"Les organisateurs de la Super League avaient tout anticipé, sauf la résistance des supporters et des joueurs".
@derspiegel Le contrat de la Super League fait 167 pages.
Il prévoit que 8% des recettes des droits TV (environ 400 millions d'euros selon eux) auraient été allouées à la "solidarité" et au caritatif.
Le Spiegel confirme que JP Morgan devait seulement avancer les fonds (3,53 milliards d'euros).
Les clubs devaient s'engager à rester au moins 23 ans en SuperLeague et rembourser 6,1 milliards d'euros à JP Morgan (en gros JP Morgan doublait sa mise).
Le cabinet d'avocat était l'anglais Clifford Chance.
Les droits TV devaient être gérés par une société dédiée qui aurait été localisée dans un paradis fiscal.
Le financement initial de JP Morgan devait transiter par une société luxembourgeoise, elle-même détenue par une fondation néerlandaise.
L'article explique qu'ils n'avaient pas anticipé que les joueurs et les entraîneurs allaient publiquement s'y opposer.
Et ils pensaient pouvoir passer en force face aux supporters. Raison pour laquelle ils n'ont préparé aucune communication à leur égard.
Le Spiegel précise qu'ils étaient tellement arrogants qu'ils n'avaient pas encore vraiment échanger avec les diffuseurs pour solidifier le projet.
Il précise encore que Perez savaient que le Barca suivrait comme un caniche à cause de sa dette.
Chaque club fondateur devait toucher au moins 700 millions d'euros par an.
(Les chiffres sont tellement énormes qu'ils deviennent imperceptibles).
Le Barca et le Real (et eux seuls) devaient toucher 30 millions d'euros supplémentaires chaque année uniquement parce qu'ils sont le Barca et le Real.
Standard Ethics a dégradé la note de JP Morgan d'adéquate à non conforme car le projet ne correspond pas aux standards environnementaux, sociaux et réglementaires de cet organisme de notation.
"Die Pläne der Bank wie auch der Klubs hätten nicht den Nachhaltigkeitsansprüchen entsprochen, wie sie die Uno, die OECD und die EU formuliert hätten".
"Les projets de la banque, comme ceux des clubs, ne répondaient plus aux exigences de durabilité, telles qu'énoncées par l'ONE, l'OCDE et l'Union européenne".
(On peut saluer l'énorme boulot de la presse allemande et de la presse française sur le sujet dans des délais aussi contraints).
Le New-York Times : "La Super Ligue n'est pas, dans les faits, officiellement morte. Le Real, le Barca et la Juve en sont toujours membres et continue de réfléchir à la stratégie". nytimes.com/2021/04/23/spo…
La raison pour laquelle ils y sont encore pourrait être le fait que le contrat prévoit des pénalités de départ qui se chiffrent en millions.
Par conséquent, le Real, le Barca et la Juve auraient décidé de rester dans la Super League pour récupérer les millions d'euros de pénalités que doivent verser les 9 clubs qui ont quitté la Super League.
L'article parle même de dizaines de millions de dollars de pénalités que le Real, le Barca et la Juve réclameraient aux clubs anglais, aux clubs milanais et à l'Atletico.
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Quand les abonnements télé sont trop chers, on se rabat sur des résumés. Voir un match en différé, quand on connaît le score, ça dénature l'esprit du sport : l'incertitude.
Donc c'est une consommation de formats courts par défaut.
Et quand on prend l'habitude de ne consommer que des résumés avec les actions et les buts, on n'apprend évidemment pas à comprendre un match sur 90 min.
C'est un problème d'accessibilité et de possibilité de s'éduquer à la compréhension des 90 min.
Pas un problème de durée.
Aucun doute qu'ils ont sous-estimé l'intensité, la virulence et l'universalité de la réponse des supporters. Ce qui a poussé les dirigeants politiques même les plus élevés à s'impliquer.
Les clubs dont les propriétaires sont sensibles au politique ont cédé. Et tout s'est effondré
Ils essaieront encore. Mieux préparés. Soit avec une super league, soit par une énième dénaturation de la Ligue des Champions.
Mais là on va profiter de la timbale qu'ils viennent de manger dans les dents.
J'aimerais bien comprendre d'un point de vue de procédure contentieuse comment un tribunal espagnol peut rendre une décision à propos d'une décision d'une association suisse, a fortiori quand la décision n'a pas (encore?) été prise.
Logiquement, si l'UEFA prend cette décision, seraient compétents :
- les juridictions prévues dans la réglementation UEFA (clause compromissoire ? donc le TAS ?) ;
- les juridictions suisses ;
- le TPIUE / la CJUE si la Commission européenne a rendu une décision.
Non ?
De ce que je comprends de l'AFP et de @RafSalh, le tribunal dit uniquement que l'UEFA ne peut pas empêcher la création, en Espagne, de la société qui porte la Super League. En revanche, le tribunal ne dit pas que l'UEFA ne peut pas prendre de mesures contre les clubs frondeurs.