Outre ses bouquins, pour vous donner l'ampleur du personnage.
Le 14 juillet 2010, la ministre Valérie Pécresse a tenté de lui épingler une légion d’honneur à son insu.
Voici la teneur de sa réponse, publiée par l’éditeur Agone.
2.Lettre de Jacques Bouveresse à Mme Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur en réaction à l’attribution d’une Légion d’honneur qu’il n’a jamais demandée, J. Bouveresse nous [Agone] a transmis la lettre (17 juillet 2010) par laquelle il a refusé cet "honneur".
3. Madame la ministre,
Je viens d’apprendre avec étonnement par la rumeur publique et par la presse une nouvelle que m’a confirmée la lecture du Journal officiel du 14 juillet, à savoir que je figurais dans la liste des promus de la Légion d’honneur, sous la rubrique de votre
4. ministère, avec le grade de chevalier.
Or non seulement je n’ai jamais sollicité de quelque façon que ce soit une distinction de cette sorte, mais j’ai au contraire fait savoir clairement, la première fois que la question s’est posée, il y a bien des années [Il s’agissait
5. alors d’une proposition émanant du ministre socialiste Jack Lang. [ndlr], et à nouveau peu de temps après avoir été élu au Collège de France, en 1995, que je ne souhaitais en aucun cas recevoir de distinctions de ce genre. Si j’avais été informé de vos intentions, j’aurais pu
6. aisément vous préciser que je n’ai pas changé d’attitude sur ce point et que je souhaite plus que jamais que ma volonté soit respectée.
Il ne peut, dans ces conditions, être question en aucun cas pour moi d’accepter la distinction qui m’est proposée et – vous me pardonnerez
7. je l’espère, de vous le dire avec franchise – certainement encore moins d’un gouvernement comme celui auquel vous appartenez, dont tout me sépare radicalement et dont la politique adoptée à l’égard de l’Éducation nationale et de la question des services publics en général me
8. semble particulièrement inacceptable.
J’ose espérer, par conséquent, que vous voudrez bien considérer cette lettre comme l’expression de mon refus ferme et définitif d’accepter l’honneur supposé qui m’est fait en l’occurrence et prendre les mesures nécessaires pour qu’il en
9. soit tenu compte.
En vous remerciant d’avance, je vous prie, Madame la ministre, d’agréer l’expression de mes sentiments les plus respectueux.
Jacques Bouveresse
𝑴𝒆𝒖𝒓𝒊𝒄𝒆, 𝒅𝒊𝒔𝒑𝒖𝒕𝒂𝒕𝒊𝒐 𝒆𝒕 𝒃𝒐𝒖𝒍𝒆 𝒅𝒆 𝒈𝒐𝒎𝒎𝒆
(1/7) Le copain @GMeurice parlait de mes disputatios hier soir sur @Thinkerview. Ce qu’il ne vous dit pas, c’est que j’ai dû lui faire un chèque pour ça, à cet enfoiré qui prétend 1h plus tôt ne pas faire de
(2/7) “ménages”. (Bon, c’est pas vrai. J’ai juste dû coucher avec lui. Fallait pas le dire ? Non. Ah bon).
Mais comme disent les toucans, il faut rendre au casoar ce qui appartient au casoar.
