On apprend que c'est Poutine qui a demandé à Abramovich de retirer Chelsea de la Super League.
Poutine lui a expliqué que la Super League était contraire aux intérêts de la Russie car :
- Gazprom est le principal sponsor de l'UEFA ;
- la finale de la C1 en 2022 sera à Saint-Pétersbourg ;
- le Zénit Saint-Pétersbourg doit jouer chaque année la meilleure compétition.
L'article explique que l'argent, au final, ne venait pas de JP Morgan (qui n'était qu'un intermédiaire).
Les Emirats Arabes Unis ont demandé à Manchester City de se retirer car ils se construisent une image de pays progressiste et ne veulent pas être assimilés à l'Arabie Saoudite
On apprend que les 12 clubs de la Super League ont déjà dépense 50 millions d'euros en frais de marketing et en frais juridiques (honoraires de cabinets d'avocat).
On apprend que dans le même temps, les entreprises de BTP de Florentino Perez ont obtenu un contrat à 6,5 milliards en Arabie Saoudite pour construire un Las Vegas façon Arabie Saoudite.
(Mon allemand est rouillé donc j'espère n'avoir pas trop détourné le sens du papier).
Pour rappel, l'article du Monde qui démontre qu'Infantino est aussi derrière la Super League (notamment pour affaiblir l'UEFA).
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Le double jeu troublant du président de la FIFA suscite des interrogations chez les opposants au projet lemonde.fr/sport/article/… via @lemondefr
@lemondefr Ce qu'on pouvait pressentir à la lecture du communiqué FIFA :
Si les retraits de Chesea et City sont politiques, ceux des autres clubs sont directement liés à la pression populaire des supporters. Ce qui a poussé les dirigeants politiques à agir, notamment Boris Johnson. Ce sont les menaces juridiques de Boris Johnson qui condamnent
la participation des quatre autres clubs anglais (pas de visas de travail pour les joueurs étrangers, la "bombe législative" promise, etc.). Pression politique aussi initiée par la Premier League.
"Les organisateurs de la Super League avaient tout anticipé, sauf la résistance des supporters et des joueurs".
@derspiegel Le contrat de la Super League fait 167 pages.
Il prévoit que 8% des recettes des droits TV (environ 400 millions d'euros selon eux) auraient été allouées à la "solidarité" et au caritatif.
Le Spiegel confirme que JP Morgan devait seulement avancer les fonds (3,53 milliards d'euros).
Les clubs devaient s'engager à rester au moins 23 ans en SuperLeague et rembourser 6,1 milliards d'euros à JP Morgan (en gros JP Morgan doublait sa mise).
Quand les abonnements télé sont trop chers, on se rabat sur des résumés. Voir un match en différé, quand on connaît le score, ça dénature l'esprit du sport : l'incertitude.
Donc c'est une consommation de formats courts par défaut.
Et quand on prend l'habitude de ne consommer que des résumés avec les actions et les buts, on n'apprend évidemment pas à comprendre un match sur 90 min.
C'est un problème d'accessibilité et de possibilité de s'éduquer à la compréhension des 90 min.
Pas un problème de durée.
Aucun doute qu'ils ont sous-estimé l'intensité, la virulence et l'universalité de la réponse des supporters. Ce qui a poussé les dirigeants politiques même les plus élevés à s'impliquer.
Les clubs dont les propriétaires sont sensibles au politique ont cédé. Et tout s'est effondré
Ils essaieront encore. Mieux préparés. Soit avec une super league, soit par une énième dénaturation de la Ligue des Champions.
Mais là on va profiter de la timbale qu'ils viennent de manger dans les dents.
J'aimerais bien comprendre d'un point de vue de procédure contentieuse comment un tribunal espagnol peut rendre une décision à propos d'une décision d'une association suisse, a fortiori quand la décision n'a pas (encore?) été prise.
Logiquement, si l'UEFA prend cette décision, seraient compétents :
- les juridictions prévues dans la réglementation UEFA (clause compromissoire ? donc le TAS ?) ;
- les juridictions suisses ;
- le TPIUE / la CJUE si la Commission européenne a rendu une décision.
Non ?
De ce que je comprends de l'AFP et de @RafSalh, le tribunal dit uniquement que l'UEFA ne peut pas empêcher la création, en Espagne, de la société qui porte la Super League. En revanche, le tribunal ne dit pas que l'UEFA ne peut pas prendre de mesures contre les clubs frondeurs.