L'ibuprofène est un "anti-inflammatoires non stéroïdien" (AINS, c'est à dire que ce n'est pas un corticoïde), qui régule la sécrétion de substances sécrétées lorsque le corps est "agressé" (prostaglandines), et diminue l’inflammation, la douleur et la fièvre.
C'est plutôt un produit de deuxième ligne sauf si c'est expressément l'effet anti inflammatoire qui est recherché.
Contrairement au paracétamol, l’ibuprofène (Nurofen, Advil, Ibuprofène, Spedifen, Spifen, ...) a de nombreuses contre indications
à partir du 6ème mois de grossesse
antécédents d’allergie ou d’asthme déclenchés par la prise d’ibuprofène
ulcère gastroduodénal
insuffisance hépatique sévère
insuffisance rénale ou cardiaque
Ce n'est pas un bonbon, cela peut ne pas être anodin, même si c'est délivré sans ordo
À l’inverse de l’ibuprofène, le paracétamol (Doliprane, Dafalgan, Efferalgan...) n’est pas un anti-inflammatoire, c’est un antalgique (anti douleur) et aussi un antipyrétique (pour diminuer la fièvre) qui agit sur le système de modulation de la douleur au niveau cérébral.
Le paracétamol est indiqué en première intention dans toutes les douleurs dites "nociceptives" (en gros, non neurologiques). C'est une molécule qui a très peu de contre-indications, en dehors de l'allergie très rare connue au paracétamol.
Il peut être utilisé tout au long de la grossesse sans aucun risque pour le fœtus.
Il faut néanmoins faire attention en cas de prise d'anticoagulants ("AVK") car il peut exister des interactions hémorragiques
Dans tous les cas, attention aux doses, car ces deux produits sont toxiques à trop forte dose : ne pas dépasser 4g de paracétamol par jour (1000mg ou 1g toutes les 6h c'est le max) et 1200 à 2400mg d'ibuprofène par jour selon le cas (qui est à voir avec votre médecin +++).
Ils peuvent être associés, ou alternés selon les recommandations de votre médecin.
Et comme la thérapeutique n'est pas de la cuisine, n'hésitez pas à consulter pour en savoir plus ou adapter votre traitement (je ne répondrai pas aux questions précises et individuelles ici).
Concernant l'article @franceinfo
Au début de la pandémie, des éléments faisaient suspecter que les AINS pouvaient exacerber les signes du #COVID19 et aggraver la maladie. La France et l'OMS avait communiqué à ce sujet (je l'ai fait aussi en mars 2020)
Une récente étude du Lancet Rheumatology conclut que "nous avons maintenant une preuve nette que les AINS peuvent être utilisés en toute sécurité chez les patients qui ont le Covid-19", thelancet.com/journals/lanrh…
... ce qui est une excellente nouvelle, compte tenu notamment de l'accès sans ordo, et du caractère répandu de ces traitements en particulier chez les patients atteins de maladie rhumatologique.
Voilà... la science avance...
Et pour les traitements, votre interlocuteur privilégie est votre médecin, ou votre pharmacien.
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En ces temps d'antivaxisme et de résurgence du #Mpox, l'histoire de la variole est intéressante.
C'est cette maladie qui a permis de développer la vaccination, et tout cela à partir des vaches... (d'où la racine du mot vaccination) 🧵
Attention subs, taquets et références non fortuites.
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Tout débuta (pas tout à fait mais bon) en Angleterre vers 1796, avec un médecin de campagne, Edward Jenner (à ma connaissance rien à voir avec Kylie ou Kendall).
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Ce bon docteur remarqua que les fermières trayeuses de lait qui avaient contracté une maladie des vaches, dite "la vaccine" (cowpox) n'étaient pas malades lors des épidémies de variole, et n'avaient qu'une forme légère touchant les bras.
(La vaccine ne se manifestait alors que par des pustules sur les mains des femmes)
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Il était évident que l'épidémie #COVID19 n'était pas finie. 🧵
Comme il est connu qu'elle n'est pas "saisonnière" comme d'autres virus de l'hiver.
Cette résurgence de l’épidémie, possiblement en lien avec l’émergence du variant EG.5, concerne aussi le RU, les US et le Japon...… https://t.co/ow9mI00PJBtwitter.com/i/web/status/1…
En France, ce nouveau variant, recombinaison omicron, est présent chez 34% des personnes testées positives, dont les variants ont été séquencés (Source Gisaid). Mais bon, comme moins de 2% des souches remontées dans le monde sont françaises... c'est peut être beaucoup plus... ⤵️
Et Santé Publique France a allégé depuis début juillet son système de surveillance du virus "dans un contexte épidémique favorable" ... donc on ne sait plus grand chose.
Le #hpv c'est quoi ?
-> un virus sexuellement transmissible très répandu dans le monde, responsable de cancers : cancer du col de l'utérus, de la gorge, de l'anus et du pénis.
L’infection est le + svt transitoire. Dans 10% des cas, elle persiste, et si elle est due à des… twitter.com/i/web/status/1…
Selon @WHO, le cancer du col de l'utérus est le 4eme cancer chez les femmes dans le monde, avec 570000 nouveaux cas et 311000 décès par an. L’infection à papillomavirus est la 1ere IST virale.
70-80% des personnes sexuellement actives rencontreront un HPV au moins une fois dans leur vie.
Une femme meurt d'un cancer du col utérin toutes les deux minutes. Les femmes infectées par le virus de l'immunodéficience humaine (VIH) sont jusqu'à cinq fois plus à risque ...… twitter.com/i/web/status/1…
Quelques mots sur l'article du @TheLancet qui est repris partout et dont se gargarisent tous les anti en refaisant le passé à partir du présent dans un trip "moi je savais" alors qu'ils savaient que dalle.
Tout d'abord, sachez qu'elle est financée par @gatesfoundation... et ça ils n'en parlent pas beaucoup, les anti qui ont craché sur Bill et le complot illuminati deep state. La dissonance cognitive doit être douloureuse.
En gros l'étude dit qu'un #COVID19 initial a offert une protection élevée contre les formes graves, y compris Omicron BA.1 (env 90% 10 mois après l'infection),
et que la protection contre la réinfection était élevée (78% à 10 mois) jusqu'à #Omicron
Pour répondre à la question, discutons du naviculaire, aussi appelé "scaphoïde tarsien" car il a une forme de barque (du grec ancien σκαφοειδής = qui ressemble à un bateau allongé, le tarse c'est en gros le dos du pied)
J'ai vu récemment dans le cadre d'un bilan chirurgical, une jeune patiente pour une asymétrie thoracique.
Cliniquement le diagnostic était assez clair : pectus excavatum.
J'en avais déjà parlé mais j'y reviens car c'est fréquent et malgré tout insuffisamment connu
Thread 👇
Tout d'abord, le Pectus Excavatum (ou "thorax en entonnoir") est une déformation thoracique congénitale qui entraîne un "creux" au milieu, ou d'un côté (le plus souvent à droite) du sternum. Cela survient dans 1/400 naissance
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On ne sait toujours pas d'où cela vient réellement, mais dans 40% des cas, on retrouve des cas similaires dans la famille. 👇
Chez la femme, le pectus excavatum peut s’accompagner d’une déformation ou asymétrie mammaire, motif fréquent de consultation. 👇