Si j’ai effectivement inventé un modèle de débat à ma sauce (voir par exemple ici
(3/7) ), je me suis inspiré d’une technique scolastique médiévale qui me prééxistait LAAAARGEMENT, et
surtout, je n’ai pas fait ça seul. J’ai été aidé par des collègues, dont @ismaelbensliman, Clara Egger, R. Magni-Berton, Nelly Darbois, @NicolasVivant et
(1/) 𝐍𝐚𝐳𝐢-𝐨𝐮𝐭𝐢𝐧𝐠 𝟐 : 𝐨𝐮 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐣’𝐚𝐢 𝐦𝐨𝐢 𝐚𝐮𝐬𝐬𝐢 𝐚𝐫𝐫𝐞̂𝐭𝐞́ 𝐝’𝐞̂𝐭𝐫𝐞 𝐧𝐚𝐳𝐢𝐥𝐥𝐨𝐧. 𝐀𝐮𝐭𝐫𝐞 𝐡𝐢𝐬𝐭𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝’𝐮𝐧𝐞 𝐝𝐞́𝐜𝐨𝐧𝐯𝐞𝐫𝐬𝐢𝐨𝐧 𝐦𝐮𝐬𝐢𝐜𝐚𝐥𝐞 𝐞𝐭 𝐩𝐨𝐥𝐢𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞
Il y a une quinzaine, j'ai mis en ligne le
(2/6) témoignage édifiant de Thomas, (ici monvoisin.xyz/nazi-outing-ou…). Depuis, j'ai reçu de nombreux courriers du milieu Black Metal, dont +ieurs témoignages qui n'ont pas velléité d'être diffusés. Hormis un, qui vaut son pesant de cacahuète : un garçon souhaitant garder l'anonymat,
(3/6) m'a envoyé son histoire, qui est une véritable plongée en eaux troubles. Je n'ai pratiquement retouché que des coquilles, le texte est brut, magnifique. Je n'ai pas pour volonté de devenir un expert de ce milieu, et j'avoue que je reste toujours capable de confondre du
(1/3) Dans le fond je suis d'accord, surtout sur les questions de sexe, de sexualité, de médecine. d'oppression du corps des femmes, etc.
Dans le détail c'est plus compliqué : problème du corps malade contagieux, de problèmes de santé publique collective, problème de notre
(2/3)corps mort, nous appartient-il toujours ? Peut-on me laisser mettre fin à mes jours, me couper un membre ? Puis je décider de faire un enfant avec une spécificité type surdité (cas Duchesne au / McDullough). Puis je donner mes gamètes sans en parler à mon ou ma partenaire ?
(3/3) réponse légale : non. Ça m'a suffisamment choqué pour que j'en parle sur la chaîne mi-fougue mi-raison, qu'on va réveiller bientôt avec @NicolasVivant)
Là
où là
(1/4) Collectif zet-éthique meta !
Je trouve votre taff remarquable. Je me retiens de vous rejoindre depuis longtemps pour 1 raison que vous avez vous-même bien écrite : "nous demandons vraiment à celles·eux qui apprécient notre travail de les garder en-tête, notamment ceux qui
(2/4) ceux qui sont hommes blancs hétéros cis valides diplômés (...) . + on a de privilèges, moins on a conscience des rapports de force, des questions de faits accomplis, des problèmes découlant du sentiment d’illégitimité et des soucis de motivation et d’assertivité.
(3/4) Soyez vigilant·e·s, laissez de la place et du temps à celles·eux qui ont besoin de ce collectif pour ne pas s’effondrer sous les oppressions qu’ielles subissent, et pour que les voix des premier·e·s concerné·e·s soit celles qu’on entend."
Bémol sur le « cas » Jean Bricmont. @Maurice Maisonneuve m’a demandé « pourquoi le bémol », alors j’ai répondu, mais en mode foutraque alors je remets tout en ordre ici, comme @EcologieRationnelle me l’a demandé.
Rappel : j’ai une relation amicale pour Jean Bricmont depuis 2003. Il a été l’un de mes deux rapporteurs de thèse en 2007, avec Guillaume Lecointre. Je défends son épistémologie, son courage à discuter d’apologétique avec des curés, l’affaire Sokal et la mécanique quantique.
Je ne regrette toujours pas d'avoir invité Jean en 2015 à l'Université sur la liberté d'expression (cortecs.org/superieur/vide…), malgré les ennuis qui ont plu pendant et après. Pour l'instant (ça peut changer) je suis toujours partisan de cette liberté d'expression à la Chomsky.