles pour la table...

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les plats devront désormais se succéder, les potages en premier, viandes et poissons en second, les desserts en dernier. Le tout sous une nappe. Féru de jeux, il invite encore les Andalous à jouer aux échecs et au polo, sport pratiqué chez les Perses.

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Grand lecteur, il pouvait discuter d’astronomie, de géographie, de météorologie, de botanique, autant que de cosmétique, de poésie et de philosophie. Il mourrait en 243H (857G), laissant derrière lui huit fils et...

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un patrimoine d'us et coutumes qui allait profondément imprégner l'Occident musulman, et ensuite, l'Europe entière. Le personnage du troubadour est directement inspiré de lui.

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