Thread by @DocteurGonzo4

Birmanie, Colombie, Soudan, Mali, Tchad, Yémen... des groupes militarisés et radicalisés attisent les haines et s’adonnent aux pires horreurs pour consolider la main mise des multinationales 🇺🇸, 🇨🇳 et 🇪🇺 sur les humains et les ressources partout dans le monde

https://twitter.com/chalecosamarill/status/1398792262834917380

#Thread Dernier coucher de Soleil avant la fin du monde

Les réserves de pétrole ne s’épuiseront jamais google.fr/amp/s/www.conn… mais peu importe, le XXIe siècle sera celui d’un autre hydrocarbure : le méthane, dit aussi «gaz fossile» ou «gaz naturel» après greenwashing.

Le méthane et le pétrole sont souvent associés et extraits simultanément des mêmes gisements ou zones de production. L'exploration et l'extraction nécessitent des techniques à peu près identiques.

https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1295895086958608387

Le transport de méthane est plus difficile que pour le pétrole. Cela explique que, pendant longtemps, les gisements de gaz n'intéressaient les compagnies que s'ils étaient relativement proches des lieux de consommation.

Pour transporter le gaz naturel des gisements vers les lieux de consommation, les gazoducs sont le moyen le plus courant

Avec NordStream 2 (110 Mds de m3 de gaz par an) l’🇩🇪 compte s’arroger un pouvoir considérable en Europe theconversation.com/gazoduc-nord-s…

Toutefois, une part croissante du gaz consommé est transportée sous forme liquide, à −162 °C, c'est-à-dire sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), dans des méthaniers, comme ceux de Total :

https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1363889349771878402

Sous cette forme liquide, le méthane offre un pouvoir calorifique égal à plus de la moitié de celui du fioul domestique, à volume égal.

À l'arrivée près des lieux de consommation, le méthane est éventuellement stocké sous forme liquide puis vaporisé dans des terminaux méthaniers. Il est alors émis sur un réseau de transport classique.

L'usage du méthane se développe actuellement partout où il peut se substituer au pétrole ou au charbon : la consommation mondiale de gaz naturel a progressé de 33,6 % entre 2009 et 2019.

Le méthane est ainsi de plus en plus utilisé pour la production de chaleur et d’électricité et comme carburant (GNL).

L. Charlot, DirCom de Shell Belgique : « La demande de GNL va croître en Europe et nous promouvons l’utilisation du GNL comme carburant » google.fr/amp/s/www.gaz-…

Surtout, le méthane est aussi utilisé pour produire de l’hydrogène, du méthanol et de l'ammoniac, trois produits de base, qui à leur tour servent à diverses industries pour produire : engrais chimiques, plastiques, solvants, produits de raffinage du pétrole...

https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1293035980665102336

Les plastiques, pendant longtemps fabriqués à base de naphta, un dérivé du pétrole, sont de plus en plus fabriqué à base d’éthane, un dérivé du méthane (lors de sa liquéfaction, le gaz fossile est fractionné pour le séparer de l'éthane, du propane et du butane).

https://twitter.com/docteurgonzo4/status/1378773300915154957

Intervient ici le story-telling de l’industrie pétrochimique : faire soit disant baisser les émissions de CO2 par la transition du pétrole au méthane, tout en continuant à alimenter les secteurs industriels qui polluent le plus et empoisonnent le vivant. totalenergies.com/fr/groupe/enga…

Vient ici le fable de l’hydrogène comme « énergie verte » : 50% de l’hydrogène commercialisé actuellement est produit à partir du gaz naturel, 29% à partir d'hydrocarbures liquides, 18% à partir du charbon et 4% à partir de l'électrolyse de l'eau.

Pour diminuer l’usage du pétrole, Total et les macronistes misent sur le méthane et sur l’hydrogène produit à base d’énergie nucléaire ultra polluante, mais non émettrice de CO2, donc « verte » google.fr/amp/s/m.report…

Le méthane est présenté par l’industrie comme moins polluant que le pétrole et préférable au charbon, avec des émissions de CO2 en théorie inférieures de 40%.

Mais les fuites de méthane peuvent annuler ces avantages selon l’@IEA

Dès les années 1980, des études ont pris en compte les effets indirects et connexes de l'exploitation du méthane. Dans Nature, en 2014, McJeon & al. affirment que l’exploitation du méthane va augmenter les émissions de gaz à effet de serre de 11% nature.com/articles/natur…

En outre, les gisements les plus accessibles étant en cours d'épuisement, les industriels doivent forer plus profondément et exploiter des gaz plus sales, c'est-à-dire plus acides, corrosifs et toxiques.

Les industriels ont ainsi à traiter et gérer une quantité croissante de soufre, de mercure, de sulfure de plomb, de sulfure de zinc... On parle maintenant de « gaz ultra-acides » (Sour and Acid Gas), par exemple pour le gaz d'Elgin-Franklin en mer du Nord.

40% du gaz des réserves mondiales connues sont acides ou ultra-acides. Outre des risques de corrosion exacerbés pour l'infrastructure extractive, ce caractère acido-toxique est source d'un risque environnemental accru en cas d'accident ou de fuites chroniques.

Enfin. l’inquiétude monte autour du méthane concernant le dérèglement climatique reporterre.net/L-inquietude-m…

Évidemment, les industriels préfèrent incriminer les vaches que leurs mauvaises pratiques. D’autant qu’ils ont une solution toute trouvée pour régler le problème

https://twitter.com/DocteurGonzo4/status/1388817854741590017

Mais ce sont les émissions réelles de méthane par l’industrie des hydrocarbures qui sont grandement sous-estimées rcinet.ca/fr/2017/10/18/…

Bref, la fin du pétrole est un mythe, la transition écologique est une chimère, le développement des énergies renouvelables n’est évoqué que pour amuser la galerie, et le méthane remplace peu à peu le pétrole tout en perpétuant l’écocide généralisé et l’empoisonnement du vivant.