1.Un thread sur l'affaire des pêcheries dans les eaux britanniques ➡️
Ce jeudi 6 mai, le gouvernement britannique annonce le déploiement de deux patrouilleurs près des îles Anglo-Normandes afin d’empêcher un blocus de l’île de Jersey.
2.La veille, notre gouvernement annonçait être prêt à stopper l’approvisionnement en électricité de l’île.
Mais que se passe-t-il au juste avec nos pêcheurs ?
3.L’accord entre l’UE et UK relatif à l’accès aux zones de pêches prévoyait en principe le maintien de l’accès à la zone de pêche britannique pour les navires européens jusqu’au 31 décembre 2026 au minimum.
4. La ministre de la Mer, Annick Girardin, a annoncé que 100 millions d’euros allaient être débloqués au profit des pêcheurs, pour accompagner la filière de pêche impactée par l’accord. Cette aide annoncée reste toutefois floue sur ses modalités d’obtention.
5.Conditionnée à l’élaboration d’un dossier prouvant que les pêcheurs ont subi des pertes par rapport à 2020, cette aide maintiendra sous perfusion des entreprises de pêche, pour éviter qu’elles ne sombrent.
6.L’accord destiné à sauvegarder nos intérêts pénalise donc notre pêche ! Voilà que l’on maintient sous perfusion nos activités pour qu’elles restent rentables.Les accords négociés par l’UE ne protègent donc pas nos pêcheurs, ils les entraînent à la faillite !
7. La France doit intervenir pour empêcher une nouvelle catastrophe sociale. L’UE, à qui nous avons confié le destin de nos pêcheurs, puisqu’elle conduisait seule les négociations, reste muette devant la montée des tensions dans la Manche.
8.L’Union se donne le bon rôle tout en laissant les États essuyer les plâtres.
L’accord commercial du 24 décembre 2020 devait être le succès de l’intégration européenne. Ce succès, celui de la pêche, devait montrer que cette intégration permettait de faire le poids.
9.Trois mois plus tard, la situation est piteuse. L’événement déclencheur, le voici : les pêcheurs français ne parviennent pas à obtenir les autorisations prévues pour accéder aux eaux britanniques.
10.Profitant du Brexit, les Britanniques ont parvenus à reprendre le contrôle sur leurs eaux, ce que les autorités françaises ne peuvent pas faire dans le carcan de l’UE.
11.L’accord prévoit pourtant que les pêcheurs français qui ont pêché dans cette zone pendant 4 années entre 2012 et 2016 puissent continuer à accéder à y travailler jusqu’en 2026.
12.Les Britanniques interprètent strictement l’accord, en profitant d’une faille que la Commission fut incapable de voir. Ceci manifeste la faiblesse de l’UE qui, n’étant pas un État, est incapable de faire le poids à l’échelle internationale.
13.Ainsi, depuis le début de l’année, certains de nos pêcheurs, qui dépendant des eaux britanniques, risquent de tomber dans une précarité extrême. Ce qui les menace, c’est le chômage et les difficultés d’approvisionnement en produits halieutiques.
14.Déjà affectés par la concurrence des entreprises espagnoles et danoises, nos pêcheurs doivent continuer à payer leurs charges alors que leurs prises s’effondrent.
15.Clément Beaune a annoncé que l’UE prendrait — un jour — des mesures de rétorsion contre Londres. Voilà à quoi conduisent les négociations européennes : plus de tensions entre États et la pauvreté pour les pêcheurs français. #reprenonslecontrôle #Jersey #UE
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Loin de moi l'idée de faire un procès en moral aux signataires, ni même de contester le risque anticoncurrentiel que fait peser Amazon, ses pratiques d'optimisation fiscale, ou sa politique de management salarial.
Je souhaite ceci-dit souligner un point.
Considérons la parole comme une forme particulière d'action politique. La voix est puissante dans la décision publique en effet. On le voit, dès lors qu'en France, le président de la République s'adresse à la Nation: avant toute acte administratif d'application ses propos
Sont immédiatement considérés comme modifiant le droit. On se souviendra également de la prépondérance orale sur les capitulaires royaux sous le règne de Charlemagne. Ou bien de la légendaire rencontre entre le patriarche Sophronios et le Calife Umar en 637.